Serveuse lesbienne
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Serveuse lesbienne
Marie S.
/
20 nov 2013
/
4 Comments
Posté dans : ACTUALITES , international
/Â Tagged: etats-unis , homophobie , lesbophobie
julie du journal femme bretonne says:
Delphine
102 jours ago
Roxanne Valin
205 jours ago
Delphine
216 jours ago
Blandine
327 jours ago
Delphine
439 jours ago
Cheveux courts et look androgyne, Dayna Morales avait dâabord encaissĂ© une remarque de trĂšs mauvais goĂ»t Ă lâarrivĂ©e de la famille (un couple avec ses deux enfants). Alors quâelle venait de se prĂ©senter par son prĂ©nom, la mĂšre a rĂ©torquĂ©Â : âOh, je pensais que vous alliez dire que votre nom est Dan ! Vous nous surprenez !â
LâemployĂ©e, ancienne Marine, a pris une photo de lâaddition et lâa envoyĂ©e Ă Â Have a gay day , qui milite pour les droits des LGBT. Lâassociation a ensuite postĂ© le clichĂ©Â sur Facebook , qui a Ă©tĂ© partagĂ© plus de 4 100 fois en moins dâune semaine.
Dayna Morales sâest dit âprofondĂ©ment outrĂ©eâ et âblessĂ©eâ. âQuand je pense que jâai servi dans lâarmĂ©e pour protĂ©ger des personnes aussi ignorantes. DĂ©solĂ©e Madame, je ne suis pas dâaccord avec votre style de vie et avec la maniĂšre dont vous Ă©levez vos enfants, mais je ne vous lâai pas balancĂ© en travers de la figure et je ne vous ai pas offert un service de merdeâ, a-t-elle ajoutĂ©.
Sur Facebook, lâex-militaire a reçu beaucoup de messages de soutien. Et ce nâest pas tout : des internautes se sont cotisĂ©s pour offrir Ă la jeune femme le pourboire quâelle nâa pas eu. PrĂšs de 2 000 dollars ont Ă©tĂ© rĂ©coltĂ©s. Une somme que Dayna Morales souhaite reverser Ă une association venant en aide aux vĂ©tĂ©rans blessĂ©s au combat.
En octobre, un serveur du Kansas â apparemment trop effĂ©minĂ© au goĂ»t de ses clients â a trouvĂ© un message du mĂȘme genre : âNous espĂ©rons que vous vous rendrez compte de tous les pourboires que vos choix de pĂ©dĂ© vous fond perdre.â
Elle est trop mignone ça me console dâimaginer les pourboires mirobolants que les lesbiennes admiratrices doivent lui laisser
Jâai en souvenir la fois ou jâai dĂ» servir des manifestants de la troupe Ă Barjot du cĂŽtĂ© de Pont de lâAlmaâŠ
Jâai pris leurs pourboires avant de leur dire que jâĂ©tais lesbienne
lâhomophobie est un des flĂ©aux de la sociĂ©tĂ© moderne
Je veux suivre les autres commentaires par email, keep me updated si si !!!
Bakel a sorti son 2Ăšme E.P Fier.e, le 22 avril dernier. Intime et polâŠ
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©Capture vidéo : Angelina Jolie Teases 'New Tribe' In Maleficent: Mistress of Evil | PeopleTV | Entertainment Weekly via YouTube
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par
Margaux, rĂ©dactrice beautĂ© & bien-ĂȘtre
61.4k vues
Certaines stars se cachent, dâautres non. Admettre son homosexualitĂ© ou sa bisexualitĂ© dans une AmĂ©rique qui se veut puritaine nâest pas des combats les plus faciles. Provocation, tendance, coup de pub ou tout simplement rĂ©alitĂ©, voici 11 stars qui assument leur orientation sexuelle et la clament haut et fort ! Et elles nâont pas tort.
Certaines cĂ©lĂ©britĂ©s amĂ©ricaines ont osĂ© brisĂ© les tabous et ont contribuĂ© Ă ouvrir les esprits en rĂ©vĂ©lant leur homosexualitĂ© au grand jour, ou leur penchant bisexuel . Parmi elles Cameron Diaz, Kirsten Stewart, Cara Delevigne ou encore Angelina Jolie. Un pas en avant qui aidera peut-ĂȘtre les jeunes lesbiennes mal dans leur peau Ă assumer leur orientation sexuelle .
Cameron aime les hommes certes, mais aussi les femmes. Lâactrice surfeuse assume ses penchants et revendique son goĂ»t pour le sexe et ses diverses expĂ©riences.
Avant de filer le parfait amour avec Brad, Angie aurait avoué avoir eu une relation de dix ans avec une femme.
Paris aurait-elle un penchant pour la gente féminine ? Elle aurait été aperçue plusieurs fois dans une boßte lesbienne, bien accompagnée. Cela dit, elle aime les hommes, aussi.
Bella a dĂ©laissĂ© son bel apollon en dĂ©voilant son homosexualitĂ© au grand jour. On se demande comment lâont pris les fans de TwilightâŠ
Lâactrice aurait eu des relations lesbiennes avec une journaliste dans sa jeunesse, et affirme avoir toujours Ă©tĂ© bisexuelle.
La jolie chanteuse a rĂ©vĂ©lĂ© Ă un grand journal avoir eu des relations sexuelles avec des jumelles, et depuis, faire des rĂȘves Ă©rotiques de cette expĂ©rience.
La jeune actrice a récemment déclaré aux médias son homosexualité et son mariage dans la foulée.
La jolie rousse aurait eu une relation avec la DJ qui a produit lâune de ses chansons : Everyone nose .
100% fĂ©minin, câest un concentrĂ© de fĂ©minitĂ©, un soupçon de mode, beaucoup dâamour, dâastuces et de jolis dessins, pour cĂ©lĂ©brer les filles dans toute leur splendeur !
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Histoires d'amour lesbiennes la premiĂšre fois
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Au sommaire de cette page vous pourrez trouver toutes les histoires dâamour lesbiennes la premiĂšre fois . Pour les lire il suffit simplement de cliquer sur le nom de chacune dâentre elles.
Une page est spĂ©cialement dĂ©diĂ©e Ă cette thĂ©matique car câest le mot clĂ© en tĂȘte des recherches.
Le taxi venait de sâarrĂȘter dans la cour du chĂąteau. Les traits tirĂ©s par le long voyage en train, Louise se sentit tout dâun coup dĂ©faillir. En effet elle nâavait pas imaginĂ© un seul instant que son sĂ©jour en maison de repos, de surcroĂźt pris en charge par la sĂ©curitĂ© sociale, se passerait dans un lieu aussi prestigieux. Le plus difficile maintenant Ă©tait de descendre de la voiture et de rĂ©gler les formalitĂ©s administratives. Heureusement le chauffeur avait, grĂące au pourboire, poussĂ© lâamabilitĂ© jusquâĂ lui porter sa valise dans le hall dâentrĂ©e. En la quittant il la salua et lui remit sa carte de visite. Quand elle se sentirait mieux, peut-ĂȘtre aurait-elle envie aussi de visiter la rĂ©gion.
Louise le remercia sans pouvoir nĂ©anmoins imaginer lâutilitĂ© rĂ©elle de la carte. Elle souffrait de dĂ©pression et câest son mĂ©decin qui, avec son accord, avait organisĂ© cette hospitalisation. Louise devait ainsi profiter de ces quelques semaines pour se reposer mais Ă©galement rĂ©flĂ©chir Ă son avenir.Â
Un aprĂšs-midi au parc. La municipalitĂ© dans le cadre de son jumelage avait organisĂ© un concours de chorales dâamateurs. Ambre, ajointe Ă la mairie en charge de la culture, avec Bob son homologue amĂ©ricain avaient mis un an Ă monter ce projet.
CâĂ©tait un spectacle gratuit qui rassemblait musiciens et chanteurs des deux continents. Tous les soirs Ă 18 heures durant une heure, elles se relayaient chaque jour durant tout le mois de juillet dans le jardin public, au kiosque Ă musique. Ensuite chaque auditeur disposait dâune heure pour Ă©lire la chorale de son choix. Que la meilleure gagne.
Aussi pour la population voir dĂ©barquer ces chorales amĂ©ricaines en France, câĂ©tait lâattraction. La ville Ă©tait situĂ©e prĂšs dâun parc dâattractions Ă thĂšmes dont les hĂ©ros Ă©taient ceux de cĂ©lĂšbres dessins animĂ©s amĂ©ricains. Elle appartenait Ă une communautĂ© de communes assez riche grĂące aux retombĂ©es Ă©conomiques des touristesâŠ
« Jess lĂšve-toi ! Tu vas ĂȘtre en retard au lycĂ©e, » lança Vanessa, sa mĂšre, depuis la cuisine oĂč elle sâactivait Ă prĂ©parer le petit dĂ©jeuner.
MalgrĂ© le ton autoritaire, ce rappel resta sans rĂ©ponse. Jess tira la couette jusque sous son nez alors quâelle avait cours toute la journĂ©e. Seulement aujourdâhui câĂ©tait au-dessus de ses forces. Impossible de se motiver. Vanessa, inquiĂšte de ce comportement inhabituel dĂ©cida dâaller voir. Elle frappa Ă la porte et sans rĂ©ponse de Jess, entra. La piĂšce Ă©tait plongĂ©e dans le noir. Aussi Vanessa appuya sur lâinterrupteur ce qui eut pour effet de dĂ©clencher un cri perçant de Jess. « Ăteins, ça me brĂ»le les yeux ! »
Pour ne pas la contrarier sa mĂšre lui obĂ©it puis sâassit sur le bord du lit tout en caressant doucement les cheveux de sa fille.
« Quâest-ce qui ne va pas Jess ? Pourquoi tu ne veux pas aller au lycĂ©e ?
Mardi matin. Pauline laissa un mot pour la femme de ménage afin de lui dire que dorénavant il y aurait la deuxiÚme chambre à nettoyer. Pour le moment elles continueraient à faire chambre à part. En effet Pauline était insomniaque. Afin de terminer sa nuit sans avoir à ruminer les problÚmes professionnels elle lisait ou regardait la télévision.
Elles Ă©taient aussi passĂ©es au tutoiement. Cependant pour lâagence, leur relation nâĂ©tant pas encore officielle elles garderaient le vouvoiement. Quant Ă la voiture, Jess et Pauline continueraient Ă prendre chacune la leur. Leur activitĂ© leur occasionnait de nombreux dĂ©placements. Finalement le seul changement visible Ă©tait la nouvelle tenue de Jess. Costume et chemise habillĂ©e, plus rien Ă voir avec ses tenues adolescentes.
Pauline ne put sâempĂȘcher de la complimenter pour son Ă©lĂ©gance. Elle dut aussi se faire violence pour ne pas lui faire lâamour car la vision de son amante dĂ©clencha en elle une pulsion difficilement contrĂŽlable. Heureusement quâelle tenait Ă son maquillage âŠ
Jade regarda sa montre. Il lui restait deux heures pour tout boucler. Ses affaires Ă©taient prĂȘtes. Elle ne devait surtout rien oublier. Lâordinateur, la tablette, le tĂ©lĂ©phone portable ainsi que les cordons, les batteries de rechanges et bien sĂ»r les disques durs externes. Ensuite bien vĂ©rifier que tout Ă©tait rangĂ© et propre, la poubelle vidĂ©e. En effet Jade partait pour un mois dans la villa familiale pour les vacances dâĂ©tĂ©.
En fait vacances câĂ©tait vite dit. Jade quittait la ville pour la campagne. MĂȘme si la piscine et le beau temps assurĂ© donnait un air de farniente, ces congĂ©s seraient studieux. De toute maniĂšre Camille ne manquerait pas de lâappeler plusieurs fois par jour pour le lui rappeler. Jade et Camille avaient toutes les deux 26 ans. Elles Ă©taient donc jeunes et se lançaient Ă corps perdus dans la crĂ©ation de leur start-up. En plus dâĂȘtre jeunes elles Ă©taient ambitieuses. Jade est une jeune femme de son temps, pressĂ©e, urbaine, mondialisĂ©e.Â
Lundi 13 janvier 1992 â ENTRETIEN AVEC LA PSYCHIATRE
« Raptus suicidaire ». La psychiatre mâa dit que la thĂ©rapie allait entrainer de nombreuses crises dâangoisses et le risque Ă©tait le raptus suicidaire. Câest pourquoi une seule de ses consĆurs a acceptĂ© de me prendre. Jâavais rendez-vous avec elle demain. Par ailleurs compte-tenu de ce qui sâĂ©tait passĂ© un homme Ă©tait contre-indiquĂ©, il y aurait trop de rĂ©sistances.
Dâautre part la psychiatre nâĂ©tait pas trĂšs chaude pour que je mâinstalle seule mĂȘme si mes parents ne sont pas loin. Au moins Ă lâhĂŽtel il y a quelquâun si jamais je me sens mal y compris la nuit avec le veilleur. Elle va appeler mon pĂšre et revoir avec lui les modalitĂ©s de mon emmĂ©nagement. Jâai alors pleurĂ© car jâen ai marre quâon me traite en petite fille. Je vais avoir 29 ans, je suis une adulte, je peux me prendre en charge.
Bonne Ă rien, nulle en tout. Ce jugement paternel sans appel rĂ©sonnait encore dans les oreilles dâĂmilie. Elle en Ă©tait profondĂ©ment blessĂ©e car Ă quinze ans, on est sensible, les Ă©motions Ă©tant exacerbĂ©es. Victoire Ă©tait sa meilleure amie, Ă la vie Ă la mort. InsĂ©parables elles Ă©taient jusque dans la fusion. Rien de plus banal Ă lâadolescence que de traverser par cette Ă©tape, de lâamitiĂ© trouble qui ne dit pas son nom. Le pĂšre dâĂmilie Ă©tait un psychorigide qui nâacceptait pas de voir sa petite fille chĂ©rie grandir et devenir une femme. Il pestait contre Victoire quâil voyait dâun mauvais Ćil car elle avait une influence dĂ©testable en dĂ©tournant Ămilie de ses Ă©tudes. Encore que ce fĂ»t vite dit.
Ămilie Ă©tait toujours une excellente Ă©lĂšve, vouĂ©e Ă une carriĂšre brillante. Bien quâelle ne se consacrĂąt plus uniquement aux Ă©tudes, elle apprenait Ă©galement Ă sâĂ©veiller Ă autre chose.
Le verdict venait de tomber. CondamnĂ©e Ă une peine de huit ans dâemprisonnement dont deux avec sursis, Line assise dans la boxe des accusĂ©s, prit la sentence sans broncher car elle avait Ă©tĂ© jugĂ©e pour meurtre.
Line, cĂ©libataire, habitait dans une citĂ©e, un minuscule deux piĂšces, dans une ville dortoir de banlieue oĂč elle travaillait dans lâhypermarchĂ© du coin en tant que caissiĂšre. Sa voisine de palier, Sylvie, mariĂ©e Ă Yves, un routier plus souvent sur les routes quâau domicile conjugal, Ă©tait Ă©galement sa collĂšgue. Toutes deux la petite trentaine se retrouvaient tout naturellement sur leur lieu de travail et câest ainsi quâelles devinrent vite deux amies intimes insĂ©parables. Ainsi Line invitait son amie Sylvie pour boire un cafĂ©, le soir aprĂšs le boulot mais câĂ©tait surtout un prĂ©texte pour papoter.
Colette nâen pouvait plus de ses kilos superflus. Il y avait bien longtemps que son mari ne lui susurrait plus des mots dâamour et les rares fois oĂč il avait encore envie dâelle, câĂ©tait le matin, certain que son Ă©rection tenait plus de la mĂ©canique que de la libido. Ses copines lâavaient bien entraĂźnĂ©e Ă la piscine. Mais le calvaire du maillot de bain noir une piĂšce trop serrĂ© pour elle et des regards ironiques quand elle entrait dans lâeau, lâavait peu Ă peu dĂ©couragĂ©e.
Câest son mĂ©decin, qui au regard de sa tension aussi Ă©levĂ©e que lâEverest et de son taux de cholestĂ©rol qui se portait mieux que le cours de la bourse, qui lui parla dâune cure thermale. Colette nâaurait aucun mal Ă obtenir de la sĂ©curitĂ© sociale une prise en charge pour les soins, resterait Ă ses frais lâhĂŽtellerie. Colette Ă©tait ravie de cette proposition. Ce serait lâoccasion de partir sans son mari quâelle ne supportait plus.
Suzanne et Jean-Pierre Ă©taient mariĂ©s depuis trente ans. Leurs deux filles, ĂągĂ©es de 29 et 28 ans, Ă©taient bien Ă©tablies, mariĂ©es et mĂšres de famille. A cinquante ans Suzanne avait tout dâune femme comblĂ©e. Elle avait rencontrĂ© son mari au lycĂ©e. PremiĂšre amour, amour de jeunesse, depuis ils ne sâĂ©taient plus quittĂ©s.
La vie de Suzanne avait Ă©tĂ© une longue ligne droite. Avec Jean-Pierre ils avaient hĂ©ritĂ© de lâentreprise familiale. Une sociĂ©tĂ© de bus, spĂ©cialisĂ©e dans les transports scolaires. Leur vie Ă©tait rythmĂ©e par les vacances et les classes de neige, de mer ou vertes ainsi que les sorties de fin dâannĂ©e. Câest ainsi que leur carnet de commandes Ă©taient remplis dâune annĂ©e sur lâautre. Rien ne pouvait arrĂȘter la course du temps.
Jean-Pierre avait su développer son entreprise. Par un habile réseautage, il avait su se faire connaitre et reconnaitre par les décideurs.
Un aprĂšs-midi froid et ensoleillĂ© dâhiver. Anne avait envie de profiter de ce dimanche. Elle habitait et travaillait en banlieue. Sa vie Ă©tait calme et rangĂ©e. Elle passait ses distractions Ă Paris. Avec le train et la carte dâabonnement, câĂ©tait facile de sây rendre. Son plus grand plaisir Ă©tait ainsi dâerrer sans but dans les rues de la capitale. Au grĂ© de son humeur et de ses pensĂ©es, elle dĂ©couvrait un monde qui lui paraissait inaccessible.
Anne aimait avant tout observer les gens dans ce quâils ont de plus insignifiant. Un dĂ©tail, une attitude, des paroles et elle pouvait du reste inventer un scĂ©nario. Elle mettait en scĂšne ses rĂȘves, ses dĂ©sirs, ses peurs et ses angoisses. Tour Ă tour bourgeoise, SDF, Ă©tudiante ou touriste, elle imaginait ce que devait ĂȘtre leur vie. Cela lui permettait entre autres dâaccepter les contraintes et les frustrations de la sienne, dâen assumer les paradoxes. Elle prĂ©fĂ©rait ainsi oublier que sa famille sâĂ©tait Ă©cartĂ©e dâelle lorsquâelle lui avait rĂ©vĂ©lĂ© que ses choix affectifs ne rimaient pas avec prĂ©servatifs, contraception ou mariage.
Iris avait trĂšs mal dormi dans la couchette du train parti la veille au soir dâune gare parisienne pour la Suisse. En effet elle nâavait pas eu le choix lors de la rĂ©servation. Il faut dire que la promotion Ă©tait allĂ©chante. Pour tout sĂ©jour de deux semaines dans cet hĂŽtel de luxe la deuxiĂšme et troisiĂšme de janvier, la seconde Ă©tait offerte Ă condition de voyager de nuit dans ce train spĂ©cialement affrĂ©tĂ© par le club. Iris nâavait pas les moyens de se payer un tel sĂ©jour en dehors de cette pĂ©riode, encore moins un billet dâavion et le taxi Ă lâarrivĂ©e. Câest pourquoi elle avait dĂ» se supporter les ronflements de ses voisines de couchettes amplifiĂ©s par la sĂ©cheresse du chauffage mal rĂ©glĂ©.
Cependant elle devait reconnaitre que lâorganisation Ă©tait bien huilĂ©e. A peine descendus du wagon, le personnel du club Ă©tait venu les accueillir pour les guider vers les bus qui devaient les mener Ă lâhĂŽtel. Ce bref trajet sur les routes trĂšs enneigĂ©es de haute montagne les plongea directement dans les vacances. LâhĂŽtel totalement refait Ă neuf depuis un incendie se dressait face aux pistes.Â
La mouette nâavait de rieuse que le nom. La fiente sâĂ©tait Ă©crasĂ©e sur la table arrĂȘtant net la dispute. Sylvia fusillait du regard Roxanne en regrettant presque que le volatile ait ratĂ© sa cible. Au moins Roxanne aurait eu une bonne raison dâen vouloir Ă quelquâun car elle nâen pouvait plus de ses reproches. Dâailleurs elle ne savait mĂȘme pas comment avaient dĂ©butĂ© ceux-ci. Elles sirotaient tranquillement un rafraichissement en terrasse tout en contemplant la mer quand Roxanne avait entonnĂ© son refrain prĂ©fĂ©rĂ© parce que Sylvia refusait de lui dire Ă quoi elle pensait.
Et si justement elle ne pensait pas, quâelle se contentait du spectacle offert par les vagues et les oiseaux tournoyants dans les airs. Mais Roxanne insistait. Le jeu des questions rĂ©ponses avait commencĂ©, rien ne pouvait lâarrĂȘter. Sylvia soupira car elle savait dĂ©jĂ comment cela allait se terminer. Pourtant elle qui dĂ©testait la bagarre Ă©tait gĂątĂ©e. En effet Roxanne savait donner les coups. Difficile de se mettre Ă lâabri dans des moments pareils.
« Ma langue humide sur ton sexe brĂ»lant, tu en rĂȘvais je lâai fait. Ton Minou »
Florence en fit tomber le portable de Clothilde de ses mains. Elles Ă©taient en retard au diner de leurs amies et Clothilde avait demandĂ© depuis la douche de les prĂ©venir car le numĂ©ro Ă©tait dans le rĂ©pertoire de son mobile. Mais Florence nâĂ©tait pas un as de la technologie. En effet elle avait paniquĂ© en pianotant sur toutes les touches car elle ignorait comment accĂ©der directement Ă la liste de se