Riley se fait huiler

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Riley se fait huiler



Full text of " Mystère Magazine 002 [1948-02] "


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Tragédie et Proverbes
L’Empreinte Bleue
La curieuse affaire Kenelm Digby
Bien de Mainmorte
“ Bobards et Cie."

Mort au Hublot

Une Victime de l'Amnésie

Son Cœur pouvait se casser


JOHN DICKSON CARR
STUART PALMER
CHRISTOPHER MORLEY
MIRIAM ALLEN deFORD
ANTHONY BOUCHER
BAYNARD KENDRICK
ARTHUR SOMERS ROCHE
CRAIG RICE


£ Cil Tl O N EN LANGUE FRANÇAISE DE ELLERY QUEEN’S MYSTERY MAGAZINE







Tragédie et Proverbes
L’Empreinte Bleue
La curieuse affaire Kenelm Digby
Bien de Mainmorte
“ Bobards et Cie. ”

Mort au Hublot

Une Victime de l'Amnésie i
Son Cœur pouvait se casser


JOHN DICKSON CARR
STUART PALMER
' CHRISTOPHER MORLEY
MIRIAM ALLEN deFORD
ANTHONY BOUCHER
BAYNARD KENDRICK
ARTHUR SOMERS ROCHE
CRAIG RICE


ÉdlTION


ELLERY QUEEN’S MYSTERY MAGAZINE





Le n° I de MYSTÈRE-MAGAZINE


(JANVIER 1948)


contenait, entre autres, les récits suivants :


par JAMES HILTON

L'autour d* la nouvelle •• Good bya
Mr Chips ", dont fut tiré un film 6 succès,
et qui a réservé à Mystère-Magazine
la primeur de ce remarquable récit


LA COURSE AU TRÉSOR, par ELLERY QUEEN


LE SUSPECT,


par COURTNEY RYLEY COOPER


Hfssts

ET L’ÉMERAUDE ÉTAIT PRISE, par STUART F


A ces titres s’ajoutent encore des nouvelles et des récits
signés des meilleurs auteurs dans le genre.


Si vous n’avez pu vous procurer ce numéro chez votre mar¬
chand de journaux habituel, il vous sera envoyé franco contre
40 frs en timbres, chèque bancaire, mandat ou chèque postal
(C.C.P. 1848 -38. Paris), sur demande adressée :

aux Editions OPTA, 96, rue de la Victoire, Paris 9 e .


//





Publication mensuelle de


RECITS POLICIERS COMPLETS

par les maîtres du genre


[HISTOIRES DE DÉTECTIVES

Le Docteur Gideon Fell dans


Tragédie et Proverbes

John Dickson Carr

z

Hildegarde Withers dans

T'empreinte bleue

Stuart Palmer

20

Dove Dulcet dans

Ta Curieuse Affaire Kenëlm Digby Christopher Morley

33

Kick Noble dans

Bobards et C la

Anthony Boucher

6i

Cliff Chandler dans



Mort au Hublot

Baynard Kendrick

76

Le jeune Holland dans *'

Une Victime de l’Amnésie

Arthur Somers Roche

9i

John J. Malone dans

Son Cœur pouvait se casser

Craig Rice 106

ISTOIRE CRIMINELLE

Bien de Mainmorte

Miriam Allen deFord

54


No 2 - FÉVRIER 1948. - Magazine mensuel publié par :

Les Éditions OPTA, 96, rue de la Victoire - Paris 9 e - TM. : TRI. 16-31
Administrateur-Gérant : Maurice RENAULT.

L'utilisation du nom “ ELLERY QUEEN’S MYSTERY MAGAZINE "
et la publication des récits contenus dans ce numéro sont faites avec l’accord de
The American Mercury, Inc. New-York, N.Y. - U.S.A.


Prix du numéro : France 40 Frs.

ABONNEMENTS : France et Colonies (6 numéros) ;• 215 Frs.






TRAGÉDIE ET PROVERBES

par JOHN" DICKSON CARR

John Dickson Carr est un écrivain
anglo-américain de romans policiers.
Dans ceux qu’il signe de son nom il
met généralement en scène comme héros,
le D 1 Gideon Fell. Il a écrit aussi, sotts
le pseudonyme de Carter Dickson.
d'autres aventures policières mais dont
le protagoniste est Sir Henry Merrivale,
plus souvent désigné par ses initiales
* H. M. ». John Dickson Carr a
séjourné assez longtemps à Paris qu’il
connaît jort bien. Il a introduiLdans^plusieurs de ses.romans
un troisième personnage : Bencolin^ inspecteur de . police
parisien dont les aventure $ se déroulent généralement dans la
capitale.

Il est l’auteur de nombreux sketches radiophoniques policiers
mis en onde avec succès à la radio anglaise et à la radio améri¬
caine. Nombreux sont ses romans qui ont été traduits et publiés
avec succès en France. Mais il y a très peu de courtes nouvelles
de John Dickson Carr dans lesquelles intervient le D T Gideon
FeU. Nous sommes heureux de pouvoir publier aujourd'hui
l’une d’entre elles, et l’une des metlleures, comme vous allez
pouvoir en juger en suivant pas à pas. l’enquête menée par le
D T Gideon FeU sur la mort de Herr Doktor Ludwig Meyer,



A l’aide de ses jumelles, un des
deux hommes observait, à
quelque distance, en bas, dans la
vallée, le cottage de bois apparte¬
nant à Herr D r Ludwig Meyer.

Au clair de lune, la vallée appa¬
raissait incolore, sauf en un point,
où une fenêtre éclairée, à droite de
la porte du D r Meyer, faisait
une tache lumineuse. C’était, une
fenêtre à petits carreaux dont les


deux battants étaient fermés. La
lumière de la lampe brillait au tra¬
vers, effleurant l’herbe et les par¬
terres de roses.

Assis devant son bureau, le
D r Mayer travaillait à son intermi¬
nable ouvrage qui avait pour titre :
Dissertation sur la Théorie de.l’ Atome.
Les rideaux de cretonne blanche
de la fenêtre n’étaient pas tirés.
Sous cet angle; les deux observateurs




'! • ! rRÀGÉDIE El

Je voyaient de biais et assez mal.

A quatre cents mètres de là, sur
la crête de la colline, l’homme aux
jumelles était étendu à plat ventre.
Son dos lui faisait mal et il ressen¬
tait des crampes dans les bras. Il
abaissa un instant ses lunettes et
regarda autour de lui.

—• « Pstt ! » appela-t-il. « Qu’est-
ce que vous faites ? N’allumez pas
de cigarette, voyons ! »

— « Pourquoi pas ? Personne ne
peut nous voir, ici », répondit son
compagnon, d’un'ton ennuyé.

— « Ce sont les ordres, c’est
tout. »

— « Et, en tout cas », grommela
l’autre, « il est deux heures du
matin. Notre type ne viendra pas
cette nuit, c’est sûr. A moins qu’il
ne soit déjà entré par la porte de
derrière. »

— « Lewes surveille la porte de
derrière et l’autre côté. Ecoutez I »

Il leva la main. Rien ne bougeait
dans la vallée. On n’entendait aucun
bruit, si ce n’est, au loin, le 1 faible
grondement des brisants, à Lyn-
mouth.

Il faisait un temps doux de sep¬
tembre, mais l’homme aux jumelles
— l’inspecteur détective Ballard du
Service Spécial attaché à la Police
Métropolitaine — fut agité d’un
inexplicable frisson. Reprenant ses
jumelles, il examina tout du long
le sentier menant au cottage. Il
regarda la fenêtre éclairée. Derrière
le bord d’un des rideaux de cre¬
tonne, il pouvait juste distinguer
une partie du profil osseux du


PROVERBES 3

D r Meyer, les grosses lunettes et
les mouvements de sa bouche qu’il
ouvrait et. refermait , comme celle
d’un poisson, tout en couvrant des
pages et des pages de son écriture
régulière.

— « Si vous voulez mon avis »,
marmonna le sergent Ï3uck, « le
patron se lance sür une mauvaise
piste, cette fois. Ce Meÿer est un
grand savant... un vrai réfugié... »

—: « Non. »

— « Mais quelle preuve avez-
vous ? »

— « Dans des cas comme ça »,
répondit Ballard éü baissant ses
jumelles pour frotter ses yeux qui
lui faisaient mal, « on ne peut pas
suivre les règles normales et exiger
des preuves légales. Le patron n’est
pas sûr, mais il croit que le tuyau
vient de la femme de Meÿer. »

Le sergent Buck siffla.

« — Une bonne Hausfrau alle¬
mande qui donne des tuyaux aux
Anglais ? »

— « Justement ! elle n’est pas
allemande, c’est une Anglaise. Il
se passe des choses très bizarres
dans ce pays, en ce moment, mon
garçon. Si on réussit à attraper le
type qui va venir voir Meyer cette
nuit, on aura mis la main sur quel¬
qu’un d’important. On peut... »

— « Écoutez 1 » dit Buck.

L’avertissement n’était pas néces¬
saire. La détonation d’une arme
à feu éclatait et roulait dans la
petite vallée. C’était une illusion,
mais Ballard eut l’impression d’en¬
tendre le sifflement aigu de la balle.


4


MYSTÈRE-MAGAZINE


Les deux liommes se levèrent d’un
bond. Ballard, les articulations des
genoux endolories par sa position
inconfortable, reporta vivement les
jumelles à ses yeux et examina minu¬
tieusement le devant du cottage.
Son regard s’arrêta sur la fe¬
nêtre.

— « Des braconniers ? » suggéra
Buck.

— « Ce n’était pas des bracon¬
niers », répondit l’inspecteur Bal-
lard. « C’était un fusil de guerre.
Et il ne l’a pas manqué. Allez,
venez ! »

La minuscule image qu’il venait
d’entrevoir lui revenait à l’esprit
tandis qu’il dévalait la pente escar¬
pée de la colline : le frémissement
du rideau de cretonne, la tête
chauve effondrée sur le bureau. Ni
lui, ni Buck ne faisaient plus le
moindre effort pour se dissimuler.
Les répercussions du coup de feu
étaient à peine éteintes dans la vallée
quand ils arrivèrent devant la mai¬
son. Ballard retint son compagnon
et lui désigna quelque chose.

La fenêtre éclairée n’était pas très
loin du sol. Ballard remarqua
d’abord le trou du projectile dans
la vitre, près du plomb d’assemblage
de l'un des petits carreaux. C’était
un trou très net, à peine étoilé,
comme peut le percer une balle de
fusil de petit calibre, très rapide
(peut-être un 22 ) tirée d’une cer¬
taine distance.

Puis ils virent tous deux, à l’inté¬
rieur, l’homme étendu, inerte, sur
son bureau, une marque sur la


tempe gauche et ils se précipitèrent
vers la porte de devant.

Le marteau, bloqué par la rouille,
ne rendit qu’un son sourd et Ballard
dut frapper à grands coups de poing.
Des minutes interminables sem¬
blèrent s’écouler avant que l’on
tirât la barre de fer, à l’intérieur,
et que la porte s’ouvrît. Une femme
au visage pâle, retenant autour
d’elle une robe de chambre hâti¬
vement mise et portant une lampe
à pétrole, leur jeta un regard inter¬
rogateur. Elle avait peut-être trente-
cinq ans : dix ou quinze de moins
que Ludwig Meyer. Sans être jolie,
elle était assez attirante : du style
« lys et roses », avec des yeux bleus
et une luxuriante chevelure blonde,
bien brossée, qui lui tombait sur les
épaules

— « Madame Meyer ? »

— « Oui ? » dit-elle en humectant
ses lèvres

— « Police, madame. J’ai peur
qu’il ne soit arrivé quelque chose à
votre mari. »

Harriet Meyer leva lentement sa
lampe. Tout aussi lentement, elle se
retourna et regarda la porte du
bureau, à droite de l’entrée. La
lampe vacillait dans sa main et
sa lueur dorée brillait et déclinait
tour à tour parmi les ombres.

— « Je... J'ai entendu », dit-elle.
« Je me demandais ce que ça pouvait
être. »

En claquant des dents, elle se
retourna et se dirigea vers la porte du
bureau. Avec un mot d’excuse, Bal¬
lard passa rapidement devant elle.


TRAGÉDIE ET PROVERBES


5


— c< Eh bien ! », murmura le ser¬
gent Buck après un instant de
silence, « je crois qu'il n'y a plus
rien à faire pour lui, monsieur. »

Il n’y avait plus rien à faire, en
effet. Ils se trouvaient dans une
longue pièce, basse de plafond,
aux murs couverts de rayons
de fortune chargés de livres. L’odeur
que dégageait la lampe à huile bru¬
ant sur le bureau, près de la fenêtre,
se mêlait à celle d’un nuage d’épaisse
fumée de tabac. Une longue pipe à
fourneau de porcelaine gisait près
de la main du mort. Son stylo lui
avait glissé des doigts. Son visage
et ses épaules étaient appuyés contre
le bureau parsemé de papiers, mais
tandis que les deux hommes avan¬
çaient en faisant vibrer le parquet,
il glissa lentement et tomba sur le
côté avec un bruit impressionnant.
C'était comme une parodie gro¬
tesque de la vie qui fit pousser un
cri à Harriet Meyer.

— « Du calme, madame », dit
Ballard.

Contournant le corps, il s’appro¬
cha de la fenêtre et regarda dehors.
Mais, entre la lumière de la lampe
et celle du clair de lune, il ne put
rien voir. Il remarqua de minuscules
éclats autour du trou percé dans
le carreau par le projectile —- les
étroits sillons creusés par les rayures
de la balle — montrant que Iç coup
avait été tiré de l'extérieur.

L'inspecteur Ballard respira pro¬
fondément et se retourna.

— « Dites-npus ce que vous
savez, madame ? » demanda-t-il.


A la fin de l’après-midi suivante,
le colonel Penderel, assis dans un
fauteuil de rotin sur la pelouse du
devant de Red Lodge, contemplait,
d’un air sombre, le bout de ses sou¬
lier*.

Tout à Red Lodge, comme le
colonel lui-même, avait un air de
netteté impeccable. Le gazon était
de ce vert tendre que l’on dirait
rayé de bandes plus claires ; sous le
doux soleil automnal, la maison de
briques aux douces teintes ouvrait
amicalement ses portes au monde
entier.

Mais Hubert Penderel : un grand
homme maigre avec de grosses
chaussures, des cheveux drus d’un
blanc de neige, comme sa moustache
bien taillée, se laissait tristement
aller dans son fauteuil. Il ferma son
poing aux solides articulations et
l’abattit sur le bras du fauteuil. Puis
il regarda autour de lui et s'immobi¬
lisa avec un air coupable en aperce¬
vant une jeune fille brune en robe
de tennis blanche, sans manches,
qui tournait juste le coin de la mai¬
son, ui)e raquette sous le bras.

Elle avait un petit nez droit, sous
des yemç bleus, largement écartés.
Un foulard de soie rouge retenait
ses cheveux. Elle n’hésita pas : elle
observa un instant le colonel, puis
traversa la pelouse en balançant sa
raquette 4 bout de bras, comme si
elle voulait en frapper quelqu'un et
lui demanda d’un ton brusque :


MYSTÈRE-MAGAZINE


6

— « Pour l’amour du ciel, qu’est-
ce qu’il y a, papa ? »

Le colonel Penderel ne répondit
pas.

— « Il y a quelque chose »,
insista-t-elle. « Et c’est depüis que
ce commissaire de police est venu
ici, ce matin. Qu’est-ce que c’est ?
Tu t’es encore attiré des ennuis avec
ta voiture' ? »

Le colonel Penderel leva la tête.

— « Le professeur Meyer a été
tué », répondit-il dü même ton
brusque. « Quelqu’un l’a abattu
à travers la fenêtre, la nuit dernière
avec un fusil de guerre de calibre
8 mm. Qu’est-ce que tu dirais,
Nancy, si on venait arrêter ton vieux
père pour meurtre ?»

Il avait essayé de dire ces derniers
mots en plaisantant. Mais il n’était
pas très bon acteur et sa conception
du ton plaisant était quelque peu
maladroite.

Nancy Penderel eut un mouve¬
ment de recul.

— « Qu’est-ce que tu me racontes
là? »

— « La vérité », répondit le colo¬
nel, en donnant une chiquenaude
sur sa veste. Il promena son regard
autour de la pelouse et redressa les
épaules. « Ce commissaire (il
s’appelle Willet) voulait savoir si
je possédais un fusil. Je lui ai dit :
« Oui, celui dont nous nous servons
dans notre stand de tir privé. » Il
m’a demandé où je le rangeais. Je
lui ai dit' : « Dans la resserre. » Il
m’a demandé s’il pouvait le voir. Je
lui ai dit : « Bien sûr. »


Nancy semblait avoir du mal à le
suivre.

•— « Il m’a demandé s’il pouvait
l’emprunter », termina le colonel, se
redressant tout à fait et évitant son
regard, a Et il l’a emporté. Ça ne
petit pas être le fusil avec lequel
on a tué Meyer. Mais si, par hasard,
c’était tout de même celui-là... ? »

— « Le D r Meyer ? » répéta
Nancy dans un souffle. « Le D r Meyer
est mort ? »

Le colonel Penderel se leva d’un
bond.

— « Je n’aimais pas ce bon-
liomme-là », dit-il d’un ton maus¬
sade. « Tout le monde le sait. J’ai
eu une dispute particulièrement
violente avec lui, il n’y a pas plus
de trois jours. Pas du tout parce
qu’il était allemand, remarque. J’en
ai bien un chez moi, comme invité,
d’ailleurs. Mais... Enfin, voilà. Et
puis, il y a encore autre chose. La
resserre a une serrure de sûreté et
je suis le seul à en avoir la clef. »

Il y avait un fauteuil de rotin,
près de celui de son père. Nancy
l’attrapa, sans se retourner, à tâtons,
et s’y laissa tomber.

Elle ne prenait pas du toüt cela
au tragique et ne pressentait pas
le moindre danger, mais tout sim¬
plement elle ne comprenait pas.
C’était pour elle comme si, au beau
milieu d’un dîner, quelqu’un arra¬
chait brusquement la nappe et ren¬
versait tous les plats avec leur
contenu.

L’après-midi était belle. Nancy
venait de jouer trois sets avec Cari


TRAGÉDIE ET PROVERBES


Kulin*Il ne pouvait lien y avoir de
grave, T se*diéait'-cile, rien Éjaculations faciales
Salopes excitées se prennent de la bite
Des jours difficiles (BDSM)

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