Plan domination avec pingle sur la langue

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— Proche-Orient


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— LittĂ©rature


Depuis le début de l'année, 48% de la baisse des chÎmeurs de catégorie A, sur laquelle le gouvernement se répand, s'explique par un simple changement de classification de PÎle Emploi.


par

CĂ©cile Hautefeuille


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— Écologie


L’Agence rĂ©gionale de santĂ© Grand Est se veut rassurante quant Ă  la prĂ©sence, au-dessus des seuils rĂ©glementaires, de rĂ©sidus de pesticides dans l’eau potable en Alsace. La Direction gĂ©nĂ©rale de la santĂ© a quant Ă  elle augmentĂ© les valeurs limite Ă  respecter.


par

Nicolas Cossic (Rue89 Strasbourg)


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— Écologie


L’office HLM de Montreuil s’est lancĂ© dans la dĂ©molition d’une ancienne usine pour la remplacer, en 2023, par des logements sociaux. Depuis le dĂ©but du chantier, des riverains et parents d’élĂšves se battent pour obtenir des garanties sur la sĂ©curitĂ© sanitaire de l’opĂ©ration. 


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— AmĂ©rique du Sud


Le Venezuela pourrait ĂȘtre le premier pays au monde Ă  voir tous ses fleuves de glace disparaĂźtre. Sur place, des chercheurs y voient une opportunité : que se passe-t-il sur la roche nue, une fois que la glace a complĂštement disparu ? Des travaux scientifiques difficiles Ă  mener dans un pays qui affronte une grave crise Ă©conomique et humanitaire.


par

Alice Campaignolle


[Rediffusion] ExpĂ©rience pionniĂšre et unique en son genre, la section des Ă©tudiants empĂȘchĂ©s (SEE) de l’universitĂ© Paris-Diderot propose aux prisonniers de (re)prendre la route des Ă©tudes avec un dispositif adaptĂ© Ă  leurs contraintes. L’objectif : leur permettre l’obtention de diplĂŽmes en reprenant confiance en eux.


par

Observatoire international des prisons - section française


Atteint d’une maladie rare de la rĂ©tine pour laquelle il n’existe pas de remĂšde, Monsieur G. Ă©tait parvenu Ă  stabiliser sa vue. Mais son entrĂ©e en dĂ©tention dĂ©but 2019 marque le dĂ©but d’une aggravation rapide de son Ă©tat. Au quotidien, alors qu’il voit de moins en moins, Monsieur G. doit se battre pour obtenir le peu de soins et d’équipements susceptibles de rendre son quotidien vivable.


par

Observatoire international des prisons - section française


Les images devenues virales de dĂ©tenus en train de faire du karting ont dĂ©chaĂźnĂ© les passions et provoquĂ© moult indignations. Certains s'offusquant de voir leurs impĂŽts finir en organisation sportive pour les prisonniers, d'autres estimant que la prison doit rester dans l'esprit collectif une maison de correction oĂč seules la coercition et la sanction sont les rĂ©ponses qu'on doit y apporter.


Violences de surveillants pénitentiaires sur des personnes détenues
CommuniquĂ© co-signĂ© par l'A3D (Association des avocats pour la dĂ©fense des droits des dĂ©tenus), l’Observatoire International des Prisons (OIP),
le Syndicat des Avocats de France (SAF), La Ligue des Droits de l’Homme, l’ACAT (Action des ChrĂ©tiens pour l’Abolition de la Torture), le journal l’EnvolĂ©e.


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journal L'Envolée



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Édition


Les rĂšgles de la langue ne nous apparaissent pas comme des instruments de domination car nous les avons apprises dĂšs l’enfance. Cependant, d’oĂč viennent ces rĂšgles ? Qui les Ă©dicte ? Une connaissance de l’histoire de la langue française concernant la question du genre permet de comprendre en quoi le langage peut ĂȘtre un instrument de domination, mais aussi d’émancipation.
Ce blog est personnel, la rĂ©daction n’est pas Ă  l’origine de ses contenus.
Cet article est la suite d’une intervention faite aux journĂ©es acadĂ©miques de Versailles le 13 juin 2019 par F.Bernard et HĂ©loĂŻse Facon, professeures de philosophie en lycĂ©e, sur une demande de l’inspectrice Mme Szpirglas.   
Le langage peut ĂȘtre dĂ©fini comme la capacitĂ© universelle d’utiliser et de crĂ©er un systĂšme de signes permettant d’exprimer des pensĂ©es et de transmettre un message. Il est donc bien au premier abord un instrument : le moyen par lequel nous allons nous exprimer et communiquer avec autrui. Cependant, lorsque nous l’utilisons, nous n’avons pas l’impression d’ĂȘtre dans un rapport de domination, de dominer ou d’ĂȘtre dominĂ©.e par quiconque ni par un systĂšme d’oppressions. Pourtant, le langage et son utilisation dans la parole sont bien soumis Ă  des rĂšgles. Ces rĂšgles ne nous apparaissent pas comme des instruments de domination car nous les avons apprises dĂšs l’enfance et que nous les appliquons quotidiennement. Cependant, d’oĂč viennent ces rĂšgles ? Qui les Ă©dicte ? Qui choisit comment et qui parle ? L’universalitĂ© du langage est-elle un gage de sa neutralitĂ© ou un masque d’une subjectivitĂ© genrĂ©e ? Une connaissance de l’histoire de la langue française concernant la question du genre permet de comprendre en quoi le langage peut ĂȘtre un instrument de domination, mais aussi d’émancipation.
I) La langue reflÚte la domination masculine présente dans notre société.
A) Comment prendre conscience du sexisme dans la langue française ?
1/ RĂ©Ă©crivez ces deux textes en changeant le genre des personnages :
1. « Le policier a Ă©tĂ© accusĂ© de crime passionnel. Ses compĂšres disaient pourtant que c’était un homme facile, un bon chef de famille. « Ce n’est pas un voyou, c’est un bon gars ! ». « Un maĂźtre pour toutes les femmes du commissariat, un bon cuisinier lors des repas de fĂȘtes », affirma son chef sur un ton fraternel. Il est vrai que ce professionnel Ă©tait un homme public : dans un autre temps, il aurait Ă©tĂ© courtisan du roi; aujourd’hui, il Ă©tait commandant et un grand ami du prĂ©fet. Mais il n’avait jamais tentĂ© de devenir un homme politique, mĂȘme si, petit garçon, il avait rĂȘvĂ© d’ĂȘtre premier ministre ou chef d’Etat. Auteur d’un guide sur “ĂȘtre soldat dans l’armĂ©e”, sa premiĂšre carriĂšre, il aurait pourtant pu devenir un grand homme.»
2. « Mademoiselle Sophie Ă©tait la fĂ©e du logis. Elle n’avait pas de femme de mĂ©nage ni de nourrice : du matin jusqu’au soir, elle s’occupait seule de ses six enfants. Quand arrivait l’heure des mamans, elle courait de classe en classe Ă  l’école maternelle. On lui prĂȘtait des talents de grande couturiĂšre. Certaines disaient que c’était une femme de mauvaise vie, une chipie, une mĂ©gĂšre ou une putain, selon les interprĂ©tations, malgrĂ© son cĂŽtĂ© “garçon manquĂ©â€. Elle avait pourtant un nom d’épouse, mais le cachait car elle ne voulait pas apparaĂźtre comme une femme au foyer. »
2/ Extrait d'un communiqué de l'Académie française : de qui parle ce communiqué ?
« Le SecrĂ©taire perpĂ©tuel et les membres de l’AcadĂ©mie française ont la tristesse de faire part de la disparition de leur confrĂšre, Chevalier de la LĂ©gion d’honneur, Commandeur des Arts et des Lettres, dĂ©cĂ©dĂ©e le 6 fĂ©vrier 2015, Ă  Paris, dans sa quatre-vingtiĂšme annĂ©e. »
3/ Quelles difficultés avez-vous rencontrées ? Pourquoi ?
1/ a) Le terme “policiĂšre” existe-t-il? Le “crime passionnel” dĂ©signait dans l’article 324 du code pĂ©nal de 1810 certaines « excuses » pour le meurtre commis « par l’époux sur l’épouse »: cette notion n’existe plus dans le droit français pĂ©nal aujourd’hui, et il ne s’appliquait qu’au meurtre de la femme par le mari! “CompĂšre” semble avoir pour Ă©quivalent “commĂšres” mais cela n’a pas exactement le mĂȘme sens, puisque commĂšre a une connotation pĂ©jorative et renvoie plutĂŽt Ă  une femme qui fait des commĂ©rages. Un “homme facile” a une connotation mĂ©liorative tandis que l’expression symĂ©trique “femme facile” renvoie Ă  une prostituĂ©e. Le terme “VoyouTE” existe dans certains dictionnaires mais ne s’emploie pas beaucoup dans le langage courant. Une “garce” n’a pas le mĂȘme sens que le terme “gars” au fĂ©minin, puisqu’il connote l’idĂ©e de mauvaises moeurs, lĂ  oĂč le terme “gars” n’a pas de connotation. Le terme “maĂźtresse” existe mais il a une connotation sexuelle. La cuisiniĂšre dĂ©signe d’abord un meuble en français, alors comment appeler une femme dont le mĂ©tier est de faire la cuisine 1 ? CheFFE se met au fĂ©minin, mais faut-il prĂ©fĂ©rer le terme “cheftaine”? “Professionnelle” au fĂ©minin renvoie Ă  nouveau Ă  la prostituĂ©e, comme “femme publique” (qui serait l’équivalent d’”homme public”) et ĂȘtre “courtisane” du roi n’a rien Ă  voir avec ĂȘtre “courtisan”. Faut-il fĂ©miniser “commandantE” ou garder le terme du grade? Une “grande amie” est une expression qui Ă  nouveau a une connotation sexuelle. Le terme “prĂ©fĂštE” renvoie Ă  la femme du prĂ©fet dans le dictionnaire et non Ă  une femme qui exercerait cette fonction. Une “femme politique” n’a pas le mĂȘme sens 2 qu’un “homme politique”, qui est une expression consacrĂ©e. En France, nous avons eu une seule “premiĂšre ministre”: faut-il accorder l’adjectif? Il en va de mĂȘme pour toutes les fonctions politiques, et notamment celle de “chefFE d’Etat”. Les dĂ©bats sont nombreux sur le terme “autrice” ou ”auteure”, nous y reviendrons plus tard. “SoldatE” pose le problĂšme du mĂ©tier et du grade militaire. Enfin, une “grande femme” est une expression qui n’a aucun sens en français, et rĂ©vĂšle quelque chose de notre concept de l’histoire de France.
1/ b) L’équivalent de “Mademoiselle” est “damoiseau” 3 mais il n’est jamais utilisĂ© dans le langage courant. La “fĂ©e du logis” est une expression qui n’a aucun Ă©quivalent au masculin. Peut-on dire un “homme de mĂ©nage” ou faut-il parler de “technicien de surface”? La “nourrice” n’a absolument aucun Ă©quivalent, tant les hommes n’ont jamais rempli cette fonction d’éducation et de care dans l’histoire française. Lâ€™â€Ă©cole paternelle” pourrait-elle exister? De mĂȘme que “l’heure des papas”? Un “grand couturier” est une expression qui a une connotation diffĂ©rente qu’”une grande couturiĂšre” puisqu’elle renvoie Ă  un statut social et professionnel valorisĂ©. Un “homme de mauvaise vie” n’existe pas en français. Il est Ă©galement difficile de trouver un Ă©quivalent pour une “chipie” et une “mĂ©gĂšre”. “Gigolo” pourrait ĂȘtre l’équivalent de “putain”, ou on pourrait employer l’expression contemporaine plus neutre et large “travailleur du sexe”. Une “fille manquĂ©e” aurait l’équivalent “femmelette” pour un homme, mais ce terme, alors mĂȘme qu’il dĂ©signe un homme, est pĂ©joratif pour les femmes. Le “nom d’époux” n’a aucun rĂ©fĂ©rent dans le rĂ©el, donc aucune expression n’existe au masculin. Un “homme au foyer” est une expression qui commence Ă  Ă©merger.
2/ Etrangement rĂ©digĂ© au masculin, ce communiquĂ© parle pourtant d’Assia Djebar.
3/ Bilan: certains mots n’ont pas de fĂ©minin ou de masculin. 
B) Pourquoi la langue française est-elle sexiste ?
C’est le rĂ©sultat d’une dĂ©cision politique consciente. La langue française n’a pas toujours Ă©tĂ© sexiste. C’est l ’AcadĂ©mie française qui a dĂ©cidĂ© de masculiniser la langue. Avec la crĂ©ation de l’AcadĂ©mie française par Richelieu en 1635, il s’agit de standardiser le français, d’inventer une norme unique. Sur le terrain idĂ©ologique, cela correspond Ă  une pĂ©riode de guerre contre les femmes, qui s’est menĂ©e aussi le terrain de la langue. Eliane Viennot parle d’un processus de masculinisation du français entre le XVIIĂšme et le XIXĂšme siĂšcles. Cette volontĂ© d’exclusion des femmes a pris des formes concrĂštes, par exemple l’adoption de quotas pour limiter leur prĂ©sence. Par exemple, au XVIIIĂšme siĂšcle, l’acadĂ©mie de peinture et de sculpture n’acceptait que quatre femmes dans ses rangs. L'AcadĂ©mie française n'accueillera ainsi sa premiĂšre femme, Marguerite Yourcenar, qu'en 1980, citĂ©e comme “romancier”. On peut faire une rapide chronologie de cette exclusion des femmes dans les diffĂ©rents aspects de la langue française.
1/ La masculinisation des rùgles d’orthographe et de grammaire
Le masculin ne l’a pas toujours emportĂ© sur le fĂ©minin. La rĂšgle de grammaire “le masculin l’emporte sur le fĂ©minin” a longtemps coexistĂ© avec d’autres rĂšgles. Jusqu’au XVIIĂšme siĂšcle, il y avait plusieurs rĂšgles d’accord en concurrence :
En 1647, douze ans aprĂšs la crĂ©ation de l’AcadĂ©mie française, un de ses membres, Claude Favre de Vaugelas, prĂ©conise que le masculin l’emporte en grammaire au motif que « le genre masculin, Ă©tant le plus noble, doit prĂ©dominer toutes les fois que le masculin et le fĂ©minin se trouvent ensemble » (Remarques sur la langue française, utiles Ă  ceux qui veulent bien parler et bien Ă©crire). Scipion Du pleix en 1651 Ă©crit Ă©galement: “parce que le genre masculin est le plus noble, il prĂ©vaut seul contre deux ou plusieurs fĂ©minins, quoiqu’ils soient plus proches de leur adjectif”. Un siĂšcle plus tard, en 1767, le grammairien Nicolas BeauzĂ©e, autre membre de l’AcadĂ©mie française, Ă©crit que : « le genre masculin est rĂ©putĂ© plus noble que le genre fĂ©minin Ă  cause de la supĂ©rioritĂ© du mĂąle sur la femelle » 6 . En 1847, Nicolas Bescherelle confirme : “le masculin est plus noble que le fĂ©minin”. 
La domination du masculin ne s’est imposĂ©e qu’à la fin du XIXĂšme siĂšcle. C’est en 1882 que l’État tranche en faveur du masculin, lorsqu’il rend l’école publique obligatoire. La rĂšgle de grammaire officielle devient celle qui est restĂ©e en vigueur dans les manuels scolaires jusqu'Ă  aujourd'hui : "le masculin l'emporte sur le fĂ©minin" . En consĂ©quence, il faut Ă©crire :"les hommes et les femmes sont beaux ".
L’idĂ©e que le masculin serait neutre s’est diffusĂ©e au XXĂšme siĂšcle, lorsqu’il Ă©tait moins acceptable d’affirmer la supĂ©rioritĂ© du mĂąle sur la femelle. «Le masculin est le genre indiffĂ©rencié» Ă©crivent les grammairiens Wagner et Pinchon. On parle aussi de “genre par dĂ©faut”, de “genre non marquĂ©â€ ou de “genre exte
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