Sœurs de la sororité se donnent du plaisir

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Sœurs de la sororité se donnent du plaisir
Claudia Larochelle est auteure ( Les bonnes filles plantent des fleurs au printemps , Les îles Canaries , Je veux une maison faite de sorties de secours - Réflexions sur la vie et l'oeuvre de Nelly Arcan , la série jeunesse à succès La doudou , etc.) et journaliste spécialisée en culture et société. Elle a animé pendant plus de six saisons l'émission LIRE. Elle est chroniqueuse sur ICI Radio-Canada radio et télé et signe régulièrement des textes dans Les Libraires et Elle Québec . Elle est titulaire d'un baccalauréat en journalisme et d'une maîtrise en création littéraire. On peut la suivre sur Facebook et Twitter @clolarochelle.

Geneviève Bergeron, Hélène Colgan, Nathalie Croteau, Barbara Daigneault, Anne-Marie Edward, Maud Haviernick, Barbara-Maria Klucznik-Widajewicz, Maryse Laganière, Maryse Leclair, Anne-Marie Lemay, Sonia Pelletier, Michèle Richard, Annie St-Arneault et Annie Turcotte. À onze ans, j’avais découpé leur portrait dans les journaux avant de les étaler au sol comme les pièces d’un casse-tête. Le plus complexe d’entre tous parce qu’incompréhensible et impossible à recoller. Non, impossible de revenir au jour d’avant le féminicide du 6 décembre 1989 à l’École Polytechnique de Montréal.
Devant ces 14 reliques fascinantes, que je possède toujours 30 ans plus tard au fond d’un petit baluchon bleu serti de macarons Original Au Coton , j’avais vu là des visages de «grandes sœurs» arrêtées dans leur course parce qu’elles étaient des femmes. Je venais de réaliser qu’être femme pouvait donc ainsi être une malédiction, que ce serait plus simple d’avancer avec un pénis entre les jambes.
La vie allait se charger de me le rappeler souvent: en marchant seule, le soir, en me faisant «effleurer» la poitrine dans le métro, en surveillant compulsivement mes consommations dans les bars, en ramassant l’âme en lambeaux d’une amie au lendemain d’un viol, en me demandant si mon décolleté n’est pas trop «provoquant», en me faisant harceler par un patron de presse , en ne passant pas une semaine de ma vie d’universitaire à l’UQAM, à la fin des années 1990, sans imaginer l’entrée par effraction d’un homme armé au beau milieu d’un cours de journalisme. J’ose à peine imaginer ce que c’est de grandir au Bangladesh, où le premier rapport sexuel n’est pas consenti chez 30% des jeunes filles, ou dans la province de Jakarta, où 68% des petites de moins de 12 ans sont excisées (source: UNICEF ). «Les hommes ont peur que les femmes se moquent d’eux. Les femmes, elles, ont peur que les hommes les tuent», a écrit la lucide Margaret Atwood…
Le journalisme, n’est-ce pas là aussi, un peu comme le génie, une sorte de boys club susceptible d’allumer la folie d’un misogyne désireux de faire taire celles qui ne gardent pas les rangs des métiers traditionnels ou des tâches domestiques? Une psy, à qui j’avais confié cette angoisse universitaire du tueur de masse qui surgit de nulle part, m’avait dit de ne pas reculer devant la peur, de penser à ces «grandes sœurs de la Poly» qui n’avaient pas pu, elles, rester en classe, obtenir leur diplôme, embrasser une grande carrière, devenir indépendantes, etc. Il y a peut-être eu un peu d’elles dans ma course effrénée à la réussite: étudier, faire une carrière, écrire, avoir des enfants… 
Un peu d’elles et de 14 autres «grandes sœurs» qui me sont apparues après 1989 en milieu de travail comme des oasis sur le terrain miné de la condition féminine pour me rappeler de ne jamais mettre les freins, malgré mon manque de confiance et ce monstre d’angoisse et d’obsessions étranges présent toujours comme une épée de Damoclès au-dessus de ma tête, jamais assez ou toujours trop: des écrivaines, des journalistes, des éditrices, des animatrices; Françoise , patronne d’Avenues.ca, qui scrute ces lignes et qui pousse mon esprit critique; Louise , mentore des lettres qui, la première, a cru en ma voix littéraire; Danielle, qui ne me jette pas la pierre parce que je porte «ses chaussures»; Martine, qui m’a donné les cours les plus déterminants; Michelle, qui m’a donné carte blanche au FIL; Marina , vraie de vraie sincère à la télé; Geneviève , l’éditrice au grand génie, battante parmi les battantes; Nathalie , qui réaliserait n’importe quel de mes projets loufoques; Nelly , partie trop vite, mais encore tellement toujours grande sœur des grandes sœurs; Marie, Guylaine, Marie-Louise, Chrystine, Marcia …
Ces femmes un peu plus âgées que moi ne se sont jamais senties menacées par ma «jeunesse», elles ont vu dans mes inexpériences un outil de travail à façonner qui propulse plus qu’un clou sur lequel cogner pour enfoncer le sentiment d’humiliation. Merci d’avoir tracé le chemin avant, de ne pas avoir été mean , inaccessibles ou fendantes. Je crois savoir ce que ça leur a parfois coûté d’être là où elles sont, ce que ça leur coûte encore. J’espère être un jour à leur hauteur de femme, transmettre à mon tour.
En guise de commémoration des 30 ans du 6 décembre, n’oublions donc pas d’honorer les «transmetteuses» généreuses qui étaient là avant nous, celles qui ont ouvert la voie sans se sentir «dépassées», celles qui tapent dans le dos fièrement sans jouer les belles-mères jalouses dans des milieux professionnels qui ne la font pas facile aux femmes qui vieillissent.
Merci, Josée Boileau, pour cet ouvrage commémoratif des trente ans du féminicide à l’École Polytechnique de Montréal intitulé Ce jour-là – Parce qu’elles étaient des femmes et qui sort ces jours-ci aux éditions La Presse. Il jette un éclairage complètement nouveau sur la tragédie en racontant notamment l’histoire de chacune des quatorze victimes. À quoi avait ressemblé leur enfance? Qu’est-ce qui les passionnait? Pourquoi avaient-elles choisi le génie? Que seraient-elles devenues? Personne n’était allé là, encore. En collaboration avec le Comité Mémoire, Boileau, qui avait couvert les événements en 1989, s’y est replongée avec un professionnalisme, une rigueur et une sensibilité qui font de ces quatorze portraits autant de diamants précieux foudroyants. Avec ce féminicide et les autres qui apparaissent à la une des journaux quand monsieur égotique a envie d’anéantir madame, ça suffit, les gants blancs; que des rubans blancs pour quatorze femmes et leurs petites sœurs qui veulent, avec raison, mener la vie comme bon leur semble. 
Narré par la comédienne Karine Vanasse, ce documentaire percutant de la trentenaire réalisatrice jette un autre éclairage sur la tragédie puisqu’elle n’avait qu’un an au moment du féminicide, un qualificatif important et essentiel auquel on ne faisait pas référence encore il y a de cela quelques années. Ce regard de Judith Plamondon est d’autant plus pertinent qu’il témoigne du point de vue d’une figure d’une autre génération, de celles qui n’ont pas assisté aux déflagrations du moment, à qui ont a raconté… À faire visionner aux jeunes adultes.
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La féminité ? Mille facettes, mille visages que chacune s’approprie, exprime ou réinvente sur un fond de qualités communes qui nous relient.
« Être une femme », c’est autre chose que ce que je suis sur mes papiers d’identité : un individu de sexe féminin. Qu’on soit épanouie ou un peu moins dans sa féminité, chacune incarne le féminin à sa façon, dans son essence. Chacune est unique et universelle.
Au delà de « la différenciation sexuelle » biologique,
De la possibilité d’avoir des enfants,
Cette capacité à donner la vie, ou plutôt donner de la vie,
À être fertile et féconde de créations,
À manifester le pouvoir de guérir et de créer sa propre vie,
À devenir sœur et citoyenne du monde
Chacune de nous à son histoire, elle continue de pulser en nous. Chacune de nous à son identité, sa mémoire, sa langue, sa religion, ses règles. Chacune de nous est une part du tout, porteuse de la force créatrice.
Toutes uniques et précieuses, toutes sœurs .
La sororité : une coupe où puiser et remplir, où créer, où renforcer des liens, où trouver sa place, où œuvrer en co-guérisseuse et co-créatrices pour le monde. Que ce soit en cercle de femmes ou le temps d’une sortie ou d’un thé entres copines, la sororité nous invite, comme un retour à la Source, à célébrer nos Féminités et notre Nature de Femme au sein d’un espace-temps sécurisé et fécond, d’un espace de liberté et d’expériences vécues et partagées.. Au delà de nos professions, caractères et styles de vie, elle nous invite à nous reconnecter à la joie, à la légèreté, à nos qualités d’âmes, à retrouver notre chemin et notre mission Divine au cœur des femmes… et de l’humanité !
Pour celles qui en sentent l’appel dans leur ventre ou les cœurs je vous propose le 19 octobre une journée spéciale « au cœur des femmes »
Se retrouver entre Femmes … au cœur des femmes,
D’ explorer les mystères de notre identité féminine,
De nous reconnaître et nous reconnecter dans toutes nos dimensions de femmes,
Mères, Sœurs, Filles, Épouses ou Amoureuse,
Initiatrices, Sages et Mystérieuses,
Accueillantes, Nourricières ou Bâtisseuses, …
Afin d’explorer ensemble les différentes facettes de nos magnifiques Féminités…
Au plaisir de partager et de vous rencontrer
Renseignements et inscriptions au 06 66 59 78 62
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Pas d'évènements prévus pour le moment.


Publié le

28 novembre 2020 à 18h15

Dans cet article issu du mook Dune, dont Numerama est partenaire, Catherine Dufour décrypte l’ordre du Bene Gesserit par le prisme du féminisme. Les femmes de cette sororité fictive sont-elles des « sorcières » au sens mis en avant par Mona Chollet ?

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Dune a mis en scène la plus puissante et la plus agaçante sororité de l’histoire de la littérature : l’ordre du Bene Gesserit. Revoyons tout d’abord quelques fondamentaux. Le nom même du Bene Gesserit vient du latin et signifie peu ou prou : « bien se comporter ». L’ordre a été fondé par une femme de la Maison Atréides (ce que nous apprennent les préquelles écrites par Brian Herbert et Kevin J. Anderson), famille régnante dont est issu le principal protagoniste du cycle : Paul, connu plus tard sous le nom de Muad’Dib; le Héros.
Chaque membre du Bene Gesserit s’entraîne corps et âme pendant des années pour parfaire un éventail de compétences à la fois physiques et psychiques : art du combat, concentration, mémoire, habileté sexuelle et aptitudes sensorielles qui leur aiguisent les cinq sens jusqu’à développer un sens de l’observation digne de Sherlock Holmes. Elles excellent également dans l’art de l’éloquence et maîtrisent ce qu’elles nomment « la Voix », grâce à laquelle elles subjuguent leurs interlocuteurs.
Une révérende mère des Bene Gesserit dans le Dune de Villeneuve.
Enfin, les Bene Gesserit ont un contrôle de leur métabolisme tel qu’elles peuvent se soigner elles-mêmes, détecter les poisons qu’on glisse dans leur soupe et décider de leur fertilité, voire du sexe de leur progéniture. Ces capacités, jointes à un profond esprit de corps et au noyautage systématique des familles dirigeantes, permettent à l’ordre d’exercer un pouvoir politique majeur au sein de l’Imperium, mais un pouvoir qui demeure dans l’ombre, parce qu’il est mis au service de buts internes aussi grandioses qu’obscurs.
Fatalement, des compétences si étonnantes qu’elles côtoient la magie valent à ces femmes d’être qualifiées de sorcières, surtout par leurs ennemis.
Les membres du Bene Gesserit sont, dans l’ordre hiérarchique : les Postulantes, les Acolytes, et enfin les Sœurs. Les dirigeantes, elles, sont appelées Révérendes Mères, qui désignent l’une d’entre elles pour être la patronne de l’ordre : la Mère supérieure. Ne se croirait-on pas dans un couvent ? Ou un pensionnat catholique. À l’instar de leurs consœurs chrétiennes, les sœurs du Bene Gesserit ont choisi, pour façade sociale, l’enseignement. Les familles des Grandes Maisons y ont toutes recours pour leurs filles.
Une fois formées, ces jeunes filles de haute naissance deviennent épouses ou concubines dans d’autres familles régnantes, propageant les desseins du Bene Gesserit dans tout l’Imperium. Mais le Bene Gesserit n’agit pas qu’au niveau individuel : il intervient aussi au niveau macro, par exemple en lançant des « fake news » religieuses, des corpus de légendes destinées à influencer des groupes sociaux précis pour réaliser la fameuse Missionaria Protectiva.
Cependant – spoiler –, le Bene Gesserit échouera dans son plus grand projet, qui est aussi le plus secret : la création d’un Kwisatz Haderach, homme supérieur obtenu par sélection génétique. Planifié de longue date par les Révérendes Mères, le Kwisatz Haderach naîtra hors de leur programme, et restera toujours hors de leur contrôle. Son arrivée inopinée une génération plus tôt que prévu représente le point de départ de la saga Dune. La raison ? L’amour que Dame Jessica voue à son mari Léto Atréides la pousse à donner naissance à un fils plutôt qu’à une fille. Quand l’amour d’une femme pour un homme met en échec les plans machiavéliques des femmes, faut-il y voir un triomphe de la liberté individuelle sur l’oppression politique, ou autre chose un peu moins progressiste ?
Le terme « sorcière », que les ennemis du Bene Gesserit utilisent comme un anathème, a connu depuis une sévère revalorisation, notamment par la voix de Mona Chollet, auteure en 2018 du cultissime Sorcières : la puissance invaincue des femmes . Qu’en dit-elle? « Si vous êtes une femme et que vous osez regarder à l’intérieur de vous-même, alors vous êtes une sorcière. » Sur ce plan, pas de doute, les Bene Gesserit, avec leur sens de l’observation et de l’introspection, sont des sorcières. Mais sur d’autres, carrément moins.
Pour Mona Chollet, « la sorcière incarne la femme affranchie de toutes les dominations, de toutes les limitations ». Or l’ordre se positionne davantage comme un outil de domination que comme un facteur de libération. Les membres du Bene Gesserit doivent obéir, et l’injonction majeure consiste à se mettre en couple avec un homme haut placé puis à enfanter judicieusement. Là où la journaliste féministe américaine Gloria Steinem affirme qu’elle refuse de se marier parce qu’elle « n’arrive pas à [s]’accoupler en captivité », Dame Jessica gémit interminablement de n’être que la concubine du Duc Léto.
Ainsi, le jour où arrive la Princesse Irulan, vouée pour des raisons politiques à épouser son fils Paul, Jessica glisse à Chani, l’amante de Paul : « Vois donc cette princesse, là-bas, si hautaine, si confiante. On dit qu’elle a des prétentions littéraires. Espérons que cela remplit son existence car elle n’aura que peu de choses en dehors. […] Pense à cela, Chani, pense à cette princesse qui portera le nom mais qui sera moins qu’une concubine, qui ne connaîtra jamais un instant de tendresse avec l’homme auquel elle est liée. Alors que nous, Chani, nous que l’on nomme concubines… l’Histoire nous appellera : épouses. » Bonjour la sororité.
Autre zone d’ombre : le Bene Gesserit ne s’intéresse guère aux arpètes, aux mal-nées, bref, aux sans-dents. Fasciné par la haute société, l’ordre est un concentré de ce que nous, en 2020, appelons les « white fem’ » – cette branche vieillotte du féminisme qui ne se préoccupe que des soucis des femmes privilégiées en occultant les combats des autres. Heureusement, les Bene Gesserit ont une qualité immense : leur orgueil luciférien. Enfin des femmes qui ne sont pas accablées par le « syndrome de l’impos
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