Romi Rain aime résoudre les problèmes avec son mari par le sexe sauvage

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Romi Rain aime résoudre les problèmes avec son mari par le sexe sauvage
Il y a vingt-cinq ans débutait le tournage de « Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle) » d’Arnaud Desplechin. Ses protagonistes ont raconté à Philippe Azoury et à Toma Clarac cette aventure, faite d’amours, de fâcheries et de coups de génie.
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C’est l’histoire d’un film monstrueux et ­aimable. Celle d’une œuvre qui peut se voir tout autant comme une œuvre épique, la photo de famille d’une génération en même temps que le carnet intime d’une bande. C’est peut-être le dernier grand film français, en tout cas l’un des rares à avoir marqué son époque au point de la résumer – même si dans ce synopsis, il y a déjà mille et un malentendus. Quand, chez les cinéphiles, quelqu’un vous dit qu’il ne supporte pas Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle) , c’est souvent pour des raisons sociologiques. Elles sont toutes ­in­contes­­­tables : le film représente des jeunes bourgeois blancs ­appartenant à une élite cultivée, ignorants des maux de leur temps. Nulle part dans cette œuvre de 1996 il n’est question du sida, des banlieues, les amours et les amitiés se tissent dans une hétérosexualité naturellement dominante et à laquelle il ne viendrait jamais l’idée de se remettre en question. Que le film fasse de ce trop petit territoire la critique au carré, il appartiendra aux uns et aux autres d’en déterminer le bien-fondé.
Vingt-cinq ans après son tournage (commencé à l’automne 1994), vingt-trois après sa première projection à Cannes, ce jour où semblait sortir de nulle part une génération d’acteurs ( Mathieu Amalric , Jeanne Balibar, Emmanuelle Devos, ­Marianne Denicourt, Emmanuel Salinger, Denis Podalydès, Thibault de Montalembert jusqu’à Chiara Mastroianni en second rôle déterminant et Marion Cotillard dans une apparition de deux minutes), le deuxième long-métrage d’ Arnaud Desplechin (qui avait alors 35 ans et n’avait signé jusque-là qu’un moyen-métrage, La Vie des morts , et un long, La Sentinelle ) reste un milestone. Avec cette chose prophétique, dès le titre : pour le meilleur comme le pour le pire, c’est un film avec lequel nous n’en aurons jamais fini.
À la faveur d’une copie neuve, restaurée par Arnaud Desplechin, et qui sera projetée plusieurs fois dès la fin août à la Ciné­ma­thèque française, nous avons voulu revenir sur cette nouvelle Éducation sentimentale , en parler avec le cinéaste et deux de ses acteurs : Emmanuelle Devos , qui joue ­Esther. Et puis Mathieu Amalric , alias Paul Dédalus – sorte de double maladroit de Desplechin. « Mais attention, prévient d’emblée Amalric, la piste autobiographique ne vous mènera à rien. On ne comprend rien au cinéma­ d’Arnaud si on ne saisit pas tout de suite que ses films visent un romanesque qui efface le vécu. Paul, Esther et les autres ont peut-être existé, mais Desplechin regarde son scénario comme s’il s’agissait d’un texte anonyme. »
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Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle) conte les amours de Paul Dédalus, un jeune normalien, agrégé, qui tarde à terminer sa thèse, enseigne la philosophie à l’université de Nanterre et partage son existence entre Esther, la fille avec qui il est depuis dix ans, son amour clandestin pour Sylvia, qui sort avec son meilleur ami, Nathan, et sa toute récente passion pour Valérie, personnage baroque et inquiétant qui vit avec Jean-Jacques, mais entraîne Paul dans des affres d’une rare violence. À côté de cela, Paul habite en colocation avec son cousin, Bob, et découvre un jour (c’est le début du film) que le bureau qui fait face au sien à Nanterre va désormais être occupé par un nouvel enseignant, coqueluche du petit milieu de la philosophie : Rabier. Soit son ancien meilleur ami, avec qui Paul s’est disputé – il ne sait plus comment. Il faut le voir le bureau de Rabier, vaste comme une cathédrale et gorgé d’art contemporain – du jamais vu dans le milieu universitaire français. Le lieu est tout droit sorti de l’esprit malade de Paul, la projection délirante de ses névroses. Au début du film, il s’est endormi, le front vissé à son bureau. Tout cela est-il un mauvais rêve ? Comme la fac, en travaux, son esprit est un chantier, celui de sa vie professionnelle, amicale, sexuelle... Un chantier existentiel, le chantier de nos vies.
« Une bande... un peu moribonde »
À la sortie du film, Frédéric Bonnaud , aujour­d’hui direc­teur de la Cinémathèque française, louait dans Les Inrock­up­tibles une grande œuvre et laissait au temps le soin de déter­mi­ner sa dimension générationnelle. Un quart de siècle, ou presque, plus tard, la réponse se fait attendre. Desplechin lui-même avoue n’y rien comprendre. « Comment des gens aussi mino­ri­taires ont-ils pu provoquer cet effet où les spectateurs, en sortant, se disaient : “Ah mais oui, ça parle de nous” ? » C’est que la notion de génération n’a rien de spontané. Une œuvre est-elle générationnelle parce qu’elle saisit l’époque à un moment donné, qu’elle en est le miroir fulgurant, le reflet instantané ? À ce jeu, d’autres films ont mieux fixé le moment, d’ Un monde sans pitié d’ Éric Rochant à La Haine de Mathieu Kassovitz , sorti un an plus tôt, et Comment je me suis disputé traverse les générations plus qu’il en épouse une. Ou un film est-il générationnel parce que la somme des individualités engagées dans sa fabrication constitue une possible relève, une nouvelle promotion ?
Sur ce plan, on tient définitivement quelque chose : les ­acteurs introduits dans le film ont dura­blement imprimé leur visage dans l’inconscient cinéphile mondial. Pascal Caucheteux , fondateur de Why Not Productions qui s’est occupé de tous les films de Desplechin, est devenu un financier incontournable du cinéma français (Jacques Audiard, Xavier Beauvois, Jean-François Richet). Emmanuelle Devos se souvient : « C’était une bande... un peu mori­bonde au moment de ­Comment je me suis disputé . Entre La Vie des morts et La Sentinelle , c’était plus concret, on était jeunes, on avait 25 ans, ça faisait bande. On se croisait avec Pascal Caucheteux, Noémie Lvovsky ... Marianne, Thibault, je les voyais de loin en loin. Ils étaient au théâtre des Amandiers, c’était la noblesse des jeunes acteurs, le Mayflower ... Il y avait les gueux : moi, Salinger... Jeanne, elle, avait fait le Conservatoire ; elle en était la star et préparait Normale sup’. Et puis Mathieu, bien sûr... »
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C’est Noémie Lvovsky qui a présenté Arnaud Desplechin à Emmanuelle Devos. Elle se souvient n’avoir rien entendu de ce qu’il lui avait dit ce jour-là tant il parlait bas – c’est toujours le cas. Comme Lvovsky, Desplechin avait fait l’Idhec (devenu la Fémis par la suite), où il avait pour camarades Éric Rochant , réalisateur d’ Un monde sans pitié et des Patriotes , revenu sur le devant de la scène avec Le Bureau des légendes , et Éric Barbier , auteur en 1990 du Brasier , premier long-métrage au budget exceptionnel et ­désastre commercial. À la différence de ceux-ci, Desplechin a tardé à se lancer : « J’ai mis six ans à faire un film en sortant de l’école. Il y avait une raison profonde à ça : j’étais persuadé que je n’étais toujours pas entré dans la question du cinéma. » Formé à l’image, Desplechin travaille sur les films de ses amis, ceux de Rochant en premier lieu et, comme un certain Paul Dédalus, tourne en rond. « J’ai quitté l’école très chagrin en me disant : “Voilà, c’est un échec. Je me suis astreint au silence et j’ai travaillé comme technicien pendant six ans. Cela aurait pu être fatal.” »
Comment échappe-t-on à la fatalité, ce voile qui recouvre l’hori­zon des héros tragiques ? « Quand Éric Rochant m’a proposé de m’occuper de la lumière d’ Un monde sans pitié , c’était assez normal : j’avais fait l’image de ses courts-métrages ; j’avais un peu participé au scénario... Cela aurait été naturel d’enchaîner, mais j’ai pensé : “Si j’accepte, là c’est fini ; je ne ferai jamais de films, je dois dire non.” »
Dans Comment je me suis disputé , Éric Rochant serait Nathan, l’ami que Paul admire (Rochant aidera Desplechin à financer La Vie des morts ) et Rabier serait Barbier. Une démarche judiciaire aurait empêché que le film s’appelle Comment je me suis disputé avec... Éric Barbier . Amalric ne semble pas s’en souvenir : « Non, ça, Arnaud n’en parle jamais. » L’acteur feint-il de ne pas savoir ? Mathieu Almaric était l’ outsider de la bande. Il voulait être réa­li­sa­teur, avait déjà tourné un court, était certes apparu brièvement dans La Sentinelle , mais c’est en pensant postuler à une place d’assistant qu’il s’est rendu sur le plateau de Comment je me suis disputé : « J’ai cru qu’il cherchait quelqu’un pour donner la réplique aux filles durant les essais. Ça m’est tombé dessus. Ce n’était pas prévu comme ça. » Amusé, Desplechin se souvient de la scène : « Je demande à Mathieu de venir sur une très longue séance de travail où sont rassemblées Jeanne et Chiara. Il leur donne la réplique, la caméra n’est pas sur lui, et passé un moment il s’approche et dit : “Tu sais, elles sont bien les filles. Tu devrais les prendre.” Il était persuadé qu’il était venu pour faire le premier assistant. “Mais non, Mathieu, tu n’as pas compris, je t’ai casté pour le rôle !
– Oh putain ! Mais je sais pas le faire !” »
Comme Emmanuel Salinger, Marianne Denicourt ou Thibault de Montalembert, Emmanuelle Devos avait joué dans les deux premiers films d’Arnaud Desplechin. Elle était un élément à part entière de ce groupe aux contours vaporeux. Elle était enceinte : « Quelqu’un d’autre devait jouer le rôle d’Esther, mais ça ne s’est pas fait. J’allais accoucher à la fin du mois, mais Arnaud m’a quand même envoyé le scénario. » Elle rentre chez elle, ouvre le pavé et... accouche le lendemain. « La lecture du script a déclenché les contractions ! Depuis, j’ai un rapport organique avec les films d’Arnaud. »
Le couple formé par Paul et Esther est le socle de Comment je me suis disputé , voire, a posteriori, de l’œuvre entière de Desplechin – on retrouve les mêmes personnages adolescents dans Trois souvenirs de ma jeunesse et les acteurs font encore le deuil de leur histoire d’amour dans Rois et Reines . Leurs « scènes de la vie conjugale », pour paraphraser Bergman , rythment le film en le divisant en autant d’actes. C’est encore par Esther que va s’opérer le glissement de l’homme à la femme : Paul détient les clés des deux premiers tiers du film, mais Esther conduit la dernière heure, la plus belle, la plus lyrique. Ce basculement apparaît aujourd’hui le meilleur garant de sa modernité. Ce n’était pas gagné d’avance. Qui aurait parié sur les tourments amoureux d’un gang de philosophes ?
« Faire de la philosophie le métier de mes personnages m’avait effleuré l’esprit, en partie grâce à un film : L’Impossible Monsieur Bébé , de Howard Hawks , où Cary Grant est paléontologue, explique Desplechin. Ces métiers sont pratiques au cinéma car personne ne sait vraiment en quoi ça consiste. » Le réalisateur sourit : « Mais c’est irreprésentable. Comment représente-t-on quelqu’un qui travaille depuis dix ans sur Wittgenstein ? » La question est rhétorique. La philosophie n’est pas le sujet du film. Un décor au mieux. Un espace mental meublé de frustrations et de fantasmes : « Je suis le seul inculte de la famille, autodidacte jusqu’à mon entrée à l’Idhec. Mes frères et sœurs avaient fait de bonnes études, pas moi. Du coup, ça m’amusait de me mettre en scène en philosophe, vivant parmi des rayonnages de livres super-calés. C’était le rêve d’une vie que je n’avais pas eue. » La reconnaissance d’un complexe fondateur se double ici d’un aveu, Dédalus et Desplechin sont une seule et unique personne : « À la sortie de l’école, j’avais longtemps été électricien sur les tournages des autres, me représenter en normalien m’évitait d’avoir à le raconter ainsi. »
Perdu dans les méandres d’un scénario monstrueux destiné à s’étendre sans fin, Arnaud Desplechin appelle Emmanuel Bourdieu , fils du sociologue Pierre Bourdieu , et normalien lui-même, à la rescousse. « J’adorais l’entendre me parler de ce milieu, se souvient le cinéaste. Il disait : “Avant, j’étais à Normale” – anormal donc – “mais maintenant je suis Ater” [attaché temporaire d’enseignement et de recherche] et j’entendais : “Je suis à terre.” C’est magnifique pour un film hanté par l’idée de la chute. » Pour un film, a-t-on envie de poursuivre, où l’idée métaphysique de la chute serait sûrement représentée par un personnage qui trébuche. « Paul a peur de mal tomber », analyse Nathan au début du film. Les héros ont beau être des thésards ou des professeurs, la philosophe est rarement un enjeu de la conversation et celle-ci est torrentielle. « On nous dit souvent : “Ah ce film, c’est la rue d’Ulm”, raconte Mathieu Amalric. Mais pour moi, ce qui faisait fantasmer Arnaud, c’était les Amandiers, l’école dirigée par Patrice Chéreau. » La philosophie dans Comment je me suis disputé se confond avec la vie même. Elle est la réaction chimique produite par les frottements des personnages avec leur entourage et leur environnement. Une ration quotidienne de problèmes à résoudre. Comme le disait Desplechin dans un entretien à Libération à la sortie du film, « Paul traverse une série de situations philosophiques ».
Toutes buttent tout du long sur la question des femmes. Emmanuelle Devos en sait quelque chose : « Mon personnage, Esther, n’a pas eu la meilleure part du gâteau, juge l’actrice. Pendant ses études, elle est partie à Manchester, là où d’autres allaient à New York. Ça veut tout dire. » Son personnage est sciemment malmené tout au long du film. Pour Desplechin, elle est « bête » : « Cette fille, c’est un boulet. Sylvia [Marianne Denicourt] est amère, poursuit le réalisateur à propos de ses héroïnes. Elle est grinçante et Valérie est déclarée folle. » Les mots sont violents. Imaginez un cinéaste présenter ses personnages féminins ainsi aujourd’hui. Il y a une vraie cruauté dans la représentation des femmes dans Comment je me suis disputé . Parce qu’elles vivent d’abord dans l’ombre des hommes, n’existent qu’en tant que copines de... « Affronter les personnages féminins dans un rapport conflictuel m’intéressait plus que de les embrasser avec un humanisme mièvre, explique Desplechin. À l’époque, il fallait qu’un personnage féminin soit positif. Le cinéma industriel me semblait faire l’apologie de la banalité en présentant une collection de braves filles. Un peu à la manière de Bergman. Je voulais plutôt les brutaliser. » Jamais le cinéaste ne se pose en sauveur dans le film. Pas de mansplaining ici – pour reprendre un concept beaucoup décliné ces dernières années. Mais, note Emmanuelle Devos, « si être misogyne, c’est écrire des rôles sublimes aux femmes... » Desplechin, une fois encore, ne s’en cache pas : « Paul Dédalus a ce rapport embarrassé avec sa mère qui embarrasse sa relation avec les femmes. Une misogynie tempérée, mais indéniable. Après, est-ce qu’un personnage misogyne fait un film misogyne ? » On peut aujourd’hui voir ce long-métrage – et ce n’est pas seulement vouloir l’excuser – comme le chant du cygne historique d’une certaine forme de masculinité. La peinture, misé­rable et documentaire, d’un monde dont Desplechin livrait une version si premier degré qu’elle en devenait, dans l’instant, parodique. La question de la misogynie se pose ici dans les mêmes termes que chez Ingmar Bergman ou Philip Roth . Un mélange mal démêlé­ d’admiration, d’érotisme, d’amertume, d’envie de décrire la petitesse des hommes face à la grandeur des femmes, mais sans jamais remettre en question le pouvoir masculin sur elles. Pour Mathieu Amalric : « Arnaud, on l’oublie trop, a aussi touché avec ce film à un érotisme, à la possibilité d’un érotisme en France. Un érotisme qui ne nie pas à quel point c’est difficile, le sexe, la sexualité, le gouffre... C’est pas facile, quoi. Pas facile du tout, mais quand quelque chose vient, c’est un miracle. »
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D’où peut-être l’ampleur et la puissance investie dans la mise en scène pour produire, à chaque plan, l’intensité de ce prodige : des émois minuscules, mais filmés comme une épopée vitale. Ici, un sourire peut surgir dans une dispute comme un trem­blement. Desplechin a même fini par développer, notamment avec le personnage de Nathan (Emmanuel Salinger, d’une élégance et d’une classe folle), tout un « vocabulaire du sourire », selon la belle expres­sion de Mathieu Amalric.
Comment cette attention aux détails s’inventait au tournage ? « ­Arnaud aime les midi-19 h 30 », dit Mathieu Amalric. Le réalisateur arrive le matin avec la scripte et son assistant pour mettre en place les déplacements dans l’espace. Quand les acteurs se présentent, ils entendent à chaque fois la même phrase : « Je ne suis pas du tout prêt. Je ne sais pas ce que c’est que la scène... » Mais dou­cement la mise en place s’organise. Desplechin émet des hypo­thèses, arrive enfin à deux ou trois pistes qu’il aurait envie de tester : « Il va faire en sorte qu’on soit, nous aussi, dans le plaisir de la recherche, dit Amalric. Il y a beaucoup d’amusements sur un tournage d’Arnaud. » Le cinéaste a l’habitude de faire de longs plans-séquences, avec des déplacements constants des personnages, des gestes inattendus, pour enfouir la parole, pour qu’à l’image ce qui pourrait être bavard cède le pas à la présence phys
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