S'amuser avec une déesse métisse

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S'amuser avec une déesse métisse
tout au long de l’histoire de la mythologie grecque, ils ont été de nombreuses déesses grecques. Des déesses Olympiennes jusqu’aux nombreuses déesses mineures.
les déesses grecques sont de bonnes figures archétypales en raison de leur personnalité exagérée., Malgré leur immortalité et leurs similitudes avec les super-héros modernes, ils sont toujours en proie à des défauts personnels et à des émotions négatives qui ont causé la destruction de leur vie et de celle d’autres dieux et mortels.
Cette page est une liste des déesses grecques de la mythologie antique et sera continuellement mise à jour avec des ajouts, des corrections et plus d’informations sur chacune des déesses.
déesse mineure de la Lune dont le nom signifie « celle qui lave la douleur”.,
L’un des sept, Pléiades et fille D’Atlas et Pleione. Elle a eu plusieurs enfants avec le dieu Poséidon.
déesse grecque du soleil, fille D’Hélios et de Rhode, et peut-être déesse du matin.
déesse grecque de la mer, épouse de Poséidon et Néréide.
la Déesse des jardins, des fleurs, des marécages et des marais.
la Déesse des jardins, des fleurs, des marécages et des marais.,
une déesse grecque qui était adorée presque exclusivement dans un seul sanctuaire sur L’Île D’Égine dans le golfe Saronique.
déesse de l’amour et de la beauté et mariée à Héphaïstos.
déesse virginale de la chasse et sœur jumelle D’Apollon.
connue sous le nom de « Star Maiden”, fille de Zeus et Thémis, ou D’Astraeus et D’Eos et associée à la déesse grecque de la justice, Dike.
déesse grecque du mal, de l’illusion, de la ruine et de la folie.,
déesse de la sagesse, de la poésie, de l’art et de la stratégie de guerre. Fille de Zeus et née de son front adulte, portant une armure de combat.
L’aînée des trois Moirai, déesses du destin et du destin (également connues sous le nom de Destins). Atropos a choisi le mécanisme de la mort et a mis fin à la vie de chaque mortel en coupant leur fil.
la déesse de la force et de l’énergie brute, fille de Pallas et Styx, et sœur de Nike, Kratos et Zelus.,
déesse prophète grecque antique qui était connue comme la Protectrice des marins, des marins et des pêcheurs.
l’une des Muses, la muse de la poésie épique, fille de Zeus et Mnémosyne et la plus sage des Muses.
Nymphe de mer qui vivait sur L’Île D’Ogygie, où elle a détenu Ulysse pendant plusieurs années. Généralement dit être la fille du Titan Atlas.
l’Une des Pléiades, et une femme de Poséidon., Dit être la mère des enfants du dieu de la mer Lycus et Nycteus
déesse des monstres marins primordiaux, la fille de Gaia et Pontus et la mère des monstres marins.
une déesse de la magie qui transformait ses ennemis, ou ceux qui l’insultaient, en bêtes.
La muse de l’histoire et l’une des neuf muses connues sous le nom de « Les Muses”. Comme toutes les muses, Clio est la fille de Zeus et de la Titanesse Mnémosyne.
plus jeune des trois destins et responsable de la filature de la vie humaine.,
La déesse grecque de cavernes, de montagnes, de la nature et des animaux sauvages.
Déesse de l’agriculture, de la fécondité, de la loi sacrée et la récolte.
Une nymphe de mer dont le nom représente la générosité de la mer. Mère des Néréides.
Déesse de l’accouchement, mentionné par Homère comme « la déesse des douleurs de la naissance”.
l’Une des sept filles d’Atlas et de Pléioné, connu comme Les Pléiades.
l’esprit et La personnification de l’espoir., L’espoir était généralement considéré comme une extension de la souffrance par les Grecs, pas comme un Dieu.
déesse mineure de la guerre et de la destruction, compagne et amante du dieu de la guerre Arès et liée à Eris.
l’Une des Muses, le muse de la poésie lyrique, en particulier de l’amour et de la poésie érotique.
déesse grecque du chaos, des conflits et de la discorde et liée à la déesse de la guerre Enyo.
l’Une des Muses, le muse de la musique et de la poésie lyrique.,
la déesse grecque primale de la Terre. Connue comme la Grande Mère de tous et souvent appelée « Mère Terre ».
La déesse grecque de l’harmonie et de la concorde.
la déesse de la magie, des carrefours, de la lune, des fantômes, de la sorcellerie et de la Nécromancie (les morts-vivants).
déesse primordiale du jour, du jour et de la lumière du jour. Fille D’Erebus et Nyx (la déesse de la nuit).
déesse des déesses, des femmes et du mariage. Mariée à Zeus et connue sous le nom de Reine des dieux.,
déesse du foyer, de la maison, de l’architecture, de la domesticité, de la famille et de l’état. Aussi l’un des Hespérides.
Déesse de la bonne santé, de la propreté et de l’assainissement. C’est de là que vient le mot « hygiène”.
déesse grecque de l’arc-en-ciel et messagère des dieux. Elle est également connue comme l’une des déesses de la mer et le ciel.
Le Keres étaient des esprits féminins, les filles de Nyx, la déesse de la nuit.
une déesse dionysiaque dont les célébrations étaient sauvages et lascives.,
deuxième des trois destins, le mesureur du fil de vie tissé par le fuseau de Clotho qui détermine le destin.
L’aînée des sept Pléiades et la déesse grecque des champs.
déesse spirituelle de la folie, de la folie, de la frénésie folle et des morts.
l’Une des Muses. A l’origine muse du chant, elle est ensuite devenue la muse de la tragédie.
L’une des sept Pléiades et mariée au roi Sisyphe d’Éphyre.,
Titan déesse de la sagesse, un Océanide, et la première grande épouse de Zeus.
la déesse du châtiment et personnification de la vengeance.
Déesse de la victoire, connue comme la Déesse Ailée de la Victoire.
déesse grecque de la persuasion et de la séduction.
déesse de la végétation et du printemps et Reine des Enfers. Vit hors saison dans le monde souterrain en tant qu’épouse D’Hadès.
La déesse de la renommée, de commérages et de la notoriété., Sa faveur est notabilité, et sa colère est des rumeurs scandaleuses.
L’Une des Muses, le muse de la sainte poésie, chant sacré, de la danse, et de l’éloquence, de l’agriculture, de la géométrie et de la pantomime.
titane et déesse de la nature. Fille de la déesse de la terre Gaia et du dieu du ciel Uranus, et connue comme » la mère des dieux”.
Déesse de la Lune, parfois appelée Luna et la « mère » des vampires.,
L’une des sept Pléiades (Les filles D’Atlas et de Pleione) et l’épouse D’Oenomaus – bien que selon certains récits, elle soit sa mère par Arès.
déesse de la rivière Styx et Naïade qui fut la première à aider Zeus dans la guerre des Titans.
Une montagne nymphe et l’une des sept Pléiades.
déesse de la danse et du chœur et l’une des neuf Muses.
l’Une des Muses, le muse de la comédie et de la poésie idyllique.,
déesses du châtiment et de la vengeance dont le travail était de punir les hommes qui ont commis des crimes odieux.
déesses du châtiment et de la vengeance dont le travail était de punir les hommes qui ont commis des crimes odieux.
Les neuf Muses étaient les déesses des arts.
Titanesse grecque antique et déesse de l’ordre divin, de la loi, de la loi naturelle et de la coutume.
Nymphe de la mer, déesse de l’eau et l’une des cinquante Néréides, filles de L’ancien dieu de la mer Nérée. Aussi un métamorphe et un prophète.,
Déesse de la prospérité et de la fortune.
l’Une des Muses, le muse de l’astronomie et de l’astrologie.
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La Nouvelle Métisse : paroles de Gloria Anzaldúa



Publié le 25 février 2022
dans Antiracisme , Féminisme , Portraits
par Maya Mihindou


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Rassemblement, le 6 février 2021, près du centre de distribution d’Amazon de Bessemer (en Alabama) où une campagne syndicale a attiré l’attention du pays | Elijah Nouvelage | Bloomberg


L’autrice et poé­tesse Gloria Anzaldúa , figure du fémi­nisme chi­ca­na , est née en 1942 sur la ligne de démar­ca­tion entre le Mexique et les États-Unis. Habiter la fron­tière — et donc les conflits sociaux, lin­guis­tiques et nar­ra­tifs qui s’y logent : elle n’a jamais ces­sé de tra­vailler cette idée. Son ouvrage Borderlands/la Frontera : the New Mestiza , paru en 1987, a fait date : pour ce qu’il disait autant que pour la manière avec laquelle il le disait (croi­sant ain­si essai, fic­tion, poé­sie et récit auto­bio­gra­phique 1 ) . Anzaldúa est issue du monde ouvrier texan — celui des tra­vailleuses et des tra­vailleurs agri­coles chi­ca­nos. Elle y a fait ses pre­mières armes et cri­tiques mili­tantes. C’est forte de cet ancrage qu’elle a inves­ti l’es­pace uni­ver­si­taire, s’a­van­çant, dès le début des années 1980, comme « queer ». Un déca­lage per­pé­tuel . Pour Anzaldúa, la fron­tière est une peau et, dans sa pen­sée, un outil à même d’ai­gui­ser ce que l e socio­logue afro-amé­ri­cain W.E.B Du Bois théo­ri­sait, dès le début du XX e siècle, sous la notion de « double conscience ». Comment, en somme, tra­duire depuis le Nord l’ex­pé­rience des mino­ri­tés héri­tières de l’es­cla­vage ou du colo­nia­lisme ? Nous lui avons consa­cré une série de publi­ca­tions à l’é­té 2020 . Nous publions aujourd’­hui son por­trait. ☰ Par Maya Mihindou
Sous le ciel d’acier
Je suis ce point noir qui marche
Vers les rives de la chance Lhasa de Sela
Des fleurs plan­tées tout autour des habi­ta­tions : dans des pneus, des pots, des boîtes de conserve, des vieilles chaus­sures. Des mai­sons de cou­leur rose et vio­lette dans un décor aride, et d’autres, trem­blantes, en planches de bois, en taule. Des ani­maux : un pou­lailler, des chèvres atta­chées aux arbres, un che­val qui mor­dille sa bar­rière. Et une mère qui menace sa fille : « Si tu fonces davan­tage… » Gloria n’a pas le droit de s’amuser en plein soleil. Elle doit même por­ter un bon­net pour tra­vailler aux champs — c’est qu’il ne fau­drait pas, la peau par trop mate, qu’on la prenne pour une « sale Mexicaine ». Cela, c’est encore sa mère qui le dit. Mais voi­là qu’un jour l’enfant rem­place le bon­net par un som­bre­ro. « Il me fau­dra au moins trente ans pour me défaire de l’idée qu’être blanc vaut mieux qu’être brun de peau. Quelque chose que beau­coup de gens de cou­leur ne désap­pren­draient jamais », écri­ra l’adulte que cet enfant deviendra.
« Enjambant les trois cultures et leurs sys­tèmes de valeurs, la mes­ti­za subit une lutte de la chair, une lutte des fron­tières, une guerre inté­rieure . »
Dans la val­lée du Río Grande qui la voit gran­dir, la petite aux che­veux bruns sait bien que son corps n’est pas un allié. Il lui a « déro­bé son enfance », écri­ra-t-elle. Du sang, trop tôt, coule chaque mois d’entre ses cuisses : sa mère lui impose de ne rien dire — pas même à sa plus proche sœur — et lui apprend à s’en cacher tout en gai­nant sa poi­trine de petite femme de six ans. « J’étais tota­le­ment alié­née par cette par­tie de mon corps », dira-t-elle encore. Des doc­teurs se veulent ras­su­rants : en trou­vant un mari, ce mal « psy­cho­lo­gique » gué­ri­ra. En réa­li­té, il s’agit d’une forme d’endométriose alors mal nom­mée. La honte et le secret bien gar­dé de cette sil­houette pré­coce vont lais­ser des traces sur sa crois­sance ; ils conso­li­de­ront tou­te­fois sa sen­si­bi­li­té à l’injustice et son empa­thie pour les per­sonnes dif­fé­rentes, ou tenues pour telles. À neuf ans, Gloria connaît ses pre­mières émo­tions sen­suelles — avec une cou­sine. « On a su ensuite qu’elle était dyke [les­bienne]. Il m’a fal­lu attendre long­temps pour com­prendre que je l’étais aus­si, et pour­quoi je l’avais atti­rée ! »
Il faut se repré­sen­ter le Texas des années 1950. Un célèbre moteur de recherche en ligne donne à voir des cha­peaux de cow-boys, des las­sos, des voi­tures et des flingues. C’est un peu court, sans doute, mais c’est cette mémoire que l’État nous aura léguée. Gloria gran­dit à la fron­tière, phy­sique, entre le Mexique et les États-Unis. « Bercée dans une culture, prise en sand­wich entre deux cultures, enjam­bant les trois cultures et leurs sys­tèmes de valeurs, la mes­ti­za [métisse] subit une lutte de la chair, une lutte des fron­tières, une guerre inté­rieure 2 » La ségré­ga­tion raciale est la loi du pays. L’école où Gloria étu­die, à Edinburg, est anglo­phone : elle côtoie ain­si des per­sonnes blanches. Dans les classes avan­cées, elle est la seule Chicana 3 . Si l’on rabaisse celles et ceux qui parlent espa­gnol, la native d’Harlingen n’en excelle pas moins. Son pre­mier livre, c’est à son père qu’elle le doit, qu’il a ache­té quelques cen­times : un wes­tern dans lequel « les femmes de ménage, les méchants et les pros­ti­tuées étaient tous mexi­cains ». Mais Gloria sait qu’au Texas, les pre­miers cow-boys sont majo­ri­tai­re­ment chi­ca­nos. Elle sait aus­si que ce sont les anglos 4 qui ont détruit le ranch de sa grand-mère. Son père, ouvrier agri­cole, comp­te­ra dans sa construc­tion. Il l’aidera à sai­sir, plus tard, ce qu’être un « macho » peut réel­le­ment signi­fier dans sem­blable contexte — « Être assez fort pour nous pro­té­ger et nous sou­te­nir finan­ciè­re­ment ma mère et nous, tout en étant capable de mon­trer de l’amour », ana­ly­se­ra-t-elle dans son livre Borderlands/La Frontera . « Le macho d’aujourd’hui a des doutes sur sa capa­ci­té à nour­rir et à pro­té­ger sa famille. Son machisme est une adap­ta­tion à l’oppression, à la pau­vre­té et la faible estime de soi 5 . » Mais la chair de cet homme va être frap­pée par la tôle d’une voi­ture alors que Gloria n’a que 14 ans ; quatre bouches, après lui, res­tent à nourrir.
Alors, quand elle n’est pas à l’école ou qu’elle ne lit pas, elle passe son temps libre et ses étés cour­bée dans les champs de pas­tèque et de maïs, dans les fermes de grands pro­prié­taires, par­fois sous les nuages de pes­ti­cides qui lacèrent les yeux nus de sa mère, de ses grands-parents et de ses cadets. Gloria aime por­ter des bottes et des pan­ta­lons d’homme ; la macho­na — gar­çon man­qué — s’assied et dis­cute avec les employés de la ferme de leurs condi­tions de tra­vail. Toute sa jeu­nesse, elle par­ti­cipe ain­si aux réunions de mou­ve­ments chi­ca­nos et de tra­vailleurs agri­coles, qui émergent dans le sud des États-Unis. « Les Chicanos igno­raient qu’ils étaient un peuple jusqu’en 1965, quand César Chávez 6 et les ouvriers des fermes se sont unis, quand I am Joaquin a été publié 7 et que le par­ti de la Raza Unida s’est for­mé au Texas 8 . » Ce texte est un long poème et son auteur, un ancien boxeur pro­fes­sion­nel né dans le Colorado : « Je suis Joaquín / Zapotec / Mestizo / Español. J’ai été cette révo­lu­tion san­glante / Le vain­queur / Le vain­cu / J’ai tué / Et j’ai été tué. »
« C’est là mon foyer. Ce mince fil de bar­be­lés. Ce lieu de sépa­ra­tion entre deux pays sera la base maté­rielle de l’identité et de la pen­sée de Gloria Anzaldúa. »
Là-bas, la fron­tière est liquide — un fleuve de plus de trois mille kilo­mètres et deux rives : Río Grande, côté éta­su­nien ; Río Bravo, côté mexi­cain. Au terme d’années de conflits san­glants, ce long bras d’eau devint, à la faveur de quelque décret, la fron­tière dite « natu­relle » entre les deux pays. Cette année 1848 a tran­ché la citoyen­ne­té des uns et des autres, par­fois issus d’une même famille. Les colons anglos ont récu­pé­ré plus de la moi­tié du ter­ri­toire de leur voisin 9 et expro­prié les terres les plus fécondes — celles des pre­mières nations encore en place, comme celles des grands pro­prié­taires mexi­cains, heu­reux d’échanger leur natio­na­li­té pour mieux tirer pro­fit de l’exploitation légale des esclaves… La fron­tière a sépa­ré des vil­lages entiers ; aujourd’hui encore, ils se font face en miroir le long des deux rives. Des visages simi­laires, des pay­sages, une eau com­mune et une langue : l’espagnol. À l’ouest, un mur de sépa­ra­tion fer­mé comme un poing se dresse à présent.
« C’est là mon foyer. Ce mince fil de bar­be­lés. » Ce lieu de sépa­ra­tion entre deux pays sera la base maté­rielle de l’identité et de la pen­sée de Gloria Anzaldúa. Une fron­tière se recon­naît aisé­ment à ses postes de police et, dès l’enfance, la Chicana a su qu’il ne fal­lait pas cou­rir près du fleuve en pré­sence de « la migra 10 ». « No cor­ran , ne cou­rez pas, ils vont pen­ser que vous venez de l’autre côté », lan­çait sa tante dans sa jeu­nesse. Mais, un jour, l’un des leurs a cou­ru. « Terrifié à l’idée d’être attra­pé. Il ne pou­vait pas par­ler anglais, ne pou­vait pas leur dire que sa famille était amé­ri­caine depuis cinq géné­ra­tions. Sin papeles . » Il n’avait pas pris avec lui son cer­ti­fi­cat de nais­sance. « La migra l’a emme­née sous nos yeux », se sou­vien­dra Anzaldúa. Le jeune homme fut envoyé à Guadalajara par avion, sans un sou ; il dut ren­trer chez lui à pied.
Chaque lieu de pas­sage génère, en dehors de l’économie cal­cu­lée des États, ses logiques com­mer­ciales, ses tra­fics de pas­sage, ses pré­da­tions. Les coyotes et les pros­ti­tuées encadrent les bar­rières. Les colons espa­gnols avaient jeté les pre­miers les popu­la­tions autoch­tones d’Amérique à la fron­tière de leurs cultures en le
Deux travailleuses baisent le travailleur
Elle est excitée et ne sait pas par qui
Une bite non circoncis se fait sucer

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