Paulina polit une bite

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PAULINA



ROMAN DES TEMPS APOSTOLIQUES



OUVRAGES DU MEME AUTEUR



-Causeries du dimanche 1 vol.

A Travers l'Europe 2 »

En Canot 1 »

Les Echos (Poésies) 1 »

A Travers l'Espagne 1 »

Conférences et discours 2 »

Les grands drames

De Québec à Victoria

La Reine Victoria et son Jubilé

Québec — grand in-4o illustré

Le Centurion, roman

Essai d'Apologétique

Paulina, roman

Montcalm et Lévis,



EN PREPARATION



Blanche des Aulnes, roman canadien
Conférences et Discours 3ème série.



DROITS DE REPRODUCTION ET DE TRADUCTION RÉSERVÉS
POUR TOUT PAYS



SIR ADOLPHE-B. ROUTHIER



PAULINA



ROMAN DES TEMPS APOSTOLIQUES



DEUXIÈME ÉDITION



QUÉBEC
IMPRIMERIE FRANCISCAINE MISSIONNAIRE

1918



NIHIL OBSTAT








L. LiNDSAY,


CAN.

Censor delegatus


IMPRIMATUR








L.-N. Card. Begin,






Arch, de Québec


Die 2» Martii 1918



f


PS








Enregistré conformément à l'Acte du Parlement du Canada
concernant la propriété littéraire, Tan mil neuf cent dix-huit
par l'honorable juge A.-B. Routhier, au ministère de l'Agri
culture et dçs Statistiques, Otts-wa.



QUELQUES LETTRES



Lettre de Mgr Paquet.

Séminaire de Québec,

2ô mars 1918.

V Honorable Sir Adolphe B. Routhier L. D. et H. L.
D. U. L., Juge de la Cour d^ Amirauté, ancien juge de
la Cour Supérieure à Québec.

Monsieur le juge.

Vous m^avez fait Vhonneur de m^ adresser en hommage
un exemplaire de votre dernier livre : Paulina, roman des
temps apostoliques.

Un roman : — il me faut bien vous avouer ma par-
faite inaptitude, à apprécier, au point de vue de Vart,
ces ceuvres de fiction dont la structure varie avec le thème
et le but, et où les secrets de composition et les procédés
d'imagination échappent à mon humble compétence.

Mais il y a des romans qui visent plus haut que les
effets de style, et Vamusement de Vesprit ou Vémoi des
comrs blasés.

En écrivant Paulina, Vauteur de cet autre livre
si justement loué De l'homme à Dieu, a voulu offrir
au public de V apologétique en action. Et c'est ce dont
j'ai le plaisir de le féliciter.

En vous lisant. Monsieur le Juge, nous assistons à

1



X QUELQUES LETTRES

la naissance merveilleuse de VEglise. Nous voyons le
christianisme dans la personne du grand apôtre Paul
de Tarse, aux prises, avec le judaïsme et le paganisme
coalisés. Vous faites revivre sous nos yeux cette lutte
décisive de la droiture contre le préjugé, de la vertu contre
la passion, de la vérité contre Verreur, du Dieu de Naza-
reth contre les dieux de V Olympe. La figure de saint Paul
nous apparaît dans une série de tableaux où se peint
toute la force divine, toute Vhéroïque grandeur de ce fai-
seur de tentes. L'Apôtre prêche, souffre et meurt ; mais
dans son sang, et dans celui d'intrépides martyrs que
sa parole et son exemple ont conquis à Dieu, la religion
chrétienne puise une incomparable fécondité.

Voilà ce que nous montre en un style si élégant Pau-
lina, et j'en conclus que l'auteur, fidèle aux plus nobles
traditions de sa plume, a bien mérité, cette fois encore,
des Lettres Chrétiennes.

Veuillez agréer, cher Monsieur, avec mes félicitations,
l'hommage de mes sentiments respectueusement dévoués.

Louis-Ad. Paquet.



II

Lettre de L'Abbé Sylvio Corbeil.

Principal de VEcole Normale de Hull.
Hull, P. Q. 2 avril 1918.

A Sir A. B. Routhier

Rue d^Auteuil, Québec.

Au sortir de la lecture de votre " roman des temps
apostoliques " je viens vmis dire mon contentement.

Au cours de ma vie, fat lu infiniment d^ ouvrages
littéraires. Vépopée, plus que tout autre genre, m''a
donné d^ exquises jouissances ; et c^est une vraie jouis-
sance d^art que je viens de goûter en lisant Paulina.

A mon avis, c'est un poème épique que vous publiez :
Le héros et Vœuvi'e que vous chantez dans votre prose har-
monieuse, je veux dire saint Paul et rétablissement du
Royaume de Dieu parmi les Gentils, sont un sujet plus
grandiose qu£ ceux de TEneide et de ^Iliade.

Homère et Virgile ont dû enchérir même sur les légendes
nationales pour donner à leurs héros et à leurs actions
des proportions surhumaines. Mais vous, vous avez
raconté, avec la probité de Vhisioire, des personnages et des
événements dont la juste grandeur a suffi à votre muse, ou
plutôt à votre génie, que V enthousiasme sacré exalte, pour
porter votre âme et la nôtre plus haut que la région du
sublime en littérature, je veux dire jusque dans les hau-
teurs du merveilleux chrétien.



XII QUELQUES LETTRES

Toutefois, dans ce poème de Paulina vous avez
mêlé à Vhisioire assez de fiction pour qu'on puisse le
ranger paimi les romans. Ce double domaine de V histoire
et de la fiction vous a permis d'y buriner des personnages
représentatifs de V humanité en face de ceux de V Evangile ;
et votre imagination très riche, créatrice de grâce et de
beauté, a su y faire évoluer les péripéties d'un drame sai-
sissant, tour à tour humain et divin.

Tout le long du volume, j'ai savouré le charme des
couleurs locales, qui font voir les choses et les âmes
antiques dans leur éclat propre, et j'ai admiré en même
temps les aspects psychologiques de ces âmes qui ont évolué
autour de saint Paul et qui furent rebelles ou dociles à
son apostolat.

La couleur locale s'étend également aux éléments
pittoresques du poème, et fait ressortir la vérité des des-
criptions.

Comme Lamartine et Chateaubriand vous avez visité
les lieux décrits dans Paulina et dans le Centu-
rion, et vous en avez esquissé les dessins de particulière
beauté avec un grand bonheur d'observation.

Enfin, vous avez su, mieux que les auteurs de Ben-
Hur et de Quo-Vadis, faire briller sur tout ce qu'il
y a d'humain et de terrestre dans vos romans des reflets
de la splendeur de Dieu.

Cet autre élément de couleur et de vérité est indispen-
sable dans un poème qui célèbre l'établissement du Roy-
aume de Dieu, et saint Paul, l'homme du troisième ciel.

Et voilà ce qui fait la beauté de vos deux romans :
Dans le Centurion je vois le Dieu de la Rédemption
descendant parmi nous, et se reflétant dans les âmes



QUELQUES LETTRES XIII

dressées vers lut ; et, dans Paulina, c^est Vhumanité
rachetée qui monte vers son Père céleste, avec dans V esprit,
des splendeurs de foi qui illuminent les mystères, et dans
le cœur, des ferveurs de charité qui précipitent aux hé-
roïsmes du martyre.

De pareils sujets sont un péril pour Vécrivain, mais
ils le grandissent quand il peut les porter, comme on porte
des flambeaux, et les placer sur le piédestal qui leur con-
vient. Les deux romans poèmes se complètent Vun Vautre,
et forment un tout harmonieux, je pourrais dire un même
outrage en deux volumes.

La même lumière jaillit du même sujet qui est divin,
et donne aux deux oeuvres les reflets que Vart exige.

Il m'est souvent arrivé dans les beaux soirs d'été, au
bord d'un lac tranquille, de contempler le ciel constellé,
tantôt en levant les yeux vers Vazur pers du firmament,
tantôt en les abaissant vers le miroir des eaux limpides,
et ces deux tableaux me paraissaient d'égale magnificence.

C'est une double beauté du même genre que j'admire
dans les rayons qui jaillissent du sujet, et dans les reflets
qui se dégagent de votre œuvre.

J' applaudis donc avec bonheur au nouveau succès
de votre plume, et j'espère que vos lecteurs éprouveront
à vous lire les satisfactions de l'esprit et les saines émotions
que j'ai éprouvées moi-même.

Sylvio Corbeil, Ptre.



XIV QUELQUES LETTRES

III

Lettre de Mr, A. D. DeCelles.

à V Editeur de la Presse.

Mon cher ami,

Vous me demandez mon avis sur le roman Paulina,
que Sir A. B. Routhier a publié dans la Nouvelle
France et qui vient de paraître en volume. Votre culture
littéraire m'est assez connue pour vous assurer que mon
appréciation de ce magnifique travail doit concorder avec
la vôtre. Je me suis délecté à le lire au fur et à mesure
■de sa publication, et c'était toujours avec un désir plus
vif que j'en attendais la suite.

Ce n'est pas d'hier que les œuvres du Juge Routhier
ont attiré mon admiration. En remontant la suite des
années, je le trouve à ses débuts tenant tête à nos meilleurs
écrivains de 1870 et de 1871, qui du camp opposé au
sien, ne le ménageaient guère. C'étaient des hommes comme
F r échelle, Buies et Dessaules qui le guettaient pour le
trouver en faute. Que lui reprochaient-ils f Tout sim-
plement de trop imiter Louis Veuillot, au point de vue
■des idées et du .style. Après avoir croisé le fer avec ces
rudes polémistes, il dut en 1872, répondre à certains écri-
vains anonymes qui le prirent à parti lui et ses amis.
Mal leur en prit, car " Jean-Piquefort " pseudonyme alors
de M. Routhier, leur renvoya la balle avec une verve iro-
nique, un esprit mordant plein de malice, qui mirent les
rieurs de son côté.



QUELQUES LETTRES XV

Ses critiques n^eurent pas lieu de se féliciter d'avoir
'provoqué Routhier à cette bataille littéraire.

Depuis, Fauteur de Paulina, faute de combattants à
pourfendre, se renferma dans une attitude de guerrier
retiré des affaires ; mais il a publié plusieurs volumes
d'impressions de voyages et de discours.

L'impression que V étude du dernier ouvrage du Juge
Routhier m^a laissée, c'est qu'à mesure qu'il avance en
âge son style rajeunit, avec plus d'ampleur, et plus de
coloris qu'autrefois. Le sujet qu'il traite, — la carrière
de saint Paul — de toute évidence, le passionne et commu-
nique à sa narration une chaleur qui va jusqu'à l'enthou-
siasme. Aussi n'est-il en dehon'S de la vie incomparable
du Christ aucune existence plus susceptible de soulever
l'émotion que celle de l'apôtre des Gentils ? Depuis le
jour, où sur la route de Damas, un coup parti du ciel
lui ouvrait les yeux à la vérité, au moment oii il songeait
à continu£r la persécution des Chrétiens, — sa tâche
jusque là — quelle suite d'événements merveilleux !

Enveloppé de la grâce et de la lumière d' en-haut, il
parcouH maintes régions, arrachant à l'erreur, pour les
ranger sous l'étendard du Christ, des milliers de païens
convertis par sa prédication.

Au court de son récit, l'auteur nous conduit à la suite de
Paul à travers l'Asie Mineure, la Macédoine, la Grèce, à
Athènes où il parle devant l'Aréopage, à Corinthe, à
Ephèse, à Rome, établissant partout des Eglises Chré-
tiennes.

En présence des merveilles que ne cesse d'accomplir
Paul, armé du bouclier de la foi et du glaive de la parole,
l'écrivain sent son admiration grandir, s'il est possible^



XVI QUELQUES LETTRES

au point que son style prend parfois le ton de Vépopée,

Certains critiques préféreraient un récit plus simple.
Ce n'est pas notre manière de voir. Les plus belles choses
ne méritent-elles pas d'être les mieux dites pour être plus
édifiantes ? ^' La lecture des Epîtres de saint Paul, dit
un de ses admirateurs, me jette de plus en plus dans le
ravissement de la vérité. C'est un océan dont Dieu est
partout le rivage ! "

En Van 67 de notre ère, Néron interrompt la course
miraculeuse de Paul, il le fait décapiter le jour même
où Pierre, le chef des Apôtres, est mis en croix. Portées
sur les ailes de la foi, leurs âmes allèrent recevoir la cou-
ronne des martyrs.

Parallèlement à Vhistoire de saint Paul, se développe
dans le livre de Sir Adolphe, un épisode romariesque
aboutissant à un dénouement tragique. L'imagination
de V auteur fait rencontrer le jeune Agrippa, fils de Félix,
prince qui aspire au royaume de Judée, et Paulina, fille
de Sergius Paulus, proconsul de Chypre, converti à la
foi catholique pendant que sa femme et sa fille sont encore
plongées dans les ténèbres de l'erreur. Ils se rencontrent
sous les superbes portiques du temple de Salomon à Jéru-
salem qui, sous la plume de Sir Adolphe revêtent les splen-
deurs qui faisaient l'admiration du monde antique.

Inutile d'ajouter que la jeune fille, au cœur prompt
à s'attendrir, ne tarde pas à correspondre à la flamme
d'A grippa.

Le coup de foudre de l'amour n'a pas été inventé de
nos jours. Mais un obstacle surgit entre leur affection
et sa conclusion naturelle. Paulina touchée par la grâce
renonce aux faux dieux pour s'agenouiller devant le vrai



QUELQUES LETTRES XVII

Dieu. Agrippa V aurait peut-être suivie dans la voie du
salut sans V intervention de sa mère implacable qui le
supj)lie d'oublier Paulina, car son amour pour cette chré-
tieniie Vempéchera de monter sur le trône de Jérusalem,
auquel V appellent ses relations politiques et sa naissance.

Agrippa se laisse entraîner, après la mort de Paulina,
jusqu'à se plonger dans la débauche pour perdre le souve-
nir de son amie tant admirée. Celle-ci îneurt martyre
au milieu des flamtnes ; sa foi éclate plus forte que Va-
mour, plus forte que la mort. Agrippa périt au milieu
dune éruption du Vésuve à Pompéi.

La lecture de Paulina met en lumière la profonde éru-
dition de Vauteur, ses connaissances des régions par-
cou? ues par le grand apôtre ; il les connaît aussi bien que
la province de Québec, et les décrit avec minutie et splen-
deur, sa plume, se ti ansformant ici en pinceau pour don-
ner au tableau une intense couleur locale,

Après la publication du Centurion et de THomme
à Dieu, livres propres à raffermir les croyants et à rame-
ner les incrédules, il est peut-être permis de ranger Sir
A. B. Rauthier parmi les bons combattants de V Eglise.
Il ne pouvait mieux terminer sa belle carrière qu^en
consacrant à une grande cause une ardeur que ses amis
souhaitent voir s^ éteindre le plus tard possible. Le
Centurion a été traduit — succès inouï dans la librairie
canadienne — en anglais, en italien, en espagnol, en
allemand et en hongrois.

Ce n^est pas souvent que Von voit un Juge mener de
front le travail d'un magistrat et de vastes études litté-
raires, et il convient de citer la féconde entreprise de Sir
Adolphe, bel exemplaire de ce que peut produire notre



XVIII QUELQUES LETTRES

race, exemplaire de luxe, pourrions-nous dire. Il représente
un type d'homme comme il en faudrait davantage pour
la gloire et pour la santé morale et intellectuelle du pays.



IV
Lettre du R, P, Lalande,

Columhus, Ohio U. S.
24 avril 1918.

Cher Sir Adolphe,

Votre Paulina, dont vous m'avez fait un si délicat
hommage, était dans ma valise, retour de Québec ; et ma
valise a été volée.

Voilà au moins un voleur intelligent : il ne pouvait
mieux choisir ! Non pas en prenant mon pauvre sac,
en vieux cuir râpé, et mon linge, que je ne consens à
porter qu'à condition que personne ne le voie, mais en me
prenant Paulina.

Il va faire une belle et intéressante lecture. Il va con-
naître saint Paul, et les Actes des Apôtres, et les premières
années du christianisme, comme bien peu de gens, qui ne
volent pas de valise, les connaissent.

Il sera bien attrapé si Paulina le convertit, et si, pris de
remords, il me rapporte mon vieux sac . . . et son contenu !

Heureusement j'avais lu Paulina, à Québec, entre
deux instructions aux Voyageurs de Commerce ; et cette
lecture m'a laissé des impressions assez profondes pour
que je puisse vous dire combien et pourquoi je l'admire,
et pourquoi je vous félicite et vous remercie.



QUELQUES LETTRES XIX

Evidemment, Paulina 7ie ressemble pas à votre ouvrage
De l'Homme à Dieu, qui est un traité didactique.

Mais il s^y trouve des enseignements nouveaux et pré-
cieux, des rectifications importantes d'erreurs populaires,
des faits historiques concernant VEglise mis en relief
et en pleine lumière, des récits et des arguments éloquents
pour la défense de la vérité.

La part que vous faites à la fiction n'' atténue en aucune
façon la parole révélée. Elle ajoute à Viniéiêt et à V agré-
ment du récit. Et ce n^est pas de votre part une petite
diffi-culié vaincue.

Certains chapitres de la seconde moitié surtout sont
vraiment entiaînants. Tai trouvé là des vérités déjà
connues, mais jamais sous un jour aussi lumineux.

Paulina est un bon et très bon livre. Il instruit, il élève, il
met, avec plus de clarté dans Vesprit, beaucoup de fierté
dans le cœur.

Et puis, Vune des belles leçons du livre n^est pas dans
le livre lui-même : elle est dans V auteur, dans sa vieillesse
laborieuse, dans Vexemple admirable de toute sa vie dé-
crivain, de citoyen et de catholique.

Quelles bonnes années bien remplies que celles d^un
magistrat, qui après avoir parcouru une longue carrière
toute faite d honneur et de dignité, continue à F âge où
tant d'autres ne songent qu'au repos, denrichir le trésor
littéraiie de son pays, d instruire et d édifier ses compa-
triotes, et d apporter finalement sa part de glaire à VEglise
sa mère et à Dieu.

Veuillez donc agréer, mon cher juge, mes sentiments
d'admiration et mon cordial merci in Christo.

Louis Lalande S. J.



XX QUELQUES LETTEES

V
Lettre de VHon. M. Chapais.

Québec, 28 avril 1918.

Sir A. B. Routhier,
Québec.

Cher Monsieur,

J'ai achevé la lecture de votre Paulina. Elle m'a vive-
ment intéressé. Je ne vous sw prendrai pas en vous di-
sant que la partie romanesque n'est pas celle qui m'a
le plus attaché. Certes le portrait que vous avez tracé
de la fille du proconsul de Chypre est plein de charme.
C'est une pure et noble figure que celle de Paulina. Mais
on sent bien, en vous lisant, que vous n'avez pas voulu
faire du roman d'amour d' Agrippa avec la jeune patri-
cienne convertie au Christ, comme son père et sa mère,
l'épisode central de votre livre. Votre vrai héros, c'est saint
Paul. Sa physionomie grandiose, son génie, son âme
remplissent votre œuvre. C'est lui qui nous captive ;
ce sont les péripéties merveilleuses de sa carrière apos-
tolique, à travers l'Orient et l'Occident, ce sont ses péré-
grinations étonnantes, ses travaux, ses luttes pour établir
dans le monde romain le règne de Jésus-Christ, qui sol-
licitent et soutiennent notre intérêt.

Votre œuvre n'est pas purement une œuvre littéraire,
c'est aussi une œuvre d'érudition. On y retrouve toute la
substance des Actes des Apôtres et des Epîtres pauli-



QUELQUES LETTRES XXI

niennes. En même temps vos souvenirs de voyage en
Orient, en Grèce, à Rome, viennent donner un attrait
spécial à vos descriptions des lieux qui furent tour à tour
le théâtre des travaux, des épreuves, des prodiges, des
prédications de saint Paul.

Tel est bien Vohjet de votre ceuvre nouvelle : fixer
Vattention des gens du monde sur la haute et sublime
figure de Vapôtre des Gentils. Vous nous Vavez dit dans
votre avant-propos : '' Paulina est un roman historique
des temps apostoliques. . . dont le p
Fille sexy qui aime se déshabiller
Une belle masturbation à la plage
Un trio Brésilien très chaud

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