Orgie chez les Adams

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Jean-François Nadeau





5 février 2018




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pornographie , pourriel , sexualité , Histoire de l'Art , Viagra


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La loi antipourriel du gouvernement canadien a eu, entre autres effets, celui de soulager les messageries électroniques d’un certain nombre de publicités vouées à signaler aux hommes des artifices et des procédés par lesquels ils peuvent, du moins leur promet-on, augmenter les dimensions de leur sexe.
Selon David Poellhuber, chef de l’exploitation de Zéro Spam, compagnie spécialisée dans le blocage de publicités indésirées, ces pourriels demeurent encore nombreux bien que leur nombre « ait fortement diminué pour laisser place à de nouveaux types de nuisances ». L’orgie de publicités sur ce sujet bien localisé de l’intimité masculine illustre en tout cas une focalisation sur un trait morphologique qui n’a pas toujours été envisagé de la même façon. À divers moments de l’histoire, les sexes mâles surdimensionnés furent souvent associés à une bêtise extrême. À l’animalité. À l’exclusion. Voire à la laideur.
La puissance de la pornographie, décuplée grâce aux nouvelles technologies, a exacerbé cette représentation du pénis de grande taille, édifié en idéal. « Dans ce cinéma, on s’intéresse à des êtres d’exception, où on ne se focalise d’ailleurs que sur leur sexe », explique Julie Lavigne, professeure au Département de sexologie de l’UQAM. Selon ces projections insistantes, le sexe masculin devrait répondre à des dimensions loin de la moyenne.
À Londres, des chercheurs du King’s College ont établi en 2015, sur la base de 17 études portant sur 15 521 individus de tout âge et de toute origine ethnique, des moyennes physiologiques du sexe masculin. Il s’agit de la plus importante étude du genre qui doit notamment servir dans des cas de dysmorphophobie, la crainte pour un homme d’être mal formé. Résultats ? La taille moyenne du pénis flasque : 9,1 cm. En érection : 13,2 cm. Mais la fiction, on le sait, prend pour vrai ce qui lui est souvent parfaitement contraire. D’où en partie ces pilonnages publicitaires répétés au nom de sexes masculins surdimensionnés.
L’image de la pornographie fait oublier l’idée d’un pénis au repos, son état ordinaire. « Dans la statuaire grecque, on représente des corps selon un idéal de perfection divine, dans des proportions toujours bien équilibrées », selon Julie Lavigne. On dira d’ailleurs d’un homme qu’il est beau comme une statue grecque. Mais « les sexes de ces statues, toujours au repos, sont très petits ».
Ces sculptures constituent des représentations d’un idéal qui renvoie à un équilibre parfait du corps et de l’esprit. Elles ne rendent pas compte forcément de la réalité. Cet équilibre repousse les excès liés à la sexualité, contraires à l’ordre civique.
Non pas que la sexualité soit absente du monde grec. Dario Fo, Prix Nobel de littérature, s’est plaint plus d’une fois que les traductions du théâtre classique grec butent souvent sur des scènes à fortes connotations sexuelles, en ne sachant comment les rendre intelligibles. Dans le théâtre d’Aristophane, on trouve par exemple des diminutifs sexuels, tel « posthion » (petit sexe), qui tiennent lieu non pas d’insultes, comme on pourrait le croire d’emblée, mais de compliments.
Le sexe, dans l’Antiquité, « ne connaît pas le péché originel et n’a rien de tabou », explique Janick Auberger, historienne de la Grèce classique. « Mais le regard social ne permet pas de faire n’importe quoi, et l’homme se doit d’être maître de lui et de ses impulsions, surtout s’il veut jouer un rôle social et politique. »
Les vases grecs montrent quantité de représentations de satyres dont les sexes dressés exhibent en fait la folie, le désordre, le dérèglement du monde social. « Les sexes sont souvent représentés chez les Grecs, mais pas lorsqu’il est question de la totalité de l’homme. Ils sont isolés ou alors ils appartiennent à des satyres, mi-hommes, mi-bêtes », dit la professeure Julie Lavigne.
Cette vision culturelle favorable à l’équilibre que symbolise le petit sexe masculin est aussi présente sous le grand chapiteau de la culture chrétienne. Le David que Michel-Ange sculpte vers 1504 possède lui aussi un très petit sexe. Et sa fabuleuse fresque du plafond de la chapelle Sixtine à Rome, loin de cacher les sexes masculins, les révèle, très petits.
Le philosophe Michel de Montaigne (1533-1592) va s’insurger contre les modes vestimentaires où le sexe masculin se trouve mis en avant, avec par exemple la mode du justaucorps. Le philosophe juge ces modes ridicules. On trouve ailleurs chez Montaigne des considérations sur l’ambiguïté sexuelle envisagées comme des motifs de réflexion sur ce que devrait être un sain équilibre social.
Au XVIIIe siècle, d’une manière semblable, le néoclassicisme en vogue charrie avec lui les usages d’une sexualité moins marquée au sein de la société. On en vient même, explique l’historien français Pierre Serna, à défendre la place « d’un troisième genre », presque d’un troisième sexe. L’être « moins sexué, qui n’affirme pas de force virile », trouve sa place dans cette réflexion. C’est l’époque où l’on s’intéresse beaucoup à l’hermaphrodite. Des peintres comme Girodet et David donnent à voir des êtres dont la sexualité apparaît indéfinie. « Tout cela contribue à la spiritualisation et à l’idéalisation du corps. » Ce qui rend les représentations fortement sexuées moins présentes. Mais cette réflexion est écrasée quelque temps après le début de la Révolution, observe Pierre Serna à l’occasion d’un entretien. La figure d’un pouvoir constitué autour de l’image du sexe masculin est alors puissamment réactivée.
Si chez les Romains, à la différence des Grecs, on raille les petits « glaives » au nom de l’esprit guerrier, le gros sexe n’en évoque pas moins très souvent des dispositions qui visent à l’exclusion. Car un gros sexe masculin est longtemps vu comme un attribut des bêtes, des barbares, des vivants dont on estime en un mot que les moeurs sont déréglées, barbares. La dimension du pénis sert ainsi à repousser, à éloigner.
Serge Bilé, dans un livre volontairement provocateur intitulé La légende du sexe surdimensionné des Noirs , a montré par une multitude de cas que cette projection sexuelle racialisée tient ses origines dans une volonté d’exclusion. En étant réduit à la taille de son sexe, l’homme noir est assimilé à un animal. Aucune étude scientifique, rappelle Serge Bilé, ne permet d’appuyer ces prétentions morphologiques racistes.
Pour plusieurs chefs politiques, toujours des hommes, la nation ne saurait supporter la moindre ambiguïté à l’égard de la sexualité. Ce n’est pas pour rien que le pénis « est devenu la symbolique du pouvoir », dit Julie Lavigne. En 1800, dans une campagne électorale américaine agressive, Thomas Jefferson accusera son opposant John Adams d’avoir un « hideux caractère hermaphrodite, qui n’a ni la force et la fermeté d’un homme ni la douceur et la sensibilité d’une femme ».
En 2016, Donald Trump , lors de sa campagne électorale, se débat contre des allégations du sénateur Marco Rubio voulant qu’il ait « de petits doigts », en langage crypté un « petit sexe ».
François-Xavier Simard et Jean Côté, les deux biographes de l’homme d’affaires Pierre Péladeau, rapportent que le fondateur de Québecor, au temps où il s’engagea dans les rangs des unités à l’entraînement de la marine militaire canadienne, monnayait les regards sur le gros sexe d’un de ses bons amis pour démontrer, cette curieuse preuve à l’appui, la supériorité des Canadiens français sur les Canadiens anglais. Pourquoi l’identité masculine, forgée en partie par la nationalité, trouve-t-elle à s’appuyer sur l’image du pénis surdimensionné ? Ce n’est pas une petite question.

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