Rencontre avec trois touristes

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Rencontre avec trois touristes



VISITE INATTENDUE DE PETRA



Posted By : barrieremarlene /

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Under : Jordanie , Petra


Tu souhaites plus d'inspiration sur la Jordanie

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Mon rĂ©cit du jour est une parenthĂšse de mon voyage en Jordanie, aprĂšs mon excursion au dĂ©sert de Wadi Rum , il est l’heure d’une visite inattendue de Petra rythmĂ©e par trois rencontres incroyables . Une parenthĂšse magique qui prouve une fois encore la bontĂ© et le coeur en or des ĂȘtres humains. Je le rĂ©pĂšte souvent mais j’ai Ă©normĂ©ment de chance de faire des rencontres extra-ordinaires lors de mes voyages et encore une fois ma bonne Ă©toile a frappĂ©.
Petra est connue comme une cité perdue, mystérieuse, et surtout comme la cité aux milles visages. Je voudrais ajouter que Petra est pour moi la cité aux anges gardiens.
Petra est l’une des 7 merveilles du monde, j’avais trĂšs peur d’ĂȘtre déçue en la visitant. Tellement de gens en parlent, que ma plus grande apprĂ©hension Ă©tait qu’elle ne soit pas Ă  la hauteur de mes espĂ©rances. Avec le recul, cette visite a Ă©tait pour moi une expĂ©rience remplie de surprises, pas seulement la beautĂ© des sites archĂ©ologiques mais surtout la rencontre avec mes anges gardiens. Je vous raconte ces 2 jours gravĂ©s Ă  jamais dans ma mĂ©moire.
JOUR 1 – PETRA BY NIGHT – PREMIERE et DEUXIEME RENCONTRE
J’avais dĂ©cidĂ© de passer 2 jours Ă  Petra et je ne m’attendais surtout pas Ă  cette visite inattendue. Le site ouvre de 6h du matin Ă  20h. Personne n’est autorisĂ© a bivouaquer sur place donc il est demandĂ© aux visiteurs de se rapprocher de la sortie au plus tard aprĂšs le coucher du soleil. Trois soirs dans la semaine, lundi, mercredi et jeudi, le parc archĂ©ologique organise une nocturne Ă  20h30 : Petra by night. Il s’agit d’une procession Ă  pied depuis la billetterie, traversant le Siq, jusqu’au ‘TrĂ©sor’, la façade la plus connue de Petra. Toute cette procession se fait Ă  la seule lumiĂšre de centaines de bougies dans une ambiance mystique. Une fois sur place tu es accueillie avec un thĂ© Ă  la menthe et tu assistes Ă  un concert de musique traditionnelle devant la magnifique façade illuminĂ©e. Certains diront que ta visite de Petra n’est pas complĂšte si tu ne vois pas Petra de nuit

De mon cĂŽtĂ©, les 22€ du billet spĂ©cial ‘nocturne’ me freine avant mĂȘme d’arriver sur place. En bonne Auvergnate que je suis, il est hors de question de dĂ©penser autant d’argent pour un thĂ© Ă  la menthe et un gars jouant du pipot. Sans parler de l’aller retour dans le Siq qui te paraĂźt infini aprĂšs ta journĂ©e de visite de plus de 20 kms Ă  pied
 Tu l’auras compris trĂšs peu pour moi ! Mais le destin en aura dĂ©cider autrement

Donc il est 18h, j’arpente les dĂ©dales de la citĂ© perdue depuis 6h30 le matin mĂȘme. Je suis Ă©puisĂ©e, j’ai mangĂ© 2 vaches qui rit et des chips pour mon dĂ©jeuner en tout et pour tout (on commence pas Ă  juger mon alimentation #envacancesretourenenfance). Je dĂ©cide de redescendre du monastĂšre et de rejoindre la sortie. Je m’arrĂȘte acheter un snickers sur le chemin dans une petite Ă©choppe (on a dit on juge pas ! En voyage on fait avec ce qu’on peut trouver
) et lĂ  je m’aperçois qu’il y a un escalier taillĂ© dans la roche qui monte Ă  pic. Mon coeur balance entre une bonne douche suivie d’un gros dodo et ma curiosité  Me voilĂ  avalant les marches deux par deux, tu vois le snickers Ă©tait une bonne idĂ©e !!
Je croise deux femmes bĂ©douins qui redescendent, elles viennent de fermer leur Ă©choppe de bijoux. Elles me regardent Ă©berluĂ©es car le soleil est en train de se coucher et me proposent de redescendre avec elles. Je les remercie gentiment et continue mon chemin. Sans le savoir ce chemin me mĂšnera au “haut lieu du sacrifice”, l’un des plus haut sites de la citĂ©. Le chemin est raide mais il offre une vue imprenable sur les tombeaux de l’autre cĂŽtĂ© du Siq, j’en reste bouche bĂ©e, moi qui aime piloter mon drone pour avoir une vue de hauteur, ça me rĂ©chauffe le coeur. J’arrive enfin au sommet et juste Ă  temps. Le soleil est sur le point de se coucher, je m’assois et j’assiste Ă  ce spectacle. Je n’ai pas de bougies, ni de thĂ© Ă  la menthe mais au moins, le spectacle splendide que la nature m’offre, est gratuit. Je suis seule au monde. Les visiteurs ont tous quittĂ© la citĂ©, les bĂ©douins sont rentrĂ©s chez eux auprĂšs de leurs familles et je suis lĂ  Ă  contempler le soleil s’éteindre derriĂšre cette citĂ©, merveille du monde.
Des claquements dans l’air me sortent de ma torpeur, je me retourne je ne vois rien. Il fait beaucoup plus sombre maintenant. Le bruit se rapproche, je reste sur mes gardes. D’un coin de la roche je vois sortir un Ăąne qui marche Ă  vive allure, suivi d’un bĂ©douin et de deux visiteurs. Ils sont sur le retour. Le bĂ©douin me salue, me demande ce que je fais ici et m’invite a redescendre avec eux. Je le remercie et je les laisse repartir. Je les regarde s’éloigner mais je suis Ă©tonnĂ©e de les voir partir par un autre chemin que celui que je viens d’emprunter, il me semblait qu’il n’y avait qu’un seul chemin pour redescendre, je n’avais pas prĂȘter attention en montant. J’interpelle le bĂ©douin et cours jusqu’à lui. AprĂšs plusieurs minutes d’explication trĂšs dĂ©taillĂ©es je comprends qu’il y a un chemin qui contourne le Siq et passe par le sommet de celui çi et finis par rejoindre l’entrĂ©e et le centre des visiteurs. Je garde ça dans un coin de ma tĂȘte. Je viens de croiser mon premier ange gardien.
De mon cĂŽtĂ© la fatigue me rattrape, je redescend par le chemin que je viens d’emprunter, il fait noir. Je suis attentive Ă  chaque pas, si je glisse, je me retrouve au fond de la gorge Ă©crasĂ©e sur les rochers. 
J’arrive finalement Ă  descendre, mes jambes sont lourdes. J’essaie de me diriger vers le TrĂ©sor. Il est 19h30 environ. En face du TrĂ©sor il y a un peu de lumiĂšre, une Ă©choppe tenue par des bĂ©douins, des tables et des chaises sont installĂ©s devant et quelques visiteurs sont assis lĂ , certainement en attente du spectacle nocturne. Je dĂ©cide de m’asseoir une minute pour me reposer, mon corps n’a plus de forces. 
Trois minutes dĂ©filent et j’entends “Hey Frenchie !!”. La voix m’est familiĂšre. Je sais que c’est Ă  moi que l’on s’adresse, je me retourne et j’aperçois un bĂ©douin que j’ai croisĂ© le matin mĂȘme lorsque je marchais dans le Siq, son nom est Faissal. Il Ă©tait avec ses Ăąnes et on a discutĂ© une dizaine de minutes devant le trĂ©sor pendant que je prenais quelques photos. L’échoppe lui appartient, ils travaillent en famille ici. Il s’assoit Ă  cĂŽtĂ© de moi et me demande comment s’est passĂ© ma journĂ©e, on discute quelques minutes. Il finit par me demander si j’ai un billet pour le spectacle du soir. Je lui rĂ©ponds que non, que le prix me semble trop Ă©levĂ©. Il m’indique qu’il va falloir que je quitte les lieux si je n’ai pas de billet. J’acquiesce, je lui demande de rester quelques minutes supplĂ©mentaires, juste le temps de retrouver mes forces pour le Siq (quand vous l’aurez fait vous comprendrez que le retour est infernal, c’est un faux plat interminable
).
Les gardiens du parc arrivent sur place et commencent Ă  contrĂŽler les billets, Faissal envoi son neveu Ahmed me chercher. Il m’invite Ă  m’asseoir Ă  l’intĂ©rieur de leur boutique et m’offre un thĂ©. Ahmed m’explique que je suis leur invitĂ©e et qu’il vont s’arranger pour que je puisse assister au spectacle gratuitement. Ma bonne Ă©toile encore une fois
 Je fais donc connaissance avec tous les hommes de la famille, les cousins et oncles d’Ahmed. On passe un bon moment Ă  se raconter des histoires et Ă  faire connaissance. Le chef des gardiens vient saluer Faissal et ses frĂšres. Faissal lui glisse un mot et Ă  son tour le chef me salue et me demande d’oĂč je viens. On discute, on rigole et il repart en me disant que j’ai beaucoup de chance d’avoir rencontrĂ© Faissal. Mon deuxiĂšme ange gardien. La nuit est noire, le froid a envahi la citĂ©, les bougies commencent Ă  s’allumer, Faissal me prĂȘte un manteau bĂ©douin en laine de mouton pour me rĂ©chauffer, on m’invite Ă  m’installer pour le spectacle. Je profite de ma soirĂ©e et je savoure chaque instant. 
Cette musique traditionnelle qui rĂ©sonne contre les parois du Siq en intensifie les vibrations. La lumiĂšre des Ă©toiles et des bougies se mĂȘlent pour faire resplendir le TrĂ©sor. Cette atmosphĂšre est magique et l’énergie qui se dĂ©gage de ce lieu, de ce moment unique, me prend vraiment au ventre. Le spectacle se termine, je reste quelques instants avec mes nouveaux amis. Aucun mot ne pourra exprimer ce que je ressens Ă  cet instant. La gĂ©nĂ©rositĂ© de l’ĂȘtre humain ne finira pas de me stupĂ©fier
.
Ce soir lĂ  je me couche, le corps vidĂ© de toutes ses forces mais le coeur rempli d’amour et d’enchantement. La vie est pleine de surprises

JOUR 2 – POINT DE VUE INTERDIT – TROISIEME RENCONTRE
Le lendemain matin est ma deuxiĂšme journĂ©e consacrĂ©e Ă  la visite de Petra. Le rĂ©veil se fait plus difficile, il est 5h et mon corps n’a pas encore bien encaissĂ© tous les kilomĂštres de la veille. Mais ce matin je pars Ă  l’Aventure. Je suis excitĂ©e, j’ai plusieurs choses en tĂȘte. La premiĂšre est ce fameux point de vue du TrĂ©sor en hauteur, du cĂŽtĂ© gauche. On voit souvent des photos avec les gens assis du cĂŽtĂ© droit du Siq devant le TrĂ©sor mais j’ai trouvĂ© de rares photos avec des gens assis du cĂŽtĂ© gauche du Siq, ma curiositĂ© naturelle ne peut pas s’empĂȘcher de se demander comment y aller ? La deuxiĂšme chose est ce chemin secret dont le bĂ©douin rencontrĂ© la veille au ‘haut lieu du sacrifice’ m’a parlĂ©. Et si les deux Ă©taient liĂ©s ??
Il est 5h30 je dĂ©jeune et demande Ă  mon hĂŽte comment trouver ce point de vue. La chance est avec moi, Injad, mon hĂŽte fait parti de la commission de l’office de tourisme de Petra. Il connait donc bien le site. Sa rĂ©ponse est sans Ă©quivoque. Le point de vue est fermĂ©, estimĂ© trop dangereux, les deux chemins menants au point de vue on Ă©tĂ©s fermĂ© par ordre du gouvernement. Il m’explique que certains bĂ©douins mal intentionnĂ©s font payer les touristes pour les faire grimper depuis le petit chemin, officiellement fermĂ© aussi mais que ce chemin est extrĂȘmement dangereux Ă  cause des Ă©boulements. Je rĂ©flĂ©chis et j’intĂšgre ses explications. Certains se seraient arrĂȘtĂ©s lĂ , mais je suis un vrai bĂ©lier ! Quand j’ai une idĂ©e en tĂȘte, je vais au bout. Je lui parle ensuite de ce fameux chemin, et lĂ  il m’apprend que c’est un chemin empruntĂ© uniquement par les bĂ©douins, aucune carte, ni Gps ne retrace ce chemin. Il a tout de mĂȘme un nom, le trail de Madras, il me semble. Injad m’explique briĂšvement comment le trouver, il serait plus facile de trouver une aiguille dans une botte de foin. 
ArrivĂ©e devant l’entrĂ©e du Siq, je bifurque sur la gauche. Je passe un muret et Ă  ce moment mĂȘme plusieurs hommes crient dans ma direction. Des bĂ©douins avec des Ăąnes. Ils m’expliquent que ce chemin est interdit et que la seule façon d’y aller c’est de payer leurs services de guide. SĂ»re de moi, je les remercie et leur rĂ©pond que je sais oĂč je vais et que je n’ai pas besoin de leurs services. Ils partent en rigolant et s’assoient sur le muret en faisant mine de m’attendre, ils pensent certainement que je vais faire demi-tour dans les minutes qui suivent. Encore une fois c’est mal me connaĂźtre. Je passe Ă  travers les arbres, aperçoit un Ăąne Ă  l’ombre d’une grotte et je fais face Ă  la montagne. Par oĂč commencer ? Je lĂšve les yeux, le chemin est invisible
 OĂč peut-il se cacher, il y a des rochers, des pierres partout, du sable et aucune trace de chemin. Les cris des bĂ©douins rĂ©sonnent encore dans ma tĂȘte “Seul accompagnĂ© de guides avec leurs Ăąnes on peut trouver ce chemin !”. Les Ăąnes !! mais bien sĂ»r, j’ai la clĂ©. Je recherche les traces de pas des Ăąnes dans le sable et je trouve la piste, invisible dans le paysage, le sable est martelĂ© des sabots et me donne la direction. Je commence mon ascension. Oui ca grimpe, on se dirige au sommet du Siq pour le contourner. Je marche 20 minutes au milieu des rochers lorsqu’un chemin digne de ce nom apparait devant mes yeux, une maison se dresse sur ma droite avec des serres remplies de lĂ©gumes et de fleurs. Je continue mon chemin en longeant cette maison.
La partie ne fait que commencer, devant moi une plaine immense se dresse. Cette plaine est faite de roches lisses et de sable. Encore une fois aucun chemin visible Ă  l’oeil nu et je commence Ă  me demander si je suis au bon endroit. Je tente ma chance et descend dans la plaine toujours en gardant en tĂȘte les Ăąnes. Je recherche 3 choses ; la trace de leur passage dans le sable, la trace de leur sabots qui a blanchit la roche Ă  force de passer au mĂȘme endroit et leur crottes ! Je te vois sourire mais ça marche trĂšs bien
 Mon instinct prends le dessus et je trouve mon chemin sans trop d’erreurs, j’ai presque l’impression que mes gĂšnes de bĂ©douin refont surface 
 Je marche prĂšs de 1h30 avant de rejoindre le sommet du Siq et retrouver un chemin digne de ce nom. Je contourne le Siq et me retrouve au dessus du TrĂ©sor. 
Moi qui ai dĂ©jĂ  eu ma dose avec ce chemin secret, je ne le sais pas encore mais l’aventure ne fait que commencer. Je me retrouve donc au dessus du trĂ©sor mais je suis allĂ©e trop loin oĂč j’ai loupĂ© un embranchement, l’endroit que je recherche se trouve en face de moi. Je lĂšve les yeux et je vois un panneau interdisant l’accĂšs en bord de falaise. Il y avait un chemin ici mais il a Ă©tĂ© fermĂ©, certainement le deuxiĂšme chemin jugĂ© trop dangereux. Je jette un oeil mais ils ont montĂ© un mur infranchissable pour empĂȘcher l’accĂšs, je remonte au panneau. Une petite fille qui m’observait depuis mon arrivĂ©e cours dans ma direction pour me dĂ©lester d’un peu d’argent ou de nourriture. En Ă©change de quelques biscuits je lui demande comment rejoindre le point de vue, “it’s closed, it’s closed !” est la seule rĂ©ponse que je rĂ©ussi Ă  obtenir et elle repart jouer avec d’autres enfants, l’échoppe de ses parents ne doit pas ĂȘtre loin. Je reviens sur mes pas en longeant le bord de la falaise, je lĂšve les yeux et je vois quatre hommes qui se tiennent exactement oĂč je cherche Ă  me rendre.
J’observe un instant et je vois un vĂ©hicule garĂ© plus loin sur la gauche au sommet du Siq. Je contourne donc ce rocher et je dĂ©couvre un passage. Je tombe sur des rochers qui je pense ont Ă©tĂ©s jetĂ©s lĂ  pour empĂȘcher le passage mais j’arrive Ă  les contourner et je continu mon chemin. Soudainement des cris me parviennent aux oreilles. Je m’arrĂȘte et relĂšve la tĂȘte. On me crie encore dessus ?!? Ils son culottĂ©s ces jordaniens. Les quatre hommes en question m’hurlent de faire demi-tour. Je fais mine de ne pas comprendre et continue mon chemin. Je vous ai dit que j’étais bĂ©lier, non ? Ma sĂ©curitĂ© n’est pas en danger, je dĂ©cide donc que je peux courir le risque de me faire gronder

AprĂšs 10 minutes Ă  crapahuter au milieu des rochers, je vois que les hommes sont venus m’accueillir. Je me dirige donc dans leur direction avec un grand sourire aux lĂšvres, pour seule dĂ©fense. En m’approchant j’aperçois leur tenues officielles, trois d’entre eux sont des officiels du parc archĂ©ologique, ils font certainement parti du gouvernement Jordanien et le quatriĂšme homme est un bĂ©douin qui leur sert de guide. Ca sens le roussi pour moi.. Je les salue et me prĂ©sente, je leur serre la main en espĂ©rant dĂ©sarmer la situation. L’un des officiel, certainement le chef, commence Ă  me gronder sĂ©rieusement, blablabla, dangerous, blabla, security, blabla forbidden. Je m’excuse platement et je leur explique ce que je fais lĂ . Je sens la tension des trois autres hommes et le chef m’ordonne de remonter avec eux immĂ©diatement.
Je refuse et commence Ă  nĂ©gocier. Je suis si prĂšs du but, ils ne peuvent pas m’arrĂȘter lĂ  comme ça. AprĂšs aprĂšs avoir traversĂ© des kilomĂštres de roches lisses guidĂ©e par les crottes d’ñnes, je n’accepte pas la dĂ©faite. J’ai fait preuve de compĂ©tences bĂ©douinistiques, je mĂ©rite ce point de vue. Je ne sais pas si ce sont mes talents de nĂ©gociatrice ou les larmes qui commencent Ă  perler au bord de mes yeux qui les attendris mais aprĂšs une discussion en arabe avec le bĂ©douin, le chef revient vers moi et me propose un marchĂ©. Le bĂ©douin s’est proposĂ© de me guider jusqu’au point de vue et ensuite de me diriger vers la sortie. Je saute de joie, les sourires et les fous rires gagnent alors leurs visages, mon enthousiasme est contagieux. Je m’empresse de leur dire au revoir et de suivre mon guide, Isam, mon troisiĂšme ange gardien dans cette visite inattendue de Petra.
Heureusement que je suis sportive, Isam me fait passer par les raccourcis, on parle ici de rochers, crevasses, gorges. Je porte des baskets, j’ai du mal Ă  le suivre, lui est en sandale de cuir et il cours sur les rochers. Je n’en reviens pas, je suis tellement contente de cette rencontre que je le suivrai n’importe oĂč. Sur le chemin il me fait dĂ©couvrir les vestiges des NabatĂ©ens, le peuple qui vivait Ă  Petra. Il me montre les pĂ©troglyphes et les Ă©critures sur les roches, m’explique les bienfaits de toutes les plantes que l’on croise, c’est juste invraisemblable de me retrouver lĂ , Ă  faire cette visite guidĂ©e privĂ©e. AprĂšs une vingtaine de minutes on arrive enfin au point de vue. Le TrĂ©sor s’offre Ă  nous. Isam me raconte qu’il y a plusieurs annĂ©es il Ă©tait le propriĂ©taire de l’échoppe de ce point de vue mais que depuis qu’ils ont fermĂ© l’accĂšs, il a du se reconvertir. Il m’explique qu’il aide son ami Ă  garder sa boutique la nuit comme agent de sĂ©curitĂ©. Et devine de quelle boutique il s’agit ?? 
Celle de Faissal bien entendu !!! Le monde est vraiment petit. le point de vue surplombe la fameuse boutique, Isam s’empresse de sortir son tĂ©lĂ©phone et d’appeler Faissal, lui demandant de s’avancer et de lever la tĂȘte. On lui fait de grands signes et je l’entends rire Ă  l’autre bout du tĂ©lĂ©phone. Je vous ai prĂ©venu la vie est pleine de surprises ! 
On prends quelques photos ensemble devant le trĂ©sor et on prends le chemin du retour. Vous pensiez que c’était fini ? Mais non l’aventure ne fait que commencer 
 Sur le chemin on s’arrĂȘte et Isam me fait une demonstration des peintures traditionnelles, il casse du grĂ© de roche, pierre qui forme les falaises du Siq, il y ajoute un peu d’eau et commence Ă  peindre ma main. Les diffĂ©rentes couleurs produites par ce procĂ©dĂ© sont dus aux oxydes mĂ©talliques contenus dans les grĂ©s. Oxyde de fer pour le rouge, oxyde de cuivre pour les verts et bleus, oxydes de zinc pour les blancs et sulfure pour les jaunes. Il dessine une fleur sur ma main et un bracelet sur son avant bras. Cette journĂ©e est stupĂ©fiante. 
Nous voilĂ  de nouveau au sommet du Siq, il m’invite Ă  boire un thĂ© dans la petite boutique de bijoux qu’une femme bĂ©douin tient au creux d’une roche creusĂ©e, lĂ  perdue, au milieu de nul part. Je lui demande pourquoi elle reste ici. Depuis la fermeture du point de vue, le passage est devenu rare voir inexistant mais c’est sa place, elle me dit que si elle s’en va quelqu’un d’autre viendra la lui prendre, alors elle reste. 
Je prends le thĂ© et partage le reste de mes biscuits avec Isam et cette dame. Isam tient sa promesse et marche avec moi quelques kms et au pied d’une falaise il m’explique qu’il me laisse continuer seule. Je regarde la montagne et me demande ce qu’il veut
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