Perdu dans le corps d'une femme black

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Perdu dans le corps d'une femme black
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Les « minis-Sorins » que prĂ©sente Jacqueline Moussion ont de quoi faire passer un bon moment. Tous les talents ou presque que dĂ©veloppe notre Pierrick burlesque national (et international) depuis cinq ou six ans y sont reprĂ©sentĂ©s Ă  une petite Ă©chelle qui convient aux voyeurs. Et il y a mĂȘme des inĂ©dits de l'annĂ©e parmi les petits spectacles oĂč boĂźtes rĂ©elles, images virtuelles, miroirs et objets ont la magie des machines Ă  faire des images animĂ©es datant d'avant le cinĂ©ma. Ici, c'est l'hologramme d'un petit Sorin en costard ou dĂ©guisĂ© en mĂ©mĂšre que l'on voit courir sur un vieux pick-up, lequel est bien lĂ , sur l'avant-scĂšne rĂ©elle. On enfile le casque pour entendre le son naguĂšre bien connu des microsillons rayĂ©s et non le souffle dramatique de quelque Sisyphe de boulevard.
Vous avez dit absurde ! Toujours, avec l'irrĂ©sistible personnage, champion de la maladresse du ratage Ă  rĂ©pĂ©tition, qu'il s'est forgĂ©. On le voit nu sur un lit recouvert de tissus peau de panthĂšre mimant 143 positions Ă©rotiques avec un traversin, d'autant plus comiques qu'elles tiennent de la pose acadĂ©mique du guerrier vainqueur dans la grande peinture d'histoire. Comment ne pas rire de lui, de nous, comment Ă©chapper au trou dans le mur et au crachat de couleurs que le vidĂ©aste, rĂ©glant ses comptes avec la peinture, balance dans l'oeil ! ÉCHELLE MOLLE
Autre narrateur, ou plutĂŽt narratrice, Ă  la petite semaine : Anne-Marie Schneider fait son entrĂ©e Ă  la galerie Nelson. L'artiste se promĂšne dans la vie ordinaire, observe et rĂ©agit plus ou moins fort, Ă  coups de crayons, Ă  ce qu'elle voit et sent. Ce qu'elle nomme ses « petites familles », ce sont des dessins orchestrĂ©s autour de thĂšmes qui dĂ©rivent plus ou moins d'un tracĂ© spontanĂ© amenant Ă  l'image de quelque Ă©chelle molle ou de montagne russe, d'oĂč l'on tombe : on trouve souvent l'idĂ©e de chute dans ces feuilles rĂ©alisĂ©es depuis six mois, que l'artiste punaise sur les murs comme on le fait de choses sans importance, mais auxquelles on tient.
On retrouve le mĂȘme mĂ©lange d'images un peu vagues et pourtant corrosives dans le petit film que l'artiste a tournĂ© en super 8, qu'on a pu voir Ă  l'ARC dans l'exposition « L'Autre Sommeil ». Schneider y met bout Ă  bout des petites scĂšnes troubles de rues et un peu de tout comme le va-et-vient trĂšs imagĂ© d'un couteau - le coquillage - qui Ă©merge du sable. L'artiste traite volontiers des attributs sexuels, en particulier ceux de la femme-objet avec des gros nĂ©nĂ©s qui font penser Ă  des dessins d'humour macho. Ainsi de sa salle de sculptures rose chair et blanc laiteux, avec paire de ballons gonflables et ventouses en guise de tĂȘtons.
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Le sexe peut provoquer un certain nombre de changements principalement temporaires dans le corps d’une femme.
Il s’agit d’une rĂ©ponse physiologique Ă  la stimulation qui peut survenir lors d’un rapport sexuel.
Les hormones qui traversent son corps peuvent parfois provoquer de fortes Ă©motions par la suite. De plus, elle peut ressentir une sensibilitĂ© accrue des mamelons, une pression artĂ©rielle, un pouls et une lubrification vaginale. Aussi, son vagin va probablement se dilater ou s’allonger temporairement.
Voici ce qui arrive au corps d’une femme lorsqu’elle perd sa virginité :
AprĂšs un rapport sexuel, les parois vaginales se dilatent. En effet, les rapports sexuels rĂ©pĂ©tĂ©s Ă©largissent le clitoris rendant l’ensemble du vagin plus flexible.
La perte de virginitĂ© pourrait perturber le cycle menstruel d’une femme. En effet, des troubles hormonaux pourraient retarder les menstruations de quelques jours. Cependant, si les rĂšgles tardent plus d’une semaine, cela pourrait indiquer le dĂ©but d’une grossesse.
Aprùs un rapport sexuel, les seins deviennent plus fermes et plus gros. La taille de la poitrine peut atteindre jusqu’à 25% ou plus selon les niveaux d’excitation.
AprĂšs une relation sexuelle, les mamelons ont tendance Ă  devenir douloureux, ce qui augmente leur sensibilitĂ©. Le flux sanguin autour des mamelons ainsi que la tension musculaire augmentent, ce qui les rend plus tendres que d’habitude.
AprĂšs avoir perdu sa virginitĂ©, une femme peut avoir des explosions Ă©motionnelles, Ă  la fois heureuses et tristes. Cela est dĂ» Ă  des changements hormonaux et peut lui faire ressentir des Ă©motions extrĂȘmes.
L’hormone libĂ©rĂ©e dans le corps aprĂšs un premier rapport sexuel a un impact direct sur la peau. Habituellement, une femme a une peau Ă©clatante aprĂšs avoir eu des relations sexuelles rĂ©pĂ©tĂ©es et parait d’humeur joyeuse. En effet, l’activitĂ© sexuelle dĂ©tend le corps et le rend plus sain.


Durée



Court




Moyen




Long





SOMMAIRE


FILM


INTENTION DE L'AUTEUR


BIOGRAPHIE


REVUE DU WEB



un film de Catherine Bernstein (2009 - 8')

Si vous saisissez quelque chose dans ce champ, votre commentaire sera considéré comme étant indésirable :


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Moonkup, les noces d'HĂ©mophile



de Pierre Mazingarbe


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HĂ©lĂšne et les grenouilles



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Des histoires de femmes à la dérive, avec Nathalie Richard.
HĂ©lĂšne, tout juste 20 ans, ne sait plus trĂšs bien qui elle ...

La camĂ©ra s’attarde sur des dĂ©tails de son corps, un corps qui raconte une vie, sa peau sur laquelle est inscrite une histoire. La femme se livre, parlant de ses yeux, de ses sourcils, de ses seins, de son ventre, de ses jambes... Sa parole recompose peu Ă  peu ce corps fragmentĂ©.
Catherine Bernstein : En prĂ©parant Nue , je pensais diriger une comĂ©dienne, mais mon producteur, Olivier Bourbeillon, m’a poussĂ©e Ă  en ĂȘtre l’interprĂšte. Je n’ai pas voulu tourner avec mon chef op habituel, je n’avais pas envie de me dĂ©shabiller devant lui. C’est donc Laurent Dailland qui prend le relais, entourĂ© d’une Ă©quipe Ă  100% fĂ©minine. Le texte est jugĂ© trop long par le chef-op ? L’équipe fait corps avec la rĂ©alisatrice ; il n’y a rien Ă  enlever !
Ce film profondĂ©ment Ă©mouvant est Ă©laborĂ© par touches, par fragments ressoudĂ©s ; de fait, il a Ă©tĂ© tournĂ© avec des chutes de pellicule 35 mm rĂ©cupĂ©rĂ©es sur le tournage d’un long mĂ©trage. Retrouver l’unitĂ©, l’unicitĂ© et l’universalitĂ©. Être, exister dans le regard bienveillant de l'autre, des autres. L'amour des autres comme accĂšs Ă  l'acceptation, Ă  l'amour de soi. Telles sont les bouleversantes questions qu'aborde ce film tout en pudeur et en dĂ©licatesse.
Catherine Bernstein : J’ai Ă©crit ce film Ă  un moment difficile de ma vie. À un moment oĂč je souffrais des relations douloureuses avec ma mĂšre. En Ă©crivant ce mot, que je reprends conscience du lien entre ce film et cette relation douloureuse. Ma mĂšre, qui manque cruellement de confiance en elle, a toujours pensĂ© que l’important chez une femme Ă©tait l’apparence extĂ©rieure, et que celle-ci se devait d’ĂȘtre impeccable. Selon quels critĂšres ? Du coup, elle a Ă©tĂ© vigilante Ă  ce que je rentre mon ventre, ou cache mes formes avec des vĂȘtements amples, surtout pas trop ajustĂ©s. Pendant le tournage, une amie comĂ©dienne et rĂ©alisatrice, Fejria Deliba, a Ă©tĂ© mon coach, mon regard.
En faisant le film, je craignais de rĂ©duire Ă  nĂ©ant tout espoir de continuer Ă  faire des films. Je prenais un risque maximal du ridicule le plus achevĂ©. J’ai espĂ©rĂ© qu’il toucherait au moins les femmes. Ce film a reçu un accueil radicalement diffĂ©rent auprĂšs des femmes et auprĂšs des hommes. Les spectatrices ressortaient avec bonheur, avec Ă©nergie dĂ©bordante Ă  l’issue de la projection. Quelque soit leur Ăąge, il n’était pas rare qu’elles se reconnaissent dans les propos du film. Les hommes semblaient plus Ă©mus, bouleversĂ©s. Je ne saurais dire pourquoi. DĂ©couvraient-ils ce qu’ils pouvaient donner Ă  l’autre ? À l’ĂȘtre aimĂ© ? Ce qui est clair, me concernant, c’est que c’est l’amour qui m’a aidĂ© Ă  me rĂ©parer, Ă  faire de moi une seule et mĂȘme personne, un tout. En tous les cas, je suis Ă©merveillĂ©e Ă  quel point Nue a su toucher des femmes et des hommes d’ñges et d’horizons variĂ©s.
Prix du Meilleur Film au festival international de Saint-Petersbourg 2010 SĂ©lectionnĂ© aux festivals internationaux de courts de MontrĂ©al, Locarno, Toronto, NoumĂ©a, Brest ; aux festivals de Douarnenez, de Villeurbanne, d’Amiens, Court devant de Paris, Panorama de Pantin
>>> un film produit par Paris-Brest Production
J’aurai pu intituler ce film Diasparagnos , terme philosophique signifiant : le corps en morceaux. Ou encore Blason , genre littĂ©raire trĂšs en vogue au XVIe siĂšcle dĂ©signant une poĂ©sie qui dĂ©crit de maniĂšre dĂ©taillĂ©, sur le mode de l’éloge ou de la satire, les caractĂšres et qualitĂ©s d’un ĂȘtre ou d’un objet : Le Blason du sourcil de Maurice ScĂšve - Les blasons du corps fĂ©minin - CĂ©lĂ©brer sa femme en un blason. (Cf. Le grand Robert) Je tente aujourd’hui une version cinĂ©matographique d’un genre que je dĂ©couvre ancien.
Extrait du scĂ©nario Tout au long du monologue, la camĂ©ra va filmer des parties du corps ; un bout d’épaule avec un bout de bouche, la peau, la nuque, le bras sur la poitrine
 pour revenir rĂ©guliĂšrement sur le visage. Le tout sera en gros plan. Parfois la femme parlera en « in », parfois en « off ». Elle regardera parfois dans l’objectif, parfois elle sera ailleurs, avec elle-mĂȘme. Je tournerai une premiĂšre version dans laquelle la femme parle et une deuxiĂšme oĂč elle effectue les mĂȘmes mouvements sans parler pour autant. J’espĂšre ainsi composer au montage une sorte de ballet corporel. Nous dĂ©couvrirons le « tout » seulement Ă  la fin.
J’entendais il y a peu Michel Serres dire qu’il passe sa vie Ă  rĂ©unir tous les morceaux de son corps Ă©clatĂ©. J’ai en effet rĂ©alisĂ© il y a peu de temps, comme une naĂŻve rĂ©vĂ©lation, que notre corps Ă©tait aussi notre mĂ©moire, qu’il racontait une histoire, la nĂŽtre. Alors, j’essaie de lire ce qu’écrit le mien. Lire entre ma taille et mes entrailles. Observer le rapport Ă  notre corps, ce que la sociĂ©tĂ© nous renvoie ; durant l’adolescence, la maternitĂ©, le vieillissement
 avec le regard de notre mĂšre ou celui de l’amour, et enfin ce que nous transmettons. Si le projet est rĂ©ussi, j’espĂšre qu’il ne parlera pas uniquement de moi.
Catherine Bernstein est nĂ©e le 18 aoĂ»t 1964 Ă  Tours, qu'elle quitte aprĂšs le Bac pour venir Ă©tudier Ă  Paris oĂč elle suit des Ă©tudes de Lettres Modernes. Une fois obtenue son DEUG, elle obtient une Licence de cinĂ©ma Ă  Paris-III. Elle rĂ©alise ensuite deux courts-mĂ©trages, avant de se tourner vers l'assistanat sur de nombreux courts, tĂ©lĂ©films, films publicitaires et industriels, documentaires et longs mĂ©trages, parmi lesquels Un monde sans pitiĂ© de Eric Rochant, La Vie des morts d’Arnaud Desplechin et L'IrrĂ©solu de Jean-Pierre Ronssin. Elle travaille aussi sur des castings de longs ( Oublie-moi , de NoĂ©mie Lvovsky, La Sentinelle , de Desplechin, etc
). Zohra Ă  la plage marque son retour Ă  la rĂ©alisation. Elle a Ă©crit en outre deux scĂ©narios de longs mĂ©trages, dont L'Homme qui n'existait pas , soutenu par la Fondation Beaumarchais.
TĂ©lĂ©rama >>> Il est rare qu'un cinĂ©aste se place lui-mĂȘme devant la camĂ©ra. Encore plus rare qu'il offre son corps nu Ă  l'Ɠil du spectateur. Ce que vous faites avec cette infinie pudeur, qui compte pour une part de votre style sophistiquĂ©. Étendue devant l'objectif, vous racontez votre corps par fragments – de cette petite cicatrice laissĂ©e par une piqĂ»re d'insecte Ă  votre ventre marquĂ© par la maternitĂ©, en passant par le volume de vos fesses qui vous valut, adolescente, la remarque dĂ©sobligeante d'un garçon secrĂštement amoureux de vous, par la moustache qui vous a longtemps « pourri la tĂȘte », par les sourcils Ă©pais dont vous ĂȘtes aujourd'hui « heureuse », par vos dents jaunies, par votre cou marquĂ©, par vos jambes « correctes »  Sans oublier « Michel », dont le regard amoureux sur votre corps imparfait en unifie les « morceaux », comme vous le dites si joliment Ă  votre fille Juliette, qui tient la camĂ©ra.
Notre corps porte notre histoire et en conserve la mémoire. Notre existence inscrit sur lui des traces indélébiles et le façonne peu à peu. En exposant votre nudité à l'objectif d'une jeune femme née de vous, vous explorez en huit minutes cette évidence, avec une délicatesse qui est un autre trait distinctif de votre art.
L'Agence du Court MĂ©trage >>> entretien avec Catherine Bernstein par Jean-Marc GĂ©nuite (KyrnĂ©a International) et analyse de Bartlomiej Woznica (responsable pĂ©dagogique de l’Agence)
Nue s’inscrit dans une collection de courts mĂ©trages produite pour Arte qui vise Ă  questionner la reprĂ©sentation du corps au cinĂ©ma. Pour rĂ©pondre Ă  la commande, Catherine Bernstein propose un autoportrait, genre plutĂŽt inusitĂ© au cinĂ©ma. Elle fait de son propre corps le lieu mĂȘme de la mise en scĂšne comme rarement un cinĂ©aste se propose de le faire - si on excepte toutefois le geste documentaire oĂč, comme chez Johan Van der Keuken ou Frederick Wiseman, l’investissement physique que dĂ©veloppe le cinĂ©aste pour investir le champ du rĂ©el est partie intĂ©grante du dispositif esthĂ©tique.
Fictivement incarnĂ© par la propre fille de la cinĂ©aste, le filmeur, d’une camĂ©ra portĂ©e flottant au plus prĂ©s du sujet comme on explore et cartographie un territoire, redouble par le dĂ©coupage le trajet de recomposition du sujet, passant progressivement du morcellement traumatique Ă  une complĂ©tude trouvĂ©e dans le regard suturant de l’ĂȘtre aimĂ©. Si le cinĂ©ma a depuis ses origines partie liĂ©e avec le voyeurisme, Catherine Bernstein, en se donnant littĂ©ralement Ă  l’Ɠil de la camĂ©ra et Ă  celui du spectateur et en substituant Ă  l’image de la femme comme objet de dĂ©sir celle de la mĂšre, cherche Ă  questionner les standards de l’image fĂ©minine - majoritairement indexĂ©s sur l’usage marchand qui fait de ce corps un simple produit d’appel - et la maniĂšre dont ces derniers sont inconsciemment intĂ©grĂ©s. L’esthĂ©tique du fi lm peut cependant paraĂźtre paradoxale : si l’utilisation d’une profondeur de champ minimale, enveloppant le corps dans un flou cotonneux, et une palette de couleur laiteuse, renvoyant Ă  la maternitĂ©, tend Ă  produire une forme de pudeur bienvenue devant l’usage volontiers obscĂšne de la nuditĂ©, elle n’est pas sans reprendre certains canons publicitaires qui produisent une dĂ©rĂ©alisation manifeste de la prĂ©sence charnelle. Nue tend toutefois Ă  prendre la mesure de l’éca
Elle me baise devant la cam parcequ'elle adore le sexe
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Ma mĂšre mĂ©decin m’apprend Ă  baiser avec un patient

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