Prise De Force Dans Un Parking
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Prise De Force Dans Un Parking
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Prise par un inconnu dans un parking Ă Orly
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Posté par Borgia, mercredi 13 juillet 2016 | Recommander | Répondre
Posté par OL, mardi 19 novembre 2019 | Recommander | Répondre
Posté par Marc, mardi 17 mars 2020 | Recommander | Répondre
Posté par leadelambre , mercredi 18 mars 2020 | Recommander | Répondre
Posté par Marc, jeudi 19 mars 2020 | Recommander | Répondre
Posté par Marc, jeudi 19 mars 2020 | Recommander | Répondre
Posté par Fredo, vendredi 05 juin 2020 | Recommander | Répondre
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Confidences intimes d'une femme mariée
LĂ©a, 57 ans, femme mariĂ©e, professeure d'universitĂ© rĂ©vĂšle ses confidences intimes de femme dâexpĂ©rience.
De retour Ă lâaĂ©roport quelques heures aprĂšs que le colloque eu sonnĂ© la fin de ses travaux, je me reposais dans un de ces fauteuils carrĂ©s et profonds repensant Ă ce formidable sĂ©jour passĂ© au cĆur de la Ville Rose. Je repensais Ă la qualitĂ© des intervenants et Ă ces visites culturelles qui mâavaient enchantĂ©e.
Jâavais revu des personnes que je connaissaient et croisĂ© des visages plus lointains qui ne mâĂ©taient pas inconnus, tous trĂšs gentils et bienveillants, me complimentant les uns sur mon teint, les autres ma silhouette, et mĂȘme mes robes ou mes chaussures. Il est vrai que je me suis sentie bien, belle, jâavais minci, je rentrais Ă nouveau dans mes jupes taille 38, certes tout juste.
Mon regard se promenait dans le vague quand je me rendis compte quâil y avait un homme attablĂ©, assis non loin en face de moi qui semblait me regarder, non sans quelques insistances. Je reconnus cet homme qui mâavait observĂ©e alors que jâĂ©tais debout les bras en croix, dĂ©chaussĂ©e, passĂ©e en revue par cette femme agent de sĂ©curitĂ© et son dĂ©tecteur Ă main dans la zone de contrĂŽle des personnes et bagages. Jâavais vu cet homme me regarder des pieds Ă la tĂȘte, dĂ©taillant les moindres centimĂštres du tissu de ma robe et de mes jambes. Je mâĂ©tais sentie ainsi ridicule car jâĂ©tais pieds nus par peur de filer mes bas avec les chaussons en plastiques quâils proposaient.
Jâavais une robe fuchsia avec un trĂšs joli boutonnage noir sur toute la longueur et une ceinture vernie noire assez large. Jâaime beaucoup cette robe trĂšs bien faite qui souligne la poitrine grĂące Ă des pinces profondes, ainsi que la taille enserrĂ©e par cette ceinture. JâĂ©tais bien soulagĂ©e de pouvoir rechausser mes escarpins noirs vernis Ă talons hauts, regagnant tout de suite ma dizaine de centimĂštres perdus au moment du contrĂŽle.
Jâavais donc ensuite poussĂ© ma valise cabine jusquâĂ ce fauteuil dâun joli marron chocolat qui me tendait les bras.
CâĂ©tait lui qui Ă©tait assis lĂ en face de moi, il me cherchait du regard non sans insistance, regard que jâesquivais si tĂŽt croisĂ© comme pour ne pas donner le champ Ă quelconque ambiguĂŻtĂ© de ma part. Comme en pareil cas, je suis gĂȘnĂ©e. Et pour me donner une contenance, je tente de regarder ailleurs, croisant les jambes dans un sens et dans lâautre. Mais je compris quâil me fallait ne plus bouger quand, tout en restant assis, il dĂ©gageĂąt une jambe pour se trouver nĂ©gligemment bien Ă©cartĂ© en droite ligne de mon regard. Il me semble quâil voulait me montrer quelques choses. Mais oui, Ă la vue du renflement de son pantalon sur toute une largeur je compris quâil avait une incroyable Ă©rection. Un instant je fus saisie de cette confusion de penser ou comprendre comment, Ă©tait-ce moi la responsable de cela, Ă©tait-ce autre chose, quelquâun dâautreâŠÂ ?
Puis, avec fatalitĂ©, je dĂ©cidais de ne pas y porter attention. En mĂȘme temps, je me sentais flattĂ©e. Câest moi quâil regardait ; cette terrible Ă©rection mâĂ©tait adressĂ©e. Cette idĂ©e ne me quitta plus. JâĂ©tais assaillie par des idĂ©es contraires. Devais-je ignorer, devais-je montrer de la rĂ©probation, mais ne serait-ce pas ridicule si cela ne mâĂ©tais pas adressĂ©Â ? Au fond, jâavais envie de vĂ©rifier, dâĂȘtre sĂ»re, pourquoi, e ne sais pas ; Si je faisais un geste de plus, en ferait-il un lui aussi ? Je serais ainsi sĂ»re.
Je dĂ©fis discrĂštement deux boutons du bas de ma robe, les deux pans du tissus sâĂ©cartant de chaque cotĂ©, dĂ©couvrant mes cuisses croisĂ©es lâune sur lâautre. Remontant un peu les genoux, jâĂ©tais certaine quâil pourrait voir la lisiĂšre de mes bas noirs opaques qui contrastaient avec le clair de ma peau. Dâun geste rapide je vĂ©rifiais que mes jarretelles Ă©taient toujours en place.
Lâappel pour mon vol retentit, je me levait Ă©nergiquement puis allais me fondre sans me retourner dans le groupe de voyageurs qui embarquaient.
Une heure et demi plus tard, je venais de refermer mon sac aprĂšs avoir rĂ©glĂ© le parking Ă Orly ; je rejoignais lâallĂ©e oĂč jâavais garĂ© mon vĂ©hicule.
Câest alors que jâentendis « Madame »âŠ
Me retournant, je le reconnu câĂ©tait lui.
Il se tenait à deux mÚtres de moi. Je ne su quoi répondre.
Il esquissa « Puis je vous poser une question ? »
« Pourquoi avez vous déboutonné votre robe ? »
ComplĂštement dĂ©routĂ©e, jâai bredouillĂ© « je ne sais pas ».
Il Ă©tait debout face Ă moi, il portait un costume en laine trĂšs fine, dâune jolie coupe trĂšs ajustĂ©e. Sa veste Ă©tait suffisamment courte et ouverte et je ne pouvais que constater son Ă©rection qui me paraissait encore plus imposante, dĂ©formant largement son pantalon dâune barre allant jusquâĂ sa hanche.
JâĂ©tais Ă la fois totalement inerte, interloquĂ©e, apeurĂ©e, mais aussi trĂšs flattĂ©e et Ă©merveillĂ©e de voir ce spectacle incroyable. Quel sexe pouvait avoir cette forme, cette taille, provoquer de tels effetsâŠÂ ?
Tous ces sentiments dĂ©filaient Ă une vitesse vertigineuse comme dans un tourbillon oĂč je ne maĂźtrisais plus rien. Je ressentais alors un sentiment mĂȘlĂ© de curiositĂ© et de dette ! oui ! je me sentais responsable et redevable vis Ă vis de cet homme au physique Ă©lancĂ©.
Il sembla frappĂ© par ma question « je ne sais pasâŠÂ »
Dans un Ă©lan que je ne mâexplique pas je lui dit « suivez-moi »
Je repris le chemin de ma voiture, il me suivi.
Jâouvris le coffre et y disposa ma valise.
Je lui dis « Montez » . Ce quâil fit.
Je fis le tour de ma voiture et vint prendre place sur la banquette arriÚre à coté de lui.
Je défis un à un les boutons de ma robe, et ne bougeai plus.
Il se tourna vers moi et posa sa main sur ma gorge, dĂ©licatement, descendĂźt sur ma poitrine quâil pĂ©tri fermement, me faisant durcir les tĂ©tons qui repoussaient alors la dentelle de mon soutien gorge. Sâaidant de lâautre main, il dĂ©gagea lâun aprĂšs lâautre mes seins lourds me libĂ©rant de lâĂ©tau de ce soutien gorge. Puis il caressa avec insistance le satin de mon porte jarretelle. Il me sembla quâil adorait le contact avec cette matiĂšre et les jarretelles. Sans un mot, il me fit retirer ma culotte. Je la fis glissĂ©e en me soulevant lĂ©gĂšrement. Je sentais me lĂšvres humides, dĂ©tendues, prĂȘtes. AprĂšs que je lâeu rassurĂ© sur le teint foncĂ© des vitres de la voiture, il dĂ©fi enfin la boucle de son ceinturon, ouvrĂźt son pantalon dĂ©couvrant enfin son sexe, incroyablement tendu, dâune forme parfaite, rĂ©guliĂšre Ă la fois large et si long, il me semblait trĂšs lourd, et tellement rassurant. Ce sexe magnifiquement tendu, donnait Ă cet homme dâune trentaine dâannĂ©e une force Ă©rotique sans pareilâŠjâĂ©tais subjuguĂ©e.
Je me saisis de son sexe dont je remarquais quâil nâavait pas dâodeurâŠje pensais que cet homme sâĂ©tait prĂ©parĂ© Ă ce moment. Je ne pouvais en dire autant. Je ne pu rĂ©sister Ă le caresser sur toute la longueur dĂ©licatement. Il se laissait faire.
Puis, je tentais de lâentourer de ma bouche avec difficultĂ©, ouvrant ma bouche au maximum, et plongeant son imposant gland tout lisse difficilement jusquâau fond de ma gorge. Je sentais lâextrĂ©mitĂ© de sa splendide verge me remplissant totalement la bouche, toucher le fond de ma gorge.
Il plaça un prĂ©servatif quâil sortait de je ne sais oĂč.
Je mâexĂ©cutais et me mise de dos sur les genoux.
Il se mis en place derriĂšre moi, me retira la robe. je ne pouvais contrĂŽler quoi que ce soit.
Puis, dans un geste dâune grande prĂ©cision, il mâĂ©carta les fesses et plongea son gland dans mon anus. JâĂ©tais trĂšs surprise, je ne mây attendais pas, mais jâĂ©tais incroyablement dĂ©tendue, aprĂšs deux ou trois infimes va et viens en douceur, il sâenfonça totalement et resta ainsi un moment, jâavais le souffle coupĂ©, totalement prise, je sentais les poils de son pubis sur mes fesses tant il Ă©tait enfoncĂ© jusquâĂ la garde. A peine il se retirait doucement pour commencer ses longs va et viens quâil me fit jouir. Une vague brulante me parcourait tout le corps depuis le bas ventre. CâĂ©tait infini, Ă chaque plongĂ©e il mâarrachait un rĂąle profond que je ne contrĂŽlais pas. Puis vint le moment oĂč je lâentendis lui comme saisi par une Ă©nergie Ă©norme, un souffle puissant et long, je pensais quâil Ă©tait en train de se vider. Je regrettais de nâavoir pu ressentir la puissance de son jet au fond de moi, comme le tĂ©moignage de sa virilitĂ© et de son amour pour moi Ă ce moment-lĂ . Car oui, lâespace dâun moment inouĂŻ, nous Ă©tions unis dans une voluptĂ© extrĂȘme.
Il se retira. Nous sommes restĂ©s assis lâun Ă cotĂ© de lâautre haletant, sans mot dire.
Puis, il se nettoya, se rhabilla et quitta la voiture en me disant trÚs distinctement avant de refermer définitivement la porte « je vous aime ».
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Slate.com
â 13 aoĂ»t 2013 Ă 14h59
A ngie Epifano, la femme violĂ©e Ă lâautomne dernier dans un dortoir dâAmherst, a racontĂ© quâelle entendait ses amis sâamuser dans la piĂšce dâĂ cĂŽtĂ© pendant quâelle subissait son calvaire. Jâai rĂ©cemment racontĂ© ça Ă une de mes amies, qui sâest Ă©tonnĂ©e quâAngie nâait pas tapĂ© sur le mur ou appelĂ© au secours. Ă premiĂšre vue, cette question peut sembler lĂ©gitime, jusquâĂ ce quâon se fasse la rĂ©flexion quâelle est bien moins courante lorsquâil sâagit de femmes battues ou kidnappĂ©es, et pratiquement jamais posĂ©e en cas de vol ou dâagression.
La plupart des gens considĂšrent que lorsquâon se fait agresser par exemple, donner calmement au voleur ce quâil rĂ©clame tout en restant aux abois est un signe dâintelligence et de sang-froid, Ă lâimage de lâattitude quâil nous est conseillĂ© dâadopter lorsquâon se retrouve face Ă un chien agressif. Une des premiĂšres choses que lâon vous enseigne dans un cours sur la maniĂšre de rĂ©agir face Ă un violeur est de ne pas vous dĂ©battre ou de faire un esclandre, parce que cela pourrait vous coĂ»ter la vie.
Moi non plus je nâai pas criĂ© et je ne me suis pas dĂ©battue lorsquâĂ 55 ans, jâai Ă©tĂ© violĂ©e dans mon propre lit. Les raisons Ă©taient Ă la fois logiques et illogiques, historiques, complexes et puis aussi rĂ©flĂ©chies. Il avait un couteau et jâai compris que câĂ©tait le violeur en sĂ©rie qui, depuis huit mois, entrait par effraction chez des femmes dans ma ville mexicaine. Jâavais entendu parler des quatre femmes quâil avait violĂ©es avant moi. Les deux premiĂšres sâĂ©taient dĂ©battues et avaient Ă©tĂ© frappĂ©es, les deux suivantes, ayant eu connaissance de ce qui Ă©tait arrivĂ© aux autres, nâavaient pas rĂ©sistĂ© et avaient Ă©vitĂ© les yeux au beurre noir et les cĂŽtes abĂźmĂ©es.
MĂȘme si lâhomme qui mâa violĂ©e nâavait pas eu de couteau et que je nâavais rien su de ses autres agressions, je suis Ă 99,9% certaine que je ne me serais pas dĂ©battue. Je ne me suis jamais battue physiquement de ma vie, je nâai aucune expĂ©rience en arts martiaux, et je ne me considĂšre pas assez forte pour repousser un homme. Et puis il y avait cette abominable sensation dâinĂ©luctabilitĂ©, de pire cauchemar qui se rĂ©alise, une acceptation: voilĂ , je vais ĂȘtre violĂ©e. Pourtant, je nâai pas tentĂ© de le dissuader. « EspĂšce de malade ,» lui ai-je dis, en rĂ©pĂ©tant les mots quâil avait lui-mĂȘme employĂ© avec ses autres victimes dans une version perverse dâintimitĂ© post-viol, moment pendant lequel il avait tentĂ© de susciter une empathie en disant Ă quel point il Ă©tait malade.
« Tu parles trop » mâa-t-il aboyĂ© Ă la figure, avant dâimiter un enfant qui couine: « Na na na na .»
Ce sarcasme nâa pas rĂ©ussi Ă me mettre en colĂšre. Je nâen ressentais pasâou peut-ĂȘtre nâĂ©tais-je pas en connexion avec ma colĂšre. JâĂ©tais trop terrifiĂ©e, mon cĆur bourdonnait comme un champ dâabeilles, chacun de mes organes Ă©tait envahi dâadrĂ©naline, ma peau vibrait. Peut-ĂȘtre les femmes qui rĂ©pondent physiquement au danger possĂšdent-elles un instinct de combattante, une force physique, ou bien leur a-t-on appris Ă se dĂ©fendre. Une de mes amies sâest un jour retrouvĂ©e seule Ă bord dâun bateau avec un homme qui tenta de la violer une fois au large. Elle lui envoya un coup de pied, sauta par-dessus bord et nagea plus dâun kilomĂštre et demi avant de se retrouver en lieu sĂ»r. Il nây a pas longtemps, Ă Brooklyn, je traversais la route Ă un feu avec cette mĂȘme amie et une voiture nous a coupĂ© la route. Elle a donnĂ© un coup de poing sur lâaile du vĂ©hicule en hurlant « connard !» Jâai admirĂ© sa rĂ©action. Ma rĂ©action Ă moi avait Ă©tĂ© de penser que jâavais traversĂ© au mauvais moment.
Nous sommes tous diffĂ©rents; toutefois, toutes les femmes que je connais, Ă partir du moment oĂč elles comprennent que cela peut arriver, redoutent de se faire violer. La plupart dâentre nous, lorsque nous traversons une maison, un immeuble, un parking obscurs ou une rue dĂ©serte, avons peur des ombres, du sadique dĂ©traquĂ© qui guette, traque, complote pour se donner du plaisir avec le sentiment de puissance violent quâil ressentira en nous humiliant et en soumettant notre volontĂ© Ă la sienne.
Et quand cela se produit pour de vrai âpar un inconnu ou, bien plus probablement, une personne de votre entourageâ chose qui arrive, selon les estimations, Ă un quart des femmes dans le monde; quand quelquâun dâautre sâapproprie votre personne pour son plaisir; quand vous le respirez, quand ses mains et ses poings et ses armes touchent votre corps; quand cet homme, dont lâintention est de prendre ce quâil veut de vous, peu importe ce que vous pouvez ressentir, singe des positions et des actes que vous nâaviez partagĂ©s auparavant que dans des moments intimes et consensuels, alors se produit une rĂ©action Ă cet Ă©cĆurant dĂ©tournement de lâintimitĂ©, mĂȘme si elle nâest pas physique, ni verbale: câest une supplique dans votre cĆur: Ne me faites pas de mal ; une imploration: Je vous en supplie, partez. Il nâest pas exact que les victimes ne disent rien quand elles se font violer. Elles hurlent sans bruit du dĂ©but Ă la fin.
Certaines femmes gardent le silence pour dâautres raisons: la peur de nâĂȘtre pas crue, la honte dâĂȘtre perçue comme au mieux malchanceuse, au pire souillĂ©e, la terreur du stigmate qui va vous coller Ă la peau et la conscience de cette tendance humaine Ă rejeter la faute sur la victime pour Ă©viter de compatir, ce qui impliquerait de sâapproprier lâhorreur et lâhumiliation subies par une autre.
Mais une autre raison pousse certaines femmes Ă garder le silence: elles ont intĂ©grĂ© lâidĂ©e que si câest Ă elles que câest arrivĂ©, câest parce que quelque part, profondĂ©ment, inconsciemment, elles lâont provoquĂ©, cherchĂ©, voire voulu. Dans des pays encore prudes sur les questions de sexe âparmi lesquels jâinclus les Ătats-Unis et le Mexiqueâ les femmes ne peuvent pas avouer sans complexe quâelles ont Ă©tĂ© victimes de crimes sexuels. Moi jâavais un avantage. Ă 55 ans, jâavais Ă©tĂ© fĂ©ministe pendant toute ma vie dâadulte; je refusais de me sentir coupable et il nâĂ©tait pas question que je me laisse aller Ă un tel sentiment. Pourtant, je redoutais que lâimage de la femme violĂ©e, de la victime, ne me colle jusquâĂ la fin de mes jours. Heureusement mon indignation ne tarda pas Ă en triompher: je nâavais rien fait dont jâaurais dĂ» avoir honte, bon sang, contrairement au violeur. Jâai signalĂ© lâagression et je lâai racontĂ©e en dĂ©tail dans le journal de la ville. Cinq jours aprĂšs la parution de lâarticle, le violeur a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© puis condamnĂ©.
Avant le procĂšs, le juge a ordonnĂ© que je voie un psychologue nommĂ© par le tribunal pour Ă©valuer si lâagression mâavait portĂ© prĂ©judice. Le psychologue, confus dâĂȘtre chargĂ© dâune telle mission, sâexcusa au nom de son « pays arriĂ©rĂ© .» Il mâexpliqua que si le violeur Ă©tait reconnu coupable, la sĂ©vĂ©ritĂ© de la peine serait dĂ©terminĂ©e par les dĂ©gĂąts quâil avait provoquĂ©s. Je lui ai dit que je ne voulais plus dormir, ni mĂȘme vivre, dans la maison que jâavais construite et aimĂ©e; que je nâarrivais plus Ă trouver le sommeil et que je me rĂ©veillais souvent en hurlant, convaincue dâune prĂ©sence malveillante dans la chambre. Plus tard, pendant le procĂšs, la juge mâa demandĂ© pourquoi je ne mâĂ©tais pas dĂ©battue. Je lui ai rĂ©pondu que je savais ce qui Ă©tait arrivĂ© aux autres victimes. Je nâai mĂȘme pas pensĂ© Ă lui jeter Ă la figure : « Il avait un couteau , (connasse!) »
Notre sociĂ©tĂ© dans son ensemble entretient de vieux prĂ©jugĂ©s inconscients. La femme est toujours au moins complice du viol, voire son instigatrice, parce quâelle sâhabille ou se comporte de façon provocante, parce quâelle ne fait pas assez attention, parce quâimprudemment, elle marche dans une rue dĂ©serte, la nuit ou le jour, parce quâelle sâenivre, quâelle part dâune fĂȘte avec un mec, quâelle accepte une invitation, quâelle est trop naĂŻve, confiante, sexy. Simplement en Ă©tant des femmes, nous sommes sĂ©duisantes et pire encore: tentatrices. En suivant ce genre de raisonnement, la burqa semble une solution raisonnable.
Dans des sociĂ©tĂ©s comme la nĂŽtre qui acceptent les mythes sur le viol âle viol par une personne de lâentourage est provoquĂ© par des «signaux pas clairs» envoyĂ©s par la femme, les violeurs ne peuvent pas contrĂŽler leurs pulsions sexuelles, les femmes mentent quand elles disent quâelles se sont fait violer, les femmes invitent au viol par leurs façons de se comporter ou de sâhabillerâ les hommes sont plus susceptibles de passer Ă lâacte parce que ce type de croyances rend le viol presque acceptable.
Pendant mon p
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