Un bon gros cul de Teen en POV amateur
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Un bon gros cul de Teen en POV amateur
Cet article date de plus de sept ans.
Publié le 30/04/2015 22:38
Mis Ă jour le 01/05/2015 17:31
AUDE ROUAUX, LAURA AQUIRRE DE CARCER / FRANCE 2
Hela Khamarou -
franceinfo
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Les "teen parties" promettent aux jeunes entre 13 et 17 ans des soirĂ©es dâadultes, mais sans alcool. Pour "EnvoyĂ© spĂ©cial", une journaliste a pu tourner en camĂ©ra discrĂšte dans lâune des plus cĂ©lĂšbres discothĂšques parisiennes, et a observĂ© de nombreux dĂ©rapages. Extrait.
En plein cĆur de Paris, des jeunes sâamassent dĂšs 18 heures aux portes dâune cĂ©lĂšbre boĂźte de nuit, gĂ©nĂ©ralement rĂ©servĂ©e aux adultes de plus de 18 ans. TournĂ©es en camĂ©ra discrĂšte, les images de ces fĂȘtes avec sĂ©curitĂ©, surveillance et boissons non alcoolisĂ©es garanties, selon les organisatrices, dĂ©voilent tout autre chose.
Des dizaines de jeunes fument Ă lâintĂ©rieur mĂȘme de la boĂźte de nuit, une bagarre Ă©clate, et un adolescent finit dans les toilettes, Ă soigner seul sa plaie Ă la lĂšvre. Pas un vigile pour leur interdire de fumer ou les sĂ©parer lorsque la "baston" commence. à lâextĂ©rieur, devant la boĂźte de nuit, un autre roule un joint sous les yeux de trois vigiles qui ne bougent pas le petit doigt. VoilĂ des fĂȘtes pour ados qui ressemblent de plus en plus Ă des soirĂ©es dâadultes. Pourtant, selon les organisatrices Annie Jomeau et Virginia BĂ©nard, entre 20 et 25 vigiles seraient prĂ©sents pour assurer la sĂ©curitĂ© de ces ados qui ont entre 13 et 17 ans.
Les journalistes Aude Rouaux et Laura Aguirre de Carcer ont montrĂ© ces images aux organisatrices, visiblement prises de court : "Moi, je dois dire que câest un peu surprenant parce que ce nâest pas du tout le reflet de la teen party comme on la connaĂźt, comme on veut lâorganiser et comme on lâentend. Donc lĂ , il y a certainement dĂ©rapage, un dĂ©bordement, et qui est Ă sanctionner, câest bien le service de sĂ©curitĂ©" , conclut Annie Jomeau.
Les organisatrices préfÚrent donc rejeter la faute sur les vigiles, alors que ce sont elles qui les embauchent... Des images qui ébranlent leurs discours rassurants sur la sécurité. [PremiÚre diffusion le 24 avril 2014]
La rĂ©daction d' EnvoyĂ© spĂ©cial invite les tĂ©lĂ©spectateurs Ă rĂ©agir Ă l'Ă©mission sur sa page Facebook ou via Twitter avec le hashtag #EnvoyeSpecial .Â
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Jacquie et Michel : la baise est dans le prĂšs
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Publié le 31 août 2014 à 12h00 Mis à jour
le 31 août 2014 à 12h00
Une jeune femme a fait valoir son droit à l'oubi pour faire retirer des vidéos d'elle du site Jacquie et Michel. (Jacquie et Michel)
Entre porno amateur et téléréalité, les productions Jacquie et Michel ont réussi une percée sur le marché du X en ligne. Analyse du phénomÚne.
Ils avaient fiĂšre allure les supporters lyonnais qui, Ă Gerland cet hiver, ont dĂ©ployĂ© une banderole sur laquelle Ă©tait crĂąnement inscrit « Merci qui ? Merci Jacquie et Michel ». Mais plus tard, quand MaĂźtre Dorian (sosie du DJ allemand Superpitcher) du staff Jacquie et Michel est venu leur offrir de tourner une scĂšne avec deux filles, seul lâun des trois lascars a assurĂ©, les deux autres ont un peu perdu le ballon. Lâanecdote suffit Ă rĂ©sumer lâesprit Jacquie et Michel : un rĂ©seau de proximitĂ© basĂ© sur la puissance marketing dâun slogan rĂ©pĂ©tĂ© Ă lâinfini. Un mantra efficace qui, ces trois derniĂšres annĂ©es, a impactĂ© la France entiĂšre, pĂ©nĂ©trant les esprits, le langage, les rĂ©seaux, les afterworks, les vestiaires.
On ne sait qui on doit remercier : dans les films Jacquie et Michel, lâintervieweur est toujours en camĂ©ra subjective. Il ne participe pas, ou trĂšs rarement, aux Ă©bats. Sa voix est lĂ pour faire le liant. Pour nous tenir la main. Et tout, dans le systĂšme Jacquie et Michel, se veut rassurant. Ainsi, les films se ressemblent. Tous commencent systĂ©matiquement dans une rue de France, banale, oĂč le camĂ©raman et son hardeur se les gĂšlent en attendant la fille qui, ils insistent, les a contactĂ©s « sur le site ».
« Jâai pas baisĂ© depuis avant-hier, tu le crois ??? »
Quand elle arrive, elle aussi est banale, et câest un premier coup de gĂ©nie, ce look girl next door. Bon, quâil vente ou quâil neige, elle portera un manteau avec un rien en dessous, se dira excitĂ©e (« Jâai pas baisĂ© depuis avant-hier, tu le crois ??? »), entamera un petit strip sauvage (un nichon, une culotte, pas vu pas pris) et lĂ -dessus, la fine Ă©quipe prendra la voiture, cap sur un appart « prĂȘtĂ© par un fan du site Jacquie et Michel », trĂšs content de transformer sa garçonniĂšre en studio de cinĂ©ma et plus si affinitĂ©s. Les marches seront gravies une par une (avec un dĂ©but de pipe sur le palier) et, chemin faisant, la voix cuisinera la fille en question : « Tu es libertine ? Tu pratiques la sodo ? Ton compagnon et toi vous ĂȘtes candaulistes ? »
Puis, la voix, soucieuse de ne pas nous mettre sur la touche, sâempressera de faire part Ă la fille des rĂ©actions enthousiastes des « internautes de Jacquie et Michel » qui ont vu sa premiĂšre vidĂ©o â et tant pis si cette premiĂšre vidĂ©o a Ă©tĂ© tournĂ©e le matin mĂȘme et nâa pas encore Ă©tĂ© postĂ©e. A la fin, ils baisent et le tout dure 42 minutes. Les « internautes de Jacquie et Michel » sont la colonne vertĂ©brale du succĂšs de lâentreprise Jacquie et Michel. Câest pour eux que le label quadrille la France, câest Ă eux que lâon sâadresse, mĂȘme lorsquâon a la bouche pleine. Ils sont le ventre de ce site de cul trempĂ© de mythologie interactive. Dans une vidĂ©o dâautopromo, oĂč sont interviewĂ©s lâactrice/rĂ©alisatrice Margaux et son compagnon Juan, vieux compagnons de route de lâaventure J&M, la Marseillaise grande gueule a un peu tout dit : « On aime Jacquie et MichĂšl(e) pour le concept(e), ici câest cool(e), on se prend pas la tĂȘt(e), câest du tac(e) au tac(e). » Elle le rĂ©pĂ©tera mĂȘme deux fois : « Câest du tac(e) au tac(e). » Câest dire sâil existe un lien palpable entre eux et nous.
Un tiers des vidĂ©os seulement naissent dâun message laissĂ© sur le site
MĂȘme si au fond tout nâest pas si spontanĂ©, ni tout Ă fait diffĂ©rent du reste de la production semi-amateur : un tiers seulement des vidĂ©os J&M naissent dâun message laissĂ© sur le site. Le reste, ce sont des filles qui veulent percer dans le cul, des filles croisĂ©es ailleurs, chez LFAP (La France Ă poil), MSTX, Pornovrai.com (des anciens de J&M en mode dissidence), ou bien chez les lascars de Vince Banderos (le « Nuit et Brouillard du porno de cave »), et qui pour 450 euros les deux scĂšnes (selon LibĂ©ration) ont choisi de commencer lĂ oĂč tout le monde se dirige. Aujourdâhui, Jacquie et Michel est le site français le plus visitĂ© : les vidĂ©os atteignent en moyenne deux millions de vues.
Et tant pis si ça Ă©corche lâidĂ©e diffuse dâune communautĂ© partouzarde, dâun club Ă©changiste interactif nĂ© il y a quinze ans environ. On parle au conditionnel car personne ne se souvient avoir parlĂ© ni Ă Jacquie, ni Ă Michel. On dit quâils Ă©taient enseignants ou fonctionnaires. Michel aurait saisi lâopportunitĂ© dâune formation CIF webmaster pour lancer un site pĂ©dagogique avant de bifurquer tranquillou vers un site de petites annonces caliente. Vers 2006, lâADSL aidant, le site Ă©changiste sâest mis Ă balancer des sextapes puis a dĂ©cidĂ© de les rĂ©aliser Ă sa façon, jusquâĂ devenir en 2014 les manitous du marchĂ© français.
MalgrĂ© le succĂšs, personne ne les a jamais vus en photo, ni ne sait vraiment sâils existent. Ce sont des yeux sans visage. Peut-ĂȘtre sont-ils juste un nom de marque, une adresse IP, une idĂ©e rassurante que lâon se fait dâun couple coquin, toujours accueillant, bien que nous ne connaissions dâeux que leurs intermĂ©diaires, toujours gentils, toujours rigolards, toujours dans le respect, mĂȘme si finalement une fois la scĂšne lancĂ©e, câest du hard sans aucune espĂšce de gentillesse â « chienne » y est lâadjectif le plus souvent balancĂ©, par les garçons mais aussi par les filles, qui se lâapproprient, lâĂ©mulation voulant quâelles soient dĂ©sormais prĂȘtes Ă exploser leurs limites (« La triple vaginale ? Non jâai pas ENCORE essayĂ©âŠÂ »). Laquelle fille, en partant, nâoubliera pas de remercier Jacquie et Michel quâelle ne connaĂźt ni dâEve ni dâAdam â comme on remercie le serveur du bar, mĂȘme quand on a bu au point de se mettre minable.
Dans ce systĂšme qui partout suinte le storytelling, aucun historien du langage nâa encore eu le courage de remonter leurs milliers dâarchives pour dater au film prĂšs lâapparition du fameux « Merci qui ? » et peu importe : comme dans toute opĂ©ration de com rĂ©ussie, câest sa banalisation qui atteste de son existence. Alors, force est de constater que lĂ oĂč autrefois il y avait de la honte, il nây a plus que de la connivence. « Merci qui ? » atteste quâon est du mĂȘme club, on est quelques-uns â des millions en fait â Ă consommer du cul sur internet, parce quâil nây a rien Ă la tĂ©lĂ©, rien ou sinon des trucs qui finalement ressemblent comme des soeurs Ă des pornos J&M : Tellement vrai sur NRJ 12, Confessions intimes sur W9, des modules qui, comme chez Jacquie, comme chez Michel, sonnent tellement rĂ©alistes quâils auraient pu ĂȘtre vrais. Ils sont fabriquĂ©s pareils, fouillent les mĂȘmes chambres Ă coucher et deviennent bien quand ils trahissent un peu de leur falsification.
La mission mystique dâentretenir nos fantasmes de base
DĂ©busquer la part de fake dâun J&M est aussi passionnant/excitant que de sâimaginer la charge de honte dont sâaffranchissent celles qui ont dĂ©cidĂ© de tourner une vidĂ©o pour eux. La pionne du lycĂ©e Mireille-Grenet Ă CompiĂšgne qui a buzzĂ© lâan dernier, nâest ni pionne, ni du lycĂ©e, ni de CompiĂšgne, mais via elle et les autres, Jacquie et Michel se sont donnĂ© pour mission mystique dâentretenir nos fantasmes de base, nous refaire bander pour la vendeuse dâen face qui tourne une vidĂ©o pour se venger de son mec qui dort Ă cĂŽtĂ©, ou dĂ©tourner notre regard vers cette reprĂ©sentante en voitures dâoccasion de Marignane Ă qui le patron concessionnaire a voulu faire la surprise dâun petit tournage « à lâarrache ».
Tellement vraie donc, cette interminable et passionnante enquĂȘte socio-cul sauvage, oĂč les actrices sont soumises non-stop Ă la question. Chez J&M, jamais lâinterview ne sâarrĂȘte, elle a mĂȘme encore lieu pendant lâacte. Au dĂ©but, on trouvait ça assez peine-Ă -jouir comme concept mais on est dĂ©sormais accro Ă ces filles qui se donnent comme des folles mais qui dĂšs que la voix leur demande « Merci qui ? » se redressent prestement et se transforment en speakerines, en femmes-sandwichs.
« Merci Jacquie et Michel. » A la place de dire : « Jâai joui. » Et, sans doute, les gens derriĂšre ce site de rĂȘver quâun jour leur slogan prenne place dans notre pieu et que nous laissions la jouissance de notre extase Ă la force marketing de ce faux couple anonyme. RĂ©sultat : selon une enquĂȘte de notre confrĂšre Snatch , le site J&M gĂ©nĂšrerait entre 5 et 10 millions dâeuros de bĂ©nef annuel. Du tac au tac. Merci qui ? Merci mon cul.
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