Ukraine, bilan intermédiaire militaire, fin septembre 2022

Ukraine, bilan intermédiaire militaire, fin septembre 2022

Actualités mondiales & françaises


Article faisant partie d'un ensemble :

Ukraine, bilan intermédiaire militaire, 20 mars 2022

Ukraine, bilan intermédiaire militaire, avril 2022

Ukraine, bilan intermédiaire militaire, mai 2022

Ukraine, bilan intermédiaire militaire, septembre 2022

Ukraine, bilan intermédiaire militaire, fin septembre 2022

Ukraine, bilan intermédiaire militaire, octobre-novembre 2022

Ukraine, bilan intermédiaire militaire, août 2024



13/ 26 septembre 2022

Par rapport à la mobilisation russe, j'ai longuement réfléchi à un commentaire depuis plusieurs jours, et le voici :


Il m'est impossible de commenter la mobilisation, car je n'ai pas connaissance d'éléments essentiels : le nombre de militaires russes engagés en Ukraine, le nombre de militaires russes disponibles en Russie. Sans ces deux données, il m'est impossible d'apprécier le besoin, la raison et la signification de cette mobilisation.


On peut penser que c'est un signe montrant que le GQG russe est débordé et qu'il a mal anticipé le besoin en personnels dès les préparatifs de sa campagne militaire, ou dès les premiers mois. Cela pourrait trouver une confirmation dans ses difficultés à tenir certaines lignes de front en LNR en ce mois de septembre.


Néanmoins, c'est impossible à confirmer sans connaître le nombre de personnels engagés et en réserve.


L'explication peut être simple ou peut être compliquée.


Il y a une impression que l'armée régulière russe est très peu engagée en Ukraine, cela tend à être confirmé par le très faible nombre de pertes russes (toujours officiellement à 6 mille tués), l'essentiel du dispositif s'appuierait sur les personnels locaux, Wagner et des volontaires. Les troupes russes qui se trouvaient à Kiev, Tchernigov, Sumy et Kharkov au printemps semblent ne jamais avoir été réengagées ailleurs, puisqu'aucun endroit du front n'a bénéficié d'un coup de pouce suite à ce retrait, la progression s'étant ralentie au même moment que ces retraits, en fin de printemps, notamment lors du premier retrait de Kharkov début mai (https://telegra.ph/Ukraine-bilan-interm%C3%A9diaire-militaire-mai-2022-05-06). On constate toutefois une bonne résistance à Kherson : peut-être qu'une partie des troupes russes redéployées au printemps ont été massées là pour un rôle purement passif, défensif.


Sans connaître les effectifs engagés à différents endroits du front, durant les différentes étapes du conflit, il est impossible de mesurer la force ou la résistance des deux côtés, et donc d'estimer le besoin de renforts, et d'en déduire la signification ou l'évolution du conflit.


Dans la vie, il y a une part d'inconnues, il faut en avoir conscience et l'admettre sans se réfugier dans des croyances. Certaines inconnues sont levées au fur et à mesure du progrès scientifique, des découvertes historiques etc. Dans les conflits, certaines choses font partie du « brouillard de guerre », c'est le jeu. Après le conflit, certaines inconnues sont levées et on découvre avec parfois une grande surprise s'être fait des idées fausses, optimistes ou pessimistes, ou totalement hors sujet. D'autres inconnues demeurent comme telles définitivement ou sont faussement dévoilées, entretenant une légende fausse, en particulier pour gonfler la réputation du gagnant, ou pour aggraver celle du perdant, ou pour tromper un autre adversaire futur. Peut-être ne connaîtrons-nous jamais la réalité.


C'est malheureusement tout ce que je peux dire à ce stade, j'attends mi-2023, l'effet de l'engagement des mobilisés, dont on a le nombre précis, pour voir l'effet sur le front, et tenter de mesurer la force ou la résistance que cela apporte, ce qui renseignera sur le besoin, les significations.


Je pense que la Russie n'a engagé qu'un tiers de ses troupes en février 2022 et que ce ratio a fortement chuté durant le printemps, au cours des « retraits », et que le besoin augmentant, elle cherche d'abord à augmenter ses effectifs avant de réengager son armée régulière dans la bataille.


14/ 27 septembre 2022

🔴 La grande nouvelle du jour concerne les attaques contre les gazoducs Nord Stream 1 et 2 (https://colonelcassad.livejournal.com/7886712.html) qui alimentent l'Europe en gaz russe par de multiples charges explosives à plusieurs endroits des conduites, au large de l'île danoise de Bornholm (le Danemark est connu pour avoir longuement joué le jeu des mondialistes dans le ralentissement de la construction du NS2).


🔸 Quelque chose de stratégique et d'irréversible dans le court-moyen terme, voire sur le long terme, vient de se produire, dont chaque Européen va payer les conséquences pour plusieurs années.


De telles attaques sont hors de la portée de la plupart des pays. La profondeur est faible, 50-90 mètres, mais il faut se rendre à l'endroit exact où se situent les conduites, à différents endroits, fixer des charges explosives, les faire sauter ultérieurement, sans se faire repérer. Ce n'est pas le touriste avec un bateau de plaisance qui attend au-dessus qui peut réaliser cela. Il n'y a pas besoin d'aller chercher loin les auteurs.


➡️ Les mondialistes ont attaqué le NS2 durant toute la durée de sa construction (https://t.me/actualiteFR/17644), à visage parfaitement découvert, et il paraissait évident qu'ils iraient jusqu'à le détruire, ce que Biden avait promis de faire en février 2022 (https://t.me/colonel_cassad/106464).


🔸 Ces attaques s'inscrivent dans le contexte de la tentative d'attaque contre le Turkish Stream le 22 septembre (https://t.me/rybar/39420) par des saboteurs kiéviens, qui a pu être empêchée par les services russes. La veille, des drones navals portant des inscriptions en anglais ont été découverts au large de la Crimée et sont soupçonnés d'être liés à la tentative d'attaque contre le Turkish Stream qui alimentent la Turquie et l'Europe en gaz via le sud de l'Europe et le fond de la Mer Noire.


🔸 Des journalistes ont découvert que dans les semaines passées, des hélicoptères US ont bizarrement survolé les endroits des futures explosions (https://t.me/militarymaps/28946), ce qui avait étonné des observateurs à l'époque.


🔸 Colonel Cassad estime que Washington, éventuellement assisté de Londres (https://t.me/boris_rozhin/65278), a ainsi mis un terme définitif à l'approvisionnement de l'industrie allemande en énergie à bas coût. L'Europe est ainsi définitivement mise hors jeu et mise à la remorque des USA.


Les seules destructions matérielles ont déjà provoqué la perte de 2 milliards $ de gaz contenu dans les conduites russes détruites (https://t.me/militarymaps/28956).

A cela s'ajoutent les travaux de remise en service (mais on en reparlera en 2/2) et les pertes de valeur des entreprises européennes liées aux gazoducs (https://t.me/boris_rozhin/65327), en particulier Wintershall Dea AG, PEG Infrastruktur AG, NV Nederlandse Gasunie et ENGIE.

Comptez aussi sur une explosion du prix du gaz livré hors contrat, les 3 ou 4 mille $ par MMC du début de l'année risquent d'augmenter de plusieurs fois et pour longtemps.


🔸 La principale raison qui me faisait douter que la racaille mondialiste attaquerait les gazoducs au fond de la mer était que cela entraînerait une possible réciprocité (https://t.me/boris_rozhin/65279), de destruction d'infrastructures sous-marines (gaz, pétrole, télécommunications). Personne ne sait qui y fait quoi. Pas plus ici vous me direz : la Russie peut en être responsable, comme les USA, les Polonais, des Allemands pro-mondialistes, les Anglais etc. La possible réciprocité est évoquée par Colonel Cassad, cela signifie que la partie qui a attaqué les gazoducs a lancé la machine des destructions générales et mutuelles. Ce n'est clairement pas l'habitude de la Russie, ni son intérêt. Cela ne peut être que les USA ou leurs plus proches satellites en Europe (Pologne, Angleterre, ou d'autres guignols insignifiants).


🔸 Pour couronner le tout, Gazprom menace le transporteur ukrainien de lui faire un procès, ce qui signifiera la fin du transport de gaz russe via l'Ukraine (https://t.me/boris_rozhin/65332). Sachant que le gazoduc passant par la Pologne dépend de la volonté de Varsovie. Autrement-dit, les Européens ne sont plus alimentés en gaz russe que par la Turquie, tant que les gazoducs Russie-Turquie ne sont pas détruits.


🔸 Colonel Cassad rappelle un article de 2020 (https://t.me/boris_rozhin/65340) :

« Des attaques terroristes sur les gazoducs sous-marins russes sont presque inévitables. Avec un haut degré de probabilité, les États-Unis agiront en tant que principal initiateur.

Les attaques contre les gazoducs sous-marins russes entraîneront une crise à grande échelle dans l'UE. En conséquence, l'UE se désintégrera de manière fondamentale.

Il y aura une liquidation de l'UE unie en tant « qu'acteur géopolitique indépendant », puis sa transition sous le contrôle global des États-Unis, avec la consolidation de ces derniers dans le rôle de l'hégémonie économique et politique mondiale.

Les autorités russes doivent, au moins au niveau de modèles analytiques d'anticipation, élaborer la perspective de l'émergence de scénarios « inconcevables ». 

Yuri Soshin, 31 mars 2020 (https://apn.ru/?newsid=38250) »

(Authentique : confirmé par WayBack machine (https://web.archive.org/web/20200331101009/https://www.apn.ru/index.php?newsid=38250))


➡️ Le problème pour les Européens, est que compte-tenu des difficultés que les mondialistes américano-européens posaient à la simple remise en service des turbines du NS1, tout en réussissant à s'interdire d'utiliser le NS2, on imagine mal Gazprom « s'emmerder » à réparer les gazoducs : cette mission risque de ne servir à rien et de ne jamais être rentabilisée :

🔹 Les mondialistes Européens, qui tiennent le pouvoir, sont capables de ne plus vouloir utiliser les gazoducs après leur réparation, qui prendrait de toutes façons au moins plusieurs mois : sachant qu'en plus, les navires de Gazprom sont rentrés à Vladivostok (https://t.me/actualiteFR/16848) sous escorte militaire le 20 avril ! (Un à trois mois de trajet s'ils contournent l'Afrique comme en 2020 pour éviter les attaques de l'OTAN à Suez et Gibraltar. (https://t.me/actualiteFR/8147)) Et il serait étonnant que Moscou prenne le risque de les exposer à une possible attaque navale sur le trajet ou dans la dangereuse mer Baltique, même sous escorte...

🔹 Ceux qui ont attaqué les gazoducs peuvent parfaitement les attaquer une nouvelle fois après leur réparation !


➡️ Le projet mondialiste destiné à atteler l'Europe au GNL américain hors de prix, voire à lancer l'exploitation du gaz de schiste en Europe, puis à construire des éoliennes partout pour produire de l'hydrogène permettant de « stocker » de l'électricité (en quantité insuffisante), tout en détruisant définitivement l'industrie européenne qui faisait concurrence aux oligarques américains, est sur une bonne voie.


➡️ En attendant, techniquement, l'Europe aura des difficultés pour recevoir du gaz en quantité suffisante, quel que soit son prix.


➡️ Les choses sérieuses ont commencé pour les Européens, 2023 sera compliquée en Europe occidentale. Quant à la paix mondiale, la « crise des missiles de Cuba bis » tant attendue se rapproche à grands pas.

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