Mon ami Pierre se nique une russe

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Top 10 des insultes en Russe (et leurs traductions)
Si vous avez des amis en Russie , et que vous voulez les surprendre en utilisant des « gros mots » ou autres insultes, voici les « mots doux » les plus utilisés en Russie :
Cette injure se prononce « souka » et se traduit aussi par « chienne » mais elle s’écrit « Cyka ». Vous ne risquez pas de la rater mĂȘme si votre prononciation n’est pas trĂšs bonne. En Russe, fils de pute signifie « souka sine ».
Cette expression est trÚs utilisée en Russie. Mais si la personne visée est de taille supérieure à celle qui le dit, il va y avoir du grabuge.
Voici une autre expression pleine de vulgarité. Cependant, il existe une autre version moins vulgaire : « menya eto dostalo ».
Ce mot a beaucoup de variantes mais qui reste toujours dans le mĂȘme registre : gandon (capote), sobaka (chien), kozel (chĂšvre). Ces autres injures veulent, Ă  peu prĂšs, dire la mĂȘme chose donc, il ne faut pas hĂ©siter Ă  varier.
Il faut dire que les insultes russes ont une bonne dose de vulgaritĂ© et celle-lĂ  n’y Ă©chappe pas. Faisant partie des classiques, cette insulte fonctionne Ă  chaque fois.
Cette expression est surtout utilisĂ©e quand vous avez marre d’aider tout le temps une personne qui ne cesse de rĂ©pĂ©ter ses erreurs. Elle est trĂšs claire mĂȘme si, en Russie, elle n’est pas souvent employĂ©e.
Le mot podonki était utilisé pour désigner les clochards qui terminaient les verres des autres dans les bars, au milieu du XIXe siÚcle. Depuis ce temps, sa signification a, quelque peu, changer et maintenant, il veut plutÎt dire « pourri », « enflure », « raclure ».
Initialement, ce mot n’avait rien d’une insulte car il dĂ©signait simplement les gens du peuple. Mais depuis, son sens a changĂ© et est devenu « crapule » ou « salaud ».
Faisant partie des insultes les plus vulgaire, celle-lĂ  Ă©tait dĂ©jĂ  interdite Ă  la tĂ©lĂ©vision, avant mĂȘme l’interdiction des injures en Russie.
Cette injure est, sans doute, la plus dénouée de vulgarité. Elle est considérée comme une insulte de vieux.
certains sont mal retranscris phonétiquement
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je me prénomme Pierre , et je suis le rédacteur de cet article. Si vous avez des questions / ou précisions à apporter sur cet article , vous pouvez réagir dans les commentaires.
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Journal de la littérature, des idées et des arts
D’emblĂ©e, il faut souligner et saluer l’exceptionnelle richesse de cette Anthologie de la pensĂ©e russe , composĂ©e par Michel Niqueux. Un remarquable et colossal travail de recherche, compilation et analyse, tout en nuances : du marbre et de la dentelle. On suit pas Ă  pas les diffĂ©rents courants et les auteurs prĂ©sentĂ©s avec minutie. MĂȘme si les noms peuvent ĂȘtre connus, les textes sont la plupart inĂ©dits en français ou d’accĂšs rare. Une riche iconographie permet au lecteur de mettre un visage sur les mots et la pensĂ©e, et de rappeler le temps, les siĂšcles que celle-ci franchit jusqu’à nous. Tout se prĂ©sente avec jugement, sensibilitĂ©, pĂ©nĂ©tration, Ă©quilibre, respect de la parole des uns et des autres, en un bain de dĂ©mocratie. Tout y est alors dĂ©fi : l’esprit de dĂ©mocratie peut-il saisir la Russie ? Il le faut pourtant.
À quoi appartient la Russie ? La gĂ©ographie n’y peut mais. Elle ne saurait relever cet Ă©trange sixiĂšme continent aux fesses bien calĂ©es sur la vieille chaise eurasiatique. L’Histoire, de son cĂŽtĂ©, nous en raconte tant qu’on n’y croit plus. La Russie vit deux mondes, elle ne fait pas que les unir, les rĂ©unir comme en un bouquet : on voudrait bien le saisir, on oublie les Ă©pines. Et il y a le sang versĂ©, fluide lourd des siĂšcles.
La bataille de la Moskova, le 7 septembre 1812
Les Tatares ou l’Orient Ă  l’assaut de l’Occident. NapolĂ©on Bonaparte et son chemin inverse : l’Occident sus Ă  l’Orient ; l’Égypte pour commencer, puis la campagne de Russie : les neiges de celle-ci et les sables de celle-lĂ  apparaissent alors d’une mĂȘme fratrie orientale. Plus prĂšs de nous, l’Allemagne nazie, ni occidentale ni orientale mais dĂ©saxĂ©e, ennemie de toute culture et de toute orientation humaine : Ă  l’assaut de la Russie, elle y trouve son naufrage.
Eh bien, qu’est-ce que la Russie dans tout cela ? Sur la carte de nos consciences – chaque conscience portant sa gĂ©ographie –, oĂč est-elle ? « Le maillon qui relie l’Orient Ă  l’Occident » (Berdiaev) est toujours lĂ . PĂ©tersbourg europĂ©enne, hellĂšne et italienne (l’architecture) est toujours lĂ , mĂšre de Mandelstam. Et combien la Moscou « asiatique, Ă©chevelĂ©e », mĂšre de Tsvetaeva. Mais Mandelstam dirige aussi son regard vers l’ArmĂ©nie aux effluves mĂ©diterranĂ©ens et asiatiques, et Tsvetaeva ne perd certainement pas de vue Edmond Rostand et Lindbergh. Ainsi, la Russie se balance entre l’Occident rationnel et l’Orient des profondeurs de l’esprit, entre claire connaissance et lumineuse inconnaissance. Quelle importance d’ailleurs ? Vent d’Est et vent d’Ouest Ă©tarquent toutes les voiles qui se prĂ©sentent. On n’avance pas moins. Pour autant, on n’est pas mieux avancĂ©. Qu’est-ce que la Russie ? Autant dire : qui sommes-nous ? Par rapport Ă  cet axe comme sorti, retirĂ©, extirpĂ© de l’Europe Ă  laquelle pourtant il a le droit d’appartenir ? Si l’on examine une carte, la Russie commence pratiquement au centre mĂȘme d’une Europe qui s’étend de l’Atlantique Ă  l’Oural, quand la France en serait presque sortie si ne l’avait retenue l’ocĂ©an.
Peut-ĂȘtre un poĂšme de Vladimir Soloviov (1853-1900) pourra-t-il nous aider ? Il est adressĂ© Ă  un autre poĂšte, Afanassi Fet. Michel Niqueux en signale les trois premiers vers et on y est allĂ© voir un peu plus prĂšs :
La double limite de l’espace et des siùcles,
Le chant vivant des poĂštes qui se sont tus.
Sur nos rivages les dieux Ă©trangers.
Sous les rayons des chants ressuscités
Un splendide laurier dans la steppe sauvage
S’est levĂ© depuis toi et tout son arbre a bruit,
Vers toi depuis les hauteurs, aura pris son vol. » [1]
C’est d’octobre 1884. Trois ans plus tĂŽt, le tsar libĂ©rateur (Alexandre II) a Ă©tĂ© assassiné : la Russie des rĂ©formes est entrĂ©e en agonie. Les dĂ©bats, les affrontements intellectuels sont vifs. Il y a deux pensĂ©es, deux camps : ils ne sont pas face Ă  face, ils s’interpĂ©nĂštrent, ils se partagent le boire et le manger, ils s’invectivent et se serrent. Ils ne s’ignorent jamais : l’autre est toujours leur hĂŽte. Un vieux dĂ©bat comme l’amour : plus il vieillit, plus il constelle de brasillements et devient vivant et chaud. Une telle vie est infinie. La querelle interne est la poussiĂšre domestique des nations. Et dans la querelle qui agite, au XIX e siĂšcle, les milieux intellectuels de la Russie, Soloviov ne rĂȘve pas, il ne s’embarque pas pour une enchanteresse CythĂšre : il lutte pour une union de la steppe slavo-sarmate et du laurier grec, en d’autres termes pour une rĂ©solution de la problĂ©matique slavophilisme/occidentalisme. Et plus largement pour une question qui ne doit jamais nous rester Ă©trangĂšre, et aujourd’hui ce rappel est salutaire, aussi ce ne saurait ĂȘtre une incise, et cela monte haut et fort : « La seule chose qui empĂȘche l’accomplissement de notre devoir moral est un pseudo-patriotisme irraisonnĂ© qui sous prĂ©texte d’aimer le peuple souhaite le maintenir sur la voie de l’égoĂŻsme national, c’est-Ă -dire lui souhaite du mal et sa perte. » On ne peut mieux dire. C’est toujours la question de l’autre. On en fait une peur qui conduit Ă  la destruction de soi. Dans le cas qui nous intĂ©resse, la Russie, cette question recouvre aussi la querelle entre slavophilisme et occidentalisme.
Le sĂ©mioticien de la culture Boris Ouspenski a bien dĂ©fini le problĂšme en le rapportant Ă  son origine historique concrĂšte (le rĂšgne de Pierre le Grand : 1682-1725) et non Ă  son premier dĂ©veloppement intellectuel, intervenu beaucoup plus tard avec un autre Pierre (dĂ©cidĂ©ment, il n’y a pas de hasard) : Tchaadaev (1794-1856). Ouspenski Ă©crit : « Selon l’expression imagĂ©e de Pouchkine (qui remonte Ă  Algarotti), Pierre a percĂ© une fenĂȘtre sur l’Europe. En poursuivant cette image, je dirais que pour percer une fenĂȘtre, Pierre devait Ă©riger un mur sĂ©parant la Russie de l’Europe. » La fenĂȘtre s’ouvre sur l’Occident. Le mur qui l’encadre protĂšge l’Orient slave. Pierre a jouĂ© gros et dangereusement ; l’autre Pierre (Tchaadaev), en quelque sorte, le lui rappelle : « Du jour oĂč nous avons prononcĂ© le mot d’Occident par rapport Ă  nous, nous Ă©tions perdus. »
C’est dans les annĂ©es 1830 que Tchaadaev lance sa bombe intellectuelle. Et quelle vigueur s’entend ici : « C’est une trĂšs belle chose que l’amour de la patrie ; mais il y a quelque chose de mieux que cela, c’est l’amour de la vĂ©ritĂ©. » Le tsar le fait dĂ©clarer fou et assigner Ă  rĂ©sidence. Mais le mal, pour le bien de la Russie et pour les dĂ©cennies et les siĂšcles qui suivent (le XX e et le nĂŽtre), est heureusement fait. La langue de Tchaadaev, pour reprendre le psaume, a Ă©tĂ© « le roseau d’un scribe agile ».
Et voilĂ  la Russie sur son cheval de bronze, fouettĂ© par ce singulier roseau, et elle vient jusqu’à nous, jusqu’à aujourd’hui mĂȘme, ses deux icĂŽnes Ă  la main si l’on peut dire : europĂ©enne et asiatique. Pourquoi s’étonner ? Le cheval est français, la statue Ă©questre de Pierre le Grand Ă©tant l’Ɠuvre de Falconet.
La question de la diffĂ©rence et de la diffĂ©renciation culturelle de la Russie vis-Ă -vis de l’Europe n’a jamais perdu tous ses droits, mĂȘme sous le bolchevisme, celui-ci comme asiatique tout au moins au dĂ©part : c’est le dĂ©ferlement des Scythes que chante Alexandre Blok. Et puis Moscou est redevenue capitale, mais les va-et-vient, les valses-hĂ©sitations, se font vite sentir. On peut mĂȘme dire que cet asiatisme est Ă  l’origine dĂ©jĂ  bien mĂątiné : aprĂšs tout, c’est Ă  PĂ©trograd que la rĂ©volution a Ă©clatĂ©. FenĂȘtre et mur voleraient-ils ensemble en Ă©clats ? Mais, finalement, l’URSS va prĂ©senter un torse ossĂšte, barbare, plutĂŽt que la figure sympathique et l’embonpoint d’un bourgeois allemand londonien, flanquĂ© de sa femme, de ses livres et de ses filles. Blok ne s’était pas trompé : Scythes ou Douze, les uns comme les autres sont bien asiatiques.
L’attaque du carrĂ© des dĂ©cabristes par le rĂ©giment des gardes Ă  cheval, le 14 dĂ©cembre 1825, Ă  Saint-Petersbourg
Toujours est-il que c’est au XIX e siĂšcle, sous Nicolas I er , aprĂšs le choc dĂ©cabriste (dĂ©cembre 1825 : soulĂšvement d’officiers et de jeunes nobles rĂ©volutionnaires Ă  l’avĂšnement du nouveau tsar), que la pensĂ©e russe se scinde en deux courants. Pour les slavophiles, la Russie a son propre destin, sa propre voie historique et politique de dĂ©veloppement, Ă  l’écart de l’Europe et de son Ă©volution libĂ©rale (rĂ©volutions de 1830 et 1848), Ă  plus forte raison Ă  l’écart de toute tentative radicale (Communes de Paris et de Lyon). Le chemin politique des slavophiles passe par le mir (forme de propriĂ©tĂ© communale de la terre rĂ©guliĂšrement redistribuĂ©e) et le sens communautaire du peuple russe. Ivan KirĂ©ievski, Alexis Khomiakov, Iouri Samarine, furent les premiers Ă  dĂ©velopper la pensĂ©e slavophile que d’autres (Constantin et Ivan Aksakov, Nicolas Strakhov
) reprendront, suivront, adapteront, modifieront, Ă©tendront. Des romanciers, des poĂštes (Alexis Khomiakov lui-mĂȘme Ă©tait poĂšte) les rejoignent : Viazemski, Tiouttchev, DostoĂŻevski
 L’orthodoxie est au centre de cette pensĂ©e qui veut assumer l’hĂ©ritage de Byzance.
Pour autant, les slavophiles ne veulent pas isoler la Russie, ils la caractĂ©risent comme en marche spirituelle, appelĂ©e Ă  entraĂźner l’Europe, sinon le reste du monde : en un mot, elle aurait une vocation messianique. Mais ils lui donnent une image mouvante, avec tout ce que cela transmet d’incertitude.
En face se situent les occidentalistes sĂ©cularisĂ©s ou non (leur pensĂ©e religieuse se rapprochant alors de Rome : c’est le cas de Pierre Tchaadaev et de Vladimir Soloviov). Ils mesurent leur pays Ă  l’aune de l’Europe occidentale (Allemagne, France et Angleterre au XIX e siĂšcle) et de ses Ă©volutions (institutions, organisation sociale, Ă©conomie, techniques
). Si l’occidentalisme a trouvĂ© une premiĂšre impulsion avec les rĂ©formes lancĂ©es par Pierre le Grand, il s’est vu renforcĂ© par le contact direct avec la France et l’entrĂ©e (1814) et le sĂ©jour (1815-1817) des troupes russes Ă  Paris. De retour au pays, les officiers dĂ©cabristes avaient leurs bissacs remplis d’idĂ©es libĂ©rales.
Les occidentalistes font de la Russie telle que la maintient l’autocratie, et a fortiori de l’autocratie mĂȘme, un obstacle, lĂ  oĂč les slavophiles voient la singularitĂ© d’une chance et un atout. Comme pour les Slavophiles, l’occidentalisme va se partager au XIX e siĂšcle en plusieurs courants, plus ou moins radicaux. Il se manifeste dans la critique littĂ©raire (BiĂ©linski, A. Dobrolioubov, Pissarev, Tchernychevski
), chez les poĂštes, les romanciers, mĂ©morialistes, publicistes (Herzen, Tourgueniev
).
Pour Tchernychevski, la Russie est quelque chose d’inanimĂ© en attente de la vie. Il semble Ă  certains occidentalistes que l’Histoire ait Ă©cartĂ© ce pays comme une pierre, rendue alors Ă©trangĂšre au chemin oĂč elle se trouvait. À qui est l’Histoire ? Pouchkine Ă©crit : « L’Europe a toujours Ă©tĂ© Ă  l’égard de la Russie aussi ignorante qu’ingrate. » L’occidentaliste et le slavophile peuvent acquiescer l’un et l’autre. Pouchkine participait des deux.
Les deux pensĂ©es se nourrissent d’ailleurs l’une l’autre et se retrouvent souvent en un mĂȘme auteur. Pour ne prendre qu’un exemple (de taille), il y a ainsi du slavophilisme chez le libĂ©ral exilĂ© Alexandre Herzen. Certains auteurs et non des moindres (Constantin LĂ©ontiev et surtout Vassili Rozanov) n’hĂ©sitent pas Ă  fonder leur pensĂ©e sur le paradoxe. Rozanov fait d’ailleurs feu politique et Ă©rotique de tout bois : c’est magnifique. En fin de compte, ni slavophile ni occidentaliste, mais pur Rozanov.
Rien n’est simple dans une pensĂ©e : elle reçoit tant de ruisseaux d’autres consciences. Elle se nourrit de tant de sucs contraires. Elle se construit aussi avec des matĂ©riaux de dĂ©molition. Elle est marquĂ©e d’invisibles chocs, peinte d’une main qu’on ne remarque mĂȘme pas. Elle se forme dans les milieux les plus hostiles et la conscience la plus contradictoire. Il lui arrive de surgir lĂ  et Ă  l’heure oĂč on ne l’attendait nullement. Et dans une langue qu’on ne pouvait pas soupçonner, tel le français pour certains slavophiles (voir les lettres de Tiouttchev). Tchaadaev Ă©crivait Ă©galement en français, sa pensĂ©e se tournait vers l’Occident : c’est donc naturel. Mais, pour Tiouttchev, il n’y a pas davantage solution de continuitĂ©. Il est poĂšte, il sait que rien n’est immolĂ© dans la rupture.
Au siĂšcle dernier, dans les annĂ©es soixante et soixante-dix de ce qu’on a appelĂ© la stagnation brejnĂ©vienne, l’URSS a vu resurgir la pensĂ©e slavophile avec le mouvement des Ă©crivains dits ruralistes (Victor Astafiev, Valentin Raspoutine, Vassili Belov, Boris Mojaev, SergueĂŻ Zalyguine, EvguĂ©ni Nossov
). Il serait bon de les relire. La pensĂ©e restait donc bien vivante Ă  l’extĂ©rieur du cercueil de verre de LĂ©nine, tandis qu’un institut s’était perdu Ă  dissĂ©quer et Ă©tudier le cerveau devenu inutile de celui-ci.
Pareillement, tout Ă  la fin de l’ùre Brejnev (1982) resurgissaient Ă  la surprise gĂ©nĂ©rale (la censure a ses heureuses cuites) des Ɠuvres choisies de NikolaĂŻ Fiodorov (1828-1903), fils d’un prince et d’une serve, quelque peu hĂ©ritier de la renaissance slavophile, Ă©tonnant et merveilleux philosophe solitaire (mort dans un hĂŽpital pour indigents) Ă  la recherche d’une « rĂ©surrection ( voskresseniĂ© ) » des ancĂȘtres et d’un Ă©tat (il ne faut surtout pas y mettre de majuscule) « oĂč le loup paĂźtra avec l’agneau, oĂč le Slave sera le frĂšre de l’Allemand »  Et aujourd’hui on a envie de poursuivre : l’EuropĂ©en celui du Syrien, de l’ÉrythrĂ©en, du Soudanais
 En un mot : de l’Autre.
La perestroĂŻka a ranimĂ© la concurrence des deux pensĂ©es ; MikaĂŻl Gorbatchev, inclinant pour une Russie rĂ©solument tournĂ©e vers l’Europe (« notre maison commune »), avait cependant appelĂ© Ă  son conseil prĂ©sidentiel un slavophile de marque : Valentin Raspoutine.
La critique slavophile de l’Occident est une critique occidentalisĂ©e dans ses mĂ©thodes; de plus, elle sait se nourrir de courants occidentaux (aujourd’hui par exemple, l’écologie). Le dynamisme russe et slavophile s’est toujours rĂ©vĂ©lĂ© (comme chez DostoĂŻevski, qui a voyagĂ© et Ă©crit en Europe) au contact et au frottement de l’Occident.
L’occidentalisme de son cĂŽtĂ© se voit obligĂ© de reconnaĂźtre cette spĂ©cificitĂ© culturelle et historique slave qu’il cherche Ă  rĂ©duire : ne serait-ce pas d’ailleurs la stimuler ? Tchaadaev lui-mĂȘme finit par Ă©voluer vers la slavophilie.
Il faut retenir que l’idĂ©ologie libĂ©rale bourgeoise, telle qu’elle existe et se dĂ©veloppe en Europe occidentale, quoique bien bousculĂ©e maintenant, n’a, en fin de compte, ni influence profonde, ni tradition dĂ»ment reconnue en Russie. Il suffit de rappeler la position de Vladimir Poutine sur les droits de l’homme qu’il entend subordonner aux critĂšres de l’Église orthodoxe (en plus des siens propres, si l’on peut dire). L’intervention du mĂ©tropol
Samantha Ryan et Nikki Rhodes
40 minutes pour faire jouir son mari en le branlant
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