Mondialisme et langue hyper-centrale unique

Mondialisme et langue hyper-centrale unique

Gilles Tolède

(Réflexions issues du Livre "Le Serlado")

La désaffection des "élites" et d'une partie des classes moyennes-supérieures pour l'idée de nation souveraine provient de l'unicité actuelle de la langue hyper-centrale (en l'occurrence l'anglais). Une partie des classes moyennes-supérieures a remplacé l'idée de nation authentique par un "substitut", intimement lié à cette unicité et incarné par l'UE. Il s'agit d'un pseudo-universalisme de substitution. Chez ces personnes, l'universalisme français a ainsi muté en "substitut anglobiste", conférant à l'humain anglophone un statut d'universalité.

De surcroît, il se trouve que cette unicité de la langue hyper-centrale fait très bien l'affaire du capital mondialiste, dans son mouvement de concentration au plan mondial, orienté vers l'anglosphère.

Cet aspect communicationnel autour de la langue hyper-centrale constitue le déterminant principal sur lequel il faut agir. Il convient d'introduire une dialectique communicationnelle au niveau global, prenant naissance dans les pays latins (d'abord France - Italie) et s'étendant ensuite, sous forme d'une alternative globale. Concrètement, il s'agit de promouvoir l'avènement d'une seconde langue hyper-centrale à côté de l'anglais (en l'occurrence l'espagnol, pour des raisons expliquées dans le livre (voir serlado.org), permettant que la langue anglaise se fasse concurrencer dans son hyper-centralité. La conséquence sera que toutes les langues centrales (comme le français, l'italien, l'allemand, etc..) retrouveront de la vigueur à l'international, dans une diversité humaine et civilisationnelle retrouvée.  

Ainsi, seule cette dialectique globale permettra de retrouver la souveraineté nationale, en relativisant le substitut anglobiste, qui touche une partie des classes moyennes-supérieures. La situation est donc complexe et sa résolution va bien au-delà des questions électorales.


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