Un après-midi de la luxure avec la maman et son petit ami

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En 1976, Chantal Ladesou participait sans le savoir au tournage d’un film pornographique. Un extrait de ce chef-d’œuvre olé-olé a été diffusé hier à la télévision.
Au milieu des années 70, alors jeune comédienne en devenir, Chantal Ladesou acceptait un peu tout et n’importe quoi pour faire chauffer la marmite. Il y a deux ans de cela, alors que Laurent Argelier la réveillait pour la promo de sa pièce Nelson sur MFM radio, la comédienne s’était souvenue de ce film porno auquel elle avait participé malgré elle en 1976. Un gros moment de solitude auquel elle repense en souriant aujourd’hui. « A un moment donné, c’était une grande fête, ils ont dit : “Tout le monde à poil main­te­nant !” » Totalement paniquée face à cet ordre, Chantal Ladsou avait tenté d’esquiver l’effeuillage et ce qui devait se passer après. Impossible, elle avait signé un contrat… « Je pensais que c’était un gag, ajoutait-elle. Au final, j’ai été virée du travail, c’était l’hor­reur ! »
Ce fameux film, c’était Les maîtresses de vacances . Quelques images ont été diffusées hier après-midi dans le tout premier numéro des E nfants de la télé présenté par Laurent Ruquier sur France 2. Très à l’aise, Chantal Ladesou a redécouvert ces images en esquissant un sourire. Il faut dire que la musique, les dialogues et tout le reste sont au top. Découvrez cette séquence très drôle dans la vidéo ci-dessus.

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01/10/2020 « Je témoigne pour qu’il épargne d’autres femmes » 8 femmes accusent le rappeur Retro X de viols et d’agressions sexuelles
Aidez-nous à financer la saison 2 de Rixes, la série documentaire pour combattre les guerres de cité.

Suite à l’impact de la saison 1, nous voulons lancer une saison 2 de la série Rixes, avec 6 nouveaux épisodes, pour continuer à documenter le phénomène des guerres de cité, sensibiliser les plus jeunes et prévenir ces événements dramatiques .
Nous devons réunir 25.000 euros avant le 8 juillet.

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Un greffier harceleur sexuel, protégé par l’administration judiciaire
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Ces marques qui sponsorisent la fachosphère
Cinq femmes accusent le rappeur Retro X de viols, l’une d’elles annonce porter plainte. Trois autres témoignent d’agressions sexuelles. Enquête.
« Je me suis laissée faire. Il avait l’air content de baiser une meuf inerte. » Justine (1) raconte péniblement la nuit de ce viol. En avril 2014, l’étudiante, alors âgée de 19 ans, fréquente un certain Bryan Masunda. Aujourd’hui plus connu sous son nom de rappeur, Retro X. Il n’est pas encore dans la musique et traîne une réputation de bagarreur à Toulouse. Voilà des semaines que Justine tente de couper les ponts, fatiguée par leur plan cul « malsain et toxique ». Disputes violentes, insultes, il lui aurait même volé des affaires. Cette soirée doit leur servir de dernière explication. Mais Bryan ne voit pas la situation du même œil. Il laisse ses amis en bas de l’immeuble et monte dans l’appartement de Justine. « Il s’est mis en tête de coucher avec moi. J’ai répété non, non, non. Ça ne l’a pas empêché. »
« En juillet 2014, (…) elle m’est apparue anxieuse et dépressive. Elle m’a confié avoir subi un rapport sexuel non consenti », explique son médecin, dans une attestation de témoin. « Son père et moi avons tout de suite voulu que Justine porte plainte, mais elle avait peur des représailles », explique sa mère. D’autant qu’un mois après l’agression, Retro X serait entré par effraction chez Justine. Au beau milieu de la nuit, elle se réveille en sursaut. Elle découvre le rappeur dans un coin de son petit appartement et fond en larmes. « Il était là, debout, en train de me regarder dormir, presque avec un regard amoureux. Comme si c’était normal qu’il soit là. » Quand il tente une déclaration pour la récupérer, Justine prend son courage à deux mains :
L’homme aurait alors gardé une « distance de sécurité », sans pour autant admettre les faits : « Je ne pourrais pas faire ça, j’ai des petites cousines, des sœurs. Des fois, vous dites non et vous en avez envie. » Après une demi-heure, il finit par partir. Il n’est plus revenu.

Un mois après son viol, Retro X serait entré par effraction chez Justine. La jeune femme le confronte aux faits. « Des fois, vous dites non et vous en avez envie », aurait-il répondu. /
Crédits : Caroline Varon
Six ans après les faits, accompagnée par son avocate maître Louise Bouchain, Justine annonce porter plainte pour « viol » contre Bryan Masunda, de son nom de scène Retro X :
« À l’époque, je n’avais pas l’énergie de défendre ma version. C’est la sienne contre la mienne dans ces histoires-là. Aujourd’hui, j’ai peur qu’il le fasse à d’autres. »
« Ces femmes m’ont toutes contactée séparément. Elles voudraient médiatiser l’affaire. » Lola Levent est journaliste culture. Elle tient la plateforme D.I.V.A., qui a pour vocation de venir en aide aux victimes de violences sexistes et sexuelles dans le milieu de la musique. Le compte Instagram Music Too France, qui s’est donné pour mission de donner une voix à ces victimes, nous a également communiqué des récits. En tout, StreetPress a eu accès aux témoignages écrits de 14 femmes, qui accusent Retro X de viol, pour dix d’entre elles, et d’agressions sexuelles, pour quatre.
StreetPress est parti de ces témoignages pour mener l’enquête. Nous publions ici uniquement les récits d’agressions des femmes qui ont accepté de répondre à nos questions. Elles sont huit, dont Justine qui porte plainte. Leurs paroles sont soutenues par les témoignages de proches. Au total, près de 30 personnes ont été interrogées pour cette enquête. Ces femmes racontent les soirées glauques, où la défonce est permanente. Les manières avec lesquelles le rappeur jouerait avec la zone grise et outrepasserrait leur consentement, dans les moments les plus sombres de leur vie. Elles racontent aussi l’impunité dont bénéficie l’artiste, qui a vu sa carrière progresser, sans jamais être inquiété. Et ce malgré les alertes envoyées à ses labels successifs .
Toutes les victimes témoignent pour une même raison : protéger d’autres femmes. Pour leur sécurité, la plupart d’entre elles ont souhaité rester anonymes. « Il a mon adresse », « s’il sait que c’est moi, je suis morte », « il est dangereux », « c’est le diable, la personne la plus malsaine que je connaisse », toutes redoutent des représailles . Y compris Lola Levent, qui a déposé une main courante contre Retro X après des « injures et menaces », en juillet 2020. « On a flirté quelques semaines par messages et on s’est fréquentés une soirée. J’ai arrêté de lui répondre quand il a dragué sur Insta ma pote qu’il a croisée une fois. De là à me rendre compte qu’il a agressé des femmes… »
Lola interviewe Retro X en juillet 2019. La journaliste voit en lui un artiste « poétique », « brillant », « à la fois alternatif et street ». Il pratique surtout la Drill, un courant musical venu de Chicago. Avec son univers ténébreux où la drogue et les femmes sont omniprésentes, le jeune artiste émotif et tourmenté attise la curiosité. « Il est possiblement l’avant-garde du rap » , contextualise Lola. Tauba, DJ et rappeuse belge, enregistre un morceau avec Retro X en 2017 :
« Il est vraiment talentueux. On dit que certains sont touchés par la grâce. Lui, je le vois poussé par des trucs d’en bas, des trucs du diable. »
En novembre 2018, la superstar américaine Frank Ocean le remarque et diffuse son titre « Etho » dans son émission « Blonded Radio ». 2019, le prestigieux label Because Music le signe . Mars 2020, Deezer l’invite pour sa troisième édition de La Relève, une playlist qui met en avant les artistes les plus prometteurs. Les médias l’encensent. Avec ses quelque 80.000 auditeurs par mois sur Spotify, les paris sont lancés sur le rappeur Retro X, 26 ans.
« J’appréciais son univers très noir. J’étais une fanatique. Je pensais que nos esprits allaient se coordonner. » Leïla (1) reçoit un message Instagram de l’artiste début 2019. Ils ne se connaissent pas, mais la jeune femme de 19 ans suit sa carrière et se sent flattée. Il lui propose de se voir en tête-à-tête. Elle accepte. « On a fini avec tous ses amis où il habitait. Il n’y avait que des hommes, c’était intimidant. » Sur la table, des drogues de toutes sortes sont à disposition : beuh, lean, ecstasy. Ce premier soir ressemble à tous les suivants. Ils se fréquentent pendant presque un an. Un plan cul à intervalles très larges. Leïla est dépressive et a des dépendances. « Il a profité de ses fragilités et lui mettait une pression constante », commente un ami à qui elle s’est confiée. Dans la plupart des témoignages que StreetPress a pu recueillir, les victimes racontent se trouver dans un moment de grande vulnérabilité émotionnelle et psychologique au moment des faits.
En permanence embrumée à ses côtés, la mémoire de Leïla vacille quand elle raconte ces soirées. S’ils couchent ensemble de manière consentie ce premier soir, ce ne serait pas toujours le cas par la suite. « Je me sentais obligée de faire ce qu’il voulait. Ça n’était pas de bon cœur, mais pour lui faire plaisir. » La jeune femme a du mal à mettre des mots sur ce qui lui est arrivé. Elle parle d’au moins trois nuits où son consentement aurait été ignoré, entre 2019 et 2020 . Leïla raconte notamment cette soirée où Retro X insiste pour passer chez elle et discuter. Elle lui précise par message qu’elle ne souhaite pas coucher avec lui. Ça ne l’aurait pas empêché de la forcer à avoir un rapport sexuel. Quand Leïla a voulu confronter Retro X à ce qu’elle qualifie de « viols », il l’a violemment insultée et menacée, dans des messages que StreetPress a pu consulter.
Leïla décrit un mode opératoire que l’on retrouve dans le témoignage de plusieurs femmes, dont celui de Sonia (1). « Il m’a DM sur Insta à un moment où j’étais perdue dans ma vie. » Régulièrement, sur Instagram, Retro X contacte des jeunes femmes qu’il ne connaît pas, mais qu’il trouve jolies. Il vérifie qu’elles se trouvent dans la même ville que lui et leur propose une soirée. Plusieurs personnes l’ayant côtoyé confirment : « Il a toujours besoin d’être accompagné ». « Il est très entreprenant et intéressé par tout ce qui bouge. Tu vas lui dire non, il va aller voir ta copine. Il est sans foi ni loi », raconte Tauba, qui ne l’a jamais vu être problématique.
Une semaine après leurs premiers échanges, Sonia et Retro X commencent un plan cul de quelques mois, en 2018. Ils se voient en général une fois par semaine et ne discutent jamais vraiment. Après avoir fumé, ils baisent. Et puis c’est tout, raconte Sonia, qui reste malgré ses « manques de respect » :
« J’étais fascinée. Je mettais mon ego de côté et je faisais n’importe quoi pour lui. Je me mettais à sa disposition. »
Aujourd’hui, la jeune femme parle de « l’emprise » qu’il aurait eue sur elle. « J’avais l’impression qu’il était au-dessus de nous tous et qu’il voyait des choses qu’on ne voyait pas. » Elle décrit Retro X comme un leader charismatique , stone en permanence, que sa musique rend génial aux yeux des siens. Sa cour l’entoure et le respecte. Il est lunatique, colérique, violent, mais aussi tourmenté et sensible. Il est parfois doux et l’appelle « Princesse ». Elle croit voir en lui « quelque chose à aller gratter » :
« J’avais l’impression que moi, comme les autres filles qu’ils voyaient, lui donnions de la force. J’avais l’impression de devoir lui donner. »
Retro X a même conceptualisé l’idée. C’est ce qu’il appelle le « digi ». Un mode de vie qu’il évoque dans la plupart de ses musiques. Obsédé par le divin, il voudrait jouer le rôle de prescripteur spirituel et croit fermement au transfert d’énergie. Que ces femmes lui donneraient.
Vampirisée, Sonia laisse tout passer. La fois glaçante où il lui aurait proposé de créer un site internet, d’y poster ses nudes et de la faire travailler comme prostituée. Ou celle où il aurait insisté pour qu’elle fasse une fellation à son ami . Elle refuse à chaque fois et ne lui en tient pas rigueur. Elle laisse passer, aussi, quand son consentement est ignoré et qu’il aurait poussé avec insistance sa tête vers son sexe. Et à chaque fois que Sonia traîne dans son appartement, où elle se sent ignorée à longueur de soirée, elle accepte la main que lui tend du rappeur quand il se lève du canapé et l’emmène dans sa chambre. Sans lui adresser un mot.

Sonia était « fascinée » par Retro X mais aussi sous son « emprise ». Plusieurs fois dans son appart à Bellevue, le rappeur n'aurait pas respecté son consentement. /
Crédits : Caroline Varon
Entre 2016 et 2018, le rappeur passe beaucoup de temps à Toulouse. Il habiterait l’appartement de la grand-mère de son réalisateur, avec d’autres amis. Des jeunes hommes y passent zoner. Une garçonnière, perchée en haut d’une des barres du quartier de Bellefontaine où il a tourné le clip de son morceau « Etho ». Le lieu est vide, avec des matelas posés à même le sol en guise de lits. Il n’y a pas d’étagères. Des sacs pleins de vêtements de marques traînent par terre, comme si les résidents étaient toujours sur le départ. Sale, glauque, l’endroit est le théâtre de soirées sans fin, qui s’enchaînent presque sans discontinuer et où la défonce est permanente. « C’était une ambiance chelou. Retro est là, tout le monde l’écoute. Ou il est avec des meufs et il fait ses trucs », raconte Sonia, qui illustre ses propos :
« Il a insisté pour que je lui fasse une fellation dans le salon à côté de ses amis. Je n’en avais pas envie. Je l’ai fait. Je ne voulais pas faire de scandale. »
Les habitants de l’appartement sont ingérables. Les voisins ne supportent plus le tapage nocturne et les capotes balancées négligemment par la fenêtre.
Le rappeur divise son temps entre ces femmes repérées sur Insta et les moments avec son groupe de copains : ils se prénomment le Flyzup gang. Ils sont moins d’une dizaine d’hommes et se sont tous tatoués Flyzup. Chacun a une petite amie officielle. Elles seraient forcées de ne fréquenter que le groupe, au risque d’entraîner des disputes, voire d’être battues. Trois personnes racontent les relations violentes et toxiques qu’ils entretiennent avec leurs copines. À l’image de leur leader, Retro X. Un soir en boîte de nuit, mécontent que sa petite amie ait parlé à un autre homme, le rappeur lui aurait cogné le visage . Elle serait rentrée le nez ensanglanté dans les transports, jusqu’à l’appartement de Bellefontaine.
Il a autant de respect pour les copines de ses amis que pour la sienne. Deux d’entre elles, Jennifer (1) et Céline (1), racontent deux moments similaires, à deux dates différentes, en 2017 et 2018. Jennifer tourne dans des clips amateurs. Jorrdee – rappeur tout aussi prometteur et très proche de Retro X – lui propose de participer au sien. Il lui donne l’adresse de l’appartement toulousain. Jennifer s’y rend avec son copain, qui fait partie de la bande. Déception de Retro X, qui aurait balancé :
« T’as tout gâché ! C’était le grand jour où j’allais prouver que c’est une grosse pute. »
« Ils m’avaient préparé des verres, mon copain a cru voir un emballage de GHB à côté. Il avait prévu de me droguer et de me baiser », est persuadée Jennifer, qui assure aujourd’hui avoir eu une chance que d’autres n’ont pas eue.
En soirée, Retro X aurait montré une vidéo. Jennifer raconte y avoir vu une femme en string, tituber dans l’appartement. Elle ne semble pas lucide. Sur les images, c’est Céline. Cette dernière a encore du mal à s’exprimer sur cette agression. Elle est modèle photo amateur. Retro X lui propose d’être mannequin pour un t-shirt qu’il voudrait sortir. Céline se rend à l’appartement pour le shooting, se souvient prendre un verre, le boire. Puis plus rien . « Je ne me souvenais de rien. Je n’avais que des flashs », raconte Céline qui se demande ce qu’il s’est passé alors qu’elle était dans les vapes. Jennifer la contacte et lui parle de la vidéo (2). Ce qui aide la jeune femme a rassembler ses souvenirs. Céline raconte avoir appelé une amie dans un moment de lucidité et supplié qu’on vienne la chercher. C’est son petit copain de l’époque, ami avec l’artiste, qui y va. Il a coupé les ponts avec le groupe quelques semaines après. Et ils n’ont plus jamais parlé de cette soi
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