Ne crois pas ce que tu entends vois par toi-même

Ne crois pas ce que tu entends vois par toi-même




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Ne crois pas ce que tu entends vois par toi-même
De la foi aux choses que l’on ne voit pas
Texte établi par Raulx, L. Guérin & Cie , 1867 ( p. 536 - 542 ).
book De la foi aux choses que l’on ne voit pas Augustin d’Hippone L. Guérin & Cie 1867 Bar-le-Duc C Augustin - Œuvres complètes, éd. Raulx, tome V.djvu Augustin - Œuvres complètes, éd. Raulx, tome V.djvu/7 536-542 
Opuscule traduit par M. l’abbé Devoille .


Dernière modification il y a 9 ans par Phe


1. Plusieurs pensent qu’il faut rire de la religion chrétienne plutôt que l’embrasser, parce qu’au lieu de mettre sous les yeux ce qu’on peut voir, elle oblige à croire ce qu’on ne voit pas. Pour réfuter ces hommes qui s’estiment sages en ne rien croyant de ce qu’ils ne peuvent voir, nous ne pouvons sans doute découvrir aux regards humains les objets divins de notre foi ; du moins nous leur démontrons que, même dans l’ordre des choses humaines, il faut croire beaucoup de choses sans les voir. Et tout d’abord à ces insensés, tellement esclaves de leurs sens qu’ils estiment ne devoir croire que ce que les sens leur découvrent, disons que non-seulement ils croient, mais qu’ils connaissent une multitude de choses que les yeux du corps ne peuvent voir. Notre âme renferme en grand nombre des objets invisibles par nature. Pour n’en donner qu’un exemple : qu’y a-t-il de plus simple, de plus clair, de plus certain pour la vue intérieure de l’âme, que la foi même qui nous fait croire, oui que l’assurance que nous croyons une chose ou que nous ne la croyons pas, bien que cette assurance soit tout à fait étrangère à notre vue corporelle ? Comment donc ne rien croire de ce que nous ne voyons pas des yeux du corps, quand nous voyons avec certitude que nous croyons ou que nous ne croyons pas, même alors que la vue du corps ne joue aucun rôle ?

2. Mais, dit-on, nous n’avons pas besoin de connaître par les yeux du corps ce qui se passe dans l’âme, puisque nous pouvons le voir dans l’âme elle-même ; tandis que ce que vous voulez nous faire croire, vous ne nous le montrez ni au dehors pour nous le faire voir des yeux, du corps, ni au dedans de notre âme Pour nous le faire voir par, la pensée. Voilà ce qu’ils disent : comme si on exigeait la foi pour tout objet qui peut être présenté aux sens. Nous devons certainement croire à certaines choses temporelles que nous ne voyons pas, pour mériter de voir les choses éternelles que nous croyons. Mais, qui que tu sois, toi qui ne veux croire que ce que tu vois, voilà que tu connais les corps présents par les yeux du corps, et par ton esprit, les volontés et les pensées de ton esprit : mais dis-moi, je te prie, de quels yeux vois-tu les dispositions de ton ami envers toi ? Car il est impossible de voir une volonté par les yeux du corps. Est-ce par ton esprit que tu vois ce qui se passe dans l’esprit d’un autre ? Or si tu ne le vois pas, comment réponds-tu par la bienveillance à la bienveillance d’un ami, puisque tu ne crois à rien de ce que tu ne vois pas ? Diras-tu, par hasard, que tu vois la volonté d’un autre par ses actes ? Soit : tu verras les actes, tu entendras les paroles, mais tu croiras seulement à la volonté de ton ami, laquelle ne peut ni se voir ni s’entendre. Car cette volonté n’est pas une couleur ou une figure qui puisse frapper les yeux, ni un son ou un chant qui pénètre dans les oreilles ; elle n’est point ta volonté non plus, et tu ne saurais la sentir dans ton propre cœur. Il ne te reste donc qu’à croire ce que tu ne vois pas, ce que tu n’entends pas, ce que. tu ne découvres point en toi-même, si tu ne veux ni vivre dans l’abandon et l’isolement, faute d’ami, ni manquer de payer de retour l’affection qu’on te témoigne. Où est maintenant ce que tu disais tout à l’heure : que tu ne dois croire que ce que tu vois, ou extérieurement des yeux du corps, ou intérieurement dés yeux de l’âme ? Voilà que de tout ton cœur tu crois à un cœur qui n’est point le tien, et que ta foi aperçoit ce que ne peuvent découvrir ni les yeux de ton corps, ni ceux de ton esprit. Tu vois par ton corps la figure de ton ami ; tu vois ta propre fidélité par ton âme, mais tu ne peux aimer la fidélité de ton ami si tu n’as en retour la foi qui te fait croire à ce tu ne vois pas en lui. Du reste un homme peut tromper en feignant la bienveillance, en dissimulant sa malice ; ou s’il ne songe pas à nuire, et qu’il espère tirer de toi quelque profit, il peut simuler l’amitié, parce qu’il n’a pas la charité.

3. Mais tu dis que si tu crois à ton ami, bien que tu ne puisses voir son cœur, c’est parce que tu l’as vu à l’œuvre dans les épreuves, et que tu as connu son affection pour toi au milieu des périls, où il t’est resté fidèle. Faut-il donc, selon toi, souhaiter d’être malheureux, pour nous assurer de l’attachement de nos amis ? Pour goûter avec certitude le bonheur d’avoir des amis, il faudra donc être en proie à l’adversité ? On ne jouira d’une amitié éprouvée, qu’au prix de la douleur et de la crainte ? Et comment ne pas redouter plutôt, que désirer, un bonheur, qui a le malheur pour pierre de touche ? Et cependant il est vrai qu’on peut voir un véritable ami dans la prospérité, mais qu’on n’en est sûr que dans l’adversité.

Certainement tu ne te jetterais pas dans le danger pour éprouver un ami, si tu n’avais la foi ; et si tu t’y engages pour l’éprouver, c’est parce que tu crois d’abord et avant l’épreuve même. En effet si nous ne devons pas croire aux choses que nous ne voyons pas, bien que nous croyions au cœur d’un ami qui n’a, pas encore été éprouvé ; même quand nous avons fait cette épreuve à nos dépens, nous croyons encore à la bienveillance plutôt que nous ne la voyons ; à moins qu’on ne dise alors que la foi est si grande que nous nous imaginons voir par ses yeux ce que nous croyons au lieu que nous devons croire parce que nous ne pouvons voir.

4. Que cette foi disparaisse de la société humaine, et il n’est personne qui ne voie quelle perturbation, quelle horrible confusion en sera la conséquence. S’il ne faut croire qu’à ce qu’on voit, que deviendra l’affection mutuelle puisque l’amour est invisible ? C’en sera donc fait de l’amitié, laquelle n’est autre chose que l’affection réciproque. En effet quel témoignage d’affection peut ou recevoir d’un homme, quand on ne croit pas qu’il en ait donné ? Or, l’amitié disparaissant, les liens du mariage, de la parenté ou de l’affinité disparaîtront aussi ; car ils reposent également sur une affection réciproque. L’époux ne pourra plus aimer son épouse, puisqu’il ne croira pas en être aimé. Vu que l’amour est invisible, ils ne désireront plus ni l’un ni l’autre avoir des enfants, convaincus,d’avance qu’ils n’auraient rien à attendre. Que si des enfants naissent et grandissent, ils aimeront encore bien moins leurs parents : car,ils ne verront pas l’amour caché au fond de leurs cœurs, parce qu’il est invisible, et que c’est, dit-on, non une foi digne d’éloge, mais une témérité blâmable de croire à ce qu’on ne voit pas. Que dire des autres relations de frères, de sœurs, de gendres, de beaux-pères, de consanguinité on d’affinité, si l’affection est incertaine, la bonne volonté douteuse, et chez les enfants envers les parents, et chez les parents,envers les enfants : si on ne rend pas bienveillance pour bienveillance, si on ne croit pas la devoir, vu qu’on n’admet pas son existence chez les autres dès lors qu’on ne la voit pas ?

Or, croire qu’on n’est pas aimé parce qu’on ne voit pas l’amour, ne pas rendre affection pour affection parce qu’on s’en croit dispensé, ce n’est pas là un acte de sagesse, mais une réserve odieuse ; et si nous ne croyons pas à ce que nous ne voyons pas, si nous nions les volontés des hommes, parce qu’elles échappent à nos yeux, il en résultera un tel trouble dans la société que tout sera renversé de fond en comble. Je ne parle pas de tout ce que croient ceux qui nous reprochent de croire sans voir ; de ce qu’ils croient, sur la foi de la renommée, sur la foi de l’histoire, au sujet des lieux qu’ils n’ont jamais vus ; sans être tentés de dire : « Nous n’avons pas vu, nous ne croyons pas. S’ils le disaient, ils seraient forcés de douter même,de leurs parents ; puisqu’ici ils n’y croient que sur la foi des autres, qui ne sauraient leur montrer un fait passé, et dont eux-mêmes n’ont pas gardé le moindre souvenir. Et cependant ils n’élèvent aucun doute sur la parole, de ces témoins ; autrement, pour échapper à la témérité de croire sans voir, il faudrait montrer une incrédulité criminelle à l’égard de ses propres parents.

Si donc les liens qui unissent les hommes, si la société elle-même disparaissent, dès qu’on ne croit plus à ce que l’on ne peut voir ; à combien plus forte raison devons-nous croire aux choses diverses, quoique nous ne les voyions pas, puisque l’absence de cette foi détruit, non plus l’amitié de quelques hommes, mais notre sublime religion, et entraîna par là, le plus grand des malheurs

5. Mais, diras-tu, si je ne puis voir la bienveillance d’un homme à mon égard, je puis du moins m’en assurer par bien des preuves, tandis que vous ne pouvez m’en donner aucune des choses que vous voulez nous faire croire sans que nous les voyions. C’est déjà quelque chose que tu sois forcé de convenir qu’il faut croire, d’après certaines preuves, à ce qu’on ne voit pas : car il en résulte qu’on ne peut pas refuser de croire à tout ce qui ne se voit pas, et cette proposition qu’on ne doit croire que ce qu’on voit tombe sous la clarté de l’évidence et le poids du mépris. Mais c’est une grande erreur que de penser que nous croyons au Christ sans preuves.

En effet, y a-t-il des preuves plus claires que les prédictions que nous voyons accomplies ? Vous qui pensez qu’il n’y a pas de preuves qui vous obligent à croire du Christ des choses que vous n’avez pas vues, faites, je vous prie, attention à ce qui se passe sous vos yeux. C’est l’Église qui va vous parler dans sa tendresse maternelle Moi, dont vous admirez les fruits et les progrès dans le monde entier, je n’ai pas toujours été telle que vous me voyez ; mais il était écrit : « Toutes es nations seront bénies en Celui qui sortira de toi (1). » Quand Dieu bénissait Abraham, c’était moi qu’il promettait ; car je suis répandue chez toutes les nations, par la bénédiction du Christ. La suite des générations démontre que le Christ est de la race d’Abraham. Pour le prouver en deux mots : Abraham a engendré Isaac, Isaac a engendré Jacob, Jacob a engendré douze fils, qui sont la souche du peuple d’Israël ; car Jacob a porté le nom d’Israël. Parmi ces douze fils se trouve Juda, qui a donné sors nom aux Juifs ; et des Juifs est née la vierge Marie, qui a enfanté le Christ. Vous voyez avec étonnement toutes les nations bénies dans le Christ, c’est-à-dire dans la race d’Abraham ; et vous hésitez encore à croire en Celui en qui vous devriez trembler de ne pas croire !

Hésitez-vous, vous refusez-vous à croire qu’une vierge ait enfanté, quand vous devriez plutôt croire qu’une telle naissance convenait à un Homme-Dieu ? Sachez d’ailleurs que cela avait été prédit en ces termes par un prophète : « Voilà que la vierge concevra et enfantera un Fils, et qu’il sera appelé Emmanuel : mot qui signifie : Dieu avec nous (1). » Vous n’hésiterez donc point à croire à l’enfantement d’une vierge, si vous voulez croire à la naissance d’un Dieu, d’un Dieu qui ne discontinue point de gouverner le monde et se fait chair pour descendre jusqu’à l’homme, qui rend sa mère féconde sans lui ôter sa virginité. C’est ainsi que, éternellement Dieu, il devait naître comme homme, afin de devenir notre Dieu en naissant ainsi. Voilà pourquoi le prophète dit encore de lui : « Votre trône, ô Dieu est un trône éternel ; le sceptre de l’équité est le sceptre de votre empire. Vous aimez la justice et vous haïssez l’iniquité ; c’est pourquoi, ô Dieu, votre Dieu vous a sacré d’une onction de joie, au-dessus de tous ceux qui doivent y participer. » Cette onction est l’onction spirituelle dont un Dieu a consacré un Dieu, c’est-à-dire le Père son Fils ; et nous savons que c’est de cette onction, khrisma, qu’est dérivé le nom de Christ.

Je suis l’Église dont il est dit dans le même Psaume, et en prédiction de l’avenir : « La Reine est restée debout, à votre droite, vêtue d’or, et d’habits aux couleurs variées : » c’est-à-dire ornée des mystères de la sagesse et enrichie du don des langues. Là on me dit : « Ecoute, ma fille, vois et prête une oreille attentive, et oublie ton peuple et la maison de ton père ; car le Roi a été épris de ta beauté. C’est lui qui est le Seigneur ton Dieu. Les filles de Tyr viendront avec des présents pour l’adorer, et les grands de la terre imploreront tes regards. Toute la gloire de la fille du Roi vient du dedans ; ses vêtements sont resplendissants d’or et de broderie. A sa suite on amènera des vierges au Roi ; ses compagnes vous seront présentées ; elles viendront avec joie et avec allégresse, on les introduira dans le temple du Roi. Pour vous servir de pères, il vous est né des enfants ; vous les établirez princes sur toute la terre. Ils se souviendront de votre nom dans foule la suite des siècles : pour cela les peuples vous glorifieront dans les siècles. »

6. Si vous ne voyez pas cette reine, donnant par sa fécondité des enfants au Roi ; si elle ne voit pas à son tour l’accomplissement de la promesse qui lui fut faite, au jour où on lui dit : « Ecoute, ma fille, et vois ; » si elle n’a pas quitté les anciens rites du siècle, suivant l’ordre donné Oublie ton peuple et la maison de ton père ; » si elle ne confesse pas partout le Seigneur, le Christ, elle à qui on a dit : « Le Roi a été épris de ta beauté, parce qu’il est le Seigneur ton Dieu ; » si elle ne voit pas les cités des Gentils adresser des prières, offrir des présents au Christ, dont il est dit : « Les filles de Tyr viendront avec des présents pour l’adorer ; » si les riches ne déposent pas leur orgueil, n’implorent pas le secours de l’E lise, comme il est écrit : « Tous les grands de la terre imploreront tes regards ; » si on ne reconnaît pas la fille du Roi, à qui elle a reçu ordre de dire : « Notre Père, qui êtes aux cieux (2) ; » si de jour en jour elle n’est renouvelée à l’intérieur dans ses saints (3), elle dont il est dit : « Toute la gloire de la. fille du Roi vient du dedans, » et qui frappe les yeux des étrangers par l’éclat de ses prédicateurs, prêchant dans les diverses langues et formant comme l’or et les broderies de ses vêtements ; si on n’amène pas, quand elle a répandu partout sa bonne odeur, des vierges pour les consacrer au Christ, suivant ce qui est écrit : « A sa suite on amènera des vierges au Roi ; ô Roi, « ses compagnes vous seront présentées ; » et suivant ce qui est écrit encore, pour qu’elles n’aient pas l’air de captives qu’on traîne en prison : « Elles viendront avec joie et allégresse ; on les introduira dans le temple du Roi ; » si elle n’enfante pas des fils, parmi lesquels elle choisit des pères, à qui elle confie partout son propre gouvernement, selon le texte : « Pour vous servir de pères, il vous est né des enfants ; vous les établirez princes sur toute la terre ; » si tout à la fois supérieure et inférieure, elle ne se recommande pas à leurs prières, ce qui fait qu’on ajoute : « Ils se souviendront de ton nom dans toute la suite des siècles ; » si la prédication de ces mêmes pères, où son nom est sans cesse rappelé, n’amène pas dans son sein de grandes multitudes, qui lui rendent de perpétuelles actions de grâces dans leur langue propre, toujours conformément à la prophétie : « Pour cela les peuples vous glorifieront dans les siècles et dans les siècles des siècles : » si tout cela n’est pas parfaitement clair, au point que nos ennemis, de quelque côté qu’ils tournent les yeux, sont frappés de l’éclat de la lumière et forcés de confesser la vérité ; vous aura peut-être raison de dire qu’on ne vous montre aucune preuve qui vous détermine à croire ce que vous n’avez pas vu. Mais si ce que vous avez sous les yeux à été prédit longtemps d’avance, et s’est si évidemment réalisé ; si la vérité se montre à vous par des faits passés et présents, ô retardataires de l’infidélité, rougissez de ce que vous voyez pour croire à ce que vous ne voyez pas !

7. Regardez-moi, vous dit l’Église, regardez-moi : moi que-vous voyez, tout en voulant ne pas me voir. Car les Juifs fidèles de ce temps-là ont appris, comme fait actuel, le merveilleux enfantement d’une vierge ; ils ont assisté à la passion, à la résurrection, à l’ascension du Christ ; ils ont entendu ses divines paroles ; ils ont été témoins de ses actions. Vous n’avez pas vu tout cela, et voilà pourquoi vous refusez d’y croire. Du moins regardez, étudiez, réfléchissez à ce que vous voyez, à des choses qu’on ne vous raconte pas comme passées, qu’on ne vous annonce pas comme futures, mais qu’on vous montre comme présentes. Est-ce donc pour vous chose vaine et sans importance, n’est-ce point un miracle ou n’est-ce qu’un miracle médiocre, que le monde entier marche au nom d’un homme crucifié ?

Vous n’avez pas vu s’accomplir la prophétie faite sur la naissance humaine du Christ : « Voilà qu’une vierge concevra et enfantera un fils ; » mais vous êtes témoins de l’accomplissement de la promesse faite à Abraham : « Toutes les nations seront bénies en Celui qui sortira de toi. » Vous n’avez pas vu les miracles du Christ, que le prophète annonçait en ces termes : « Venez et voyez les œuvres du Seigneur, les prodiges,qu’il a faits sur la terre (1) ; » mais vous voyez ce qui a été prédit : « Le Seigneur m’a dit : « Tu es mon Fils, je fat engendré aujourd’hui ; demande-moi et je te donnerai les nations pour héritage et la terre pour empire. » Vous n’avez pas vu ce qui a été prédit et réalisé de la Passion : du Christ : « Ils ont percé mes mains et mes pieds, ils ont compté tous mes os ; ils m’ont regardé, ils m’ont considéré attentivement ; ils se sont partagé mes vêtements ; ils ont tiré ma robe au sort ; » mais vous voyez réalisée la prédiction que le même psaume ajoute : « Toutes les contrées de la terre se souviendront du Seigneur et se tourneront vers lui, toutes les nations se prosterneront en sa présence parce que l’empire appartient au Seigneur et il règnera sur les nations. » Vous n’avez pas vu s’accomplir la prédiction relative à la résurrection du Christ, celle où le psalmiste le fait d’abord ainsi parler du traître Judas et des Juifs persécuteurs : « Ils sortaient et s’entretenaient tous ensemble ; tous mes ennemis murmuraient contre moi ; ils méditaient à mon endroit des paroles injustes ; » où il ajoute ensuite, pour prouver qu’ils n’ont abouti à rien en mettant à mort celui qui devait ressusciter. « Est-ce que celui qui dort ne se réveillera pas ? » et peu après, quand il a prédit du traître précisément, ce qu’en raconte l’Evangile : « Celui qui mangeait à ma table, lève le talon contre moi, » c’est-à-dire me foule aux pieds ; il ajoute aussitôt : « Mais vous, Seigneur, ayez pitié de moi, ressuscitez-moi et je me vengerai d’eux. » Tout cela s’est accompli ; le Christ s’est endormi, puis il s’est réveillé, c’est-à-dire il est ressuscité comme il l’avait prédit par le même prophète dans un autre psaume : « Je me suis. endormi, j’ai été plongé dans le sommeil, et je me suis réveillé parce que le Seigneur est mon appui. », Non, vous n’avez pas vu cela ; mais vous voyez son Église dont il a été dit ce qui s’est accompli : « Seigneur, mon Dieu, les nations viendront à vous des extrémités de la terre et elles diront : Vraiment nos pères ont adoré des simulacres menteurs, qui ne sont d’aucune utilité. » Bon gré, malgré, voilà ce que vous voyez ; et si vous vous imaginez encore que les idoles sont ou ont jamais été de quelque utilité, certainement vous avez ouï dire que des peuples innombrables ont abandonné, renversé, brisé ces vaines images, en disant : « Vraiment nos pères ont adoré des simulacres menteurs, qui ne sont d’aucune utilité ; et si l’homme : se fait des dieux, ce ne sont pas des dieu
Angell Summers se fait bien baiser
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