Rapide et dure c'est comme ça qu'elle aime
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Rapide et dure c'est comme ça qu'elle aime
ma copine est perdue pourtant elle m'aime mais veut faire un break
Bonjour à tous, Cela fait un an et demis que je sort avec ma copine, malheureusement elle a eu des sentiments pour un autre homme pendant un mois mais sans plus. Je me doutais qu'il y avait eu quelque chose mais elle ne voulait pas me le dire. Mercredi dernier ( il y a une semaine ), on discute de ces problèmes et elle m'annonce qu'elle était perdue. Sur le coup je ne savais comment réagir, puis, on a parlé un peu plus. Elle me disait qu'elle était tombée amoureuse car il s'occupait d'elle et était plus attentionné, de là j'ai commencé à comprendre que je l'avais perdue. Sans rien vous cacher je me suis effondré dans ses bras et elle aussi a pleurée. On a alors continué et on s'était mis d'accord de faire un break. Le jeudi on ne s'adressait pas la parole et elle est restée tout son temps avec le gars qui l'a draguée, j'étais très triste et très en colère de les voir tous les deux. Vendredi soir on s'est parlé et elle m'a dit qu'elle m'aimait encore mais qu'elle avait besoin de temps pour réfléchir. On est parti en tant qu'amis se balader et ça allait beaucoup mieux. Samedi soir je l'avais invité au cinéma et dans la salle, elle posait la tête sur mon épaule, on s'est pris la main comme avant puis on s'est embrassé, après ça elle m'a dit ne te fait pas de faux espoirs et là c'était comme une déchirure qu'il y avait en moi mais elle m'a dit qu'elle m'aimait encore. Quand je l'ai raccompagnée chez elle on s'est encore fait un énorme câlin mais elle m'a dit que c'était un câlin amicale. Dimanche elle est venue bosser chez moi, à vrai dire on a pas réussi à travailler, on a discuté, vers la fin on à failli aller plus loin mais on a vite arrêté car c'était trop dur sentimentalement d'aller plus loin alors qu'on avait cassé 5 jours avant. Lundi on s'est un peu parlé au lycée et on a mangé ensemble, mes potes m'ont dit qu'ils voyaient pas trop de différence à quand on était en couple et quand on était célibataire car elle a échangé les fourchettes alors que j'avais mangé avec car la sienne était tordue et on a mangé à deux une même glace. Aujourd'hui j'ai perdu les pédales car elle n'était pas venue me dire bonjour, soit disant parsqu'elle avait son ordinateur et qu'elle avait peur de se le faire piquer, alors que le gars qui l'avait dragué et avec qui elle était sencé bosser jouait de la guitare et ne surveillait pas ses affaires ... elle devait aussi commencer à 14h25 et elle est venue à 8h pour travailler mais avec le gars qui l'a dragué ( comme dans la phrase d'avant il était en train de jouer de la guitare ), on s'était mis d'accord de manger ensemble rien que tous les deux et elle ne m'a pas prévenu qu'elle était parti avec le gars manger, donc elle allait me laisser seul comme un con à manger, heureusement je les ais vu et j'ai demandé à ma copine pourquoi elle ne m'avait pas prévenue et elle m'a dit qu'elle avait oublié, sur ce j'ai répété " cassez vous bande de bouffon" en regardant les deux mal ... Je n'en suis pas fier. Puis je me suis trés violemment emporté mais cette fois ci par message, ( encore une fois c'est un acte que je regrette et immature ) à vrai dire j'aurais espéré une réaction de sa part mais elle n'a quasiment rien dit, on est donc sorti dehors tous les deux et je lui ai dit qu'elle me mentait et qu'elle aurait du me dire qu'elle mangeait avec l'autre, j'ai aussi tenu des propos blessants comme " ça va avec Samuel vous allez coucher quand ? " des choses dans ce genre là ..., on a parlé et je lui ai dit que je ne savais pas si je voulais vraiment ressortir avec une fille que me prenait pour un con et qui passait son temps à draguer d'autres mecs, elle m'a répondu calmement " moi aussi je pense qu'on pourra peut être pas se remettre ensemble ", j'ai entendu ça et là je me suis calmé, elle m'a ensuite annoncé qu'elle avait fait une prise de sang et que les résultats étaient mauvais, je ne me rappelle plus trop ce que je lui vais dit mais je m'étais calmé et je lui avait dit que j'étais désolé de m'être emporté mais que je ne supportais plus de la voir avec Samuel celui qui avait tout démoli et elle m'a répondu " pourquoi tu es jaloux, on est plus ensemble. Je lui ais dit que je l'aimais toujours et elle m'a dit moi aussi, après elle est reparti travailler et je suis rentré chez moi ... Je suis perdu je vous ai exposé la situation, tout le monde me dit de la quitter mais c'est totalement impossible pour moi, je l'aime trop et elle me montre des restes de sentiments qui me font garder espoir, j'aimerais avoir votre avis et des gens qui pourraient m'aider, avoir des conseils pour retourner avec elle et lui prouver que je l'aime et que je peux mieux faire. ( J'ai fais beaucoup trop d’erreurs je ne m'occupais plus d'elle, je parlais de moi tout le temps je pense que ça a été très dur pour elle à vivre, je ne lui demandais même plus comment s'était passé ses journées ni même si elle avait réussi son contrôle. S'ajoute à ça la routine qui n'a vraiment pas aidé, mais je veux lui montrer que je ne recommencerais plus, que je m'améliorerais et surtout que je l'aime, je lui pardonne tout ce qu'il s'est passé et j'essaierais de me faire pardonner mes erreurs ) Merci d'avoir lu j’espère avoir une réponse rapide de votre part,et une aide précieuse, c'est juste quelqu'un d'amoureux qui espère encore qui écrit ... bonne journée à tous.
Bonjour, Vous êtes jeune encore... l'indécision et le comportement de cette personne indique surtout que si elle vous aime encore, ça n'est pas de l'amour. Une personne amoureuse ne tergiverse pas et lorsque le doute et la confusion s'installent... ça n'est pas bon signe. Tout ce que vous ferez pour vous montrer soumis et prêt à tout ne fera que vous éloigner de vous et ne la fera pas revenir. Bien au contraire. Peut-être ne se sent-elle pas prête à vivre une relation sérieuse, peut-être a-t-elle envie de vibrer un peu en flirtant. Peu importe, si votre relation vous fait souffrir, alors vous devez vous poser des questions sur les raisons pour lesquelles vous y êtes tant attaché. L'amour c'est bien, mais à condition d'être heureux...
Je suis d'accord avec vous mais pourquoi a t'elle gardé une photo de moi dans son téléphone, pourquoi fait elle des gestes amoureux et pourquoi elle n'a pas encore changé sa photo de profile facebook de nous deux en s'embrassant, aujourd'hui je suis parti la raccompagnée chez elle et elle m'a dit qu'elle m'aimait encore mais qu'elle était perdue et que ce n'était plus les mêmes sentiments, je lui ai répondu que si elle avait des sentiments il y avait un petit espoir. Tout ne bascule pas comme ça. Une semaine avant notre rupture nous parlions de notre futur ensemble, je sais que nous sommes jeune mais même entre personnes jeunes, une situation ne bascule pas si vite en à peine quelques jours. Je lui ai promis que je changerais mais je ne sais vraiment pas si c'est de l'espoir ou alors du désespoir. Beaucoup de personnes me conseil de la quitter mais j'en suis incapable, je suis un trop grand sentimentale et c'est la seule personne qui m'accordait autant d'importance. Je suis persuadé que si je fais des efforts la flamme qu'on avait autre fois reviendra, à vrai dire ça me plait de lui demander comment ça va et de m'occuper d'elle. On a déjà eu la même situation dans la même période mais tout s'était arrangé, elle était tombée enceinte de moi, elle m'en voulait terriblement mais on s'est accroché et tout s'est bien passé, pourquoi ça ne fonctionnerait pas à nouveaux ? Je suis la seule personne à qui elle continue de faire des signes ou gestes amoureux, elle ne dit bonne nuit qu'à moi et rajoute " fait de joli rêves "ou d'autres choses, il y a quelques jours c'était " bonne nuit Nicolas " maintenant elle me fait preuve de plus d'affection je garde espoir mais j'ai peur de la perdre ... Juste un essais c'est tout ce que je lui demande
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Marguerite Duras et Yann Andréa (Sipa)
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Maillaux a posté le 12 juillet 2014 à 00h06
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Maillaux a posté le 12 juillet 2014 à 00h05
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Maillaux a posté le 12 juillet 2014 à 00h05
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louisiadelavega a posté le 11 juillet 2014 à 18h24
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jeremysanchirico a posté le 11 juillet 2014 à 15h17
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Je voudrais parler de ça : ces seize années entre l'été 80 et le 3 mars 1996. Ces années vécues avec elle. Je dis elle. J'ai toujours une difficulté à dire le mot. Je ne pouvais pas dire son nom. Sauf l'écrire. Je n'ai jamais pu la tutoyer. Parfois elle aurait aimé. Que je la tutoie, que je l'appelle par son prénom. Ça ne sortait pas de ma bouche, je ne pouvais pas. Je me débrouillais pour ne pas avoir à prononcer le mot. Et pour elle c'était une souffrance, je le savais, je le voyais, et cependant je ne pouvais pas passer outre.
Je crois que c'est arrivé deux ou trois fois, par inadvertance, je l'ai tutoyée. Et je vois son sourire. L'enfance comme un absolu. Une joie parfaite. Que je me sois laissé aller à cette proximité. Et cette impossibilité de nommer, je crois que ça vient de ceci: j'ai d'abord lu le nom, regardé le nom, le prénom et le nom. Et ce nom m'a immédiatement enchanté. Ce nom de plume. Ce nom d'emprunt. Ce nom d'auteur. Tout simplement ce nom me plaisait. Ce nom me plaît infiniment. Voilà. [...]
En 1975 on donne «India Song» au cinéma le Lux à Caen. Elle vient pour un débat après la projection du film. C'était la mode à ce moment-là, que les réalisateurs viennent parler avec le public, il fallait faire des débats.
Je veux acheter un énorme bouquet de fleurs. Je n'ose pas. J'ai honte. Comment donner des fleurs devant une salle pleine, comment faire pour oser affronter les sourires, les lazzis et les quolibets? Je n'achète pas de fleurs. J'ai dans la poche «Détruire, dit-elle». J'espère une signature.
Les lumières se rallument. Et elle est là. Elle porte ce gilet de cuir marron offert par le producteur du film, et la fameuse jupe pied-de-poule et des bottines Weston. Une jupe qu'elle va porter pendant vingt ans. Et ce gilet qu'elle me fera porter, ce gilet en cuir, merveilleux, souple, qu'elle me prêtera. Yann , je ne peux pas m'en séparer, je ne peux pas vous le donner, je l'aime trop ce gilet, je veux bien vous le prêter certains jours pour sortir avec moi. C'est ce qu'elle me dit des années plus tard.
J'étais au premier rang juste devant elle. Je pose une question, je m'embrouille, elle sourit, elle m'aide, elle fait comme si c'était une question formidable, et elle répond. Je ne sais pas quoi. Je n'ai rien entendu. J'ai peur pour elle, de la voir là debout face à cette salle pleine. Peur qu'on n'aime pas ce film, «India Song», comme si c'était possible, comme si ça pouvait exister, qu'on lui fasse du mal. Et je vois qu'elle souffre, que pour elle ce film c'est plus qu'un film, qu'elle aime ce film comme si ce n'était pas elle qui l'avait fait. Elle est folle d'amour pour ce film, pour le cri du Vice-Consul, pour la voix de Delphine Seyrig, la robe rouge d'Anne-Marie Stretter, les tangos de Carlos d'Alessio, elle aime absolument «India Song», ce palais défait au bord du bois de Boulogne, au bord de l'Inde. Calcutta, ici, en France. Et moi je le vois, je la vois. Elle a peur qu'on abîme ces images et ces mots et cette musique. J'ai peur et je veux lui donner des fleurs, que tout le monde se taise. Qu'on soit seul dans cette salle de cinéma. Avec «India Song». Elle et moi.
Les questions ont cessé. On reste une dizaine autour d'elle. Je donne «Détruire» à signer. Elle signe. Je lui dis: Je voudrais vous écrire. Elle donne une adresse à Paris. Elle dit: Vous pouvez m'écrire à cette adresse. Puis: j'ai soif, j'ai envie d'une bière. On va dans un bistrot près de la gare. Elle boit une bière. Ensuite: je rentre à Trouville. Des jeunes gens sont avec elle. Elle part dans une automobile conduite par l'un d'entre eux. Elle me laisse dans ce bistrot qui s'appelle Le Départ, en face de la gare de Caen. Je suis avec les autres, on reste encore un peu dans le café. J'ai dans la poche «Détruire» avec une signature et une adresse: 5, rue Saint-Benoît? Paris, 6e arrondissement. [...]
Marguerite Duras et Yann Andréa (Sipa)
Et puis, oui, j'y arrive, un jour de juillet 1980 je téléphone à Trouville. Je sais qu'elle est là. Je lis les chroniques dans «Libération» chaque semaine, elle parle de la Pologne, Gdansk, elle parle de l'enfant aux yeux gris, de la tête de l'enfant portée comme une émergence mathématique, de la jeune monitrice. Je suis sûr qu'elle m'écrit. Que c'est pour moi cette histoire.
J'appelle. Je dis: c'est Yann . Elle parle. Ça dure longtemps. J'ai peur de ne pas avoir assez d'argent pour payer la communication. Je suis à la grande poste de Caen. Je ne peux pas lui dire de cesser de parler. Elle oublie la durée du temps. Et elle dit: venez à Trouville, ce n'est pas loin de Caen, on prendra un verre ensemble.
Le 29 juillet 1980 je prends l'autocar pour Trouville. L'arrêt est devant la gare de Deauville. Je marche sur le chemin de planches. Je passe devant les Roches Noires, je ne regarde rien, je monte les marches du grand escalier et je passe, côté rue, devant l'hôtel. Je ne sais pas où est l'appartement. Je n'ose pas regarder, lever la tête. Un parapluie sous le bras alors qu'il ne pleut pas du tout. Je ne sais pas quoi en faire. Je vais dans une cabine, j'appelle. Elle dit: on va se voir dans deux heures, si vous voulez, je travaille, c'est difficile, je ne m'en sors pas.
Je rappelle deux heures plus tard. C'est la fin de l'après-midi. Elle dit, c'est encore pas fini, rappelez-moi vers 7 heures et achetez une bouteille de vin rouge, rue des Bains. Elle précise le nom de l'épicerie: c'est la meilleure de Trouville. Elle dit: vous avez compris, vous n'allez pas vous tromper. Je vais rue des Bains, je reconnais l'épicerie, j'achète un bordeaux ordinaire et je pénètre dans le hall des Roches Noires. Il doit être vers les 7 heures en effet. Et toujours ce parapluie imbécile. C'est au premier étage, vous ne pouvez pas vous perdre dans les couloirs, c'est au fond, à la droite du miroir. Je frappe à la porte. Elle ouvre la porte. Elle sourit. Elle m'embrasse. Elle dit: vous savez qu'il y a une sonnette. Quand on frappe on n'entend rien.
J'ouvre la bouteille de vin. Le vin est très mauvais, bouchonné. Elle parle, j'écoute. Elle dit: c'est difficile cette chronique toutes les semaines, à chaque fois je crois que je ne vais pas y arriver. On boit. Elle parle. Je suis là. Je suis dans cet appartement des Roches Noires. Elle me dit, venez voir, c'est très beau, et il y a deux salles de bains, un luxe inouï, Proust venait ici avec sa grand-mère, avant Cabourg, vous savez, de l'autre côté, moi je préfère le côté cour. La mer toute la journée, nuit et jour, c'est impossible. Je ne dis rien, j'écoute. Et elle dit: venez voir le plus beau de tout, le balcon. Et en face Le Havre, le port pétrolier, et toutes les lumières la nuit, c'est un paquebot qui s'avance vers nous et qui ne bouge pas. J'adore ce balcon et ces cheminées, ces lumières de cristal.
Et puis brutalement, il est 10 heures. Elle dit: vous devez avoir faim, moi je n'ai rien, allez au Central, c'est très bon, moi je vais relire mon papier pour «Libé». Je n'ose pas entrer au Central, je tourne dans Trouville, du côté du Casino, vers les quais, le marché aux Poissons. Je reviens vers 11 heures. Elle dit: c'était bon, et moi: il n'y avait pas de place, alors elle rit: c'est toujours comme ça dans ces endroits en cette saison, bon j'ai un morceau de poulet froid. Je mange. Et elle dit: vous n'allez pas payer une chambre d'hôtel, d'ailleurs tout est comble partout, la chambre de mon fils est vide, il n'est pas là, vous pouvez dormir dans sa chambre. Il y a deux lits. Elle dit: on va aller faire un tour à Honfleur. Je veux vous montrer la splendeur du Havre. Les lumières. C'est la chose la plus belle au monde. Elle conduit. Une Peugeot 104. Elle me montre tout. C'est la nuit. Je dis oui à tout ce qu'elle dit. On ne s'en lasse pas, de ce spectacle, un jour je vais filmer ça, prendre toutes ces lumières.
Et puis elle se met à chanter, Piaf, «la Vie en rose», et moi je chante aussi, elle dit: c'est incroyable de chanter faux à ce point, je vais vous apprendre. Et on chante tous les deux «la Vie en rose». Et on revient dans le hall des Roches Noires. On s'assoit dans les grands fauteuils face aux miroirs, face aux baies ouvertes vers l'Atlantique. Ce hall de légende. Elle veut boire un verre de vin, je monte chercher la bouteille dans l'appartement. Elle dit: c'est un endroit extraordinaire, ici. Ce silence. Vous entendez. Je dis oui. Nous buvons. Ce bruit de l'eau dans ce silence du hall.
Nous remontons dans l'appartement. Elle me donne une paire de draps. Elle m'embrasse. Je suis ici. Avec elle. Je reste. Je ne vous quitte pas. Je reste. Je suis enfermé avec vous dans cet appartement suspendu au-dessus de la mer. Je dors dans la chambre de votre fils dans le deuxième lit. Vous dormez dans la grande chambre du côté de la cour. Et très vite je suis aussi avec vous dans la chambre noire. On ne se quitte pas. On boit. Je reste. Je tape les chroniques pour «Libé». Vous dictez. J'ai peur de ne pas bien suivre, je ne sais pas bien taper, avec trois doigts, elle rit, elle dit je n'ai jamais vu quelqu'un taper aussi vite avec deux doigts.
Et nous sommes là, avec l'enfant aux yeux gris et la jeune monitrice, et la Pologne, et les nuits de Mozart, et la ritournelle, il y a longtemps que je t'aime, jamais je ne t'oublierai, et on boit du vin, et on va à Honfleur, et on rit et on chante Piaf, elle dit ça va mieux, votre voix est moins fausse, vous allez y arriver. Et parfois vous vous enfermez dans votre chambre. J'attends dans le salon, allongé sur le divan couvert de coussins. Je regarde la hauteur des fenêtres, le rose pâle des rideaux brûlé par le soleil de tous les étés. Je ne fais rien. Je mets le couvert. J'attends. C'est incroyable de ne rien faire à ce point-là, ce n'est pas mal non plus, vous avez toujours été comme ça ? En septembre 1980, les chroniques hebdomadaires pour «Libération» sont publiées aux Editions de Minuit. Le livre s'appelle «l'Eté 80». Il m'est dédié. Désormais je porte le nom de Yann Andréa . [...]
Un soir, je ne sais pas comment ça a commencé, elle met toutes mes affaires dans une valise et elle jette la valise par la fenêtre. Elle dit: je ne vous supporte plus, il faut immédiatement que vous partiez, que vous retourniez à Caen, c'est fini. Elle m'embrasse. Je sors, je ramasse la valise dans la cour. Je pars. Et elle est sur le balcon. Elle dit: Yann , prenez ça. Elle lance quelque chose et je vois que c'est le disque de Hervé Vilard.
Je marche jusqu'à la gare de Deauville. Il doit être minuit, je prends un taxi et je vais à Caen, à l'hôtel Le Métropo
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