Punition à domicile pour l'esclave

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Punition à domicile pour l'esclave
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Les policiers du IVe arrondissement de Paris ont recueilli de stupéfiantes déclarations le 9 mars dernier. Un homme leur a affirmé avoir été séquestré, puis réduit à l'état d'esclave sexuel par une jeune femme qui l'avait accueilli à son domicile. La victime, conduite au commissariat par le Samu social, a été examinée par un médecin de l'Hôtel-Dieu, qui a révélé des lésions compatibles avec des faits de viols. Informé, le parquet de Paris a ouvert une enquête, avant de confier les investigations aux enquêteurs du 1er district de police judiciaire (DPJ).
L'histoire de Jimmy* commence en juin 2012. Ce jeune homme de 22 ans d'origine guinéenne se trouve à Madrid (Espagne) lorsqu'il fait la rencontre d'une femme prénommée Maria. Jimmy se lie d'amitié avec elle puis devient son petit ami. Maria, 38 ans, décide de partir en septembre 2012 en France où elle possède un appartement. Au départ hésitant, Jimmy, qui n'a pas de papiers en règle, choisit finalement de la rejoindre un mois plus tard.
Retenu dans une pièce sans fenêtre, au sous-sol
« Il a retrouvé sa petite amie, quelque part en région parisienne, indique une source proche de l'affaire. Mais il n'a pas pu préciser dans quelle ville exactement. Il a relaté avoir eu des relations sexuelles consenties avec sa petite amie, puis une de ses amies, avant que la situation ne dégénère. » Jimmy a confié aux policiers avoir ensuite été retenu contre son gré, à partir du mois de novembre, dans une pièce sans fenêtre, située au sous-sol d'un immeuble.
« Il a précisé avoir été normalement nourri par cette femme mais il n'était pas libre de ses faits et gestes, ajoute la même source. Il a encore expliqué que deux hommes étaient ensuite venus le trouver pour le contraindre d'avoir des relations sexuelles avec eux. » Jimmy a dénoncé avoir été « violé à plusieurs reprises » avant d'être relâché par sa mystérieuse hôtesse. Toujours selon les déclarations de la victime, Maria aurait subitement quitté la France, le 7 mars, avant de déposer le jeune Guinéen à la gare du Nord dans le Xe arrondissement à Paris. « Cette enquête s'annonce complexe », reconnaît un proche du dossier. De multiples vérifications sont en cours pour tenter de localiser l'endroit de la séquestration et des viols présumés. « Pour l'heure, aucun élément n'a été recueilli pouvant contredire les déclarations de cette victime. Cette affaire est prise au sérieux », ajoute la même source.
*Le prénom de la victime a été changé.
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«Faun and a Girl», de Max Slevogt via Wikipedia, License CC




Santé


sécurité


consentement


respect


SM


violence


Avant de nous quitter, voici des contenus qui pourraient vous intéresser

Lucile Bellan
— 3 mars 2015 à 15h44
«C'est compliqué» est une sorte de courrier du coeur moderne dans lequel vous racontez vos histoires –dans toute leur complexité– et où une chroniqueuse vous répond. Cette chroniqueuse, c'est Lucile Bellan. Elle est journaliste: ni psy, ni médecin, ni gourou. Elle avait simplement envie de parler de vos problèmes.
Si vous voulez lui envoyer vos histoires, vous pouvez écrire à cette adresse: cestcompliq ue.slate@gmail.com
Je suis une étudiante de 19 ans, détraquée, si on en croit l'histoire qui va suivre. Il y a environ un an, j'ai rencontré un homme beaucoup plus âgé que moi, et pour cause, il a la cinquantaine. Il m'a plu, je ne sais pas pourquoi, il n'avait rien d'exceptionnel, et puis cette différence d'âge est peu commune. Je me sentais comme rassurée avec lui et plus désirée qu'avec un garçon de mon âge...
Il avait des «goûts très spéciaux», je lui ai dit de m'initier, après avoir quand même hésité plusieurs semaines. Mais bon, d'un côté cet univers du sado-masochisme m'avait toujours un peu intriguée. Nous nous sommes vus deux fois pour pratiquer le sado-masochisme sans qu'il y ait un seul souci, j'aimais ça.
La troisième séance m'a fait réfléchir un peu plus que cela parce qu'il m'a forcée à faire certaines choses dont je n'avais pas vraiment envie. J'ai eu peur, je n'ai pas voulu le revoir. Là, il me harcelait par message, est venu m'attendre à la sortie de mon job d'été pour avoir une explication. Je ne me sentais plus en sécurité.
Cet été fut une période sombre, je pensais parfois au pire. Quand je dormais je me réveillais en sursaut, je faisais des cauchemars. J'ai tenté de lui expliquer la raison (qui me semblait pourtant claire...) de mon départ. Au début ça ne marchait pas trop, il insistait. Puis il a compris, il m'a laissée.
Mais maintenant, je repense à lui. Je lui ai trouvé une belle excuse pour ce viol: c'était du sado-masochisme, il cherchait juste à repousser mes limites, c'est rien du tout! Je vais même partir en voyage avec. J'ai en revanche refusé que l'on rentre de nouveau dans une relation sado-masochiste.
Je sais que c'est mal (tout de moins je le suppose?), alors... Suis-je complètement conne? Est-ce que je recherche l'auto-destruction? Vous avez des explications? Je suis au courant de la nocivité de cette relation et j'y cours quand même, j'en suis limite à me demander si je n'y vais pas inconsciemment juste pour le voyage!!! Pourquoi le revois-je comme un être bienveillant? Bref, quel est votre avis?
Chère Clémence , il me semble que, avec les éléments dont vous me faites profiter, vous êtes loin d’être détraquée mais juste très curieuse. Et, dans le domaine de la sexualité en particulier, la curiosité est une merveilleuse qualité.
Mais laissez-moi vous raconter une histoire.
Il y a quelques années, j’ai eu une relation avec un homme pratiquant des jeux de domination. Un homme légèrement plus âgé, plus expérimenté dans ce domaine, séduisant et, pour ne rien gâcher, avec de l’argent. Je n’ai jamais profité de son argent mais ça participait à une aura globale de domination sociale et intellectuelle. Et loin du jeu sexuel dans lequel nous étions engagés, il a profité de cette domination psychologique. En jouant avec mes limites, sans mettre en place de «safe word» , en étant moins à mon écoute qu’aux variations de son plaisir, en profitant de ma position choisie à l’origine pour m’humilier psychologiquement à coups de petites phrases assassines.
À l’époque, il était mon amant «punition». J’étais attirée par lui mais je ne prenais aucun plaisir à nos rencontres. Il me rabaissait perpétuellement (j’étais trop ronde, il me rendait service…), me faisait souffrir (une souffrance confirmée par la collection de bleus que je ramenais chez moi) et ne me donnait aucun plaisir en retour. Pendant ces poignées d’heures dans cet appartement indécent du centre de Paris, j’étais sa chose. Un jour, j’ai fait un malaise sur l’îlot central de sa cuisine et nous ne nous sommes plus jamais revus.
Pendant des semaines, je m’en suis voulue: cette rupture me donnait l’impression d’être l’image qu’il m’avait donnée de moi: ronde et bête, entichée d’un type qui ne me respectait pas et surtout une fille avec des limites.
Mais la vérité c’est que des limites, j’en ai. Notre aventure n’a jamais été sensuelle, mais violente et agressive. À la manière de votre propre expérience avec cet homme. Or le SM ce n’est pas ça.
Le viol est un crime, pas une pratique sexuelle
Sexuellement, les pratiques de soumission et domination sont soumises à des règles strictes. Elles sont encadrées pour que chacun y trouve son plaisir dans le respect de son corps. Le SM n’a jamais été une pratique où le but est d’atteindre un point de non-retour où, en tant que soumise, vous accepteriez tout sans broncher. Vous parlez vous-même de viol. Le viol est un crime, pas une pratique sexuelle.
Il me semble que, comme le dominateur dont j’ai croisé la route, vous avez rencontré quelqu’un qui cherche plus à exercer un ascendant psychologique sur vous. Il vous manipule et profite de vos faiblesses. Bien sûr que vous ne voulez pas passer pour celle qui est trop coincée pour . Et en vous engageant dans cette relation particulière, vous avez aussi engagé votre confiance et vos sentiments.
Mais là, en partant en voyage avec lui, il me semble que vous prenez des risques inconsidérés.
Vous rétracter ne serait ni lâche, ni trop sage ou timoré. Prendre conscience des dérives de votre partenaire ne fait pas de vous une mauvaise joueuse. Et un viol dans le cadre d’un jeu sexuel reste un viol, pour lequel vous avez le droit de porter plainte. C’est une question que vous n’abordez pas mais je vous suggère d’y réfléchir.
Vous avez envie de partir avec lui, peut-être est-ce l’emprise psychologique qu’il a sur vous, peut-être l’aimez-vous, mais il y a des personnes néfastes et il faut se battre contre l’attirance que l’on a pour elles. Pensez aussi à ces périodes difficiles et douloureuses que vous avez vécues: vous ne voulez pas les revivre.
Et puis j’ai un conseil concernant les pratiques SM: prenez le temps de vous rendre dans un donjon. C'est ainsi que l'on appelle les lieux de rencontres de ceux qui pratiquent les jeux de soumission et de domination. Ce sont des endroits discrets mais il y en a un certain nombre partout en France. Certains fonctionnent comme des clubs privés, avec des parrainages, d'autres sont plus faciles d'accès. Allez, donc, vous rendre compte, seule, de comment cette sexualité se pratique.
Dans le SM, les notions de consentement et de respect sont capitales
Vous devriez alors vous rendre compte d’à quel point les notions de consentement et de respect sont capitales. À ce stade, vous aurez assez de recul et d’expérience pour voir que la relation que avez eue avec cet homme n’a rien à voir avec une pratique SM. Même soumise, vous restez maîtresse de vos sentiments, de vos émotions et de vos limites psychologiques ou physiques. Il a profité de vous, et, à raison, vous vous êtes protégée. Maintenant, il vous faut comprendre ce réflexe et l’accepter. Cet homme a profité de vous au moment où vous étiez le plus vulnérable. C’est un schéma qui n’a aucune raison de ne pas se reproduire, et dans une autre situation également.
Soyez curieuse, profitez de la vie et explorez votre sexualité, mais protégez-vous. Toujours, protégez-vous.
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«Faun and a Girl», de Max Slevogt via Wikipedia, License CC




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Lucile Bellan
— 3 mars 2015 à 15h44
«C'est compliqué» est une sorte de courrier du coeur moderne dans lequel vous racontez vos histoires –dans toute leur complexité– et où une chroniqueuse vous répond. Cette chroniqueuse, c'est Lucile Bellan. Elle est journaliste: ni psy, ni médecin, ni gourou. Elle avait simplement envie de parler de vos problèmes.
Si vous voulez lui envoyer vos histoires, vous pouvez écrire à cette adresse: cestcompliq ue.slate@gmail.com
Je suis une étudiante de 19 ans, détraquée, si on en croit l'histoire qui va suivre. Il y a environ un an, j'ai rencontré un homme beaucoup plus âgé que moi, et pour cause, il a la cinquantaine. Il m'a plu, je ne sais pas pourquoi, il n'avait rien d'exceptionnel, et puis cette différence d'âge est peu commune. Je me sentais comme rassurée avec lui et plus désirée qu'avec un garçon de mon âge...
Il avait des «goûts très spéciaux», je lui ai dit de m'initier, après avoir quand même hésité plusieurs semaines. Mais bon, d'un côté cet univers du sado-masochisme m'avait toujours un peu intriguée. Nous nous sommes vus deux fois pour pratiquer le sado-masochisme sans qu'il y ait un seul souci, j'aimais ça.
La troisième séance m'a fait réfléchir un peu plus que cela parce qu'il m'a forcée à faire certaines choses dont je n'avais pas vraiment envie. J'ai eu peur, je n'ai pas voulu le revoir. Là, il me harcelait par message, est venu m'attendre à la sortie de mon job d'été pour avoir une explication. Je ne me sentais plus en sécurité.
Cet été fut une période sombre, je pensais parfois au pire. Quand je dormais je me réveillais en sursaut, je faisais des cauchemars. J'ai tenté de lui expliquer la raison (qui me semblait pourtant claire...) de mon départ. Au début ça ne marchait pas trop, il insistait. Puis il a compris, il m'a laissée.
Mais maintenant, je repense à lui. Je lui ai trouvé une belle excuse pour ce viol: c'était du sado-masochisme, il cherchait juste à repousser mes limites, c'est rien du tout! Je vais même partir en voyage avec. J'ai en revanche refusé que l'on rentre de nouveau dans une relation sado-masochiste.
Je sais que c'est mal (tout de moins je le suppose?), alors... Suis-je complètement conne? Est-ce que je recherche l'auto-destruction? Vous avez des explications? Je suis au courant de la nocivité de cette relation et j'y cours quand même, j'en suis limite à me demander si je n'y vais pas inconsciemment juste pour le voyage!!! Pourquoi le revois-je comme un être bienveillant? Bref, quel est votre avis?
Chère Clémence , il me semble que, avec les éléments dont vous me faites profiter, vous êtes loin d’être détraquée mais juste très curieuse. Et, dans le domaine de la sexualité en particulier, la curiosité est une merveilleuse qualité.
Mais laissez-moi vous raconter une histoire.
Il y a quelques années, j’ai eu une relation avec un homme pratiquant des jeux de domination. Un homme légèrement plus âgé, plus expérimenté dans ce domaine, séduisant et, pour ne rien gâcher, avec de l’argent. Je n’ai jamais profité de son argent mais ça participait à une aura globale de domination sociale et intellectuelle. Et loin du jeu sexuel dans lequel nous étions engagés, il a profité de cette domination psychologique. En jouant avec mes limites, sans mettre en place de «safe word» , en étant moins à mon écoute qu’aux variations de son plaisir, en profitant de ma position choisie à l’origine pour m’humilier psychologiquement à coups de petites phrases assassines.
À l’époque, il était mon amant «punition». J’étais attirée par lui mais je ne prenais aucun plaisir à nos rencontres. Il me rabaissait perpétuellement (j’étais trop ronde, il me rendait service…), me faisait souffrir (une souffrance confirmée par la collection de bleus que je ramenais chez moi) et ne me donnait aucun plaisir en retour. Pendant ces poignées d’heures dans cet appartement indécent du centre de Paris, j’étais sa chose. Un jour, j’ai fait un malaise sur l’îlot central de sa cuisine et nous ne nous sommes plus jamais revus.
Pendant des semaines, je m’en suis voulue: cette rupture me donnait l’impression d’être l’image qu’il m’avait donnée de moi: ronde et bête, entichée d’un type qui ne me respectait pas et surtout une fille avec des limites.
Mais la vérité c’est que des limites, j’en ai. Notre aventure n’a jamais été sensuelle, mais violente et agressive. À la manière de votre propre expérience avec cet homme. Or le SM ce n’est pas ça.
Le viol est un crime, pas une pratique sexuelle
Sexuellement, les pratiques de soumission et domination sont soumises à des règles strictes. Elles sont encadrées pour que chacun y trouve son plaisir dans le respect de son corps. Le SM n’a jamais été une pratique où le but est d’atteindre un point de non-retour où, en tant que soumise, vous accepteriez tout sans broncher. Vous parlez vous-même de viol. Le viol est un crime, pas une pratique sexuelle.
Il me semble que, comme le dominateur dont j’ai croisé la route, vous avez rencontré quelqu’un qui cherche plus à exercer un ascendant psychologique sur vous. Il vous manipule et profite de vos faiblesses. Bien sûr que vous ne voulez pas passer pour celle qui est trop coincée pour . Et en vous engageant dans cette relation particulière, vous avez aussi engagé votre confiance et vos sentiments.
Mais là, en partant en voyage avec lui, il me semble que vous prenez des risques inconsidérés.
Vous rétracter ne serait ni lâche,
Black au joli cul kiffe sur une bite blanche
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