Sueur mouille lesbos #7
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Sueur mouille lesbos #7
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Full text of " Oeuvres de Alex. Dumas, 7 "
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I
OEUVRES
VLEX. DUMAS
BRUXELLES.
SOCIÉTÉ BELGE DE LIBRAIRIE
HAI ma> kt C*.
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;
<
1
LE CORRICOLO.
Ar.KWVtiHF MUAS. — TO»F. VII.
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I
PRÉFACE
DANS LAQUELLE EST EXPLIQUÉ CE QUE C'EST QUE LE CORMCOLO.
Le corricolo est le synonyme de calenino, mais
comme il n'y a pas de synonyme parfait , expli-
quons la différence qui exisle entre le corricolo
et le calossino.
Le corricolo est une espèce de tilbury primi-
tivement destiné à contenir une personne el à
être attelé d'un cheval; on l'attelle de deux
chevaux, el il charrie de douze à quinze per-
sonnes.
El qu'on ne croie pas que ce soit au pas,
comme la charrette à bœufs des rois francs,
ou au trot, comme le cabriolet de régie; non,
c'est au triple galop; el le char de Plulon, qui
enlevait Proserpine sur les bords du Symèle,
n'allait pas plus vite que le corricolo qui sil-
lonne les quais de Naples en brûlant un pavé
de laves el en soulevant leur poussière de
cendres.
Cependant un seul des deux chevaux tire
véritablement : c'est le timonier. L'autre, qui
s'appelle le bilancino, el qui est attelé de côté ,
bondit, caracole, excite son compagnon, voilà
tout. Quel dieu, comme à Tityrc, lui a fait ce
repos? C'esl le hasard, c'est la Providence, c'est
la fatalité : les chevaux comme les hommes ont
leur étoile.
Nous avons dit que ce tilbury, destiné à
une personne, en charriait d'ordinaire douze
ou quinze; cela, nous le comprenons bien,
demande une explication. Un vieux proverbe
français dit :
« Quand il y en a pour un , il y en a pour deux. »
Mais je ne connais aucun proverbe dans au-
cune langue qui dise :
« Quand il y en a pour un, il y en a pour quinze. »
Il en csl cependant ainsi du corricolo, tant,
dans les civilisations avancées, chaque chose
esl détournée de sa destination primitive !
Comment et en combien de temps s'est faile
celle agglomération successive d'individus sur
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4 PRÉ
le corricolo, c'est ce qu'il esl impossible de dé-
terminer avec précision. Conlentons-nousdonc
de dire comment elle y lient.
D'abord, et presque toujours, un gros moine
est assis au milieu , et forme le centre de l'ag-
glomération humaine que le corricolo emporte
comme un de ces tourbillons d'âmes que Dante
vit suivant un grand étendard dans le premier
cercle de l'enfer. 11 a sur un de ses genoux quel-
que fraîche nourrice d'Aversa ou de Nelluno, et
sur l'autre quelque belle paysanue de Bauci ou
de Procida ; aux deux côtés du moine, enlre les
roues et la caisse, se tiennent debout les maris
de ces dames. Derrière le moine se dresse sur
la pointe des pieds le propriétaire ou le con-
ducteur de l'attelage, tenant de la main gauche
la bride, et de la main droite le long fouet avec
lequel il entretient d'une égale vitesse la mar-
che de ses deux chevaux. Derrière celui-ci se
groupent à leur lour, à la manière des valets de
bonne maison, deux ou trois lazzaroni, qui
montent, qui descendent, se succèdent, se re-
nouvellent , sans qu'on pense jamais à leur
demander un salaire en échange du service
rendu. Sur les deux brancards sont assis deux
gamins ramassés sur la roule dcTorrcdel Grcco
ou de Pouzzoles, ciccroni surnuméraires des
antiquités d'Herculanum cl de Pompeïa, guides
marrons des antiquités de Cumes ou de Baïa.
EnGn, sous l'essieu de la voilure, entre les deux
roues, dans un lilel à grosses mailles qui va bal-
lottant du haut en bas, de long en large,
grouille quelque chose d'informe, qui rit, qui
pleure, qui cric, qui hogne, qui se plaint, qui
chante, qui raille , qu'il esl impossible de distin-
guer au milieu de la poussière que soulèvent les
pieds des chevaux : ce sont trois ou quatre cn-
fantsquiapparliennenl on nesailàqui,qui vont
on ne sait où, qui vivent on ne sait de quoi, qui
sont là on ne sait comment, et qui y restent on
ne sait pourquoi.
Maintenant, mettez au-dessous l'un de l'au-
tre, moine, paysannes, maris, conducteur, laz-
zaroni, gamins et enfants; additionnez le tout,
ajoutez le nourrisson oublié, cl vous aurez votre
compte. Tolal, quinze personnes.
Parfois il arrive que la fantastique machine,
«hargée comme elle est, passe sur une pierre
et verse; alors toute la carrossée s'éparpille sur
le revers de la route, chacun lancé selon sou
plus ou moins de pesanteur. Mais chacun se
relire aussitôt et oublie son accident pour ne
s'occuper que de celui du moine; on le tàle ,
on le tourne, on le retourne, on le relève, ou
l'interroge. S'il esl blessé, tout le monde s'ar-
rête, on le porte, on le soutient, on le choie,
on le couche , on le garde. Le corricolo est re-
misé dans un coin delà cour, les chevaux en-
trent à l'écurie; pour ce jour-là le voyage esl
Gni ; on pleure, on se lamente, on prie. Mais si,
au contraire, le moine esl sain et sauf, personne
n'a rien ; il remonte à sa place, la nourrice el la
paysanncreprennenl chacune la sienne; chacun
se rétablit, se regroupe, se reniasse, cl au seul
cri cxcilaleur du cocher le corricolo reprend
sa course , rapide comme l'air et infatigable
comme le temps.
Voilà ce que c'est que le corricolo.
Maintenant, comment le nom d'une voilure
est-il devenu le tilre d'un ouvrage? C'esl ce que
le lecteur verra au second chapitre.
D'ailleurs, nous avons un antécédent de ce
genre que plus que personne nous avons le
droit d'invoquer : c'esl le Speronare.
»
»
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LE CORRICOLO.
i
OSJ1IN KT ZvÏDA.
Nous étions descendus à liiôlel de la Victoire.
M. Martin Zir esl le type du parlait hùlelier italien :
homme de gout, homme d'esjiril, antiquaire distin-
gué, amateur de tableaux , tonvoitcur de chinoise-
ries, collectionneur d'autographes.; M. Martin Zir
esl tout , excepté aubergiste. Cela n'empêche pas
l'hôtel de la Victoire d cire le meilleur holel de
Naplcs. Comment cela se fait-il? Je n'en sais rien.
Dieu esl parce qu'il est.
C'est qu'aussi l'hôicl de la Vicloirc esl situé d'une
manière ravissante : vous ouvrez une fenêtre, vous
voyez Cliiaja , la Villa-Kealc , le Pausilippe ; vous
en ouvrez une autre, voilà le golfe, cl à l'extrémité
du golfe, pareille à un vaisseau éternellement à
l'ancre , la bleuâtre et poétique Caprée ; vous en
ouvrez une troisième, c'est Sainte-Lucie avec ses
mcllonari , ses fruits de mer, ses cris de tous les
jours, ses illuminations de toutes les nuits.
Les chambres d'où Ton voit louies ces belles
choses ne sont poinldes appartements; ce sonldcs
galeries de tableaux, ce sont des cabinets de curio-
sités, ce sonl des boutiques de bric-à-brac.
Je crois que ce qui détermine M. Martin Zir à
recevoir chez lui les étrangers , c'est d'aburd le dé-
sir de leur faire voiries trésors qu'il possède ; puis il
loge et nourrit les hôlcs par circonstance. A la lin
de leur séjour à la Villoria, un total de leur dépense
arrive , c'est vrai : ce total se monte à cent écus , à
vingt-cinq louis , à mille francs , plus ou moins ,
c'est vrai encore ; mais c'est parce qu'ils demandent
leur compte. S'ils ne le demandaient pas, je crois
que M. Martin Zir, perdu dans la contemplation
d'un tableau , dans l'appréciation d'une porcelaine
ou dans le déchifTrement d'un autographe, oublie-
rail de le leur envoyer.
Aussi lorsque le dey , chassé d'Alger, passa à
Naplcs, charriant ses trésors cl son harem, prévenu
par la réputation de M. Martin Zir, il se lit conduire
(oui droit à l'hôtel de la Villoria, dont il loua les
irois étages supérieurs , c'csl-à-dirc le troisième , le
quatrième et les greniers.
Le troisième élail pour ses officiers el les gens de
sa suite.
Le quatrième élail pour lui et ses trésors.
Les greniers étaient pour son harem.
L'arrivée du dey fut une bonne fortune pour
M. Martin Zir, non pas, comme on pourrait le
croire, à cause de l'argent que l'Algérien allait dé-
penser dans l'hôtel , mais relativement aù\ trésors
d'armes, de coutumes et de bijoux qu'il transportait
avec lui.
Au bout de huit jours , Hussein-Pacha cl M. Mar-
tin Zir élaienl les meilleurs amis du monde; ils ne se
quittaient plus. Qui voyait parailrc l'un s'attendait à
voir immédiatement paraître l'autre. Oivstc et Pi-
lade n'étaient pas plus inséparables ; Danton cl
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V.
G
LE CORRICOLO.
Pylhias n'étaient pas plus dévoues. Cela dura qua-
tre ou cinq mois. Pendant ce temps on donna force
l'ôlesà Son Alicsse. Ce fui à l'une de ces fêles, chez
le prince deCassaro , qu'après avoir vu cxéculer un
cotillon effréné, le dey demanda au prince de Tri-
casie, gendre du minisirc des affaires étrangères,
comment, élant si riche, il se donnait la peine de
danser lui-même.
Le dey aimait fort ces sortes de divertissements,
car il était fort impressionnable à la heaulé , à la
l-eaulé comme il la comprenait, hien entendu. Seu-
lement il avait une singulière manière de manifester
son mépris ou son admiration. Selon la maigreur
ou l'obésité des personnes, il disait :
« Madame une telle ne vaut pas trois piastres.
Madame une telle vaut plus de mille ducats. »
Un jour on apprit avec étonncmcnl que M. Martin
Zir et Hussein-Pacha venaient de se brouiller. Voici
à quelle occasion le refroidissement était survenu.
Un malin, le cuisinier de Hussein-Pacha, un beau
nègre de Nubie, noir comme de l'encre et luisant
comme s'il eût été passé au vernis ; un malin, dis-je,
le cuisinier de Hussein-Pacha élait descendu au la-
boratoire et avait demandé le plus grand couleau
qu'il y cùl dans l'hôtel.
— Mais pourquoi faire ?
— Pour moi couper la tôle à Osmin .
— Comment ! s'écria le chef, pour toi couper la
tête à Osmin?
— Pour moi couper la tôle à Osmin, répondit le
nègre.
— A Osmin, le chef des eunuques de Sa Hau-
iesse ?
— A Osmin, le chef des eunuques de Sa Hau-
— A Osmin que le dey aime tant?
— A Osmin que le dey aime tant.
— Mais vous êtes fou, mon cher ! Si vous coupez
la tète à Osmin, Sa Haulcsse sera furieuse.
— Sa Haulcsse l'a ordonné à moi.
— Ah diable! c'est différent alors.
— Donnez donc un autre couleau à moi , reprit
le nègre , qui revenait à son idée avec la persistance
de l'obéissance passive.
— Mais qu'a fait Osmin ? demanda le chef.
— Donnez un aulre couleau à moi , plus grand ,
plus grand.
— Auparavant, je voudrais savoir ce qu'a faii
Osmin.
— Donnez un autre couteau à moi , plus grand ,
Le chef lui avait donné une espèce de tranchclard [ plus grand, plus grand encore
de dix -huit pouces de long, pliant comme un fleuret
cl affilé comme un rasoir. Le nègre avait regardé l'in-
strument en secouant la tôle, puis il était rcraonlé à
son troisième étage.
Un instant après il élaii redescendu cl avait rendu
le tranchclard au chef en disant :
« Plus grand, plus grand ! •
Le chef avait alors ouvert tous ses tiroirs cl ayanl
découvert un coutelas dont il ne se servait lui-môme
que dans les grandes occasions , il l'avait remis à
son confrère. Celui-ci avait regardé le coulelas avec
la môme attention qu'il avait faii du trancbclard, et,
après avoir répondu par un sigm* de tôle qui voulait
dire : t Hum ! ce n'est pas encore cela qu'il me fau-
drait , mais cela se rapproche , > il élait remonté
comme la première fois.
Cinq minute» après, le nègre redescendit de nou-
veau, et, rendant le coutelas au chef :
« Plus grand encore , lui dit-il.
— Kl pourquoi diable avez-vous besoin d'un cou-
leau plus grand que celui-ci ? demanda le chef.
— Moi en avoir besoin, répondit flegmatiquemeut
le nègre.
— Eh bien ! je le le donnerai, ton couleau, si lu
me dis ce qu'a faii Osmin.
— Il a laissé faire un trou dans le mur.
— A quel mur ?
— Au mur du harem.
— El après?
— Le mur, il était celui de Zaïda.
— La favorite de Sa Haulesse?
— La favorite de Sa Haulesse.
— Eh hien ?
— Eh bien ! un homme est enlré cbez Zaïda.
— Diable !
— Donnez donc un grand, grand, grand couteau
pour couper la lôle à Osmin.
— Pardon ; mais que fera-l-on à Zaïda ?
— Sa Haulesse aller promener dans le golfe avec
un sac , Zaïda ôlre dans ce sac , Sa Haulesse jeler le
sac à la mer... Bonsoir, Zaïda. »
El le nègre montra , en riant de la plaisanterie
qu'il venait de faire, deux rangées de dents blanches
comme des perles.
« Mais quand cela? reprit le chef.
— Quand , quoi ? demanda le nègre.
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finir
— Quand jette t-on Zaîda à la mer?
— Aujourd'hui. Commencer par
par Zaida.
— El c'esl toi qui t'es chargé de l'exécution ?
— Sa Hautc8sc a donné Tordre à moi , dit le
oègre en se redressant avec orgueil.
— Mais c'est la besogne du bourreau et non la
tienne.
— Sa Iïaulessc pas avoir eu le temps d'emmener
son bourreau , et il a pris cuisinier à lui. Donnez à
moi un grand couteau pour couper la tête à Osinin.
— C'esl bien, c'est bien, interrompit le chef;
on ra te le chercher , ton grand couteau. Aliends-
row ici.
— J'attends vous, » dit le nègre,
le chef courut chez M. Martin Zir et lui transmit
la demande du cuisinier de Sa Iïaulessc.
M. Martin Zir courut chez Son Excellence le mi-
nistre de la police , et le prévint de ce qui se passait
a son bôlel.
Son Excellence fil mettre les chevaux à sa voi-
inre et se rendit chez le dey.
II trouva Sa Haulesse à demi couchée suY un divan,
le dos appuyé à la muraille, fumant du lalakié dans
un chibouque , une jambe repliée sous lui cl l'autre
jambe étendue , se faisant gratter la plante du pied
par un icoglan et éventer par deux esclaves.
Le ministre fil les trois saluts d'usage, le dey in-
clina la té le.
• Haulesse, dit Son Excellence, je suis le ministre
de la police.
— Je le connais , répondit le dey.
— Alors, Votre Ilautcsse se doute du motif qui
m'amène.
— Non. Mais n'importe, sois le bienvenu.
— Je viens pour empêcher Voire Haulesse de
commettre un crime.
— Un crime I El lequel ? dit le dey , tirant son
chibouque de ses lèvres en regardant son interlocu-
teur avec l'expression du plus profond étonnement.
— lequel? Voire Haulesse le demande! s'écria
le ministre. Votre Haulesse n'a-l-clle pas l'intention
de faire couper la télé à Osmin ?
— Couper la léle à Osmin n'est point un crime,
repril le dey.
— Votre Haulesse n'a-t-elle pas l'intention de
jeter Zaida à la mer ?
— Jeter Zaîda à la mer n'esi poinl un crime , re-
prit encore le dey.
LE CORRICOLO. . 7
— Comment ! ce n'est point un crime de jeter
Zaida à la mer cl de couper la léle à Osmin?
— J'ai acheté Osinin cinq cents piastres et Zaida
mille sequins, comme j'ai acheté celte pipe cent
ducals.
— Eh bien ! demanda le ministre , où Votre Hau-
lesse en veut-elle venir?
— Que , comme celte pipe m'appartient, je puis
la casser en dix morceaux , en vingt morceaux , en
cinquante morceaux , si cela me convient, et que
personne n'a rien à dire. El le pacha cassa sa pipe ,
dont il jeia les débris dans la chambre.
— Uon pour une pipe, dit le ministre; mais
Osmin , mais Zaîda!
— Moins (prune pipe , dit gravement le dey.
— Comment , moins qu'une pipe ! Un homme
moins qu'une pipe ! Une femme moins qu'une pipe !
— Osmin n'est pas un homme, Zaida n'csl poinl
une femme : ce sont des esclaves. Je ferai couper lu
léte à Osmin, cl je ferai jeter Zaida à la mer.
— Non , dilSon Excellence.
— Comment, non? s'écria le pacha avec un geste
de menace.
— Non, repril le minisire, non ; pas à Naples
du moins.
— Giaour, dit le dey , sais-lu comment je m'ap-
pelle ?
— Vous vous appelez Hussein-Pacha.
— Chien de chrétien ! s'écria le dey avec une
colère croissante; sais-lu qui je suis?
— Vous êtes l'ex-dey d'Alger, et moi je suis la
ministre aeluel de la police de Naples.
— Et cela veut dire?... demanda le dey.
— Cela veut dire que je vais vous envoyer en
prison si vous faites l'impertinent, entendez-vous,
mon brave homme? répondit le ministre avec le plus
grand sang-froid.
— En prison ! murmura le dey en retombant sur
son divan.
— En prison , dit le ministre.
— C'esl bien , repril Hussein. Ce soir je quitte.
Naples.
— Votre Haulesse est libre comme l'air, répondit
le ministre.
— C'est heureux , dit le dey.
— Mais à une condition cependant.
— Laquelle ?
— C'est que Voire Haulesse me jurera sur le pro-
phète qu'il
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