Sans Soutien Gorges Au Restaurant
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Sans Soutien Gorges Au Restaurant
Rihanna se rend au restaurant à Los Angeles, mais elle a oublié son soutien-gorge
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Publié le 31 janvier 2014 à 10:05 par La rédaction
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© Gentside. Crédit photographique pour toutes les images de ce site (sauf indication) : © GettyImage.
La journaliste Anne-Claire Coudray, remplaçante de Claire Chazal pour les JT du week-end de TF1, est l'invitée du Buzz TV Orange-TV Magazine. Elle revient notamment sur la robe qu'elle avait porté sans soutien-gorge le 20 décembre lors du JT.
Dans une interview accordĂ©e au Buzz TV Orange-TV Magazine, Anne-Claire Coudray revient sur l'effervescence qu'elle avait provoquĂ© durant les fĂȘtes de fin d'annĂ©e au cours d'un Journal TĂ©lĂ©visĂ©.
Le 20 dĂ©cembre dernier, Anne-Claire Coudray avait mis les tĂ©lĂ©spectateurs en Ă©moi et affolĂ© le Web avec une robe en cuir trĂšs moulante, plutĂŽt osĂ©e, mettant en valeur sa poitrine... Un beau coup de communication ou un mauvais choix de vĂȘtement? "Ce n'Ă©tait surtout pas un coup de "com" mais plutĂŽt un mauvais choix de vĂȘtement. Je pars du principe que la sĂ©duction n'a rien Ă faire sur un plateau de tĂ©lĂ©vision quand on prĂ©sente le journal. C'Ă©tait une question de matiĂšre de robe et j'en suis vraiment dĂ©solĂ©e, espĂ©rant que les gens n'ont pas Ă©tĂ© choquĂ©s. Au vu des retours des tĂ©lĂ©spectateurs, ce n'est pas lĂ -dessus que les gens s'arrĂȘtent ", se dĂ©fend la prĂ©sentatrice de TF1.
Cependant, elle prĂ©cise que prĂ©sentatrice du JT n'est pas sa vocation premiĂšre : "Ce n'Ă©tait pas un rĂȘve de petite fille mais je me laisse porter par ce qui m'arrive. Je n'ai d'ailleurs pas fait une Ă©cole de journalisme pour devenir prĂ©sentatrice. Je suis Ă une pĂ©riode oĂč je prends des deux cĂŽtĂ©s, le reportage et la prĂ©sentation, deux exercices trĂšs complĂ©mentaires".
En mars prochain, on retrouvera Anne-Claire Coudray aux cÎtés d'Harry Roselmack pour l'émission spéciale consacrée aux Restos du coeur. La journaliste sera aussi des commémorations de 1914 avec "un temps fort le 14 juillet" et elle couvrira la Coupe du monde au Brésil.
"Ce sont des exercices trĂšs diffĂ©rents. Pour les Restos du coeur, cela me tient Ă coeur car j'ai dĂ©jĂ rĂ©alisĂ© de nombreux reportages sur eux lorsque j'Ă©tais journaliste au service sociĂ©tĂ©. Prendre plus de recul, aller au fond des choses, nous devons apporter cette annĂ©e quelque chose de diffĂ©rent au tĂ©lĂ©spectateur avec cette Ă©mission , explique-t-elle. J'adore allier les deux. Dans la formule du Carnet de route que nous allons faire pour le BrĂ©sil, c'est mĂȘme l'idĂ©al. J'incarne une dĂ©couverte d'un pays, en expliquant en amont de la Coupe du monde ce qu'est ce pays avec lequel il faudra compter demain, au-delĂ de la carte postale et de la compĂ©tition sportive"
© Copyright 2022 St. Joseph Communications.
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Vivre sans soutien-gorge? Câest trĂšs tendance. Jâai donc essayé⊠juste pour voir si jâĂ©tais assez game malgrĂ© mon 36D. LâexpĂ©rience a Ă©té⊠intĂ©ressante.
Par Andréanne Moreau
8 avril 2018
Je reporte sans cesse la date du dĂ©but de ces quelques jours sans soutif. DĂšs que jâen discute avec mon conjoint, il met des mots sur la crainte que jâai. «Chez une femme avec de gros seins, câest tellement plus sexuel. Câest pas pareil du tout.» Câest ça. Jâai peur de me sentir toute nue, comme si je me dĂ©voilais Ă tous. Mon soutien-gorge, câest une armure, un accessoire qui me permet de ne pas ĂȘtre perçue â mĂȘme par moi â comme un ĂȘtre sexuel. Il me permet de laisser mon intimitĂ© Ă la maison et de me transformer en professionnelle aguerrie.
Je mets des semaines Ă me convaincre de commencer. Mais le printemps arrive: si je ne me dĂ©pĂȘche pas, je vais devoir prendre le mĂ©tro sans soutien-gorge ET sans manteau. (Ăa, câest hors de question!) Au moins, avec mon manteau mĂȘme lĂ©ger, je pourrai Ă©viter Ă mes seins un contact beaucoup trop direct avec les dizaines dâĂ©trangers qui peuplent les wagons Ă lâheure de pointe.
Pour mâaider Ă faire la transition, je vais magasiner une bralette , simples triangles de dentelle avec des bretelles fines â sans cerceaux ni soutien. Je me suis toujours dit quâils nâĂ©taient pas faits pour moi et mon D. Visiblement, les designers qui les fabriquent se sont fait la mĂȘme rĂ©flexion. AprĂšs avoir essayĂ© une bonne dizaine de modĂšles et avoir poussĂ© autant de soupirs de dĂ©couragement parce que ça dĂ©borde de partout, jâabandonne et sors de la cabine frustrĂ©e. Dans quoi me suis-je embarquĂ©e?
Je me replie sur une de ces brassiĂšres de dĂ©tente en coton, du genre quâon peut porter pour dormir, tellement il y a peu de soutien. Ăa fonctionne, mĂȘme si câest loin dâĂȘtre sexy.
Le lundi, je me lance avec ma brassiĂšre de transition. DĂ©jĂ , je trouve que mes vĂȘtements sont beaucoup moins seyants et je mets un bon quinze minutes Ă choisir le moins pire de mes chandails amples. La semaine va ĂȘtre longue!
Dans les transports en commun, câest moins pĂ©nible que je le croyais. Jâarrive presque Ă oublier que je nâai pas mon armure, grĂące Ă mon manteau.
Au boulot aussi, ça se passe plutĂŽt bien. Heureusement, on croise bien peu dâhommes dans les bureaux de ChĂątelaine (salut, Pierre!). De jour en jour, je suis plus Ă lâaise. Je respire mieux, mes cĂŽtes sont moins comprimĂ©es, mes Ă©paules sont plus dĂ©tendues que quand je porte un vrai soutien-gorge.
On sâentend, jâai toujours su que la lingerie nâĂ©tait pas conçue pour mon confort. Comme pour les talons hauts, je mets un soutien-gorge pour me sentir plus jolie et avoir une belle shape . En fait, câest surtout un rĂ©flexe. Je ne me souviens pas dâune journĂ©e depuis mes 13 ans oĂč je nâen ai pas portĂ©. Mais je nâavais jamais rĂ©alisĂ© auparavant Ă quel point ce petit bout de tissu peut ĂȘtre inconfortable. Je me sens libre, mĂȘme si mon reflet me plaĂźt beaucoup moins.
Au bout de quelques jours, je dĂ©cide dây aller pour la totale. Je me rends au travail avec une simple camisole sous ma chemise, mais en prenant la prĂ©caution dâapporter une veste. Heureusement! Je ne me sens pas bien du tout. Le contact de mes seins sur mes cĂŽtes est dĂ©sagrĂ©able au possible. Il ne fait pas si chaud, mais la sueur sâaccumule dans ce pli que je nâai pas habituellement.
Je traverse la journĂ©e sans parvenir Ă dĂ©coller mes coudes de ma cage thoracique, tellement je me sens vulnĂ©rable. Je tire sans cesse sur ma veste pour couvrir ma poitrine. Jâai lâimpression que tout le monde remarque que je nâai rien sous mon chandail â ce qui nâest pas le cas!
Jâarrive Ă la maison et je nâen peux plus, jâenfile mon soutien-gorge Ă armature. Soupir de soulagement.
Il mâa fallu du temps pour mâhabituer Ă ma brassiĂšre de dĂ©tente, alors je peux bien donner une seconde chance Ă ma camisole. Je vais tenir le coup. Je mâhabille en Ă©vitant le miroir et je persĂ©vĂšre.
Comme de fait, câest dĂ©jĂ mieux. Je constate mĂȘme que, contrairement Ă ce que jâaurais pu croire, mes seins bougent moins que quand ils sont soutenus. Comme si la gravitĂ© leur permettait de mieux absorber le choc de mes pas.
Je fais quelques recherches pour me convaincre de continuer et tombe sur une Ă©tude . Les chercheurs ont dĂ©montrĂ© que le fait de ne pas porter de soutien-gorge aide les seins Ă ĂȘtre plus fermes et Ă moins descendre, probablement parce que les muscles servant Ă les soutenir travaillent davantage. Ăa vaut peut-ĂȘtre la peine, aprĂšs tout. Est-ce que je suis obligĂ©e de me sentir jolie tous les jours? Peut-ĂȘtre pas.
Jâai quand mĂȘme lâimpression que tout le monde remarque ma poitrine digne des annĂ©es 1960 et de la rĂ©volution sexuelle. Je prends donc mon courage Ă deux mains et, en pleine rĂ©union dâĂ©quipe, je demande Ă tous mes collĂšgues sâils se sont aperçus que jâavais commencĂ© mon expĂ©rience. Ă ma plus grande surprise, ils nây ont vu que du feu.
Ăa me rassure, sans que jâarrive pour autant Ă descendre me chercher un cafĂ© sans enfiler mon manteau.
Mon conjoint, lui, le remarque: «Ăa fait un peu trop relax, trop nĂ©gligĂ©, tu ne trouves pas?» Oui, je trouve. Je me sens un peu comme si jâĂ©tais en pyjama tout le temps. Et jâai beau essayer de me convaincre que câest naturel, je nâaime pas mon apparence, comme ça. Je ne me sens pas bien dans ma peau.
Andréanne Moreau. Photo: Dillan Cools
Le vendredi, aprĂšs avoir poussĂ© un grand soupir en me regardant dans le miroir, jâabandonne. Je nâen peux plus. JâarrĂȘte lâexpĂ©rience. Jâaurai tenu 17 jours.
Je ne dis pas que les femmes avec une forte poitrine ne peuvent pas se passer de soutien-gorge. Au contraire, mon expĂ©rience mâa fait constater quâune bonne partie des arguments que jâinvoquais au dĂ©but pour ne pas mâadonner moi-mĂȘme au no-bra sont tombĂ©s. Mais je ne peux me rĂ©soudre Ă abandonner mon armure Ă plus long terme.
Cela dit, je ne peux pas non plus me remettre Ă porter mon ancienne lingerie Ă armature tous les jours de la semaine. Jâai tellement apprĂ©ciĂ© le confort!
Je garde donc mon soutif de transition. Je le reporterai, surtout maintenant que je sais que personne ne voit la différence, à part moi.
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Depuis quelques années, les femmes, surtout les jeunes, laissent tomber le soutien-gorge. Ce choix de vie, libérateur pour beaucoup, peut toutefois poser problÚme en société.
Câest un dĂ©bat dont on pourrait penser quâil nâa pas sa place en France en 2021. En cette journĂ©e du 8 mars , dĂ©diĂ©e au droit des femmes , la question est plus que jamais dâactualitĂ© : les femmes peuvent-elles, en public, sur leur lieu de travail, sâaffranchir du soutien-gorge ? AurĂ©lie*, hĂŽtesse de caisse dans une grande surface de la mĂ©tropole de Rouen (Seine-Maritime) , a rĂ©cemment eu lâoccasion de se la poser⊠malgrĂ© elle. ĂgĂ©e dâune vingtaine dâannĂ©es, elle a fait le choix, il y a deux ans et demi, de « ne plus porter du tout de soutien-gorge, par confort ». En fĂ©vrier dernier, cette dĂ©cision personnelle interfĂšre, sans quâelle ne lâait prĂ©vu, avec son environnement professionnel.
« Jâai Ă©tĂ© convoquĂ©e dans le bureau de mon supĂ©rieur. Je lâai vu en colĂšre, jâai cru que jâavais fait une erreur de caisse. » En rĂ©alitĂ©, lâhomme lui livre un rĂ©cit inattendu : lâabsence de soutien-gorge aurait irritĂ© un client, qui a jugĂ©, de fait, quâAurĂ©lie avait une attitude provocatrice. Avis que semble partager son supĂ©rieur hiĂ©rarchique, qui somme la jeune femme de venir, dorĂ©navant, vĂȘtue du sous-vĂȘtement, sous peine de sanction. Dans la forme, la consigne semble bafouer les libertĂ©s individuelles, dâautant quâaucune mention relative Ă la tenue vestimentaire nâapparaĂźt dans son contrat de travail. Dans le fond, il sâagit dâune problĂ©matique Ă©pineuse du point de vue juridique, comme lâexplique lâavocate spĂ©cialisĂ©e en droits du social Sarah Balluet.
Un employeur peut apporter des restrictions d'abord si elles sont liées à l'hygiÚne et la sécurité, comme le port de chaussures de sécurité ou d'une charlotte. Et puis il y a la considération liée au contact avec la clientÚle, qu'est ce qui porte atteinte à l'image de l'entreprise ? La notion est plus subjective.
La dĂ©finition dâune tenue conforme, en accord avec lâimage de la sociĂ©tĂ©, varie ainsi indĂ©niablement selon les cas. La situation dâAurĂ©lie est comparable, selon Sarah Balluet, Ă lâagent immobilier qui se prĂ©senterait au public « en jogging ou en bermuda ». Si lâavocate insiste sur le fait que « la libertĂ© de se vĂȘtir nâentre pas dans les libertĂ©s individuelles », elle Ă©voque tout de mĂȘme lâalternative de saisir la justice si lâon considĂšre que le comportement de lâemployeur est abusif. Câest alors « le conseil des Prudâhommes qui avisera ». Dans le cas dâAurĂ©lie, elle estime quâun licenciement, au simple motif de ne pas porter de soutien-gorge, serait disproportionnĂ©.
Et tout pousse Ă croire que des affaires feront bientĂŽt jurisprudence, puisque les femmes, plutĂŽt les jeunes gĂ©nĂ©rations, tendent Ă Ă©pouser de plus en plus ce choix de vie. LĂ©a Colin, porte-parole dâOsez le fĂ©minisme 76, associe cette rĂ©cente libĂ©ration Ă un mouvement nĂ© en ligne en 2018. « Il y a ce dĂ©fi qui a Ă©tĂ© lancĂ© sur les rĂ©seaux sociaux, le âno bra challengeâ, qui invitait les femmes Ă tenter lâexpĂ©rience de ne pas porter de soutien-gorge. Aujourdâhui, 18 % des femmes de moins de 25 ans nâen portent pas, câest bien au-delĂ des 7 % au niveau de la population gĂ©nĂ©rale française ». LâĂ©pidĂ©mie de Covid a par ailleurs renforcĂ© la tendance. « Cela a laissĂ© une trace, dâĂȘtre confinĂ©. Les femmes sont restĂ©es chez elles et nâen portaient pas. Pour certaines, elles vont continuer, elles y ont trouvĂ© leur confort ».Â
Ă un niveau plus symbolique, ce « vĂȘtement contraignant » reflĂšte « une forme de contrĂŽle masculin du corps des femmes », complĂšte LĂ©a Colin. Sâen dĂ©lester revient, en quelque sorte, Ă prĂŽner « une libĂ©ration du corps de la femme, de sa sexualité », mais aussi revendiquer « plus de libertĂ©. Les femmes choisissent comment elles se prĂ©sentent Ă lâextĂ©rieur ». Bien sĂ»r, cela peut gĂ©nĂ©rer des contrariĂ©tĂ©s, les seins des femmes, et plus prĂ©cisĂ©ment les mamelons, Ă©tant encore largement sexualisĂ©s dans la sociĂ©tĂ©. LĂ©a Colin cite en ce sens un rĂ©cent sondage Ifop, qui rapporte que les femmes qui ne portent pas/plus de soutien-gorge ont davantage lâimpression dâĂȘtre les cibles des agressions sexuelles. « Cela reste des impressions. Mais il est vrai que ça attire le regard, voire les remarques », conclut la militante.Â
Et pour celles qui craindraient, en laissant tomber le soutien-gorge, de voir se dĂ©grader le maintien de leur poitrine, les spĂ©cialistes de la santĂ© sont unanimes : la « pratique » ne comporte aucun risque pour la peau ou le vieillissement des seins. Câest mĂȘme lâinverse, puisque laisser « lâapesanteur sâexerce[r] sur les seins [est important], car câest ce qui renforce les tissus de soutien naturel », prĂ©cise Jean-Denis Rouillon, mĂ©decin du sport et spĂ©cialiste de la question, Ă SantĂ© Magazine .
Alors Ă dĂ©faut de sâaffranchir du sous-vĂȘtement, puisque câest selon les convenances, on sâaffranchit un peu plus des injonctions esthĂ©tiques qui pĂšsent sur les femmes, et ça, câest sans conteste une victoire.
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