Nathan Brooks se masturbe derrière son bureau

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S'ils n'ont pas de pilote à bord, les drones nécessitent une imposante main-d'oeuvre et leur utilisation par les Etats-Unis dans les guerres en Irak et en Afghanistan, dans la lutte contre Al-Qaïda et dans le conflit en Libye a mis en lumière le besoin aigu de nouveaux pilotes à distance. La guerre du Golfe a révélé au monde les missiles de croisière Tomahawk, celles qui ont suivi le 11-Septembre ont constitué l'avènement des drones Predator et autres Reaper, ces engins de surveillance pilotés à distance capables de tirer des missiles contre des cibles au sol.
Malgré l'image d'un avion sans pilote, les drones ne peuvent se passer de l'intervention de l'homme, souligne David Deptula, ancien général de l'armée de l'Air américaine. "Ils sont très humains. Nous avons plus de gens impliqués dans les systèmes pilotés à distance que pour ceux avec un équipage", a assuré ce spécialiste des drones lors d'une conférence organisée par l'Institut international d'études stratégiques (IISS) à Washington.
Entre les pilotes, les mécanos, les analystes de renseignement, une simple "patrouille de combat" implique 180 personnes.
Ces "patrouilles de combat" comptent quatre appareils et constituent l'unité de mesure pour s'assurer d'une couverture 24 heures sur 24, sept jours sur sept d'une zone donnée.
Et pour une patrouille de Global Hawk, drones à réaction dédiés à la surveillance et au renseignement, ce sont pas moins de 400 personnes, selon le lieutenant-colonel Bruce Black, responsable opérationnel au sein d'un groupe de travail sur les drones.
La traque des militants d'Al-Qaïda, des talibans et des insurgés irakiens et même la campagne en Libye où les Etats-Unis ont annoncé jeudi qu'ils allaient avoir recours à des drones, n'a fait que renforcer le besoin de drones et donc de pilotes : il y en avait 150 en 1999, il en faudra dix fois plus en 2013.
Quelque 82 Predator et 26 Reaper de l'US Air Force se trouvent actuellement en zones de combat, selon le lieutenant-colonel Black. Ces chiffres ne tiennent pas compte de ceux qu'utilise la CIA au Pakistan.
"Près de 90 % de nos hommes sont au combat", détaille-t-il : pas de perte de temps à organiser des rotations sur les théâtres d'opérations puisque les pilotes effectuent leurs missions depuis la base aérienne de Creech près de Las Vegas. "Je vais dans la boîte (salle de pilotage), j'effectue ma mission, je rentre à la maison voir maman, je lave la voiture le samedi puis je reviens et retourne directement au combat", résume-t-il.
Malgré ce taux de disponibilité, cela ne suffit pas. "Nous avons besoin de 500 hommes", estime le colonel Dean Bushey, directeur adjoint du centre d'excellence pour les drones. Et le rythme opérationnel est tel qu'il est difficile de disposer d'un drone pour l'entraînement.
Une solution serait l'automatisation accrue des drones, notamment pendant les phases de transit vers la zone d'opérations mais "pour effectuer la mission proprement dite ça va être difficile", estime le colonel des forces spéciales James Sculerati : "Au fond, il s'agit de prendre des décisions, ce que les humains font raisonnablement bien, pas les machines".
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