Soumission douloureuse et fait plaisir

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Dans le cadre d'un rapport sexuel sado maso, la douleur est l'outil essentiel pour parvenir au plaisir. Bondage, fouets et fessées, les moyens à disposition des partenaires sont nombreux. Comment pratiquer le sadomasochisme sans risque ? Le sadomasochiste a-t-il besoin d'avoir mal pour jouir ? Le point sur cette pratique sexuelle controversée.
Le sadomasochisme ne renvoie pas nécessairement à une pratique sexuelle. A l'origine, il a trait à la personnalité des individus. Le sadisme consiste à aimer faire du mal, sur le plan physique ou psychologique : le sadique prend du plaisir - sexuel ou non - à faire souffrir un tiers et à le voir ressentir de la douleur. Pendant du sadisme, le masochisme consiste pour sa part à aimer avoir mal : le masochiste recherche à se voir infliger de la douleur physique. Le sadomasochisme est le résultat de la réunion d'une personne sadique et d'une personne masochiste, et implique tout naturellement un rapport de dominant à dominé.
Lorsque le sadomasochisme s'exprime dans le cadre de la sexualité, l'humiliation, la domination et la soumission sont utilisés comme vecteurs de plaisir physique : les partenaires parviennent à l'orgasme en ressentant de la douleur. 
Pour provoquer de la douleur, les amants ont recours à diverses techniques. La souffrance infligée peut être mentale ou physique : les insultes et les ordres sont dans ce contexte aussi efficaces qu'une fessée ou qu'un coup de fouet.
Longtemps considérée comme une pratique sexuelle non conventionnelle et perverse, le sadomasochisme vise initialement la douleur. En se démocratisant, cette forme de sexualité libertine devient plus soft : seul demeure la relation de domination comme ingrédient essentiel. Si le sadomasochiste n'inflige ou ne ressent pas nécessairement de la souffrance physique, il soumet ou se fait soumettre en vue d'un rapport de force inégal.
Le sadomasochiste affirmé pratique dans un cadre très spécifique : les amants deviennent le maître et l'esclave, et utilisent des accessoires qui ne laissent aucun doute quant à leur finalité. Menottes, martinets, chaînes, cravaches, masques et objets à insérer dans les orifices du dominé, le contexte est considéré comme hard. Pourtant d'autres formes de sadomasochisme peuvent être expérimentées en vue de varier les plaisirs : le bondage, pratiqué en douceur, peut mener au plaisir dans un contexte de soumission par exemple. De même, avoir un rapport sexuel les yeux bandés s'apparente à une pratique sado maso dans la mesure où un seul partenaire mène la danse, mais ne revêt pas pour autant une connotation déviante. 
Tout comme pour le fétichiste, il est fréquent de s'interroger sur la sexualité du sadomasochiste. Cette tendance est-elle une forme d'expérimentation de nature à obtenir une forme de plaisir nouvelle ou la douleur est-elle absolument nécessaire pour que le sadomasochiste ressente du plaisir ? En réalité, tout dépend de l'optique dans laquelle se trouvent les partenaires qui pratiquent le sadomasochisme.
De manière ponctuelle, le SM soft peut être un moyen de mettre du piment dans sa sexualité de couple. Lorsque les amants pratiquent exclusivement le sadomasochisme, en revanche, il ne s'agit plus d'un jeu érotique mais d'un mode d'expression de la sexualité du couple. Dans cette mesure, certains individus ne parviennent pas à dissocier plaisir sexuel et douleur. 
Lié à la douleur, le sadomasochisme doit être manié avec attention. Une douleur trop intense peut être un frein au plaisir sexuel, et au-delà, présenter des risques sur le plan de la santé des amants. Dans cette mesure, il est important que le rapport sadomasochiste soit strictement encadré. Certains couples ont recours à une formule verbale particulière, qui une fois prononcée par l'amant dominé met un terme immédiat à la relation sexuelle pour éviter une douleur insupportable.
A noter : le consentement des 2 partenaires du couple est un pré-requis indispensable. A défaut, le sadomasochisme est réprimé par la loi pénale. 
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Voila maintenant quelques années que je pratique le sado-masochisme et je pense aujourd’hui être suffisamment au claire avec cette pratique pour pouvoir en parler sans complexe ni honte. C’est une pratique que j’apprécie bien au delà de son aspect cérébral, autrement dit, j’ai conscience réellement qu’il se passe quelque chose de physiologique chez moi lorsque je reçois la douleur dans le contexte sexuel. Je sais par ailleurs que dans ce vaste domaine, je ne suis encore qu’une adepte novice et de petite échelle. J’ai bien conscience qu’il me reste aujourd’hui une foultitude de choses à découvrir, à vivre et à apprendre surtout, mais ce n’est pas sans me déplaire car tout ça laisse à présager pour mon avenir encore pleins de belles aventures et des plaisirs infini !
Lorsque j’ai découvert mon plaisir dans le masochisme, j’étais très jeune, dès que j’ai commencé à avoir une sexualité à vrai dire. J’en ai vraiment pris conscience le jour ou je me suis rendue compte que lorsque je me caressais, j’avais énormément de mal à jouir, seulement lorsque je persévérais, par la force du frottement répété sur mon clitoris, je commençais à avoir mal, dès lors mon plaisir augmentait et c’est ainsi que beaucoup plus facilement j’arrivais à l’orgasme. Et parfois c’était le cercle sans fin, plus je me branlais, plus j’avais mal et plus c’était bon. Je cumulais très souvent trois à quatre orgasmes dans ses conditions. Puis ensuite j’ai trouvé d’autres solutions pour jouir plus rapidement, ce qui m’a progressivement poussé à abandonner cette pratique, et je crois que c’est mon clito qui m’en remercie aujourd’hui. J’agissais sans savoir et mes méthodes étaient alors très archaïques.
Malgré une jeunesse des plus débridée, ma sexualité excentrique et libérée n’intégrait pas cette dimension douloureuse. Passé les détails de ma vie personnelle, ce n’est que beaucoup plus tard que j’appréhendais ces plaisirs maso. Petit à petit je désirais des partenaires de plus en plus sadique et brutaux, jusqu’au jour ou j’ai préféré assumer complètement mes penchants et vivre enfin mes attirances pleinement. Autrement dit; associer mon masochisme à la soumission pour rencontrer quelqu’un avec qui je pourrais assouvir tous mes fantasmes et vivre ma sexualité enfin sans tabous, profondément ! Et me voilà ici…
Se voir excitée par la douleur ne veux pas dire pour autant que je vais gémir de plaisir en me cassant une jambe. La nuance se trouve ici, il y à tout un contexte pour ce genre de jeu. Personnellement il me faut un lien direct avec le caractère sexuel pour vraiment apprécier, me faire frapper simplement pour avoir mal ne me fait strictement rien, sauf si j’exploite sexuellement cette douleur. Disons que j’appréhende mon masochisme uniquement à des fins sexuelles, parfois punitives aussi, mais dans ce cas bien évidement le plaisir n’est pas de mise.
Le ressenti de la douleur – travail cérébral
J’ai découvert lors d’une précédente séance assez hard que je pouvais dépasser certaines de mes limites, sauf qu’à la réflexion, ces limites en réalité n’en étaient pas. Je préfère aujourd’hui parler de résistances, car une fois dépassées, lorsque je suis arrivée au delà, je découvrais encore des plaisirs inconnus, beaucoup plus intenses encore et sans aucune retenue.
Tout cela simplement pour dire que selon moi l’excitation maso est majoritairement issue d’un plaisir physiologique mais passe aussi nécessairement par l’esprit. Pour être masochiste il faut s’ouvrir à la douleur, et l’interpréter comme un plaisir, en plus d’avoir cette capacité spontané et inconsciente de s’exciter dans la souffrance physique. J’en viens même à me dire qu’aujourd’hui, si jamais pour diverses raisons arbitraires qui me sont propre je ne serais pas cérébralement disposée à recevoir la douleur, je n’en tirerais aucun plaisir, et même peut être du dégoût. L’acte deviendrait alors simplement souffrance et punition, totalement négatif pour moi et mon plaisir sexuel.
Photo correspondant à l’article du récit de ma séance ou j’ai commencer à goûter franchement à mes plaisirs masochiste.
… Non pas de quantité. Autrement dit la force du coup ne fait pas tout. Certes, pour véritablement aimer ce genre de pratique sans se mentir, parfois plus c’est fort et plus c’est bon. Une fessée caresse pourrait passablement m’ennuyer par exemple, mais à côté de cela, je n’ai pas besoin à chaque fois de me faire démolir pour aimer véritablement. Recevoir 100 coups de cravache c’est un exploit et juste un exploit, ça n’est qu’un chiffre qu’on exhibe fièrement juste pour se prouver que l’on peu se surpasser. Je ne vie pas mon masochisme comme ça. Je ne suis pas du genre à serrer les dents pour en subir plus juste pour montrer à mon Maître et par extension mon lecteur que je suis digne d’obtenir mon statut, comme si j’avais quelque chose à prouver (aux autres ou à moi même) et une reconnaissance à obtenir. Pas du tout.
Dans ma réalité, avant tout j’accède aux attentes de mon Maître et je me mets à sa disposition (je mets mon corps à disposition de sa douleur, de son sadisme) non pas par masochisme mais surtout par soumission. C’est ensuite que grâce à l’heureuse association de nos penchants, à la justesse de sa prise en mains que je prends du plaisir dans ce qu’il m’inflige. Il me fait mal et j’aime ça.
La force du coup ne fait donc pas pour moi le parallèle avec le plaisir que je peux y prendre. Je me souviens lorsque par exemple cette nuit au donjon où mon Maître m’avait demandé de garder quelques poils pubiens qu’il s’est mis à retirer à la pince à épiler tout en me caressant langoureusement le clito. La douleur était très modérée, et pourtant, je n’ai jamais aussi bien mélangé la douleur à l’excitation, c’était vraiment délicieux, et j’ai jouis simplement, agréablement. Après, dans des jeux où la douleur augmente considérablement, il s’agit de plaisir plus intense et bien plus franc, souvent même troublant. Je peu prendre en exemple cette même nuit lorsque par la force des coups, je me suis mise à couler franchement, et lorsque véritablement perdue dans un autre monde j’en suis même arrivée à jouir (la première fois que cela m’est arrivé c’est —> ici ) La première fois que mon Maître m’a “retournée” , lorsque j’ai jouis par la douleur avec mon Maître, j’ai été la première étonnée et surprise.
Aussi, je me suis fait la remarque lors de ma séance au donjon : plus l’endroit ou je reçois la douleur se rapproche de mon sexe, et plus j’aime ça. Lorsque mon Maître me fesse suffisamment fort par exemple, la douleur irradie et viens se loger en vague de chaleur intense au creux de mes cuisses, cette sensation m’est assez difficile à décrire, tout comme il me serais impossible de vous décrire mes orgasmes. Le ressenti de la douleur j’en suis persuadée est différente de tout à chacun, et je ne pourrais donc pas généraliser sur ma propre expérience. Aussi, cela dépend du matériel, plus la surface de souffrance et grande, plus la douleur est diffuse, et à l’inverse; elle se fait plus aiguë et perçante. Me concernant, les deux cas de figure sont très intéressants et appréciés.
Utilisation d’un paddle pour la fin de ma séance au donjon, moment purement sado-maso. Image tirée du récit de cette séance grandiose.
Si je pouvais aujourd’hui dresser quelques petites consignes qui selon moi aide considérablement dans cette discipline, elles seraient celle-ci:
C’est la base de la base selon moi, il est primordial de pouvoir se livrer sans retenue, sans crainte, en toute confiance. Cela permet de se libérer l’esprit et de déjà se mettre dans la condition optimale pour recevoir la douleur du mieux possible, et ainsi rendre l’expérience fabuleuse pour qui est véritablement masochiste. Dans le cas inverse, c’est l’échec assuré, j’en suis persuadée.
Seconde notions fondamentale. Pour bien vivre ces moments douloureux, je pense qu’il est important pour moi que d’écouter son corps, savoir ressentir ses réactions même les plus discrètes, et aller en son sens, cela peut être vers la modération tout comme l’augmentation, selon les limites et les capacités de chacun. Pour ma part, j’ai appris avec grande surprise que mon corps s’excitait de ses douleurs qui pourtant cérébralement ne me faisait que du mal. Je n’oublierais jamais ce moment si déstabilisant, lorsque son pouce s’est abattu sur mon petit bouton et que mes yeux sont sorti de leurs orbites quand j’ai compris, quand j’ai senti l’état l’excitation intense dans lequel je me trouvais. Pourtant j’aurais eu bien des occasions de me braquer et de passer a côté de tout cela, mais je ne l’ai pas fait.
Comme dit plus haut, selon moi, beaucoup de choses se jouent dans la tête. Alors en opposition au blocage psychologique, il est nécessaire de se laisser guider et d’augmenter son seuil de tolérance, non pas faire un effort insurmontable, mais être attentif à tout ce que nous ressentons dans ses instants et tâcher de faire tomber ses résistance pour découvrir de nouveaux horizons à ce sujet.
Etre masochiste aux yeux du monde : halte aux jugements
Le jugement des autres pour certains je le sais bien peut être si virulent et critique ! Et qu’on ne s’y trompe pas, les adeptes sont les premiers pour ce genre d’exercice. Certains n’hésitent pas à juger leurs semblable très froidement. Et ces gens là sont des personnes en face de qui il est alors très difficile de se défendre. J’écris simplement ces quelques lignes car je me dois d’en parler et si par la même occasion je pouvais ouvrir leurs regards j’en serais ravie. Depuis les cinquantes nuances de grey, l’amalgame est tellement facile il faut dire. “Ce n’est pas une vraie soumise” “elle n’aime que les gentilles fessées” “fantasmeuse” et j’en passe… Comme s’il y avait les vrais et les faux masochistes, même si je sais que beaucoup de femmes se veulent soumise et maso par effet de mode autant que d’hommes se veulent maîtres et dominants, cela ne veux pas dire qu’il nous est loisir impuni que de juger tout ce qui bouge et d’y aller de son bon commentaire accusateur et désobligeant.
Si je dit tout cela, c’est parce que je m’indigne de voir que certaines femmes se font critiquer car elle n’aiment que la douleur soft. D’une part ses femmes n’on rien à prouver à personne, et d’autre part libre à elle de vivre leurs masochisme au degré qu’elle désir, tant qu’elles trouvent en face le Maître qui apportera à degré égal son sadisme. Etre maso ne se résume pas au degré d’extrême de ses désirs. Il n’y à ni minimum ni maximum dans la douleur, même si une caresse reste une caresse tout autant qu’une claque reste une claque (ou le concept du “appeler un chat un chat”)
Nota: il en est de même avec l’idée d’être “plus ou moins maso que” car certes, entre moi et celle qui se laisse transpercer les seins de part en part avec des clous extra larges et recoudre/agrafer les deux lèvres entres elle, auquel cas il est facile de dire que nous ne jouons pas dans les mêmes cour, il est bien mal approprié et approximatif de critiquer sur le degré de masochisme d’une personne quelle qu’elle soit. La perception de la douleur, de son intensité, est subjective, autrement dit propre à chacun des êtres que nous sommes, et il en est alors forcément de même pour ce qui est de la perception de son plaisir dans la douleur elle même: c’est à dire totalement subjective. De quoi méditer un peu.
Cependant, ce sur quoi je peux rejoindre certains discours, ce qui n’est pas “tolérable” selon moi, c’est ces femmes qui simulent le plaisir dans la douleur alors qu’il n’en est rien, je ne comprends pas vraiment le concept, car sauf vouloir se prouver des choses à soi et aux autres cela ne sert strictement à rien. Et aussi je tiens à le faire remarquer: soumission et masochisme sont deux concepts bien distincts l’un de l’autre , qu’on se le disent.
Pour conclure sur ce si passionnant sujet, je tenais juste à dire que même aujourd’hui, je vie ce plaisir charnel douloureux que je ne saurais pourtant vraiment m’expliqué. Mais ce n’est pas l’important, car dans la vie il y à bien des choses qui ne s’expliquent pas et c’est en cela qu’elles sont si merveilleuses. Je dit ça car pour moi qui rationalise toujours tout et qui cherche à tout expliquer, voila enfin quelque chose qui me cloue enfin le bec, et j’aime beaucoup ça malgré le fait que cela me déstabilise toujours autant. Même si aujourd’hui je suis encore perturbée de tout cela, et que je l’accepte difficilement, je vie alors mon masochisme sans me poser de questions existentielles parasite. Je jouis comme une petite perverse grâce à la douleur. C’est bon, c’est fort, ça me rend vivante et épanouie. C’est la chose qui me rempli d’énergie au quotidien, et c’est un plaisir dont désormais je ne saurais me passer.
Photo tirée du récit d’une de mes séance champêtre sous le signe du dépassement de so i, ou j’ai laisser tomber certaines résistances inconscientes à la douleur.
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