Pétasse lolita aux grosses loches niquée dans la
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Loches
Des Caravage à Loches ? La parole aux sceptiques
Des Caravage à Loches ? La parole aux sceptiques
Titre
Arnauld Bréjon de Lavergnée parle de « copies admirables ». Sur l'écran, « L'Incrédulité de saint Thomas », visible à Loches.
Le vice-président du conseil général en charge de la culture, Patrick Bourdy, en ouverture du colloque, au Logis royal : « On ne gagne jamais seuls, c'est-à-dire entre spécialistes ». Le public a rarement dépassé 80 personnes, pour la plupart des experts.
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Publié le
30/04/2013 à 08:35
| Mis à jour le
01/06/2017 à 18:30
Les Caravage de Loches cartes sur table. Le colloque sur « les biens culturels en Touraine » (*) qui s'est ouvert hier à Loches à l'espace Agnès-Sorel a notamment tourné autour des deux tableaux exposés dans la galerie Antonine de Loches : « La Cène à Emmaüs » et « L'Incrédulité de saint Thomas », dont la municipalité défend avec vigueur qu'ils sont l'œuvre du grand maître italien.
Dans son discours d'ouverture, le maire a plaidé une nouvelle fois dans ce sens : « Nous avons la faiblesse de croire que leur traçabilité est indiscutable et qu'ils appartiennent à la collection de Philippe de Béthune. Or, si l'on s'accorde sur le fait qu'il était un grand collectionneur, comment se pourrait-il qu'il ait acheté des œuvres qui ne soient pas du Caravage ? » Néanmoins, les spécialistes qui ont pris la parole hier ont été clairs et nets : ce sont des copies. De belle facture, certes. Mais pas des Caravage.
En art, les mots ont une importance capitale. Arnauld Bréjon de Lavergnée a pris soin de déminer les pièges du vocabulaire : « En aucun cas on ne peut les qualifier de faux. A titre personnel, ce ne sont pas des originaux, mais de belles copies anciennes. » Le conservateur général du Mobilier national a ajouté qu'il avait même été « ému » par « L'Incrédulité de saint Thomas » lorsqu'il l'avait vue à Loches pour la première fois, jugeant au contraire que « La Cène à Emmaüs » est quant à elle une copie un peu plus " dure " » . Pourquoi Philippe de Béthune aurait-il acheté des copies ? « Au XVII e siècle, ce qui comptait, c'était l'intention, plutôt que l'exécution. Il n'y avait pas d'originaux sur le marché. Il a voulu repartir avec des tableaux qui reflétaient admirablement le style de Caravage » , même s'ils n'étaient pas de sa main.
Maria Cristina Terzaghi, professeur d'histoire de l'art à l'université de Rome III, donne le même verdict : les deux tableaux de Loches sont « l'œuvre de copistes » . Il existe au moins 150 exemplaires de « L'Incrédulité de saint Thomas » et une dizaine en ce qui concerne « La Cène à Emmaüs », selon Clovis Whitfield, historien de l'art, par ailleurs actif dans le commerce de l'art. A propos des deux tableaux de Loches, ce dernier parle de « reflets des images originales. Leur effet est étonnant. Cela ne me surprend pas que Philippe de Béthune les ait mentionnés comme originaux » . Clovis Whitfield va même jusqu'à avancer le nom d'un auteur possible pour « L'Incrédulité de saint Thomas » : Prospero Orsi. Un compagnon de route du Caravage.
(*) Organisé par le conseil général.
Le colloque se poursuit aujourd'hui, de 9 h à 17 h 30, à l'espace Agnès-Sorel. Ouvert à tous.
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Les Caravage de Loches cartes sur table. Le colloque sur « les biens culturels en Touraine » (*) qui s'est ouvert hier à Loches à l'espace Agnès-Sorel a notamment tourné autour des deux tableaux exposés dans la galerie Antonine de Loches : « La Cène à Emmaüs » et « L'Incrédulité de saint Thomas », dont la municipalité défend avec vigueur qu'ils sont l'œuvre du grand maître italien.
Dans son discours d'ouverture, le maire a plaidé une nouvelle fois dans ce sens : « Nous avons la faiblesse de croire que leur traçabilité est indiscutable et qu'ils appartiennent à la collection de Philippe de Béthune. Or, si l'on s'accorde sur le fait qu'il était un grand collectionneur, comment se pourrait-il qu'il ait acheté des œuvres qui ne soient pas du Caravage ? » Néanmoins, les spécialistes qui ont pris la parole hier ont été clairs et nets : ce sont des copies. De belle facture, certes. Mais pas des Caravage.
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