Un couple finit la journée par une pipe

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Un couple finit la journée par une pipe

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Elles racontent leur coup d'un soir le plus insolite


Pauline s’empare aussi bien de sujets lifestyle, sexo et société, qu’elle remanie et décrypte avec un angle féministe, y injectant le savoir d’expert·e·s et le témoignage de voix concernées. Elle écrit depuis bientôt trois ans pour Terrafemina.


Elles confient leur coup d'un soir le plus insolite

Sexe dans une smart, cierge au Sacré-Coeur ou chambre uniquement tapissée de miroirs en Argentine : neuf femmes nous livrent leur session cul la plus étrange.
Les coups d'un soir , c'est un peu la loterie. Parfois on tombe sur une perle, d'autres sur un·e partenaire qu'on aimerait bien oublier à jamais. Et puis il y a aussi toutes ces anecdotes dont on se souvient en souriant, tant le contexte nous étonne encore. Le genre de plans qu'on se raconte après deux verres pour faire marrer l'assemblée.
On a demandé à neuf jeunes femmes de nous confier leurs histoires éphémères les plus insolites, et le cru est juteux. Une chose est sûre, on ne pensera plus jamais au quatorze juillet comme avant.
"C'était en première année d'étude, via Tinder ou une plateforme du genre . Je parlais pas mal avec un mec et on a décidé d'aller boire un verre. En arrivant, déjà, il ne me plaisait pas du tout physiquement ! Je me suis même demandé si je n'allais pas faire demi tour. Et puis finalement je me suis dit 'allez, vas-y !'.
Pendant tout le rendez-vous j'étais persuadée que ça ne le ferait pas du tout. Mais au moment de partir je ne sais pas... Il a un peu insisté pour qu'on poursuive la soirée et moi comme ça faisait longtemps que je n'avais pas couché avec quelqu'un, j'étais partante. Je savais que je ne le reverrai pas alors pourquoi ne pas en profiter !
Sauf qu'en fait, il habitait loin, et moi je devais commencer les cours tôt le lendemain. Du coup, on l'a fait dans sa Smart, la voiture. C'était complètement improbable. On a essayé de trouver une rue pas trop passante dans Paris et on a fait notre affaire. Ensuite, je suis rentrée en RER. Mes collants étaient troués : une vraie Walk of Shame . On ne s'est plus jamais parlé après : emballé, c'est pesé !"
"C'était à une soirée de boulot, où on buvait beaucoup. C'était sympa, on rigolait bien. Et comme à toutes les soirées de boulot, part une première personne, puis une deuxième personne... Restent toujours ceux qui sont célibataires et qui aiment picoler. Donc je me suis retrouvée seule avec - on va l'appeler 'Monsieur X' - à boire des coups. Quand, patatras !, il m'a embrassée. Pendant la soirée, j'avais dû dire que je n'étais jamais allée à la basilique de Montmartre, et que j'aimerais beaucoup la visiter.
Bonne pioche, lui avait été y faire du bénévolat et adorait cet endroit. Nous nous y sommes rendu en moto (pas bien, je sais). Il devait être sept heures du matin. Je crois même qu'on a posé un cierge et fait un signe de croix. Et puis on est allés prendre un café et on est rentrés chez moi. Absurde".
"J'étais en voyage post-études à Buenos Aires avec ma meilleure amie. Dans l'avion, on s'était promis de ne jamais se séparer, ni de rentrer avec des inconnus. Le premier soir, on s'est séparées et on est rentrées chacune avec un inconnu. Le sien était un Jamaïcain en vacances dans la même auberge que nous, le mien l'un des employés de ladite auberge.
Le deuxième soir, je suis sortie en boîte avec lui, et au moment de rentrer dans son appartement, il me dit que c'est impossible car sa soeur et son neveu y dorment, mais qu'on peut aller à l'hôtel. Pleine de confiance, je le suis. On arrive dans un hall éclairé au néon rose avec capotes sur le comptoir. Il demande une chambre pour deux heures : ça annonce la couleur.
On y entre et à la place du papier peint, sur les murs, il n'y avait que des miroirs. Partout, même au plafond. On a fait l'amour en levrette et je l'ai vu se mater sur la porte (aussi miroir) de la salle de bain. Je me suis endormie une demi heure, et quand je me suis réveillée, il était en train de renifler ma culotte . Je crois qu'on n'a pas recouché ensemble après ça."
"C'était une soirée sur la plage, lorsque je voyageais à Mancora, au Pérou. J'avais bu du Pisco dans une noix de coco. J'étais saoule, forcément. Avec mes copines on avait rencontré une bande de surfeurs du coin, dont un, qui s'appelait Luis, il me semble. On a sympathisé, et on a fini par coucher ensemble sur la plage . On est allés se baigner à poil après, mais rien de très romantique : je devais rester au sec au-dessus de la taille à cause d'un eczéma attrapé sur place.
Bref, je suis rentrée complètement saoule à l'auberge de jeunesse où je logeais, j'ai dormi en me disant que je n'en entendrai plus parler. Sauf que le lendemain, il a débarqué au petit-dej' en venant me chercher pour le cours de surf que j'avais apparemment accepté qu'il me donne la veille. Il m'a appelée 'bébé' devant tout le monde et j'ai cru mourir de honte".
"J'avais rencontré ce mec à une soirée d'échange linguistique et culturel - le genre d'événement où tu vas pour choper. Je le vois, il est brun, ténébreux, il a la mèche, les tatouages. Il est beau, on a l'impression qu'il sort d'une scène de film. Je le croise en partant alors que j'allais au vestiaire, on commence à se parler, à flirter. On s'écrit pendant plusieurs jours... Et je me rends compte que je ne sais pas quel âge il a. J'avais 33 ans à l'époque, il finit par me dire qu'il en a 23. Je me dis que c'est une trop grande différence d'âge , je suis prête à tout arrêter ; c'est un bébé. Mais il me lance 'tu vas voir à quel point je ne suis pas un bébé'. J'ai des frissons d'excitation de partout, alors je lui laisse une chance.
On finit par se voir et par prendre un verre. Il me fait bien comprendre qu'il est fauché, donc je paye toutes les boissons. On boit, il est hyper tactile. Moi je n'en peux plus, j'ai envie de lui et qu'on aille chez moi. Je lui propose, comme il n'a plus de sous, qu'on poursuive la soirée dans mon appartement car j'ai de quoi boire à la maison. On y va.
C'était très caliente. Il sentait bon, il avait mis du parfum, une chemise blanche : j'étais hyper motivée. On s'embrasse, et là je me dis : mauvais signe. Il m'embrasse... comment expliquer : comme une poule qui picore du maïs. C'était atroce, je n'ai jamais eu pire baiser de ma vie. On dirait qu'il allait me péter les dents, c'était juste pas possible.
On se retrouve dans mon lit, à poil, et là je découvre qu'il s'est rasé de partout. Ça piquait sur le torse. Je commence à l'embrasser un peu partout et à lui tailler une pipe . Et là, l'horreur : ça sent pas bon, une odeur de toilettes. J'essaie vraiment de l'occulter mais je n'arrive pas à me mettre dedans. Pour couronner le tout, il n'avait pas de préservatif, et le sexe était nul. Il ne pensait pas du tout à mon plaisir. Il a commencé à grogner, ça a duré cinq minutes et c'était fini. C'était vraiment zéro.
Forcément, j'avais envie qu'il parte, mais il voulait rester dormir, alors j'ai un peu cédé. Grave erreur : il a pété toute la nuit j'ai mis 24 heures à me débarrasser de l'odeur. Et en plus de ça, il n'a pas décampé avant que je le dirige vers la porte à 13 heures le lendemain. Je ne l'ai évidemment jamais revu, malgré ses relances".
"C'était lors d'une fête de fin de tournage. Je travaillais dans une agence d'acteurs et je passais dire bonjour à une comédienne que je connaissais. On a bu du champagne et on a sauté dans la piscine d'un hôtel cinq étoiles avec l'équipe du film. De fil en aiguille, j'ai fini par me retrouver toute seule avec le chef opérateur dans un jacuzzi. Il venait d'Equateur. On a couché ensemble, dans ledit jacuzzi, ce que je n'avais jamais fait. On est remontés dans sa chambre avec les bouteilles de champagne, on a continué jusqu'à casser le miroir de la salle de bain .
Le lendemain, c'était son dernier jour de tournage, avec la scène la plus importante. Il devait porter une caméra à l'épaule donc être en forme physiquement. Ce n'était évidemment pas le cas. La journée a été complètement perturbée à cause de son état (et de nos ébats) : deux comédiens ont même loupé leur train. Je ne me rappelais même plus de son prénom au matin, je ne l'ai jamais revu et la dernière fois que j'ai entendu parler de lui, c'est en apercevant son nom au générique du film."
"J'habitais à Paris et j'étais sortie avec ma coloc de l'époque rue Princesse. Il y avait un match de rugby Argentine-France dans l'un des bars, et on a rencontré un groupe de rugbymen. Une chose en entraînant une autre, ils nous demandent de venir chez eux. J'ai couché avec l'un entre eux dans la salle de bain, dans des positions que je ne pensais même pas possibles physiquement , que je n'avais en tout cas jamais pratiquées.
Le lendemain, on est rentrées chez nous comme si de rien n'était, alors qu'on venait de vivre une nuit complètement improbable."
"Je venais de sortir d'une rupture très douloureuse avec un mec que j'avais seulement rencontré six mois auparavant. Le genre de truc fulgurant qui vous met par terre. Dix jours après notre séparation, c'était son anniversaire. On s'était rencontrés via des potes de potes, et j'avais un peu d'espoir qu'on se rabiboche, alors j'y suis allée. Pire idée. Il était super heureux avec tous ses amis et j'avais l'impression qu'on m'avait arraché le coeur.
Je suis rentrée chez moi en pleurs, tellement triste que je me suis effondrée sur le chemin. Un couple de Londoniens s'est arrêté (j'habitais Londres, à l'époque) pour savoir comment j'allais et m'a proposé de venir à une soirée avec eux. Quand j'y repense, j'ai l'impression que c'est un film tellement c'est gros.
J'ai dit oui, et je me suis retrouvée dans un appartement à quelques centaines de mètres. J'ai rencontré un grand mec avec des yeux très verts. Il s'appelait James. Il était gentil, attentionné, il me trouvait belle : tout ce qu'il me fallait à l'époque. On est partis vers 6h30 pour se promener au bord du canal, on s'est embrassés sur un rebord de fenêtre, on a pris un petit-déjeuner très copieux. Et on est rentrés chez moi. Le sexe était archi-nul, mais la douceur du type m'a fait un bien fou. On s'est revus quelques fois en pointillé, on ne cherchait rien ni l'un ni l'autre. J'en garde un très bon souvenir."
"C'était l'été dernier, il y a un an quasiment, lors du bal des pompiers du 14 juillet, à Paris. Pendant la soirée, j'ai commencé à parler avec un mec, il était mignon. Il venait de New York mais parlait un peu français car sa mère est sénégalaise. On a discuté un moment, c'était sympa. Et puis il m'a présenté son cousin, qui lui est français et habite à Paris. On a fait passé un peu de temps à la caserne, et puis on a fait un after chez moi tous les trois avec mon meilleur ami, qui a fini par partir vers cinq heures du matin.
A ce moment-là, je n'avais pas encore trop décidé lequel me plaisait le plus, je les trouvais tous les deux vraiment très beaux, très intéressants. On a continué à parler, à discuter de choses et d'autres, de la vie. Et puis je n'arrivais toujours pas à choisir entre l'un ou l'autre.
J'ai fini par leur proposer qu'on aille se coucher tous les trois. On s'est allongés dans le lit, j'ai commencé à en embrasser un, pendant que l'autre se touchait, ou qu'il était sur moi ou que j'étais sur lui. Au bout d'un moment, le cousin français est parti dans le salon, avant de rentrer chez lui, et j'ai fini la nuit avec l'Américain. Il est resté une partie de la journée et on s'est quittés.
Depuis, j'ai revu le Français plusieurs fois (il travaille dans le bar au coin de ma rue), on a couché ensemble. Pour l'Américain, il me prévient quand il est à Paris mais on n'a jamais encore eu l'occasion de se revoir. J'en garde un super bon souvenir, je n'ai pas pris un plaisir de dingue mais j'étais super excitée, je me sentais très en confiance, un peu tête brûlée. Et pour être honnête, j'aimerais bien réitérer l'expérience du plan à trois , mais cette fois avec un couple. D'ailleurs, je viens d'en rencontrer un sur une appli ..."
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a posté le 12 novembre 2018 à 03h30
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Alainbiker a posté le 07 mars 2018 à 20h12
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yu_jin a posté le 07 mars 2018 à 15h49
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tazorc a posté le 07 mars 2018 à 10h22
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xpa0 a posté le 28 février 2018 à 11h48
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Par Emilie Brouze et Alice Maruani
Ce mardi 6 mars est diffusé à 22h55 sur France 2 un excellent documentaire sur le consentement sexuel. Face caméra, intelligentes, belles, drôles et puissantes, des femmes racontent comment elles ont "cédé" à des rapports sexuels qu'elles ne désiraient pas.
Les blessures que cela a laissées. On en pleure et on s'étonne de rire parfois aussi. A l'origine de ce documentaire Dephine Dhilly et Blandine Grosjean (ex-rédactrice en chef de Rue89).
"Sexe sans consentement" : "Célia parle des mille voix qui résonnaient dans sa tête" Blandine a signé un texte dans Le Monde pour raconter son cheminement sur le controversé concept de la "zone grise". Elle fait notamment référence à cet article donnant la parole à des jeunes femmes qui n'avaient pas consenti.
Si ce documentaire est essentiel, c'est qu'il pousse à une prise de conscience majeure, pour les femmes comme pour les hommes. La seule critique qu'on puisse lui faire est d'avoir offert aux femmes un confort pour témoigner auquel les hommes interviewés n'ont pas eu le droit. Si les femmes racontent leurs histoires de leur canapés, chez elle ou dans leur salon, les hommes sont cueillis dans des festivals, ivres parfois. Dommage...
Nous profitons de cette actualité pour vous proposer de relire cet article, publié en octobre dernier, dans lequel nous nous attaquons au concept controversé de "zone grise". 
Il y a une histoire que Charlotte (un pseudo), une étudiante de 25 ans, raconte souvent à ses copines sur le ton de la blague.
Ça s’est passé lors de son échange universitaire en Argentine, en soirée. Elle avait 20 ans alors, elle aimait faire la fête, et elle était à ce moment-là "vraiment ivre". Un jeune homme l’a attrapée, emmenée jusqu’au balcon, lui a baissé le T-shirt et le soutien-gorge et s’est mis à lui lécher la poitrine.
Comme "ça n'était pas mauvais, physiquement parlant", c’est devenu une "anecdote" avec un fort arrière-goût de malaise. "Ce truc-là", que Charlotte range dans les "expériences sexuelles foireuses", lui est arrivé plusieurs fois.
Pour elle, ce ne sont pas des viols, "plutôt des énormes malentendus" avec "des gens qui n’étaient pas violents, plutôt très axés sur eux et qui ne se posaient pas la question de mon consentement".
Charlotte a toujours raconté ces histoires en rigolant et avec une bonne dose de culpabilité. " Ils devaient se dire 'tant qu’elle est là dans mon lit c’est open bar', et je n’ai pas bataillé beaucoup pour les convaincre de l’inverse. Parce que je me disais 'ça va être chiant, il va gueuler', etc."
Ce que raconte Charlotte n’est pas anecdotique. Demandez autour de vous : qui n’a pas vécu une histoire similaire ?
Nous en avons fait l’expérience en lançant un appel à témoignages sur la "zone grise du consentement".
Disons-le tout de suite. Ce terme nous pose un problème, car il sous-entend que le consentement est quelque chose de compliqué, alors que quand ce n'est pas oui, c'est non.
On a utilisé ce terme parce que si on avait sollicité des témoignages de viols, tous ces cas considérés comme limites, flous, auraient été passés sous silence. Plus de 200 histoires nous sont parvenues, écrites dans une écrasante majorité par des femmes, dans des relations hétéros.
C’est beaucoup (et beaucoup trop pour être lu d’une traite sans se donner mal à la tête et au bide) et cela nous fait dire que c'est une expérience aussi répandue que le harcèlement de rue.
En parcourant les témoignages, on constate qu’on entre, à votre sens, dans la "zone grise" quand il y a un ensemble de "circonstances atténuantes" à l’agression sexuelle ou au viol – ce qui, dit comme ça, est problématique.
La plupart des personnes qui témoignent n’utilisent pas le mot "viol" pour qualifier ces expériences-là.
Elles disent "ce n’était pas vraiment un viol", "j’ai fini par céder", "je l’avais cherché", "il fallait y passer", "je l’ai fait par devoir conjugal", "par conformisme je suis allée jusqu’au bout" ou "pour lui faire plaisir"...
Certains parmi vous, et c’est assez parlant, l’ont appelé "viol consenti".
"Cette histoire de zone grise, c'est très dangereux", nous a reproché une lectrice en colère. "A partir du moment ou ce n'est pas un oui clair, c'est non. Vous êtes dégueulasses et répugnants de parler de zone grise, ou de 'consentement flou'."
Parce qu’un viol est un acte sexuel non consenti, de très nombreux témoignages reçus pourraient être considérés comme tels au regard de la loi .
On ne le dit peut-être pas assez : un viol n’est pas qu’un acte sexuel imposé face auquel la victime a crié "non". Il peut y avoir viol sans manifestation explicite d’un refus, parce que la victime est paralysée par ce qui lui arrive, inconsciente ou pas en état de donner un consentement éclairé (droguée, alcoolisée...). Ce qui compte pour la justice est le consentement au moment des faits (et pas deux heures avant).
Un viol n’est pas non plus ce qu’en dit l’imaginaire collectif (une ruelle sombre ou un parking souterrain, par un inconnu menaçant d’un couteau). 83% des femmes victimes de viol ou de tentative de viol connaissent leur agresseur.
La zone grise, en creux, nous amène à la méconnaissance qui entoure la définition du viol et de sa représentation.
Comme le dit la lectrice en colère, le consentement est clair et franc ou il n'est pas. Parce qu’elle établit une hiérarchisation, la zone grise peut être dangereuse car elle est une façon de se dédouaner pour les agresseurs.
Jean-Raphaël Bourge, chercheur à Paris-VIII qui travaille sur le consentement sexuel, parle d’une "zone de refuge pour les violeurs, qui s’abritent derrière une ambiguïté".
Lana le dit autrement, à propos de son violeur auquel elle a dit non, "à demi-consciente", car ivre :
Pour Jean-Raphaël Bourge, la véritable "zone grise", ce flou du consentement concerne des "cas très rares", "mais elle est considérablement étendue par ceux qui veulent empêcher les femmes de disposer de leur corps, et on la laisse exister en rendant par exemple très difficile le fait de porter plainte pour viol".
Car la "zone grise" profite à la "culture du viol", et
Poupée blonde avalant son bout de viande
Gorge baisée avant d'aller rebondir sur sa bite
Salope blonde baisée avec son corset

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