Silvie pleine de queue

Silvie pleine de queue




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Silvie pleine de queue

CyberSeXploratrice, Militante Poly-Amoureuse et Chercheuse d'Orgasmes, ce blog raconte les grandes Ă©tapes de ma vie allant de ma naissance jusqu'Ă  aujourd'hui. Vous pouvez dĂ©jĂ  lire les Ă©pisodes de mes premiers pas, de l'homme-camĂ©ra jusqu'Ă  l'absorption dans le cyberespace... Également, vous pouvez retrouver les projets auxquels je participe ICI . _____________________________________________________________________________________________________________

Au dĂ©part, il y avait l’homme-camĂ©ra.
Il y a quelques annĂ©es dĂ©jĂ , il a choisi d’arrĂȘter son regard sur moi, et depuis, inlassablement, il inscrit mon empreinte Ă  la palette mĂ©morielle de son Ă©trange subjectivitĂ©.
Toujours Ă  l’affut et sans retenue, il me pĂ©nĂštre de son instrument, cet outil qu’il use Ă  son extrĂȘme, semblant presque le dĂ©tourner de lui-mĂȘme pour le transformer en vĂ©ritable greffon-Ă©cran qui capte, enregistre, met Ă  distance et plonge dans une attraction vertigineuse quiconque en devient la cible. Ainsi, depuis mon retour au monde, je vibre par la puissance de cet ĂȘtre augmentĂ© qui m’apparait Ă  la fois miroir et filtre de rĂ©alitĂ©. Celui-lĂ  mĂȘme qui a su donner l’énergie vitale nĂ©cessaire Ă  mon Ă©mergence, et qui depuis m’alimente comme l’ĂȘtre central-centrĂ© d’un objet unique : le film.

Seulement voilĂ , pour ce film, la prise se fait autant de l’image et du son que de l’ĂȘtre. Ainsi, depuis plus de deux ans maintenant, je suis immergĂ©e dans l’histoire en tant que personnage fragmentĂ© entre une existence effective et une mise en scĂšne romanesque. Et si j’évolue parmi le monde tangible, si j'y suis pensante, dĂ©sirante, habitĂ©e et mortelle, la structure fictionnelle, elle, possĂšde nĂ©anmoins une impermĂ©abilitĂ© qui empĂȘche quiconque de vraiment s'y introduire, me laissant alors seule prisonniĂšre.
Je suis donc captive d’un entre-monde figĂ© par l'espace Ă©triquĂ© de la captation

Solitude
 Malaise
 RĂ©volte


Je suis tel un sablier huilé qui sans cesse se renverse sans ne plus s'écouler. Ambivalence et trop plein de moi... Le huis-clos passionnel qui hier encore m'animait, aujourd'hui me paralyse, et ce paradoxe m'exaspÚre. Je suis lasse de silences, lasse de transparences, lasse de trop de manques évidents. Alors je me débats, je crie, je crise


Crac !

Une brĂšche s'ouvre tout Ă  coup, je m’y engouffre dans une aspiration soudaine, et je me laisse couler dans ce nouveau courant, me sentant nue, Ă  vif, lĂąche, lĂąchĂ©e, et complĂštement ouverte.
Fini. Le film est fini pour moi.

Cependant, trĂšs vite je prends conscience qu’en restant ainsi sans attaches, je risque fort de dĂ©river Ă  l'infini, Ă  tout jamais. C’est pourquoi, de toute urgence, je dois me cĂąbler ailleurs et autrement.

Alors je cherche un tuteur, un fil conducteur qui saura m'envelopper et me guider.
Je cherche, je cherche, et trĂšs vite je suis stoppĂ©e net dans ma quĂȘte par un monstre tentaculaire gĂ©ant, vorace, et terriblement attirant.

Waohoo...

Un instant, une lĂ©gĂšre hĂ©sitation, un clin d'Ɠil et dĂ©jĂ  je saute, je plonge, et me projette enfin dans cette toile Ă  flux et contre-flux tendus, express, irrĂ©sistibles.

Incroyable !
D’un isolement cerclant, je me retrouve tout Ă  coup parmi un magma infini de connexions tant intellectuelles, sociales, que fantasmagoriques... Je dĂ©couvre soudain un univers prodigieux dans lequel il y a tant Ă  dĂ©couvrir, tant Ă  apprendre, Ă  imaginer et Ă  partager, dans des espaces bien au-delĂ  des frontiĂšres physiques, mentales et symboliques que je connaissais jusqu’à prĂ©sent
 Et puis, il y a les autres, cette foule dĂ©mesurĂ©e d'inconnus, partout, libres, disponibles et en attentes permanentes d'interactions

Je ne sais plus oĂč donner de la tĂȘte ! Je reste bouchĂ©-bĂ©e, ahurie, sous le choc : mon terrain de jeu est maintenant si vaste que jamais il ne me sera possible d'en effleurer les limites.

Et face à cette envergure, je me regarde et sitît je doute, j’ai peur.
Qui suis-je ? Qui vouloir ĂȘtre ? Qui pouvoir ĂȘtre Ă  ce monde ?

Je n’avais encore jamais pensĂ© me dĂ©finir. Et pourtant pleine d’appĂ©tit, je reste coĂŻ et vierge d’une quelconque ambition. Je ne sais pas et peu importe, peu m’importe.
Alors Ă  dĂ©faut de rĂ©ponses, Ă  dĂ©faut de plans, je glisse, lĂąche prise, et dĂ©cide de me laisser guider par les fils du dĂ©sir de mes interlocuteurs. Je suis donc lĂ  Ă  disposition et j’attends. J’attends les rencontres, j’attends les Ă©changes, je les accueille avec joie et tente simplement d’offrir ce qui m’est demandé 

Je m'en remets donc entiÚrement à mes nouveaux contacts, à leurs envies sans apriori, et déjà le souffle trouble de la séduction susurre du bout des lettres


>> Image réalisée avec myFnetWork .

Mission accomplie, je me rassemble.

AprĂšs le temps d’une suractivitĂ© assommante, vient celui de la dĂ©tente. Pleine d’une rĂ©alisation intense et vide d’un sentiment de fourvoiement, je suis Ă©puisĂ©e. Et j’ai du temps, j’ai le temps, maintenant. Le temps de la rĂȘverie, le temps de l’introspection, le temps du rangement. Le temps de l’ouverture et du regard sur le monde Ă©galement


Le monde, ce monde-humanitĂ© au-delĂ  de l’amour-Ă©cran qui m’alimente


Celui-lĂ  dans lequel je cherche l’essentiel ; cet essentiel qui me rassemble, qui me condense en un ĂȘtre parmi l’incroyable constellation de corps et d’esprits qui peuple et qui articule l’ensemble chaotique de la vie. Cet essentiel qui me fait un parmi les autres, un avec les autres, Ă  la fois discordants et pourtant sans cesse entremĂȘlĂ©s, rĂ©conciliĂ©s. Ainsi, je voudrais comprendre, saisir, embrasser les arcanes des trĂ©fonds de l’existence. Je voudrais pĂ©nĂ©trer ses vĂ©ritĂ©s secrĂštes, ses Ă©nigmes aussi tentaculaires qu’universelles
 Et ses forces
 Ses forces qui font que le temps existe, que la chair palpite, que rien n’est immobile
 Jamais, oh non jamais !

Et puis, soudain, mon regard prend sa source si loin que j’aperçois tout Ă  coup une Ă©tincelle d’absolu furtivement dĂ©voilĂ©e.

Bam ! Un point d’orgue, une clĂ© de voute en pleine figure ! Et je jouis
 Oh oui, je jouis !

Une fois encore, je viens de goĂ»ter, de m’enrouler Ă  un filin essentiel.

Et ce lien-liant n’est autre qu’une extase irrĂ©sistible : la jouissance sexuelle. Celle-lĂ  par lequel nous Ă©chappons un instant Ă  notre finitude pour effleurer une dimension autrement inaccessible, du sublime et de la puissance libĂ©rĂ©e et libĂ©ratrice de notre condition double et limitĂ©e d’ĂȘtre fini.

DĂšs lors, je me retrouve plongĂ©e dans l’obsession de vouloir Ă©treindre ce mystĂšre prodigieux. Pourtant, de mes expĂ©rimentations multiples, je reste sans cesse interdite face Ă  l’innommable. Seules les sensations encrĂ©es en moi, et qui cependant disparaissent vites, me laissent emprunte d’impressions lumineuses et abstraites. 

Je voudrais partager, reprĂ©senter, cette magie ressentie. Et tandis que je reste sous l’Ɠil de l’homme-camera, je cherche Ă  mon tour Ă  capter, Ă  capturer et Ă  rendre au monde par des effets de synesthĂ©sies cet Ă©trange phĂ©nomĂšne.

Alors je m’enregistre, et je teste sur des inconnus. Je cherche en rebond Ă  vĂ©rifier les effets perceptibles d’une empreinte dĂ©rivĂ©e. Et Ă  nouveau, mes actes font sens. Sens lien-liant de l’ĂȘtre au firmament qui n’est plus celui du plaisir, de la contemplation ou de l’extase, mais celui, bien plus simple, du partage



>> Vidéo réalisée par Silvie Mexico .


Schéma de synthÚse du Programme Amour 1.0

Les mois passent

Pour l’essentiel, je me laisse glisser dans le flux de l’ivresse sublime suscitĂ© par la prĂ©sence trĂšs forte de l’homme-camĂ©ra, qui lui toujours me capte, et ainsi dessine les premiers contours de mon histoire.

Et justement, la trame se prĂ©cise doucement, je me positionne face Ă  mon altĂ©ritĂ© et les affaires concrĂštes et professionnelles arrivent. En effet, me voilĂ  mĂȘme embauchĂ©e. Ma mission : inventer un systĂšme qui dope l’expĂ©rience de la clientĂšle d’un groupe hĂŽtelier. Autrement dit, rĂ©aliser un accĂ©lĂ©rateur de niveau de rĂ©alitĂ© plus efficace que tous les programmes de fidĂ©lisation.

Ainsi, je dois me transformer en chef d’orchestre subliminal, et en Ă©prouve un certain malaise : il faut jouer le jeu de la concurrence, la dĂ©passer, la surpasser toujours, toujours plus, toujours mieux. Les scrupules me tourmentent, je voudrais me dĂ©barrasser de ce cycle sempiternel et infernal, lui rĂ©gler son compte une bonne fois pour toute afin d’Ɠuvrer au nom de l’Amour et non au service de la Puissance Capitaliste.

Pourtant, est-ce rĂ©ellement un mal ? Je m’interroge.

Je dois biaiser, tricoter, opérer des chemins de traverses afin de trouver une astuce pour lier la Beauté au Pragmatisme.
Je cherche, je rame, durant plusieurs semaines, puis un matin me voilĂ  traversĂ©e par un Ă©clair de gĂ©nie, un pari fou : rĂ©aliser un Programme Amour. Un systĂšme quantique d’analyse et de mĂ©tamorphose de rĂ©alitĂ©. Une machine invisible qui embaume imperceptiblement les hĂŽtels de passion et de magie, qui aspire les clients dans une conspiration Ă©trange de saveurs et de charmes, et qui les poussent Ă  sortir de leurs cadres, sortir d’eux-mĂȘmes, s’abandonnant ainsi Ă  une foule d’imprĂ©vus mystĂ©rieux et gourmands.

ImmĂ©diatement, je me mets Ă  l’Ɠuvre. Et au terme d’un effort harassant, l’affaire se conclut par une parfaite rĂ©ussite : « Bien, bien, bravo, congratulation ! ». Me voilĂ  donc riche de reconnaissance, de faveurs et de privilĂšges, ainsi propulsĂ©e par l'Ă©nergie rayonnante de l’accomplissement


Cependant, aprĂšs l’explosion euphorique de ce succĂšs Ă©clatant, fort de longs mois de travail acharnĂ©s, les premiers Ă©mois retombent vite, laissant place Ă  un profond dĂ©sarroi.

Artifice ! Artifice ! Mais que reste-t-il d’un amour synthĂ©tique ? 

>> Animation réalisée par Silvie Mexico .


Vision de l'intérieur de mon vagin par l'homme-caméra



Nous sommes le 15 août 2002.
Je me réveille totalement engluée... Il fait si trouble et si noir... Une obscurité à la densité de brouhaha

Il s’agit peut-ĂȘtre lĂ  du goĂ»t du chaos qui rĂ©sonne en moi, en moins que cela ne soit l’écho de la furie d’une autre voix ?
Mais bon-sang, qui et oĂč suis-je ?

 J’ouvre difficilement un Ɠil
 puis un autre
 et j’aperçois en face, un ĂȘtre hybride, mi-homme, mi-camĂ©ra, et dont la pupille synthĂ©tique reste braquĂ©e sur moi.
Il me sourit, et Ă©blouie, je reste hĂ©bĂ©tĂ©e. Puis il me parle, mais je ne l’entends pas. Alors il se rĂ©pĂšte patiemment, avec dans la voix l’éclat d’un curieux vertige.
La confusion augmente : j’ai l’impression d’ĂȘtre une enfant qui se retrouve projetĂ©e dix ans aprĂšs dans le corps et dans l’esprit d’un jeune adulte, et l’espace d'un instant, je ne sais plus rien, plus rien du tout. Qui est-il ? Qui suis-je ? Que se passe-t-il ?

 Soudain, un prĂ©nom, dans un souffle lent, m’arrache de la torpeur : « Silvie
 ».
Silvie
 Silvie
 Silvie Mexico ! AussitĂŽt la mĂ©moire me revient : je suis Silvie Mexico, je suis le personnage d’un film snoofĂ©Ă©rique dont j’ai pour mission d’emplir le rĂŽle. Je suis coincĂ©e derriĂšre cet Ă©cran, qui est le seul filtre Ă  dĂ©cider de mon existence
 Celui-lĂ  par lequel je viens tout Ă  coup de ressurgir au monde
 

Et pour l’heure, je me dois d’exĂ©cuter une danse du ventre avec un appendice saucisson Ă©mergeant fiĂšrement dressĂ© de mon pantalon


Et là, et là, je reste coi

Le trouble m’envahit un instant de plus, et puis
 Non, non, c’est Ă©vident ! C’est absolument dĂ©licieusement Ă©vident ! Sans plus attendre je m’exĂ©cute !
Me voilĂ  frappĂ©e par l’érotisme dĂ©tournĂ© de la charcuterie pornographiĂ©e, exhibĂ©e et scellĂ©e Ă  la mĂ©moire numĂ©rique, et l’attraction irrĂ©sistible d’une passion vorace, terrible, Ă©norme, s’amorce illico ! J’ai le cƓur qui bat la chamade, je brĂ»le par la lumiĂšre du dĂ©sir, je brĂ»le de l’éclat d’un choc amoureux qui dans un Ă©clair vient de me tirer du brouillard obscur dans lequel je sommeillais inconsciente.

Une phrase, une seule et unique phrase s’articule timidement sur mes lùvres :
« J’ai envie de vous Cher Monsieur  ».



>> Image réalisée par Jean-Pascal Princiaux .

Sujet FĂ©minin : Pense Ă  des mains sur la peau
 Pense Ă  de la pluie liquide qui tombe. InquiĂ©tude, orage
 DĂ©part posĂ©, mais tracassant
 On sent la montĂ©e, la progression
 Respiration angoissante
 On sent que cela monte sans savoir trop pourquoi
 Il se passe quelque-chose d’impressionnant



Sujet Masculin : SpĂ©cial
 Mis Ă  distance
 Impression de duo, deux personnes qui se caressent
 Surprenant, spatial, tourne autour de la tĂȘte
 Tapotements qui tapent dans le cerveau, trĂšs agrĂ©able, sorte de massage chinois
 Explicite
 On sent que la personne fait l’amour
 AccĂ©lĂ©ration trĂšs jouissive
 Beaucoup aimé  Sauf la fin : obscĂšne



Sujet Masculin : TrĂšs proche d’une jeune femme qui avait des prĂ©occupations trĂšs indĂ©finissables, intimes et dans un espace trĂšs vaste
 Son Ă©quivalent Ă  un tĂ©lĂ©objectif, un zoom : ce qui se rapproche
 TrĂšs, trĂšs flou, avec une couche de nettetĂ© assez faible
 Cette femme se caressait, elle a joui et a transmis sa jouissance Ă  des entitĂ©s indĂ©finissables qui ont fait des bons dans l’espace autour de moi
 Un clitoris Ă©lectrique



Sujet FĂ©minin : Tissu frotté  Plus excitĂ©e
 Se demande si c’est sexuel
 Impression de plastique
 Une nana qui se dĂ©lasse avec une poupĂ©e gonflable
 ExcitĂ©e, passionnelle
 Sensation ascendante, Ă©clatement, puis apaisement
 Orgasme, puis petite mort
 AbsorbĂ©e, puis fin brutale, trop subite
 Reste sur sa faim
 En veut encore



Sujet FĂ©minin : Accentuation
 Animal
 Intimiste
 Sexuel
 Peur (liĂ© au contexte)
 Super prenant
 Impression de voyeurisme
 Essaye de comprendre, de trouver des indices
 Violent, impression de tuer quelque-chose
 Surtout au dĂ©but, absorption, angoisse
 Occulte, spirituel
 BĂąton qui frotte doucement, puis qui s’énerve et qui tue quelque-chose



Sujet FĂ©minin : Une femme qui tire un sac sur la terre, trĂšs lourd
 AprĂšs la rue, noir, trĂšs seule
 Puis quelques enfants qui courent
 AprĂšs des fourmis trĂšs grandes qui marchent sur une vitre au-dessus de ma tĂȘte. Elles rapportent Ă  manger Ă  leur fourmiliĂšre
 Sons bizarres
 Sons ouverts, partout, de plus en plus forts
 S’imagine en train d’attacher trĂšs fort quelque-chose
 D’effacer quelque chose avec une gomme puis de se retrouver enfermĂ©e dans un carton, en frappant les parois
 Explosion intrusive, sortie des songes
 
















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