Recouverte de sperem

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Recouverte de sperem


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"Les
dieux, prenant en pitié la condition laborieuse qui est naturelle à
l'espÚce humaine, ont institué pour elle, en vue de la reposer de son
labeur, l'alternance des fĂȘtes en leur honneur, et, pour l'accompagner
dans ces festivités, ils lui ont donné les Muses, avec Apollon qui mÚne
leur choeur, et Dionysos ; afin que ces divinités en maintinssent la
rectitude ainsi que la façon de vivre au cours de fĂȘtes cĂ©lĂ©brĂ©es en
compagnie de divinités." ( Lois , II, 653d, trad.Léon Robin)
La
fin du poĂšme se distingue par le fait que Catulle choisit (sans
le dire) de montrer son époque avec les caractéristiques
de l’ñge de fer, Ă©tablies depuis HĂ©siode ( Les travaux
et les jours , 174 sqq.) et maintes fois évoquées ou développées
: Omnia fanda nefanda malo permixta furore (v. 405). AprĂšs
Catulle, on verra en particulier ce mĂȘme furor stigmatisĂ©
au dĂ©but des MĂ©tamorphoses d’Ovide (on y reviendra
ci-dessous), mais c’est peut-ĂȘtre la comparaison avec Virgile et
les images de la IVe Bucolique qui offre au premier abord et a
contrario l’éclairage le plus significatif, car Ă  maintes
reprises l’églogue semble prendre littĂ©ralement le contre-pied
du carmen LXIV. On vise essentiellement ici les données "littéraires",
textuelles et formelles : il va de soi que les deux poÚmes se développent
dans des registres largement Ă©trangers l’un Ă  l’autre – qu’il
s’agisse des motivations de l’écriture, du champ historique ou encore
des résonances mystiques, qui s'appliquent à la seule IVe
Bucolique pour autant qu'on les perçoive clairement. Il y a
longtemps que les réminiscences poétiques de Catulle à
Virgile on été observées. Dans son Virgile et le
mystùre de la IVe Églogue (1943), J.Carcopino n’avait
pas manqué de noter combien les Parques des deux poÚtes semblent
chanter en Ă©cho :

Effusis
euantis crinibus :
Le
poĂšte rappelle deux traits bien connus du rituel dionysiaque : Le
bruit et la chevelure en mouvement. On les voyait déjà plus
haut dans le tableau de la délivrance d'Ariane :

Sur
cette histoire voir aussi Ausone, Epistulae , XXIII :

La lecture du texte de Catulle
peut enfin s’enrichir d’un troisiĂšme Ă©clairage, postĂ©rieur
mais d’importance, fourni par Ovide dans les MĂ©tamorphoses ,
lui aussi familier d’Aratos (cf. Jacqueline Fabre-Serris, op.cit .
p. 143 sq.), soit que le texte se situe dans la continuité du nÎtre,
soit qu’il s’en Ă©carte :


Autour d'Ariane
: la fin du carmen LXIV
Traduction, notes
et documents pour le commentaire
II. l'Ă©pilogue
du poĂšme
(Catulle,
LXIV, 382 - 408)

    
Talia praefantes quondam felicia Pelei
    
carmina diuino cecinerunt pectore Parcae.
    
Praesentes namque ante domos inuisere castas
    
heroum, et sese mortali ostendere coetu,
    
caelicolae nondum spreta pietate solebant.
    
Saepe pater diuum templo in fulgente reuisens,
    
annua cum festis uenissent sacra diebus,
    
conspexit terra centum procumbere tauros.
390 Saepe uagus Liber
Parnasi uertice summo
    
Thyiadas effusis euantis crinibus egit,
    
cum Delphi tota certatim ex urbe ruentes
    
acciperent laeti diuum fumantibus aris.
    
Saepe in letifero belli certamine Mauors
    
aut rapidi Tritonis era aut Rhamnusia uirgo
    
armatas hominum est praesens hortata cateruas.
    
Sed postquam tellus scelere est imbuta nefando
    
iustitiamque omnes cupida de mente fugarunt,
    
perfudere manus fraterno sanguine fratres,
400 destitit extinctos
gnatus lugere parentes,
    
optauit genitor primaeui funera nati,
    
liber ut innuptae poteretur flore nouercae,
    
ignaro mater substernens se impia nato
    
impia non uerita est diuos scelerare penates.
    
Omnia fanda nefanda malo permixta furore
    
iustificam nobis mentem auertere deorum.
    
Quare nec talis dignantur uisere coetus,
    
nec se contingi patiuntur lumine claro.
Prélude
à la félicité de Pélée, tel fut jadis
le chant inspiré des Parques. Car, auparavant, les habitants du
ciel souvent ont fait voir leur présence aux chastes maisons des
héros et ils se montraient dans la société des mortels,
quand la piĂ©tĂ© n’était pas encore mĂ©prisĂ©e.
Souvent, de retour en son temple resplendissant, les cérémonies
annuelles arrivĂ©es aux jours de fĂȘte, le pĂšre des dieux
vit cent taureaux s’écrouler Ă  terre devant lui. 390 Souvent
Liber, vagabondant au plus haut sommet du Parnasse, conduisit les évohé
des Thyiades échevelées, quand Delphes tout entiÚre
se ruait à l’envi hors de ses murs pour accueillir en liesse le
dieu Ă  ses autels fumants. Souvent, dans la mĂȘlĂ©e meurtriĂšre
de la guerre, Mars, ou la souveraine nĂ©e de l’impĂ©tueux Triton,
ou la vierge de Rhamnonte exhortÚrent de leur présence les
bataillons armés. Mais depuis que la terre est imprégnée
d’impie scĂ©lĂ©ratesse et que tous ont chassĂ© la justice
de leur ùme avide, depuis que les frÚres ont trempé
leurs mains au sang fraternel, 400 que le fils s'est abstenu de pleurer
ses parents disparus, que le pÚre a souhaité les funérailles
d’un fils au printemps de la vie, pour ravir à loisir la fleur d’une
vierge - belle mĂšre avant la noce !, depuis que la mĂšre sacrilĂšge,
dans la couche d’un fils abusĂ©, n’a pas craint, sacrilĂšge,
de profaner les pénates divins, la frénésie du mal
fait tout confondre, permis et interdit, et la conscience divine du juste
s’en est dĂ©tournĂ©e de nous. VoilĂ  pourquoi les dieux
ne daignent plus visiter pareille société et ne supportent
plus d'ĂȘtre approchĂ©s au grand jour.
 N.B.
L'intégralité
du poĂšme de Catulle est disponible
ici , avec traduction partielle.
Dans
la premiĂšre partie on trouvera des
notes et documents pour le commentaire du chant des Parques (v. 323 - 381)
Les
trois exemples de cette Ă©piphanie des dieux dans les temps anciens
sont fermement affirmĂ©s, avec le soutien d’une rhĂ©torique
insistante (anaphore de saepe , trois tableaux de taille sensiblement
égale). Les figures évoquées, majeures ou en tout
cas universellement révérées, leur donnent autorité
(Jupiter, Bacchus, Mars, Minerve, Némésis). La diversité
des sources fait foi : les fĂȘtes religieuses (Jupiter), le mythe
(Bacchus), l’épopĂ©e tĂ©moin de l’ "Histoire" (Mars,
Minerve, Némésis). Mais il convient de remarquer dans ce
triptyque une cohĂ©rence qui n’est pas seulement donnĂ©e formellement
par l’anaphore. Ces apparitions ont un point commun, qui peut dĂ©concerter,
pour autant qu’on attende la louange de ces temps oĂč les hommes
pouvaient, par leur vertu, accéder au statut de "héros" (385)
et par conséquent rencontrer le divin de visu : En pratique,
la pietas alors Ă©tait insĂ©parable d’une certaine forme
de violence. HĂ©catombe aux jours de fĂȘte du "PĂšre des
dieux", autels fumants pour Bacchus, mĂȘlĂ©e meurtriĂšre
pour Mars, Minerve et NĂ©mĂ©sis. Certes l’aura du mythe ou
de l’épopĂ©e attĂ©nuent considĂ©rablement ce que
cela pourrait impliquer d’effet nĂ©gatif sur le lecteur, d’autant
plus que ces images Ă©taient familiĂšres (usage des pratiques
religieuses), voire chĂšres (fond culturel commun), Ă  chacun
: Évoquant les dieux et la religio (le pacte rĂ©ciproque
qui lie les hommes et la divinitĂ©), Catulle n’est pas LucrĂšce
qui fustige la superstitio , et sa poésie, ici en tout cas,
ne vise pas Ă  dĂ©noncer des abominations. Mais le moins qu’on
puisse dire est qu’elle n’est pas dans le mĂȘme registre que celle
d’Ovide racontant l’histoire de PhilĂ©mon et Baucis, de mĂȘme
que plus haut les images d’Achille Ă©taient bien Ă©loignĂ©es
de l’épopĂ©e d’HomĂšre. En tout Ă©tat de cause,
l’éclat des noces de ThĂ©tis et PĂ©lĂ©e, sanctifiĂ©es
par les dieux, est définitivement oublié, et on chercherait
en vain ici un Ă©cho de la ferveur religieuse dont le premier siĂšcle
a laissé maintes traces, dans la mégalographie de la Villa
des Mystùres par exemple. Pour l’essentiel, le discours s’en tient
aux conventions, lesquelles relĂšvent davantage de ce que nous appelons
la culture que de la foi, mĂȘme si l’on admet que l’une et l’autre
aient pu se confondre.
L’hommage
du premier tableau revient naturellement Ă  Jupiter, pater diuom .
L’évocation tire d’abord sa force de la rĂ©fĂ©rence
Ă  une image d’origine homĂ©rique, celle des grandioses hĂ©catombes
d’animaux, mot dont Catulle donne presque littĂ©ralement la transcription
latine, centum tauros 
( ጐÎșατáœčÎœ - ÎČÎżáżŠÏ‚ ) : cf. par
exemple Odyssée , VII, 199 sqq. cité plus haut note
aux v. 384-386. Dans ces " hĂ©catombes " – trĂšs souvent citĂ©es
par les poùtes grecs et latins - le chiffre 100 n’a qu’une valeur
symbolique : il indique seulement un grand nombre de victimes. Il est question
par exemple de 300 bƓufs chez Tite-Live, aprùs Trasimùne
(XXII, X, 7). Ce rituel s’applique à tous les dieux majeurs en Grùce
comme à Rome (Zeus, Apollon, Poséidon, Athéna 
 auxquels
on immole taureaux, bƓufs, agneaux, chĂšvres 
). HomĂšre dĂ©crit
en détail un tel sacrifice ( Iliade I, 446-474). En GrÚce,
HĂ©catombeion ,
premier mois du calendrier attique (mi-juilet à mi-août),
est le mois des grands sacrifices publics. À Olympie, une hĂ©catombe
est offerte Ă  Zeus devant son temple par les ÉlĂ©ens
à l’occasion des jeux (Pausanias, V, 13,10). On notera que le texte
de Catulle ne fait en rien l’éloge de telles pratiques. Loin de
signifier une adhésion de sa part, le discours, par sa neutralité
et son apparente précision, prend au contraire une distance trÚs
sensible, à la limite de la défiance : cent taureaux tombent
sous les coups ( procumbere ), certes, mais aussi "se prosternent"
devant Jupiter
 Ainsi les animaux sont-ils censĂ©s se livrer spontanĂ©ment 
au victimaire :
Colla
rudes operum praebent ferienda juuenci, 
Quos
aluit campis herba Falisca suis. 
De
jeunes taureaux qui n’ont pas connu le joug et que l’herbe falisque a nourris
dans ses pĂąturages offrent leur cou au sacrificateur. (Ovide, Fastes ,
I, 83 sq. ; cf. Pont ., IV, 4, 31 sq.) 
Il faut
noter qu’à l’égard de ces sacrifices sanglants, sous forme
d’hĂ©catombes ou non, des rĂ©serves pouvaient se faire entendre
ici et lĂ . On pense par exemple Ă  Ovide les prenant Ă 
partie par la voix de Pythagore : 
"On
croit que le pourceau mĂ©rita d'ĂȘtre la premiĂšre victime
immolée, parce qu'il détruisait les semences et ruinait l'espoir
de l'année. Le bouc fut sacrifié sur l'autel de Bacchus,
parce qu'il avait offensé la vigne : ces deux animaux trouvÚrent
ainsi la peine de leur faute. Mais quelle peine méritiez-vous, innocentes
brebis, troupeaux paisibles dont les mamelles pendantes se gonflent, pour
l'homme, d'un nectar délicieux; dont la molle toison lui fournit
ses vĂȘtements; et dont la vie est, plus que la mort, utile Ă 
ses besoins ? 
Quel
mal a fait le bƓuf, animal sans fraude et sans artifice, simple, incapable
de nuire, et né pour les plus durs travaux ? Ah ! ce fut un ingrat,
indigne des dons de CérÚs, celui qui, le premier, détela
du joug fumant l'animal agricole pour l'Ă©gorger; qui frappa de la
hache son col usé par de rudes travaux, en retournant si souvent
la terre, et faisant produire aux champs tant de riches moissons ! Mais
ce n'Ă©tait pas assez de commettre un si grand crime : l'homme a
voulu y associer les dieux; et il ose croire que le sang des génisses
est agréable aux Immortels ! 
(
)
Ô Mortels ! je vous en conjure, renoncez à ces festins barbares"
( MĂ©t , XV, 115 sqq. trad. G.T. Villenave : BCS ).
Empédocle
(vers 493-433 avant J.-C.) s’exprimait de la mĂȘme façon dans
ses Ă©lans pythagoriciens vers l’harmonie universelle :
"Auparavant
les autels ne ruisselaient pas du carnage des taureaux ; les hommes jugeaient
abominable d’îter la vie aux corps animĂ©s pour se repaĂźtre
de leurs substances inviolables" (fr. 128 Diels : J.Carcopino, op.cit .,
p. 103) 
L’écriture
d’un Lucien (vers 125-192 aprĂšs J.-C.) se faisait mĂȘme particuliĂšrement
mordante :
"Il
suit de lĂ  que les dieux, probablement, ne font rien sans retour.
Ils vendent les biens aux hommes ; et on peut leur acheter la santé
moyennant un jeune bƓuf. Pour quatre bƓufs on a les richesses, et la royautĂ©
pour une hécatombe. Il en coûte neuf taureaux pour revenir
sain et sauf d'Ilion Ă  Pylos ; et une vierge de sang royal, pour
naviguer d'Aulis à Troie. Hécube n'a-t-elle pas fait marché
avec Minerve, au prix de douze bƓufs et d'une voile, que la ville ne serait
pas prise ce jour-lĂ  ? On peut croire qu'il y a une foule de choses
qui se vendent un coq, une couronne, un grain d'encens" ( Lucien ,
XIII, Sur les sacrifices , 2 sqq.).
Templo
in fulgente : À Rome, en effet,
les temples pouvaient ĂȘtre ornĂ©s de bronze dorĂ© (mĂȘme
les tuiles étaient dorées) :
Flamma
nitore suo templorum uerberat aurum, 
Et
tremulum summa spargit in aede iubar. 
"La
flamme frappe de son Ă©clat l’or des temples et rĂ©pand sa
vacillante clarté à la cime des sanctuaires" (Ovide, Fastes ,
I, 77 sq.)
Nos
quoque templa iuuant, quamuis antiqua probemus, 
Aurea
; maiestas conuenit ista deo. 
Laudamus
ueteres, sed nostris utimur annis.
"Nous
aussi, tout en agréant les temples antiques, nous aimons les temples
d’or : pareille majestĂ© sied Ă  un dieu.. Nous louons l’ancien
temps, mais nous sommes du nĂŽtre" ( ibid . 223 sq. trad. H.
Le Bonniec).
C’est
le cas en particulier pour le temple de Jupiter au Capitole :
Hinc
ad Tarpeiam sedem et Capitolia ducit,
aurea
nunc, olim siluestribus horrida dumis (Virgile, En. VIII, 348 sq.).
Stet
Capitolium fulgens (Horace, Odes III, 3, 42 sq.)
Voir ici
la description du Temple de Jupiter Optimus Maximus sur le Capitole.
On
pourrait penser aussi au temple de Zeus d’Olympie et à la fameuse
statue de Phidias : 
"A
chaque extrĂ©mitĂ© du toit du temple d’Olympie il y a un chaudron
en or et au milieu, en haut du fronton, une statue de la Victoire en or
Ă©galement. Au pied de la Victoire, on voit un bouclier d’or sur
lequel est gravée Méduse. (
) Dans la partie qui se trouve
au-dessus des colonnes, dans le promenoir donnant sur l’extĂ©rieur,
sont scellés vingt et un boucliers, don du général
romain Mummius qui battit les Achaiens et s ‘empara de Corinthe. (
) La
statue chryséléphantine du dieu le représente assis
sur un trĂŽne. Il porte sur la tĂȘte une couronne de rameaux
d’olivier. Dans sa main droite, il tient une statue chrysĂ©lĂ©phantine
de la Victoire, coiffĂ©e d’un bandeau et d’une couronne, dans sa
main gauche un sceptre orné de différents métaux,
avec un aigle juchĂ© au sommet. Le vĂȘtement et les chaussures
sont en or. Les signes du Zodiaque sont gravés sur le manteau du
dieu ainsi que des fleurs de lis. Le trÎne est décoré
d’or et de pierres prĂ©cieuses, d’ébĂšne et d’ivoire.
Il est ornĂ© d’animaux peints et de dessins de statue : quatre Victoires
semblent danser aux quatre pieds du trîne 
 " (Pausanias V, X, 4
sqq. trad. J.LacarriĂšre).
annua
cum festis uenissent sacra diebus : S’agissant
de ce sacrifice de bƓufs "annuel", on pense d’abord à la plus ancienne
et la plus spectaculaire démonstration de dévotion au sein
de l’Vrbs, les festivitĂ©s qui en septembre s’étendaient sur
seize jours pleins aprĂšs la mort de CĂ©sar, les Ludi Romani
( Ludi Magni ), en l’honneur de Jupiter Optimus Maximus, dont l’origine
remonterait, selon certains, aux jeux instituĂ©s par Tarquin l’Ancien
dans ce qui deviendra le Cirque Maxime ( Solemnes deinde annui mansere
ludi, Romani Magnique uarie appellati Tite-Live, I, XXXV, 9). Devenues
annuelles en 366, ces rĂ©jouissances s’étaient en fait Ă©tendues
dans le temps. Elles comportaient, outre les jeux proprement dits (des
compétitions dans le cirque Maxime, des concours dramatiques), une
grandiose procession – du Capitole au Cirque en passant par le forum -
portant les statues des dieux et des déesses sur des chars, sur
des brancards,sur les Ă©paules des participants (Denys d’Halicarnasse,
Antiquités
romaines , VII, 72 sq. ; Ovide, Am . III, 2, 43-56) et un festin
offert à Jupiter, l’ epulum Jovis . En novembre, les Ludi
Pebeii reproduisaient le mĂȘme programme (dans le cadre du Circus
Flaminius) et le mĂȘme cĂ©rĂ©monial, y compris l’ epulum
Jovis . 
Par
ailleurs, chaque mois, le jour des Ides, un mouton ( ouis idulis )
Ă©tait sacrifiĂ© sur l’Arx Ă  Jupiter "Lucetius" par
le Flamine Dialis (voir par exemple Ovide, Fastes I, 56 ; 587 sq.)
Un
autre sacrifice avait lieu en mars lors des Liberalia (voir ci-dessous),
au Capitole, par les jeunes gens venant de recevoir la toga uirilis
;
Mentionnons
encore le Regifugium le 24 fĂ©vrier, la "fĂȘte de la
fuite du roi" : le rex sacrorum célÚbrait au forum
un sacrifice Ă  Jupiter puis faisait mine de prendre la fuite (Ovide,
Fastes ,
II, 685 sqq. qui explique cette fĂȘte par l’exil de Tarquin le Superbe).
Les
jours de triomphe, un taureau blanc était sacrifié à
Jupiter : Sa tĂȘte Ă©tait ornĂ©e de bandelettes de laine
( infula ) et le dos d’une large bande d’étoffe de couleur
Ă©clatante.
Tellus
scelere est imbuta nefando : Ovide, MĂ©t .
I, 149 sq. uirgo caede madentes / [
] terras Astraea reliquit .
Iustitiam
omnes cupida de mente fugarunt : le texte
renvoie explicitement à Aratos, v. 133, cité plus haut ("Alors
Justice prit en haine cette gĂ©nĂ©ration et s’envola vers le
ciel"). C’est la cupiditĂ© qui ruine la conscience ( mens )
de ce qui est juste et fait par conséquent "fuir" la Justice. Une
scholie de la traduction d’Aratos par Germanicus cite un passage du nĂ©o-pythagoricien
contemporain de Catulle, ami de Cicéron, P.Nigidius Figulus qui
lie aussi le dĂ©part de la Justice (la Vierge) Ă  l’irruption
de la cupidité : 
"La
Vierge, c’est la Justice, ou l’ÉquitĂ© qui a quittĂ©
les hommes et parvint jusqu’aux dieux. D’abord, lorsqu’elle vivait au milieu
des mortels, elle avait accoutumĂ© de leur enseigner qu’ils devaient
sĂ©rieusement observer la justice et l’équitĂ© : aussi
longtemps qu’ils obĂ©iraient Ă  ses avertissements, ils seraient
assurés de vivre sans tracas ni soucis ; mais quand, négligeant
ses prĂ©ceptes, ils tombĂšrent dans les piĂšges qu’ils
se tendaient l’un Ă  l’autre par convoitise et par cupiditĂ©,
la Justice s’éloigna d’eux et mĂ©rita d’ĂȘtre comptĂ©e
au nombre des astres du ciel oĂč elle jouit de la rĂ©compense
immortelle due à sa piété" (cité par J.Carcopino,
op.cit .,
p.154). 
Le thĂšme
reviendra chez Ovide :
[
]
De duro est ultima ferro.
Protinus
irrupit uenae peioris in aeuum
omne
nefas ; fugere pudor uerumque fidesque , 
in
quorum subiere locum fraudesque dolique
insidiaeque
et uis et amor sceleratus habendi.
"L'Ăąge
de fer fut le dernier. Tous les crimes se répandirent avec lui sur
la terre. La pudeur, la vérité, la bonne foi disparurent.
À leur place dominùrent l'artifice, la trahison, la violence,
et la coupable soif de posséder" ( Mét . I, 127-131
: trad. G.T. Villenave).
C’est
du reste la cupiditĂ© qui aboutit Ă  la guerre de conquĂȘtes
dans d’autres textes. Cf. Ovide I, 141-143 :
iamque
nocens ferrum ferroque nocentius aurum
prodierat,
prodit bellum, quod pugnat utroque,
sanguineaque
manu crepitantia concutit arma.
"DĂ©jĂ 
sont dans leurs mains le fer, instrument du crime, et l'or, plus pernicieux
encore. La Discorde combat avec l'un et l'autre. Sa main ensanglantée
agite et fait retentir les armes homicides."
Mais on
notera en particulier que dans les v. 397-398 Catulle présente cette
dĂ©gĂ©nĂ©rescence comme le rĂ©sultat d’une confusion
des valeurs dans les esprits (
Une salope Ă  baiser fort
La fille de papa qui se masturbe
Les Noirs aiment les blondes

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