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Catherine Maillard




Journaliste, éditrice et auteure





Publié le 29/11/2019 à 10h52
, mis à jour le 19/09/2021 à 00h00



Sommaire


¾ des premiers émois érotiques surviennent par frottements 


"Les techniques indirectes permettent d’explorer de nouvelles sensations"




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Trouver le bon rythme, les bons gestes des doigts pour s’apporter du plaisir est parfois compliqué. Il y aussi celles qui trouvent plus de plaisir par un contact indirect sur le clitoris. Si vous en faites partie ou si vous avez envie de découvrir de nouvelles sensations voici d’autres astuces pour prendre se donner du plaisir sans les mains.

Trouver le bon rythme, les bons gestes pour s’apporter du plaisir est parfois compliqué. Il y a celles qui préfèrent leurs mains et puis il y a celles qui trouvent plus de plaisir par un contact indirect sur le clitoris avec leur oreiller entre les jambes, par exemple. Si vous en faites partie ou si vous avez envie de découvrir de nouvelles sensations voici d’autres astuces pour prendre du plaisir sans les mains. 
"On a beaucoup parlé du clitoris récemment. Quelle chance qu’il sorte enfin de sa cachette, toutefois élargir sa zone d’exploration va immanquablement ouvrir de nouvelles portes du plaisir" , annonce d’emblée Caroline Michel*, auteure de Entre mes lèvres, mon clitoris : confidences d’un organe mystérieux (Ed Eyrolles). En matière de masturbation , rappelons d’abord que jamais les Françaises n’ont été aussi nombreuses à succomber aux joies de l’onanisme. En 2017, trois femmes sur quatre (74%) admettent s’être déjà masturbées au cours de leur vie, contre 60% en 2006 (CSF), 42% en 1992 (ACSF) et à peine 19% en 1970 (Rapport Simon) (Source Ifop. 2017)**. Soit une proportion multipliée par 4, en 50 ans. Quant à la pratique des techniques indirectes, une étude récente effectuée sur 107 femmes a révélé que plus de 20% des femmes interrogées ont adopté régulièrement celle du frottement , que ce soit sur une surface plane ou un objet plus dure. (Source : Climax. 2019)***.
En réalité, les premiers émois érotiques , sans les mains, se découvrent, le plus souvent, par hasard à l’adolescence, que ce soit à vélo, en grimpant à la corde, ou tout simplement en croisant les jambes… Les chiffres indiquent que pour les ¾ d’entre elles, ces expériences surviennent avant les premières expériences sexuelles . "Les sensations surviennent sans prévenir, elles sont plutôt douces, troublantes, très agréables", poursuit Caroline Michel. Pour certaines, utiliser un draps, un oreiller ou une couette est moins gênant que de tenter de se donner du plaisir soi-même au tout début et la technique devient tout simplement une habitude. Pour d’autres, le clitoris est trop sensible et le contact indirecte est beaucoup plus plaisant.
Quoi qu’il en soit, que la première caresse sans les mains ait été découverte par hasard ou intentionnellement, "l’inventivité des femmes à se donner du plaisir est fertile et différentes techniques ont fait leurs preuves" , assure Laurène Dorleac, cofondatrice du site Climax, plateforme vidéo dédiée au plaisir féminin.
Cette technique consiste à "frotter" son sexe , soit à plat ventre sur une surface plane, soit à califourchon sur une surface à bords mous (coussin, oreiller, accoudoir de fauteuil…) ou contre une surface dure (rebord de baignoire, bord de table…). Pour illustrer ses propos, Laurène Dorléac cite Nathalie Portman qui atteint l’ orgasme avec sa couette dans la scène culte de Black Swan. La popularité du "frottement" viendrait de son accessibilité. "Elle est simple à reproduire et les résultats sont très satisfaisants" , poursuit Laurène Dorléac. Cerise sur le gâteau : l’environnement devient alors un formidable terrain de jeu érotique .
Cette technique consiste à croiser les jambes, afin de presser les lèvres de son sexe, et de stimuler son clitoris, en exerçant des contractions du périnée , plus ou moins fortes, à une cadence plus ou moins rapide, jusqu’à obtenir un orgasme. "L’excitation provient également du fait que cette technique peut s’exercer habillée, dans n’importe quel endroit, y compris public" , ajoute notre experte. Le "ciseau" permettrait d’atteindre un orgasme très rapidement avec un effet intense, grâce au mélange de sensations, à la fois diffuses (petites et grandes lèvres) et localisées (clitoris).
Le technique repose sur des caresses à travers une étoffe, que ce soit la culotte ou le pantalon… "Il s’agit de mettre plusieurs couches entre son clitoris et l’objet masturbatoire, que ce soit un support dure ou la main" , explique Laurène Dorléac. Les sensations sont très différentes d’une excitation directe du clitoris ; la diversité des matières sur le clitoris et les lèvres, jouent un rôle. C’est la pression exercée qui est le déclencheur de plaisir.
"Même si l’on peut se targuer de révolution sexuelle, sortir des sentiers battus, et dans ce cas, des schémas masturbatoires connus, n’est pas toujours si simple" , rappelle Caroline Michel. En effet, en matière de sexualité comme dans tous les autres domaines, on a tôt fait de répéter ce qui apporte des résultats positifs, sans parfois chercher ni à changer, ni à explorer d’autres pistes. 
Or, l’autoérotisme est une voie de connaissance de soi. "Les techniques indirectes permettent d’explorer de nouvelles sensations et de découvrir d’autres types de plaisir" , ajoute notre experte. Les frottements, par exemple, peuvent procurer de la frustration positive. "Vous savez cette volonté à faire monter le plaisir doucement, à gérer son rythme", décode Caroline Michel. 
Les bénéfices sont de l’ordre de la diversité, que ce soient les changements d’angles, de pression, ou de matière. Le rebord froid d’une baignoire pourrait vous surprendre… Plus concrètement, la stimulation du clitoris est plus élargie que celle directe avec les doigts. Par ailleurs, au registre des bienfaits sur votre vie sexuelle, la stimulation indirecte ouvre immanquablement de nouveaux champs érotiques, par le biais de nouvelles positions, de scénarios inédits. "Ainsi, l’onanisme peut se pratiquer nue, habillée, à tout moment et en toute discrétion", pointe notre experte. C’est le cas également pour le vélo, où le plaisir peut vous cueillir en extérieur, mais en secret. La technique des Ciseaux peut se tenter au restaurant, au bureau, ou autres. Pour conclure, être à l'affût de nouvelles sensations en solo, va favoriser des relations sexuelles plus épanouies. "Mieux connaître ce qui marche pour vous est ensuite transposable dans le rapport sexuel " , suggère Caroline Michel. 
C’est officiel, les récréations jouissives féminines n’ont jamais été aussi passionnantes. L’interdit a cédé la place à l’investigation, le plaisir s’explore en solo, sans contraintes, avec comme seul consigne s’abandonner au plaisir sans culpabilité. 

Diapo : Témoignages : Vos petits trucs en solo, pour jouir (masturbation)

La masturbation, hier encore taboue, connaît un nouvel essor et une nouvelle reconnaissance. Nathalie Giraud-Desforges, sexothérapeute le confirme : "Pour les hommes, la masturbation est associée à la décharge d’une tension, qu’elle soit sexuelle ou autre (fort stress), tandis que pour les femmes, elle relève d’une expérimentation pour une meilleure connaissance de son corps et de son plaisir". Et dans ce domaine, à chacune ses petits rituels ! 
Sous la douche, ça peut paraître banal, classique, mais tellement efficace ! Alors pourquoi s’en priver ? Au départ, c’est juste une sensation agréable d’eau chaude qui s’écoule, baignant de tiédeur ma zone intime. Et puis, arrive l’audace de s’emparer du pommeau et d’affirmer son désir de jouissance, à son propre rythme. L’eau, un élément si féminin, associé au plaisir… C’est si bon que je m’accorde cet "intermède" plusieurs fois par semaine.
C’est lors d’une soirée au Crazy Horse où Clothilde Courau chantait "les nuits d’une demoiselle" de Colette Renard, avec ses paroles si libertines, que j’ai eu le déclic. "Je me fais frotter la péninsule, je me fais béliner le joyau", m’ont ouvert un champ de liberté sur la masturbation… Je m’y suis mise dès le lendemain, en musique bien sûr ! Et c’est devenu un rituel, quand j’en ressens le besoin. So chic !
Ah les transports parisiens, quelle galère ! J’ai tout essayé pour faire passer la pilule, et puis un jour j’étais très en retard pour rejoindre mon nouvel amoureux. J’étais chaude comme les braises et on n’avançait pas… Alors j’ai glissé la main sous ma jupe et je me suis laissé aller, en secret… C’était incroyablement excitant, d’avoir tous ces gens autour, en pleine crise de nerfs. J’ai pris un plaisir total ! Que je renouvelle quand l’occasion se présente.
Je suis tombée sur un ouvrage sur le clitoris, ça m’a déniaisé… Je précise que mon partenaire semblait en ignorer l’existence, alors je suis allée explorer par moi-même… Et je me dis que j’ai bien fait, car enfin, soyons francs, ce petit bouton de rose pourrait bien supplanter la pénétration… Côté extase orgasmique, si on s’y prend bien, c’est quand même le top ! En tout cas, ces moments en solo ont boosté ma capacité à jouir.
C’est un secret. Mes amies sont toutes féministes, mais en fait, le porno ça m’excite… C’est devenu un rituel. Quand mon partenaire est moins bien disposé, plutôt que de traverser un temps de frustration, je me rince l’œil sur l’écran et je me fais jouir. Quand je suis d’humeur joueuse, j’utilise un sex toy… A la clé des orgasmes mémorables !
J’ai découvert les vertus anti-stress de la masturbation, lors d’une période de grosse pression au boulot, durant laquelle je n’avais même plus le temps de voir mon partenaire… J’organise des événements. Au début, j’étais presque honteuse, ambiance "Ma pauvre fille, tu es tombée bien bas…". Et puis ma technique s’est améliorée. Aujourd’hui, je suis une experte et je me donne des orgasmes intenses et flash, qui me vident la tête… et me donne l’air d’une fille qui a une vie sexuelle épanouie. Et ça me fait bien rire !
Les plaisirs solitaires, c’était pas mon truc. En même temps, je n’en ai pas vraiment besoin, j’ai toujours un bon amant sous la main. Sauf que là je traversais une période "sans" après une vilaine rupture. Ma meilleure amie qui me connaît bien, m’a offert un canard pour me remonter le moral. D’abord, je me suis dit : "N’importe quoi"… Et puis il était trop mignon, alors je l’ai emmené avec moi dans mon bain… Une révélation ! Qui est devenu un rendez-vous régulier.
Mon nouvel amoureux est dingue de moto. C’est génial, sauf qu’on peut rouler des heures et il peut m’arriver de m’ennuyer. Une belle journée d’été, nous roulions en plein champ, à petite allure, pour profiter du paysage, et impossible de le faire s’arrêter. J’ai craqué et je me suis caressée. Avec les vibrations de la bécane, c’était encore meilleur ! Je me suis laissé aller vocalement… Ohhh ! Hummm ! Oui, je viens… Et là, il a pilé net, mis la béquille, pour rejoindre un joli bosquet. Ah ben quand même…
La masturbation, c’est le truc que je faisais en secret dans la salle de bain fermée à double tour. Ou bien quand mon Jules partait en déplacement pour être certaine d’être seule. La simple idée qu’on me découvre me couvrait de honte. Quand un jour, je suis rentrée plus tôt que prévu, j’ai surpris mon homme (qui ne s’est pas rendu compte de ma présence) et qui y prenait un plaisir dingue. Depuis, je ne me cache plus. Qui sait ? Un jour il va finir par me découvrir… Et ça m’excite !
A chaque nouvel article sur 50 nuances de Grey, je fulminais : "Je suis la seule à ne pas participer à cette grand fête du sexe en cuir, avec un Jules ?". Alors j’ai décidé de prendre mon destin érotique en main, j’ai acheté le livre, de la lingerie noire, un bandeau, une cravache… et j’ai fait des pauses au fil des pages, avec moi même, soumise à mon seul désir… Le mommy porn en solo, c’est le pied !
2 - La pratique de la masturbation chez la femme, la fin d’un tabou ? Ifop2017
3 - Etude CLIMAX 2019 réalisée sur 107 femmes européennes entre 19 et 87 ans.
4 - Laurène Dorléac, co-fondatrice du site Climax, dédié au plaisir féminin
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Accueil > Techniques de masturbation masculine > Comment se branler sans utiliser ses mains ?
Évidemment, la question peut se poser si vous êtes victime d’une entorse ou d’une fracture au bras. Mais, la branlette non manuelle est aussi une super méthode. Au lieu que ce soit vos bras qui fassent les mouvements, c’est votre bassin. Vous effectuez donc les mêmes mouvements que lors d’une pénétration et la jouissance, moins rapide, est exquise. Généralement, vous finirez ces masturbations fatigué, mais avec une réelle impression de béatitude.
Comment se branler sans les mains pourrait résumer dans un premier temps à « trouver un trou suffisamment étroit pour procurer une sensation de frottement ». Cela peut être une bouteille ou un r ouleau d’essuie-tout . Une autre idée est de faire un trou dans la terre et littéralement baiser le sol . Dans une terre un peu humide, le plaisir est énorme.
Votre lit est aussi un allié de choix pour votre séance en solitaire. Vous pouvez coincer votre sexe entre deux coussins et faire des va-et-vient ou vous frotter contre les draps. À défaut du lit, le pénis peut être mis entre deux gros livres, entre deux chaussons … Bref, je vous laisse faire preuve d’imagination.
Pour les plus souples d’entre nous, je ne peux que vous recommander d’essayer l’ auto-fellation . Quoi de mieux qu’une bouche, celle d’une autre serait encore plus appréciable, pour se faire du bien ! Déjà vu sur ce site, la technique de masturbation avec l’aspirateur ressemble à la succion.
Les sextoys sont également vos amis pour une masturbation masculine sans les mains. Les objets ne manquent pas : fleshlights, poupées gonflables,… Je vous invite à faire un petit tour sur Sexy Avenue pour découvrir toutes les possibilités.

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Vérifié le 15/03/2022 par PasseportSanté
Tout d'abord, il pense savoir que son entourage sait qu'il se masturbe ; ensuite, il éprouve des difficultés à considérer comme valorisantes ses pratiques masturbatoires ainsi que les stimuli qu’il établit et qui sont nécessaires à l’atteinte de l’orgasme ; enfin, il peut percevoir la masturbation comme un « comportement d'incompétent », démontrant qu'il est incapable de conquérir une fille.
Sexual Behavior in the Human Male, Alfred Kinsey
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