Quarante minutes de Ford
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Quarante minutes de Ford
Il y a un décalage entre ce mur et la cloison.
There’s a gap between this wall and the partition.
Collins French-English Dictionary © by HarperCollins Publishers. All rights reserved.
un décalage de deux mètres vers la droite
a two metre gap on the right
Il y a un décalage entre ce mur et la cloison.
There’s a gap between this wall and the partition.
le décalage entre
the gap between
être en décalage avec qn
to be on a different wavelength to sb
être en décalage avec qch
to be out of phase with sth
Collins French-English Dictionary © by HarperCollins Publishers. All rights reserved.
Translation of quarante minutes de décalage from the Collins 프랑스어-영어
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August 15, 2022
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PARTICULIÃ?REMENT resplendissante pendant l'après-midi lorsque le soleil la caresse de ses rayons, la rose de Lieu-Restauré, éclose un beau jour de 1540 en façade de l'abbatiale Notre-Dame, n'a de cesse depuis de s'y épanouir et témoigne éloquemment des derniers feux de l'art gothique alors tout près de céder la place à l'art de la Renaissance. Dans l'Oise pourtant, les roses qui lui sont contemporaines ne manquent pas. Au point de lui avoir fait longtemps de l'ombre parce que celles de Senlis et de Beauvais, nées entre 1530 et 1560, ont pour créateur le génial architecte Martin Chambiges et parent non pas une modeste église de monastère mais des cathédrales. Cependant, la rose de Lieu-Restauré n'a rien à envier à ses rivales. Le gothique flamboyant, ainsi nommé en raison de son goût immodéré pour les formes contournées évoquant les flammes, atteint en effet avec elle le sommet de son art. Comme si l'architecte du lieu avait voulu, en la dessinant, clore symboliquement une époque d'autant plus importante pour ce coin d'Oise que certains historiens y situent précisément les premiers balbutiements de l'art gothique, autour de l'année 1122, lors de la construction du déambulatoire de l'église abbatiale romane de Morienval, à l'orée sud de la forêt de Compiègne. Comme ses soeurs de Beauvais et de Senlis, la rose de Lieu-Restauré s'inscrit pleinement dans cette tradition nouvelle, progressivement développée par l'art gothique à partir de 1210-1220, consistant à orner la façade principale et, dans les édifices majeurs, les façades du transept à l'aide de vastes baies circulaires, délicatement ouvragées et embellies de vitraux, que l'on appellera bientôt des roses en raison de leur parenté évidente avec cette fleur. A la fois rose, symbole de la Vierge, et Soleil, symbole du Christ, la rose gothique a pour devancière la roue romane dont elle se différencie au départ assez peu comme en témoigne dans l'Oise l'unique rose de la cathédrale de Noyon, aux allures de roue, ouverte au XII e siècle au revers de la salle du trésor.
Les derniers feux de l'art gothique
Rigoureusement inscrite dans trois cercles concentriques, la rose de Lieu-Restauré, de structure identique à celles de Beauvais et de Senlis, comprend autour d'un coeur en bouton, deux rangées de pétales dont les six premiers dessinent une étoile tandis que les douze autres, comme jaillis du coeur de la fleur, esquissent une sorte de couronne. Ce qui est remarquable ici, c'est bien évidemment la qualité artistique du maillage de la rose : tant celle des remplages qui la compartimentent que celle du réseau, plus fin encore, animant l'intérieur de chaque pétale. Si le coeur de la rose, simplement évidé, ne bénéficie d'aucune décoration, les dix-huit pétales sont en revanche encore plus travaillés que ceux des cathédrales de l'Oise. L'art gothique, même finissant, conserve à Lieu-Restauré toute sa virtuosité et sa richesse d'expression. Il sème à l'envi ses flammes au coeur et en bordure de chaque pétale et c'est finalement la rose tout entière qui flamboie. Encore n'a-t-elle plus ses vitraux pour diffuser une lumière irisée jusque dans la nef de l'église, cette lumière que les Chrétiens d'alors assimilaient à un don de Dieu.
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