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2 Fellation et infections sexuellement transmissibles (IST)

3.3 PĂ©riodes moderne et contemporaine
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

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 ( trad. CarriĂšres, Louis de. Traducteur), Uthenin Chalandre fils (Besançon), 1870 , 7 vol. ; in-8 ( prĂ©sentation en ligne [ archive ] , lire en ligne [ archive ] ) , Ct 2. 3 [ archive ]

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↑ Sahih Bukhari, Kitab al Sharut [Conditions], Book: al-Sharut fil Jihad [Conditions for Jihad] , hadith 2770 .

↑ Islam’s Stance on Oral Sex [ archive ] sur islamonline.net .

↑ (en) « Much of her advice is straight biology — laying out facts rarely aired elsewhere. Nothing is too sensitive. She discusses sexual positions, female orgasm, oral sex (allowed, “since there is no religious text banning it”), even masturbation (frowned upon but at least preferable to unmarried or adulterous sex, which is “haram,” meaning forbidden by religion) » ; Muslim Woman Gives Sex Advice on Arab TV . [ archive ]

↑ Revenir plus haut en : a et b (en) Min Tan, Gareth Jones, Guangjian Zhu, Jianping Ye, Tiyu Hong, Shanyi Zhou, Shuyi Zhang et Libiao Zhang, « Fellatio by Fruit Bats Prolongs Copulation Time » , PLoS ONE , vol. 4, n o 10,‎ 28 octobre 2009 ( DOI 10.1371/journal.pone.0007595 )







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La fellation (du latin fellatio , dĂ©rivĂ© de fellare qui signifie « sucer, tĂ©ter » [ 1 ] ) est un comportement sexuel consistant en une stimulation du pĂ©nis avec la bouche , les lĂšvres et la langue , pouvant ĂȘtre pratiquĂ© comme un prĂ©liminaire ou pour amener la personne qui la reçoit Ă  l’ orgasme .

La fellation vise la stimulation du pĂ©nis Ă  l’aide de la langue , des lĂšvres et de la bouche du partenaire. Les sensations ressenties au cours de la fellation peuvent ĂȘtre amplifiĂ©es, en mĂȘme temps, en masturbant le pĂ©nis ainsi qu’en stimulant les testicules et l’ anus ou toutes les autres zones Ă©rogĂšnes .

Plusieurs positions et techniques lui sont propres. Quelques-unes figurent mĂȘme dans le KĂąmasĂ»tra .

En 1980, pour Master et Jonhson, la pratique du sexe oral n'est pas liée au plaisir sexuel chez les femmes hétérosexuelles, sans doute, pensent-ils, en raison d'un sentiment de soumission ou d'un caractÚre jugé dégradant de ces pratiques [ 2 ] .

La pratique du sexe oral (cunnilinctus et fellation) s'est répandue dans les années 1970-1980, avec une seconde phase de diffusion dans les années 1990-2000. En 2006, une étude sur la sexualité des Français indique que 80 % des femmes en couple hétérosexuel disent avoir expérimenté la fellation au moins une fois ; 23 % la pratiquent occasionnellement et 30 % souvent. Une pratique fréquente est plus élevée chez les femmes bisexuelles et chez les hommes bi ou hétérosexuels (60 %). Pour autant, cela ne fait pas partie des activités sexuelles préférées des femmes ni des hommes, qui préfÚrent chacun de leur cÎté recevoir (un cunninlingus, une fellation) que le donner. 13,8 % des femmes et 1,1 % des hommes en couple hétérosexuel indiquent en 2006 pratiquer la fellation uniquement pour faire plaisir à leur partenaire, la disparité de ces deux chiffres mettant en évidence une conception de la sexualité asymétrique, encore trÚs marquée par les schémas opposant un désir et des besoins « quasi physiologiques » masculins et des « aspirations affectives et une disponibilité féminines [ 3 ] .

La fellation en elle-mĂȘme ne peut pas causer de grossesse , cependant, les partenaires — si l’un d’eux est une femme non mĂ©nopausĂ©e n'ayant pas recours Ă  un moyen de contraception et ne souhaitant pas concevoir d'enfant — devront veiller Ă  Ă©viter tout contact avec les parties gĂ©nitales de cette derniĂšre, notamment Ă  cause de l’usage quasi inĂ©vitable des mains dans cette pratique. Il en rĂ©sulte un risque — faible mais rĂ©el — qu’une petite quantitĂ© de sperme ou de liquide sĂ©minal se dĂ©pose Ă  l’entrĂ©e du vagin par le mĂȘme principe que la masturbation par le frottement du pĂ©nis contre la vulve , Ă  la suite de quoi des spermatozoĂŻdes peuvent migrer en direction de l' utĂ©rus [ 4 ] , [ 5 ] , [ 6 ] .

La gorge profonde est une pratique sexuelle désignant une fellation au cours de laquelle le pénis est introduit le plus loin possible dans la bouche puis dans la gorge du partenaire.

La technique et le terme ont été popularisés par le film pornographique Deep Throat de 1972 [ 7 ] , .

L’ irrumation est une fellation active de la part de l'homme qui utilise son pĂ©nis dans l’acte, qui n’est alors plus passif mais effectue un mouvement de va-et-vient avec son sexe dans la bouche de son partenaire. La pĂ©nĂ©tration du sexe est en gĂ©nĂ©ral plus profonde. Cette pratique peut s’avĂ©rer difficilement supportable de la part de la personne qui subit l’irrumation, provoquer un rĂ©flexe de vomissement et entraĂźner des Ă©touffements passagers ou des douleurs.

Les termes « actif » et « passif » pouvant ĂȘtre ambigus, lorsqu’ils sont employĂ©s pour dĂ©signer le rĂŽle de chacun des deux partenaires impliquĂ©s dans une fellation ou une irrumation, il est parfois conseillĂ© de parler plutĂŽt des partenaires « insertif » et « rĂ©ceptif » [ 8 ] .

La fellation fait partie des pratiques sexuelles Ă  risque , car une transmission d' infection sexuellement transmissible (IST) entre les deux partenaires est possible, bien que moindre que lors des rapports sexuels proprement dits.

De nombreuses IST sont concernĂ©es : le VIH - SIDA mais aussi la syphilis , l’ herpĂšs , les chlamydiaes , les gonorrhĂ©es , et plusieurs types d’ hĂ©patites , cette liste n’étant pas exhaustive. À titre d’exemple, on estime le risque d’ĂȘtre contaminĂ© par le VIH lors d’une fellation sans prĂ©servatif avec une personne contaminĂ©e de 0,5 Ă  1 pour 10 000 [ 9 ] . Mais cette probabilitĂ© est extrĂȘmement variable en fonction de divers facteurs. Lorsqu’un partenaire vient d’ĂȘtre infectĂ© par le VIH (stade de la primo-infection), sa charge virale est extrĂȘmement Ă©levĂ©e et le risque de transmission considĂ©rablement accru, mĂȘme sans Ă©jaculation, la petite quantitĂ© de liquide sĂ©minal Ă©mise durant la phase d'excitation pouvant suffire Ă  gĂ©nĂ©rer une contamination [ 10 ] .

Les risques liĂ©s Ă  la fellation semblent peu pris en considĂ©ration par la population [ 10 ] . Peu d’ Ă©tudes existent sur le sujet, compte tenu de la difficultĂ© d’établir avec certitude qu’une maladie s’est transmise par sexe oral et non par une autre pratique. De plus, il est impossible pour raisons Ă©thiques d'organiser des Ă©tudes visant Ă  provoquer une infection, et il n'existe pas de modĂšle animal pertinent. [Quoi ?]

Certaines Ă©tudes [ 11 ] , [ 12 ] Ă©tablissent un risque plus Ă©levĂ© de dĂ©velopper un cancer (de l’ oropharynx , en particulier) chez les personnes ayant des relations buccogĂ©nitales avec des partenaires multiples. Il ne s’agit cependant pas d’un risque direct, ces Ă©tudes soulignant simplement l’accroissement rĂ©cent du nombre de personnes infectĂ©es par des papillomavirus ( condylomes , lesquels accroissent effectivement le risque de dĂ©veloppement de cancer buccal) parallĂšlement au dĂ©faut de protection lors de la pratique du sexe oral avec des inconnus. En d’autres termes, un rapport vaginal reste un facteur de transmission bien plus important, et la pratique du sexe oral comme de toute autre pratique sexuelle avec un partenaire sain ne saurait reprĂ©senter un quelconque risque de cancer.

Le prĂ©servatif permet d’éviter le contact entre la personne qui effectue la fellation et les fluides sexuels de l’homme. Afin de cacher le goĂ»t du latex , de nombreux fabricants proposent des prĂ©servatifs parfumĂ©s, plus fins, ou sans lubrifiant, spĂ©cifiquement conçus pour cette pratique. Cependant, le conseil d’utilisation du prĂ©servatif est ici moins suivi que pour les rapports sexuels gĂ©nitaux, tant en raison de l’absence de campagnes de prĂ©vention axĂ©es sur ce point — mĂȘme si cela commence Ă  changer [prĂ©cision nĂ©cessaire] — ainsi que d’une plus grande altĂ©ration des sensations physiques par la prĂ©sence du prĂ©servatif dans le cas de la fellation, par rapport aux rapports gĂ©nitaux ou anaux, pour lesquelles la composante mĂ©canique est nettement supĂ©rieure [ 13 ] .

En l’absence de protection, et en cas d'incertitude quant au statut prophylactique du partenaire masculin, il est vivement recommandĂ© de suivre les quelques rĂšgles suivantes :

En cas d'exposition accidentelle de la muqueuse buccale à du sperme suspect, il est possible d'effectuer un traitement post-exposition de l'infection au VIH , en se rendant dans un service hospitalier le plus rapidement possible (ou dans un délai de 48 heures au maximum) [ 16 ] .

Les pratiques, les valeurs et les reprĂ©sentations attachĂ©es Ă  la fellation changent en fonction des Ă©poques de l’ Histoire et en fonction des groupes sociaux et des sociĂ©tĂ©s humaines. Ainsi, le journaliste Lucien Bodard , nĂ© et Ă©levĂ© en Chine, raconte que les nourrices chinoises ont coutume, pour inciter les petits garçons Ă  s'endormir, de leur caresser le sexe avec leurs lĂšvres [ 18 ] , ce qui en Occident serait considĂ©rĂ© comme un abus sexuel (comme illustrĂ© dans une scĂšne du film Polisse oĂč une femme est accusĂ©e d'un tel comportement vis-Ă -vis d'un de ses fils).

Dans de nombreuses sociĂ©tĂ©s traditionnelles , la fellation comme d’ailleurs la sodomie ou le baiser sont considĂ©rĂ©s comme des activitĂ©s sexuelles « anormales », car ces pratiques ne correspondent pas Ă  l’usage physiologique des organes concernĂ©s : l’ anus est destinĂ© Ă  la dĂ©fĂ©cation et la bouche Ă  l’ alimentation [ 19 ] .

Dans l’ AntiquitĂ© romaine , la fellation pratiquĂ©e par un homme Ă©tait une pratique honteuse et le mot « fellateur » Ă©tait utilisĂ© comme l’injure suprĂȘme, car un homme pratiquant des activitĂ©s considĂ©rĂ©es comme typiquement fĂ©minines perdait sa virilitĂ© et son statut social [ 20 ] . En revanche, le fait pour un homme de recevoir une fellation par un autre homme Ă©tait relativement valorisĂ©.

On trouve des fresques de scĂšnes de fellations Ă  PompĂ©i ainsi que sur des bas-reliefs hindous , les papyrus de l’ Égypte antique et la Rome antique . On trouve des rĂ©fĂ©rences Ă  des fellations — hĂ©tĂ©rosexuelles, homosexuelles ou pĂ©dĂ©rastiques [ 21 ] — dans la Vie des douze CĂ©sars de Suetone .

Dans Relation de la maladie, de la confession, de la mort et de l’apparition du jĂ©suite Berthier , Voltaire attribue le questionnement « Semen ubi femina effudit, an teneatur alter effundere, sive inter uxores, sive inter fornicantes ? » [Traduire passage] au jĂ©suite TomĂĄs SĂĄnchez .

Roger Peyrefitte traduit cela par « Si l’on peut commencer dans les vases illĂ©gitimes » . Le thĂ©ologien aurait rĂ©pondu : « Utrum liceat intra vas praeposterum, aut in os feminae, membrum intromittere, animo consummandi intra vas legitimum » , c’est-Ă -dire qu’il autorisait ces prĂ©ludes « à condition de finir dans le vase lĂ©gitime [ 22 ] » , c'est-Ă -dire d'Ă©jaculer dans le vagin.

Depuis l’origine de la sexologie et jusqu’à la rĂ©volution sexuelle , la fellation a Ă©tĂ© considĂ©rĂ©e comme une pathologie, perversion de l’instinct sexuel [ 23 ] , « instinct » qui « normalement » ne devait produire que des activitĂ©s sexuelles permettant la reproduction [ 24 ] .

En 1952, la fellation, avec la masturbation et le cunnilingus , fait partie des comportements pathologiques dans la premiĂšre Ă©dition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux [ 25 ] .

« Tout acte de fellation constitue un viol au sens des articles prĂ©citĂ©s, dĂšs lors qu’il est imposĂ© par violence, contrainte, menace ou surprise, Ă  celui qui le subit ou Ă  celui qui le pratique. »

— Crim. 16 dĂ©cembre 1997, pourvoi n o 97-85455 [ 26 ]
Toutefois, le 22 aoĂ»t 2001, la Cour Ă©met une interprĂ©tation diamĂ©tralement opposĂ©e, considĂ©rant que la fellation pratiquĂ©e sur un homme non consentant n’est pas un viol, mais une agression sexuelle :

« L’élĂ©ment matĂ©riel du crime de viol n’est caractĂ©risĂ© que si l’auteur rĂ©alise l’acte de pĂ©nĂ©tration sexuelle sur la personne de la victime. »

— Crim. 22 aoĂ»t 2001, pourvoi n o 01-84024 [ 27 ]
Pour ĂȘtre constitutive d’un viol, la fellation implique donc une pĂ©nĂ©tration par l’organe sexuel masculin de l’auteur et non par un objet le reprĂ©sentant [ 28 ] :

« Encourt la censure pour violation des articles 111-4 et 222-23 du code pĂ©nal l’arrĂȘt qui renvoie devant la cour d’assises, sous l’accusation de viols aggravĂ©s, un mĂ©decin qui, agissant dans un contexte sexuel et animĂ© par la volontĂ© d’accomplir un acte sexuel, a c
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