Pas de non qui tienne pour cette salope

Pas de non qui tienne pour cette salope




🔞 TOUTES LES INFORMATIONS CLIQUEZ ICI đŸ‘ˆđŸ»đŸ‘ˆđŸ»đŸ‘ˆđŸ»

































Pas de non qui tienne pour cette salope
Abonnez vous pour ajouter Ă  vos favoris
Un godemichet, un masque, et le téléphone de Chloé - Chloé
Les applications utilisées par Chloé - Chloé
Extrait du clip « Toxic » de Britney Spears
Snapchat, sur le téléphone de Chloé - Chloé
Maono Studio Monitor Headphones - 38,00€
AlienWare Nouveau casque de gaming stĂ©rĂ©o Alienware  AW310H - 40,79€
Bc-elec - AWB-603 Grille de fenĂȘtre extensible, grille de dĂ©fense pour fenĂȘtre, grille de sĂ©curitĂ© 60x100 Ă  150cm - 49,14€
Pour réagir, je me connecte Connexion
a_da_ma_naga_le_29_01_2015_a_21_07_51 a posté le 21 novembre 2016 à 14h09
Pour réagir, je me connecte Connexion
cassandre a posté le 21 novembre 2016 à 14h09
Pour réagir, je me connecte Connexion
evelynerue89 a posté le 21 novembre 2016 à 14h09
Pour réagir, je me connecte Connexion
cassandre a posté le 21 novembre 2016 à 14h09
Pour réagir, je me connecte Connexion
levengeurmasque a posté le 21 novembre 2016 à 14h09
Pour réagir, je me connecte Connexion
L'Obs - Les marques ou contenus du site nouvelobs.com sont soumis à la protection de la propriété intellectuelle
Vous avez choisi de ne pas accepter le dépÎt de cookies, notamment ceux de publicité personnalisée. Nous respectons votre choix. Le contenu de ce site est le fruit du travail des 135 journalistes de la rédaction de l'Obs, qui oeuvrent chaque jour pour vous apporter une information de qualité, fiable, et complÚte. Nos revenus proviennent de l'abonnement et de la publicité. Afin de nous permettre de poursuivre ce service, nous vous invitons à vous abonner . Merci
Web + tablette + mobile à partir de 1€
ChloĂ© (le prĂ©nom a Ă©tĂ© changĂ©) n’habite pas Ă  Paris, et bientĂŽt, elle n’habitera plus en France. Elle a fini ses Ă©tudes et part s’installer ailleurs.
C’est ce qu’elle a dit aux derniers mecs qu’elle a rencontrĂ©s, principalement grĂące Ă  l’application Tinder, ses « coups d’une fois » qui ponctuent son quotidien sexuel depuis quelques mois :
A 25 ans, ChloĂ© a eu 27 amants. Elle a comptĂ©. Elle se considĂšre comme libĂ©rĂ©e mais n’évoque pas le total de ses conquĂȘtes Ă  ses proches. Le nombre pourrait ĂȘtre mal interprĂ©tĂ© par ceux qui voudraient que ChloĂ© en ait eu moins.
J’ai eu ma premiĂšre relation sexuelle Ă  14 ans, Ă  la campagne, oĂč habitent mes parents. Durant les vacances d’étĂ©, je me suis rapprochĂ©e d’un mec, l’ami d’un ami, on faisait le mur le soir, on squattait un vieux jardin et on y fumait des pĂ©tards. Un soir, pas plus diffĂ©rent que les autres, on a dĂ©cidĂ© de dormir dans une tente, et on l’a fait. Pendant le peu de temps que ça a durĂ©, en missionnaire, j’ai rien fait, lui a tout fait. Enfin, tout fait, c’est trois ou quatre allers retours. On Ă©tait paumĂ©, on savait pas comment s’y prendre.
Je suis content de l’avoir fait avec lui car il n’a jamais dit des trucs dĂ©gueulasses au collĂšge, comme on peut dire quand on est ado. AprĂšs notre premiĂšre fois, nous sommes sortis trois semaines ensemble. On ne l’a plus jamais refait.
Jusqu’à mes vingt ans, le sexe, c’était pas bien, dans le sens oĂč je ne ressentais quasiment rien. Beaucoup trop mĂ©canique, le gars te pĂ©nĂštre, quelques va-et-vient et puis s’en va. S’il n’y a que ça, la fille ne ressent rien.
J’ai quand mĂȘme couchĂ© six ou sept fois durant cette pĂ©riode. Je me persuadais que je trouverais la bonne personne, celle qui me montrerait comment faire et me ferait dĂ©couvrir l’orgasme. Pas moyen ! J’ai pourtant essayĂ©, avec le grand frĂšre de ma meilleure copine, plus ĂągĂ©, plus sĂ»r de lui, et avec mon premier amour, tendre, doux, mais non, pas moyen.
Mon premier orgasme , je l’ai eu Ă  21 ans, sous forme clitoridienne. C’était avec un mec qui m’énervait tellement il Ă©tait gamin... et de qui, sans le voir venir, je suis tombĂ©e amoureuse. On est restĂ© trois ans ensemble. Un soir, dans l’annexe de la maison de ses parents, sous la couette, il m’a touchĂ©e et j’ai senti l’orgasme monter. J’ai hallucinĂ© sur la sensation. Je ne l’avais jamais connue puisque je ne me masturbais pas. Le lendemain, en plein job Ă©tudiant, j’y ai repensĂ©, je suis devenue toute rouge, toute choquĂ©e, toute « fofolle ».
Cet orgasme m’a franchement libĂ©rĂ©e de mon inhibition. J’avais envie d’en faire plus, d’essayer des positions, de trouver mes zones sensibles, d’atteindre l’orgasme vaginal. Et j’ai rĂ©ussi, quelques temps aprĂšs, avec le mĂȘme mec. J’ai identifiĂ© une position qui me garantit l’orgasme vaginal : m’allonger sur le dos, passer ma jambe gauche au-dessus de la sienne, ça pĂ©nĂštre bien, ça va au bon endroit.
La fois la plus excitante , c’était lors d’un contrat en entreprise, Ă  Paris. Depuis plusieurs mois, cet homme, la quarantaine, appuyait son regard Ă  la pause clope. Vers la fin de mon contrat, j’ai dĂ©cidĂ© de lui envoyer un mail via la messagerie interne. Je lui ai dit que je voulais le baiser, je lui avais jamais parlĂ© avant. On s’est vu un peu plus tard, pause clope encore, il a cherchĂ© Ă  me connaĂźtre, un peu gĂȘnĂ©, puis il est remontĂ© Ă  son bureau. Il m’a envoyĂ© un message : « As-tu dĂ©jĂ  baisĂ© dans l’entreprise ? »
Dix minutes plus tard, il m’a posĂ©e sur la cuvette fermĂ©e des toilettes et il m’a prise en levrette. Ce fut le moment le plus excitant de toute ma vie. Il m’a dit, vers la fin, que ma gĂ©nĂ©ration Ă©tait bien plus hard sexuellement que la sienne. Je l’ai pris comme un compliment.
Pour coucher avec quelqu’un, j’ai besoin d’un minimum de conditions. Je ne coucherai jamais avec un mec tout juste rencontrĂ© en boĂźte, dĂšs le premier soir, car je ne me sentirais pas belle, fatiguĂ©e, alcoolisĂ©e. Je dois me sentir bien, Ă  l’aise, pas de plan Ă  trois, pas de plan glauque, et protĂ©gĂ©e en toute circonstance.
En gĂ©nĂ©ral, je dĂ©shabille l’homme , je le suce tout en gardant mes sous-vĂȘtements. J’aime que le mec soit Ă  poil et pas moi. C’est moi qui dĂ©cide quand il enlĂšve ses fringues, c’est moi qui dĂ©cide quand j’enlĂšve mes fringues. Avec l’ñge, je suis devenue de plus en plus entreprenante. J’aime quand ça dure entre 25 et 30 minutes, et qu’on change rĂ©guliĂšrement de positions. La levrette et quelques fessĂ©es m’excitent Ă©normĂ©ment. Soit il jouit en moi, soit je le fais jouir dans ma bouche. Une fois, un ex m’a demandĂ© s’il pouvait Ă©jaculer sur mes fesses ou mes seins. Je n’ai pas voulu.
Mais ma sexualitĂ© n’est pas cantonnĂ©e au lit. J’adore le faire Ă  l’extĂ©rieur . Avec un ex, on l’a fait dans les champs, sur les bancs des abribus, sur les gradins d’un stade de foot. Avec le mec du boulot, dans les toilettes... Le fantasme qui me hante le plus, ça serait de baiser avec un inconnu dans un avion. Je crois qu’il existe une application pour ça, Wingman, mais je ne l’ai encore jamais essayĂ©e.
Mon dernier Ă©tonnement au lit , c’était l’anulingus , avec un mec rencontrĂ© sur Tinder en octobre. Avant, personne n’avait essayĂ© ou ne m’avait demandĂ©, et ça ne m’était pas venu Ă  l’esprit non plus. Au dĂ©but, je me suis dit « je n’aime pas, c’est gĂȘnant... » puis je me suis laissĂ©e faire. Je n’ai pas dĂ©testĂ©, c’était mĂȘme assez agrĂ©able.
En ce moment, je suis attirĂ©e par les hommes plus vieux , 15 à 25 ans de plus que moi. Ça m’excite d’ĂȘtre la petite jeune qui les a draguĂ© pour une soirĂ©e de cul, et ils ont tendance Ă  montrer le meilleur d’eux-mĂȘmes au lit.
Mes derniers plans cul, je les ai rencontrĂ©s via Tinder . Je suis au chĂŽmage, alors ça m’occupe. C’est souvent le mĂȘme scĂ©nario. On me propose de boire un verre et, aprĂšs un deuxiĂšme rendez-vous, on va chez lui. Je n’aime pas les mecs trop cash, case « direct chez lui », je prĂ©fĂšre quand c’est romancĂ©, mĂȘme si je sais que mon comportement est hypocrite, car je sais oĂč je veux finir.
Les smartphones me servent dans ma sexualitĂ©, notamment l’application Snapchat. Avec mon plan cul rĂ©gulier (on se connait depuis l’enfance), on s’envoie souvent des images via l’application Snapchat. Lui, Ă  poil, moi, Ă  poil. Parfois, il se masturbe sur la vidĂ©o, moi, ça, je le fais jamais, et pour ĂȘtre honnĂȘte, le voir se masturber, c’est plus drĂŽle qu’excitant. On Ă©crit des phrases souvent : « Montre-moi ta bite », « J’ai envie que tu me prennes dans tous les sens », « Je vais te dĂ©monter ». Ça, ça m’excite.
Mon premier plaisir solitaire est arrivĂ© tard, Ă  21 ans. Je n’avais jamais osĂ© avant. Je n’en parlais pas non plus Ă  mes copines, je me disais « les nanas qui se masturbent, c’est qu’elles pensent trop au sexe ». Encore aujourd’hui, je ne me masturbe pas beaucoup. La derniĂšre fois, c’était en novembre.
J’aime qu’on me dise des mots crus au lit, du type : « Alors, lĂ , tu la sens en toi ? », ça fait monter le dĂ©sir. Je rĂ©ponds : « Va plus fort ! Va plus vite ! », j’ai mĂȘme dit, une fois : « Il faut que ça tape ! » En revanche, je ne veux absolument pas qu’on m’insulte. Y a pas de « salope » qui tienne.
Ce mot « salope », on l’emploie bien trop facilement, et on l’a trop employĂ© pour me dĂ©signer pendant l’adolescence. J’ai longtemps habitĂ© un petit village oĂč tout le monde se connaissait. Les mecs parlent entre eux : « moi j’ai couchĂ© avec une telle », « ah, oui moi aussi », « la salope ! »
Lors de la fĂȘte du rĂ©veillon, j’ai rencontrĂ© un mec que je compte bien me faire. Je l’ai ajoutĂ© comme ami sur Facebook, et lĂ , je dĂ©couvre qu’on a quatre amis en commun. J’ai dĂ©jĂ  couchĂ© avec l’un d’eux.
Tout ça m’embĂȘtait quand j’étais plus jeune, au collĂšge et au lycĂ©e, car j’avais mauvaise rĂ©putation, je baisais avec des plus vieux, je ne sortais pas avec eux, en somme, j’étais en dĂ©calage.
Aujourd’hui, j’ai appris Ă  m’en foutre car je me respecte. J’ai rĂ©cemment dit Ă  une amie qu’elle abusait. Elle a plus de coups que moi, et je lui ai dit de calmer le jeu car elle faisait n’importe quoi, elle ramenait systĂ©matiquement des mecs de boĂźte et ne se protĂ©geait pas toujours.
Puis, je crois que c’est un problĂšme plus profond, un truc de sociĂ©tĂ©. J’ai un comportement de fille qui ne s’attache pas aux mecs avec qui elle couche. Ça passe mal, je suis considĂ©rĂ©, dans l’imaginaire des mecs, comme un mec.
C’est vrai ce qu’on dit dans la sociĂ©té : les filles passent pour des salopes quand les mecs passent pour des queutards. Je me rappelle cet ex qui m’avait dit : « Moi je ne pourrais pas aimer une fille qui a eu plus de cinq partenaires sexuels. » J’avais rien rĂ©pondu.
Ce qui est sĂ»r Ă  100 %, c’est que, si les mecs ne veulent pas te revoir, c’est que tu n’est pas un « bon coup ». Pardon, mais il y a un moment oĂč il faudrait peut-ĂȘtre arrĂȘter de se faire flamber la cafetiĂšre parce qu ’on croit qu’on baise ce qu’on veut. Descend un peu en gamme et tu verras, ils resteront.


J’ai eu une copine qui m’a confiĂ© dĂšs le dĂ©but de la relation avoir eu 40 mecs Ă  30 ans ... soupir ... oui, et alors ? Vla la perf’ ! ! ! Trop dur pour une nana de se faire mettre (pas d’autre mot pour ce cas particulier) par une tripotĂ©e de mecs (juste plastiquement agrĂ©ables mais des gros cons irrespectueux).


mais c’est vrai ça aprùs tout, c’est pas a elle de choisir comment on doit la voir.


Salope !


Toi on voit bien que tu voudrais voir les photos sur son cell, Ben non tu peux pas : (


faudra que vous partagiez alors.


moi je veux bien faire +1 à son compteur.


encore que, on a pas vu sa tĂȘte non plus...


Je sens comme une pointe d’ironie, mais je confirme. On ne choisit pas comment on est vu.



SEXUALITÉ - Je suis une salope de salope. Ils sont beaucoup Ă  le dire. Les femmes qui pensent que le sexe est rĂ©pugnant. Les types qui veulent des femmes bonnes Ă  prĂ©senter Ă  leurs mĂšres et se disent que, parce que je parle ouvertement de sexe, je n'aime pas les dĂźners familiaux.
Je suis une salope. Une salope de salope, salope. Ils sont beaucoup à le dire. Ceux qui lisent mon blog et sont en désaccord avec son contenu. Ceux qui ne m'aiment pas. Les femmes qui pensent que le sexe est répugnant. Les types qui veulent des femmes bonnes à présenter à leurs mÚres et se disent que, parce que je parle ouvertement de sexe, je n'aime pas les dßners familiaux ou les mamans.
Ils ont de multiples raisons de penser ce qu'ils pensent. J'ai couchĂ© avec pas mal d'hommes. Plus de dix. Plus de vingt. On continue sur la lancĂ©e ? J'ai beaucoup Ă©crit Ă  propos de ma vie sexuelle. J'ai partagĂ© des histoires personnelles parce que je pensais et pense encore que non seulement j'Ă©cris bien, mais j'Ă©cris une bonne histoire. Une histoire qui, j'en suis encore persuadĂ©e, aura un "happy ending" quelque part dans ce pathĂ©tique bordel, entre les mails injurieux et le papier que quelqu'un a dĂ©posĂ© dans la voiture de ma mĂšre, garĂ©e dans le parking d'une gare, sur lequel Ă©tait Ă©crit : "J'espĂšre que vous ĂȘtes fiĂšre de la salope que vous avez Ă©levĂ©e."
J'ai récemment commencé à regarder la série The newsroom , d'Aaron Sorkin. Au début, je détestais le personnage de Sloan Sabbith. Cette chroniqueuse économique, exceptionnellement attirante, follement intelligente et jamais dépourvue d'une répartie pleine d'esprit.
J'ai regardĂ© l'Ă©pisode diffusĂ© dimanche dernier. Deux moments m'ont captivĂ©e plus que tout. Maggie pose une question sur Sandra Fluke : "Qu'y a-t-il de mal Ă  ĂȘtre une salope ?" Le second passage est la situation compliquĂ©e dans laquelle se trouve Sloan Sabbith. Elle sort avec un garçon. Il prend des photos d'elle, elle est d'accord, puis elle rompt. Il publie les photos sur internet. Le monde entier voit le corps de la jeune femme. Sa carriĂšre est en danger. Tout le monde le sait. La rumeur court. Elle s'assoit dans une chambre sombre, en pleurs, et dit tout bas : "Je veux mourir."
Je ne pensais pas me sentir un jour aussi reconnaissante envers Aaron Sorkin. Pour tout. Mais j'ai remercié tout bas Aaron Sorkin.
Plus loin dans l'épisode, Sloan Sabbith fait face à son ex, qui a publié les photos, alors qu'il est en pleine réunion. Elle lui met un coup de pied dans les bourses, lui met une droite, et prend une photo de son nez sanguinolent.
La salope a gagnĂ©. Et ça, mes amis, c'est magique. Parce que, voyez-vous, la salope ne gagne jamais. Les filles dont on a publiĂ© les photos ne gagnent jamais. Elles perdent leur boulot et leur rĂ©putation. Elle sont humiliĂ©es et forcĂ©es Ă  porter leur honte. Honte de leurs corps. Elles doivent s'excuser d'ĂȘtre sexuellement actives dans le cercle privĂ©. Pour ces choses que nous faisons dans l'intimitĂ© de nos chambres que nous ne devrions pas faire mais qu'apparemment nous faisons quand mĂȘme, parce qu'il y a neuf milliards d'habitants sur cette planĂšte et qu'ils sont arrivĂ©s ici d'une maniĂšre ou d'une autre. Sloane Sabbith s'assoit dans une chambre sombre et dit : "Je veux mourir." Parce qu'elle a laissĂ© son copain prendre des photos, et il les a publiĂ©es. Pas des photos d'elle en train de tuer des chiots, de frapper des bambins ou de violer des personnes ĂągĂ©es. Des photos d'elle. De son corps. Cette chose qui vit sous ses vĂȘtements. Les parties de son corps qui sont, d'une certaine maniĂšre, plus offensantes que ses orteils.
Puis est arrivĂ©e Maggie, avec cette phrase qui rĂ©sume ce que je m'escrime Ă  dire depuis des annĂ©es. "Qu'y a-t-il de mal Ă  ĂȘtre une salope ?"
Nous sommes toutes effrayĂ©es de recevoir cette Ă©tiquette. Et l'ironie de cette histoire, c'est que la plupart d'entre nous (et peut-ĂȘtre ai-je tort sur ce point mais je suis quasiment certaine d'avoir raison) faisons ces choses que les vraies salopes font. Nous prenons des photos. Nous envoyons des sextos. Nous couchons avec nos copains. Nos maris. Nous taillons des pipes. Nous nous dĂ©shabillons. Nous avons un vagin. Nous l'utilisons. Quelques-unes d'entre nous, parfois, prennent mĂȘme du plaisir Ă  l'utiliser. Nous avons des seins et des mamelons et des fesses. Dont, de toute Ă©vidence, nous devrions toutes avoir honte. Parce que nous sommes les seules Ă  faire ce genre de choses. Tu m'entends, toi, femme du monde entier ? Tu es la seule Ă  faire ce que tu fais avec ce garçon (ou cette fille, ou, pire, LES DEUX). Et c'est si terriblement blessant, mal et honteux. Pardon ? Tu veux savoir pourquoi ? Oh. Parce que... salope ?
On m'a traitĂ©e de salope l'autre jour, sur internet, pour ce qui devait ĂȘtre la neuf milliardiĂšme fois. A cause d'un article que j'avais Ă©crit sur le mĂ©tier de barman. Comme si c'Ă©tait aussi une injure. Je n'ai jamais gagnĂ© le prix Pulitzer. Mais savez-vous ce que je suis ? Quelqu'un de bien. Suis-je parfaite ? Pas du tout. Fais-je des erreurs ? Absolument. De grosses erreurs ? Parfois. Ai-je fait des choses que je regrette ? Oui. Ai-je fait des choses que je ne regrette pas mais que, selon certains, je devrais regretter ? Oui. Je suis un ĂȘtre humain. Avec des seins. Et un vagin. Et la maniĂšre dont je les utilise ne fait pas de moi quelqu'un de bon ou mauvais. J'ai Ă©crit une fois que si une femme dĂ©couvrait un vaccin contre le sida, mais le jour suivant des photos d'elle nue avec un gode faisaient surface, cette derniĂšre partie ferait la une des journaux. Parce que, de toute Ă©vidence, les godes font du mal aux gens. (Blague Ă  part). De toute Ă©vidence, une femme ayant un rapport sexuel blesse les gens. Une femme prenant des photos du truc effrayant sous ses vĂȘtements ? Soyons sĂ©rieux, je ne dirais pas que c'est aussi horrible qu'un enfant avec le cancer, mais... en fait, si.
J'ai remerciĂ© tout bas Aaron Sorkin, pas parce qu'il a su sortir des sentiers battus et ouvrir un dĂ©bat sur le sexisme, les femmes et le "deux poids deux mesures". Ce double standard incroyablement frustrant existera jusqu'Ă  la fin de ma vie et encore longtemps aprĂšs. DĂ©solĂ©e de vous briser le cƓur, mesdames. Mais j'ai remerciĂ© Aaron Sorkin d'avoir donnĂ© Ă  la salope "ouverte" le "happy ending". D'avoir rappelĂ© au monde que la salope qui se fait surprendre Ă  faire des choses (que tout le monde fait) que personne n'oserait faire, est quand mĂȘme quelqu'un de bien. Que mĂȘme avec internet, les blogs de commĂ©rage et le "double standard", les salopes peuvent toujours gagner. Et avoir ce moment oĂč elles frappent un homme dans les bourses et lui faire regretter d'avoir un pĂ©nis Ă  ce moment-lĂ , tout comme les femmes regrettent d'avoir un vagin quand une photo dudit vagin est postĂ©e sur internet.
Je refuse de m'excuser d'ĂȘtre une vraie salope et d'Ă©crire Ă  ce sujet si cela peut Ă©viter Ă  une fille, dans ce pays, de s'asseoir dans une chambre sombre en disant qu'elle veut mourir parce qu'on l'a traitĂ©e de salope. Pour rappeler au monde que les salopes peuvent accomplir de bonnes actions. Elles font du sport, gagnent des trophĂ©es et viennent en aide aux malades. Elles gagnent des procĂšs et des Ă©lections. Elles aiment leurs familles. Elles peuvent ĂȘtre de bonnes amies qui travaillent bĂ©nĂ©volement dans un refuge pour animaux et envoient des colis aux soldats en poste Ă  l'Ă©tranger. Elles peuvent donner 10$ Ă  un sans abri auquel personne ne prĂȘte attention. Et elles ne font pas cela pour se faire pardonner d'ĂȘtre des salopes. Elles le font parce qu'elles sont de bonnes personnes.
Inscrivez-vous Ă  la newsletter quotidienne du HuffPost et recevez par email les infos les plus importantes et les meilleurs articles du jour
En vous inscrivant Ă  ce service, vous acceptez que votre adresse mail soit utilisĂ©e par le Huffington Post, responsable de traitement, pour la gestion de votre inscription Ă  la newsletter. ConformĂ©ment Ă  la loi du 06/01/1978 modifiĂ©e et au RĂšglement europĂ©en n°2016/679/UE du 27/04/2016, vous bĂ©nĂ©ficiez d’un droit d’accĂšs, de modification, de portabilitĂ©, de suppression et d’opposition au traitement des informations vous concernant, que vous pouvez exercer auprĂšs de dpo@groupelemonde.fr . Pour toute information complĂ©mentaire ou rĂ©clamation: CNIL





Histoire Ă©rotique Ă©crite par
SuzePhil





Fantasme




Publié le
19 août 2022





Lue 839 fois





Kobe Lee se fait chatouiller
LĂšvres de chatte trop excitantes
Une rousse et une blonde dans une orgie

Report Page