Matez moi cette pipe

Matez moi cette pipe




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Matez moi cette pipe
Je vais vous offrir un cigare. Oui, l'un d'entre vous aura le droit au cigare de son choix que je lui offre comme cadeau (oubliez les Behike à 500 dollars et autres Septimo, on reste raisonnable). Nous irons ensemble dans une civette pour faire notre choix, et dégusterons tous les deux la même vitole.
Mais comme vous êtes plusieurs, va falloir sélectionner le grand "gagnant" de ce cadeau!
C'est très simple, il suffit de mettre à la suite de ce message un commentaire.. le meilleur aura le cigare.
Alors que vous soyez débutant, grand débutant, ou même très grand débutant, ou bien amateur averti et même expérimenté, à vos claviers!
Afin de reconnaître le gagnant parmi les commentaires (hein, qui me prouve que c'est bien celui qui se réclame du message qui l'a bien écrit?), je vous invite à me l'envoyer juste avant par mail sur juban.nicolas@gmail.com ...
-Euh, attends, je regarde.... C'est samedi le premier jour. Attends, mais ça commence vendredi, mais samedi est le premier jour. -Alors c'est vendredi ou samedi?
-Bah, tu allumes le vendredi soir."
Allumer quoi? Une bougie... oui, mais aussi un cigare!
Tous les ans, c'est la même chose, on s'y prend au dernier moment pour savoir quand tombe exactement Hanukkah (les musulmans comprendront très bien, je crois qu'ils ont souvent le même soucis avec le début du Ramadan). Hanukkah, c'est quoi? Certains diront que c'est comme Noël, sauf que ça dure huit fois plus longtemps, c'est pas faux. D'autres diront qu'au lieu d'allumer le sapin, on allume les bougies sur un chandelier pendant huit soirées... c'est pas faux non plus. C'est la fête du retour de la lumière dans le judaïsme (et oui, le solstice d'hiver n'est pas loin).
Mais quel est l'intérêt de tout ça pour le fumeur de cigare? C'est simple, nous allons faire... LE HANUKKAH DU CIGARE! Le plus génial c'est que Hanukkah commence... ce soir!
Pour savoir comment ça fonctionne, il faut rappeler le principe de base de Hanukkah (ça se prononce Chanouka avec Ch comme dans Bach qui se prononce comme la jota espagnole).
Premier soir, on allume deux lumières sur la chandelier à neuf branches. Une première lumière qu'on appelle le shamash qui servira à allumer la seconde.
Second soir, on recommence; on allume le shamash mais cette fois ci il servira à allumer deux lumières, etc, tout ça pendant huit jours, et donc à la fin tout le chandelier sera allumé. Pour la signification religieuse de Hanukkah, vous avez qu'a vous renseigner vous même sur internet (on est sur un blog cigare, pas dans un kibboutz).
Là, vous avez deux réactions: Quel rapport avec le cigare? Quel rapport avec moi (donc vous, pas moi) qui ne suis pas Juif (si vous êtes pas juif) et encore moins pratiquant (si vous l'êtes pas non plus)?
Pour la seconde question, messieurs, ça peut se résoudre très simplement...
Ce soucis étant réglé, sachez qu'il n'est nullement utile d'être Juif pour profiter du Hanukkah du cigare, il suffit juste d'avoir un peu de souffle et d'avoir avalé un solide repas avant.
Pour nous le shamash sera notre briquet favori, et les lumières qui sont allumés seront donc les cigares.
Donc le premier soir, on allume son cigare à 16h00 à Paris (vérifier en fonction de votre lieu de résidence à quelle heure se fait le premier allumage des bougies de Hanukkah pour savoir à quelle heure allumer votre cigare, ça peut varier grandement). Si tu vérifies mon horaire, tu constateras que partout ailleurs, l'horaire donné est 16h36... mais comme tu es malin et cultivé, tu sauras que le vendredi soir, y'a Shabbat, donc on peut pas allumer son cigare pendant. On va être encore plus malin, on va choisir pour ce premier soir un cigare qui peut se fumer en 30mn... J'ai choisi un El Rey del Mundo demi-tasse, c'est pas très grand et pas très épais, comme ça on est largement dans les temps.
Pour les autres soirs, on allumera les cigares à partir de 17h48, sauf bien sur le dernier qui retombe un vendredi soir et re-allumage à 16h, mais je vais revenir sur ce dernier soir qui va poser un soucis. Donc le deuxième soir tu allumeras deux cigares, le troisième, trois, etc. Je préfère le préciser, les cigares, tu ne les allumes pas tous en même temps, mais les un à la suite des autres. Si tu arrives à fumer tes sept cigares l'avant dernier soir, ce qui te ferait donc finir vers 6 ou 7 heures du matin, tu auras le droit à un fallafel offert par moi-même de chez "L'As du Fallafel" et si tu n'aimes pas ça on se prendra du pastrami et du foie hachée avec du pains aux oignons chez Finkelsztajn (c'est tellement bon...).
Attention! Dans ton choix de cigares assure toi bien que tu vas fumer crescendo, en commençant par le plus léger en allant vers le plus puissant, c'est essentiel pour ne pas te retrouver en fin de nuit en ayant l'impression de ne fumer que de la paille.
Dilemme pour le dernier soir qui se trouve être aussi le soir de Shabbat, car si allumer les huit lumières du chandelier avec le shamash ne pose pas de soucis particulier car ça se fait rapidement à la suite, pour tes cigares, il faut le temps de dégustation entre chacun. Plusieurs possibilités s'ouvre à nous: primo, tu n'es pas Juif (ou pratiquant) et donc tu t'en fous de Shabbat, c'est bien légitime, tu vas donc pouvoir te fumer les huit cigares, mais c'est là que tu te rends compte que comme tu n'es pas Juif (ou pratiquant), tu n'avais pas forcément besoin de faire le Hanukkah du cigare, mais quand même c'était marrant. Secundo, tu veux faire le truc jusqu'au bout et tu allumes les huit cigares en même temps et tu prendras une bouffée sur chacun à la suite. Tertio, tu ne t'es pas encore remis de tes sept cigares de la veille et du sandwich au pastrami que je t'ai offert pour te féliciter et tu déclares forfait pour le dernier soir... tu feras shabbat malgré toi.
Et Moïse dit au peuple d'Israël: "Les mecs, vous voyez, en fait c'est comme du Discount, tu as UN seul dieu pour le prix de plusieurs."
Je ne voulais pas commencer ce qui suit à la façon d'un roman français, comme l'explique Gourio , ce qui aurait donné un truc du genre "Ce matin, je me suis levé, l'air hagard"... Rien qu'en écrivant cette phrase, j'ai failli m'endormir. Un roman français, c'est quoi? Tout simplement un mec qui met trois chapitres pour t'expliquer comment il s'est explosé un bouton dans le dos et quatre de plus pour te raconter comment il s'est brossé les dents après. Alors forcément, si l'auteur a un peu de style, ça peut passer, ça compense, mais s'il écrit comme la plupart des auteurs (pas tous heureusement) en réduisant sa grammaire à un simple "sujet, verbe, complément", on est mal barré.
Alors comment vous raconter ma journée idéale de fumeur? Déjà en vous racontant que ce qui suit ne s'est jamais déroulé. Ma journée idéale n'a pas encore eu lieu. Tout ce qui va suivre est pourtant vrai, mais fait sur différents jours, des morceaux de bonheurs éclatés dans le temps (c'est beau, hein?). Comme je raconte ma journée idéale, je n'ai pas à commencer par "ce matin", car forcément, si elle est idéale, j'ai fait une grasse matinée qui doit finir vers midi au moins. Je vais vous passer ma douche, mes habits, etc, on s'en fout.
"Allo... tu veux passer la journée à rien faire?"
On recrute quelques potes pour l'occasion... fumer tout seul, c'est sympa un petit moment, mais après, il faut des camarades de fumette pour se marrer un peu. Direction, place de Catalogne derrière la gare Montparnasse. Place de Catalogne se trouve l'un de mes dealers réguliers, Art Tabac. Non, je n'ai pas non plus de part chez lui, donc ce n'est pas pour ça que je vous en parle. Pourquoi Art tabac plutôt qu'une autre civette? Quatre raisons: j'y suis bien accueilli, les cigares y sont bien conservés, j'y suis en vingt minutes et surtout... il y a un petit fumoir caché derrière une porte dérobée. Mais avant d'aller poser mon derrière dans ce fumoir, il faut aller manger un morceau et boire un coup. Dans le prolongement de la civette se trouve une rue qui nous mène vers un restaurant bien sympa: le Bistro Russe de Paris, le ZAKOUSKI, tenu par Nicolas Novikoff, vous ne serez pas déçu du resto et du personnage, toute l'âme russe réunie en un seul homme... Merde, je me souviens plus s'il est ouvert le midi... pas grave, c'est une journée parfaite, on va dire qu'il est ouvert.
Pour la bouffe, c'est simple, une assiette, avec hareng, saumon, et quelques autres "tapas" russes, que l'on appellera donc pour l'occasion des "tapassovski", avec des blinis tout chauds, le tout arrosé d'une vodka glacée. En fait le jeu est simple, dès que tu es assis, on te pose un verre à vodka devant toi, on te le remplit et tu le vides... on te le remplit à nouveau et tu le revides... celui qui se lasse le premier, du patron ou de toi, a perdu. On est tout simplement comme à la maison... sans avoir à faire la vaisselle après!
Une fois sorti de ce lieu de débauche bien agréable, on va pouvoir en trouver un autre et enfin aller fumer, mais le chemin vers la civette semble bien plus long... Forcément avec la vodka, on zig-zague ce qui allonge la distance. Courage les mecs, on va y arriver.
"Alors, qu'est ce qui te fais envie?"
Je suis debout... ou en tout cas j'essaie de rester debout, en face de la vitre me séparant des cigares... Cubain? Non-Cubain? zatizekouèchtione. Je lève le nez vers le haut de l'armoire à cigare, je pose mon doigt sur la vitre:
Ah, le fameux "ça"... c'est quoi "ça"? C'est le cigare du moment, celui qui te fait envie à l'instant, en dehors de toute réflexion, de toute rationalité, tu l'as vu, il te fait de l'oeil, tu l'as jamais fumé, ou au contraire, tu l'as déjà gouté cent fois, mais c'est pas grave... C'est aussi l'avantage d'être un peu bourré, tu n'as pas à justifier ton choix.
Pour moi le cigare du moment, si je pouvais tout de suite en prendre un, ça serait sans hésitation le Ramon Allones Gigantes... C'est en ce moment, selon moi, l'un des meilleurs cigares du monde... bien sur c'est un jugement totalement subjectif. Qu'il est beau... une cape couleur caramel, légèrement luisante... tiens, y'a même une petite cristallisation blanche qui s'est formée... il donne envie de l'allumer illico presto. Treize euros et des bananes de bonheur. Pourquoi s'en priver? Et je suis pas le seul, quelques amis me suivent sur ce cigare.
Un simple verre d'eau pour accompagner le cigare, on va arrêter un peu les conneries avec la bibine. Me voila dans le cocon, car ce petit fumoir privatif est le seul endroit dans Paris ou je n'ai plus tout à fait l'impression d'être à Paris, un peu comme une ambassade, tu es en France, mais en même temps, tu n'es plus légalement en France. On tient à sept personnes assises avec la lumière du jour qui nous vient d'une fenêtre en verre dépolie; de dehors personne ne nous voit et on ne voit personne... On va arrêter là le publi-reportage... passons au cigare.
Pourquoi j'ai choisis le Gigantes pour cette journée idéale? Car c'est tout simplement avec ce cigare que j'ai connu l'un de mes plus grands bonheurs cigaristiques. J'ai aussi connu d'autres plaisirs intense comme le Montecristo Robusto Editon Limitée 2006 dont je vous ai parlé sur mes chiottes . Mais c'est sentimental... j'aime ce cigare. J'éprouve la même chose pour le Partagas Mille Fleurs, un petit corona avec lequel j'ai souvent eu de la chance, toujours bon et constant, alors que quelques amis ont eu moins de chance que moi, parfois dégueulasse et bouché. Même avec ces défauts, je garde une certaine indulgence avec ce petit corona... c'est ça l'amour. Pour le Gigantes, c'est pareil. Je m'en souviens comme si c'était hier. J'avais acheté mon premier Gigantes le 31 décembre 2007 au Drugstore Publicis sur les Champs-Elysées car c'était le seul lieu où je pouvais encore acheter des cigares à 20h30, et j'avais prévu de le fumer le soir même pour le réveillon du jour de l'an, ma femme étant partie chez ses parents pour l'occasion (je ne suis pas très fête du jour de l'an, je m'en fous à un point...). Manque de bol, vingt minutes après l'avoir acheté, un léger picotement dans le nez me dit que j'étais en train de m'enrhumer... merde, le cigare ça sera pour un autre soir. Ce qui devait arrivé arriva, j'ai pratiquement oublié le cigare dans ma cave. Oublié... en fait je le voyais bien, il était sous mes yeux le salaud, mais je sais pas pourquoi, il ne tombait finalement jamais sous les doigts. Sept mois plus tard, juillet 2008, mon rhume est fini, et depuis longtemps et je suis tout seul à la maison. A nous deux! J'allume le double corona... la bête est impressionnante et à cette époque, même si ce n'était y'a pas si longtemps, je n'étais pas encore habitué à ce genre de module.
OH LA VACHE! LA CLAQUE! Non pas à cause de la puissance, mais plutôt la richesse des saveurs... je suis ... je suis... mais pourquoi j'ai attendu aussi longtemps?! Comment font-ils pour nous pondre un tel chef d'oeuvre?! Le mot n'est vraiment pas exagéré! A l'allumage, on attaque direct sur de la crème caramel, tout en rondeur, avec des touches de cannelle; ça n'évolue pas beaucoup sur la première moitié, mais tant mieux vu comme c'est bon. Ensuite le cigare se renforce avec un côté café torréfié doux et cacao... quel pied! Et ça jusqu'à la fin.
Alors oui, pour ma journée idéale ce serait ce cigare qui l'inaugurerait.
Nous n'avons pas vu le temps passé, on a enchainé d'autres cigares, alternant les terroirs, Oliva série V lancero (un petit bijou de finesse) pour le Nicaragua, Ashton VSG belicoso (puissant et bon) pour la République Dominicaine... et le jour commence déjà à disparaître.
Le Cubana Café à l'avantage de ne se trouver qu'à quinze minutes à pied d'ici et de posséder également un fumoir...
C'est ça. Un jeu dans lequel on incarne une grenouille (c'est le truc vert foncée en bas) qui doit aller en haut sans se faire écraser par les bagnoles et qui doit traverser une rivière en passant d'une carapace de tortue à un tronc d'arbre. Pourquoi je vous en parle, comme ça, au milieu de cette fabuleuse journée que je vis en rêve? Car malgré tout, j'ai parfois l'impression d'être frogger passant d'un fumoir à l'autre, d'une carapace de tortue à un tronc d'arbre, d'Art tabac au Cubana, du Cubana à l'Atelier Berger, etc... Journée idéale, certes, mais qui reste encadrée par ces restrictions d'ordre légale, dirons-nous...
Nous avons faim, petite assiette de tapas histoire de ne pas continuer la soirée à jeun, ce qui peut être redoutable si l'on fume après. On expédie vite fait les tapas, on n'est pas là pour la gastronomie.
Pour la suite, on va y aller doucement... un Nicarao Robusto, ça c'est sympa, pas cher... des saveurs briochées plutôt, cool, ça sera mon dessert, le tout avec un p'tit Daïquiri. On discute cigare, on déconne, on se marre, on dit du mal des autres et de nous-même, on reparle des cigares, on se les échange.
Je découvre de nouveaux cigares... Je découvre encore... j'adore ça.
Je me pose un peu, je prends mon temps... la nuit avance...
"Hey les mecs... matez-moi donc ça"
Je frime, je viens de sortir un truc introuvable en France: Padron 1926 séries 40th Anniversary, et non, ces cigares ne datent pas de 1926, c'est juste une date pour se souvenir... de quoi? Je sais plus...
Cette fois ci, c'est la puissance du cigare qui me les cloue au fauteuil... Je viens de comprendre: je suis un punching-ball et ce cigare est Mike Tyson. C'est épicée, puissant, ça monte à la tête, et c'est enivrant... Je suis en train de devenir maso. Chaque bouffée est un combat, la richesse du cigare est fabuleuse... Non, c'est pas un cigare de débutant. Le combat se finit, je suis K.O. et abandonne le reste de cigare dans le cendrier...
Le soleil va bientôt se lever... on sort dehors...
Petite tradition à laquelle j'ai pu goûté: en fin de nuit, on s'assoit à la terrasse d'une de ces quelques brasseries qui restent ouvertes toute la nuit et l'on commande une assiette de frites avec une coupe de champagne, et l'on admire le jour se lever. On m'offre un dernier cigare... je ne sais même pas ce que c'est, et vu mon état, je m'en fous... Il est doux et léger, il convient parfaitement au moment.
Gamin, dans ma chambre, un parfum venait me titiller le nez.
Oui, il avait fait des tripes à la mode de Caen. Je regardais avec dégoût cet amas d'intestins de boeuf découpés. Intrigué par l'aspect, répugné par l'odeur... Vous n'avez jamais senti l'odeur des tripes? C'est simple à imaginer: prenez du pâté pour chien que vous faites chauffer à pleine puissance au micro-onde, ouvrez la porte du four et prenez une grande inspiration.
Si vous lisez encore ces lignes, c'est soit que vous ne l'avez pas fait, soit que vous avez perdu depuis longtemps le sens de l'odorat... ou alors que vous aimez les tripes.
Donc me voilà faisant mes courses et je tombe sur des tripes et je me souviens avoir vu l'un de mes frères en manger, lui qui avait été pourtant tout aussi traumatisé que moi par ces tripes. Il avait osé... et pourquoi pas moi? Ah, cette fierté masculine pleine de testostérone qui fait que l'on se mesure toujours à l'autre, celui qui aura la plus grosse, qui ira le plus loin, le plus haut, pour finir toujours au plus bas... ce genre de conneries m'a tout de même fait sauter en parachute sous prétexte que quelques semaines auparavant mon autre frère (oui, j'en ai deux), l'avait fait.
"Si ce p'tit con l'a fait... bah moi aussi!"
Alors que le p'tit con, c'était moi... Si un jour vous prend l'envie de faire du parachute, ne le faites pas. Je devais avoir une toute petite vingtaine d'année, et j'étais en vacances. J'avais dis à ma mère que je voulais aussi sauter en parachute. Elle me réveille un jour à 10h du matin, ce qui en horaire "non-vacances" correspond à 3h du matin pour moi. Pas le temps de me laver, j'enfile un t-shirt et un short, et hop, dans la voiture, direction le centre de saut. Une fois sur place, on me met devant un écran de télé ou l'on me diffuse les recommandations de sécurité provenant d'une cassette VHS usée jusqu'à la corde, dit pas un instructeur ressemblant à un chanteur des ZZ TOP, le tout en signant près de 450 pages de décharge (j'exagère, mais à peine...) du genre "Si vous avez une crise cardiaque, vous ne nous attaquez pas en justice, si vous avez une crise hémorroïdaire, pareil, etc."
C'est à ce moment précis qu'une erreur fut commise. On m'a mis le harnais et malheureusement, les sangles entre les jambes furent trop serrées... n'ayez aucune crainte, braves gens, je suis encore entier, le problème ne s'est pas situé à ce niveau, vous allez voir. Je vous passe le décollage et la prise d'altitude avec les questions que l'on se pose du genre "Mais qu'est ce que je fous là, je suis vraiment trop con, je suis sur que le cas sur un million où ça se passe mal, ça va tomber sur moi...". Vient le moment de sauter, attaché à l'instructeur (on est en tandem, on ne te fait pas sauter tout seul comme ça), il te met la main sur le front et rabat ta tête en arrière. J'ai cru longtemps que c'était pour ne pas regarder le vide en bas et reculer au dernier moment, mais j'ai appris après qu'il s'agit en fait d'éviter un réflexe de coup de tête en arrière qui assommerait l'instructeur... et là, tu as forcément l'air d'un con, dans le ciel avec un mec K.O. accroché sur ton dos en chutant à 200km/h. Une fois en l'air, oui, là j'avoue, c'est génial, tu te prends pour Superman... mis à part les 4 litres d'adrénaline que ton corps vient de balancer dans ton sang... ça a son importance car tu dois prendre la bonne position avec les membres écartés, et pour ça le mec il te donne un coup de poing sur le biceps. En tant normal, ça m'aurait fait hurler de douleur, mais le corps shooté à l'adrénaline, ça m'a paru comme une douce caresse. Autre effet de l'adrénaline... le temps semble passer plus lentement, un peu comme le "spider-sense" de Peter Parker qui fait qu'il voit tout au ralenti et ressent tout mieux (sauf le coup sur le bras), ou à la façon de la caméra dans l'Homme qui valait trois milliard.
Ouvert
Une salope bronzée se paye un gars
Elle ne s'est jamais pris de bite dans le cul avant
Une salope ultra bandante

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