Marianna aime la queue

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Marianna aime la queue
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Visite chez Marianna Belova, ma tendre amie d’enfance, et sa femme, Sofiya Smirnova, dans la campagne profonde et fertile.
La ferme n’est pas trop loin d’un Super C et d’une SAQ, ça me rassure. On rit souvent de ma hantise de la campagne. Mais quand j’approche la nature, la blague prend fin : cette épouvante est bien réelle.
Ma nouvelle crème solaire reluit (ma marque demeure introuvable, comme 40 % des choses qu’on a l’habitude d’acheter, paraît-il, à cause de la pénurie de tout) et Aurélia, qui m’accompagne dans le périple, doit me trouver dégoûtant. Sa jupe est belle. C’est une jupe-culotte.
Marianna Belova nous envoie la main lorsqu’elle nous voit tourner le coin du rang, elle se tient debout sur son tracteur avec son chapeau de paille. Elle m’a manqué. Elle a les mêmes jambes, le même joli visage qu’elle portait à l’école secondaire. Nous avons traversé tellement d’épreuves ensemble, surtout quand elle avait les cheveux blonds et qu’elle passait chaque année les auditions de La Voix. J’espère qu’elle est heureuse sur une ferme. On dirait que oui.
Pas de toilettes, on doit se trouver un endroit pour pisser. Je me cache derrière une serre et, tout de suite, je pense à la serre de mes grands-parents, sur le terrain de leur ancienne maison au pied des collines. J’avais déjà pissé là, une fois, à côté de framboisiers, parce que je ne pouvais plus me retenir.
Je pense que c’est pour ça que c’est si difficile, la nature, c’est une incursion dans les ténèbres de la mémoire.
Sofiya Smirnova est absente. Elle cueille de la fleur d’ail dans une ferme voisine, propriété d’un couple néorural. Ils ne savent pas quoi faire avec une ferme, alors ils engagent Sofiya Smirnova pour qu’elle en fasse quelque chose. Use de ta créativité. Leur nièce voulait une ferme, voilà pourquoi ils en ont acheté une. La fillette aime flatter les ânes et faire des tours de tracteur, mais l’autre jour, ils ont roulé sur les plantations, détruisant le dur labeur de la fermière. Sofiya Smirnova, toutefois, ne s’en plaint pas. Il faut bien que les riches se divertissent.
C’est bon de serrer Marianna Belova dans mes bras. Elle prend de mes nouvelles, mais je n’en ai aucune à lui donner : je suis assis devant mon ordinateur, assez différent de toi. Je lui mentionne brièvement Pierre Pivoine et elle trouve que c’est une triste histoire. Je change de sujet, d’ailleurs comment va ta cheville ? Jusqu’à maintenant, rien à signaler. Sa cheville de mannequin qu’elle s’était virée dans un défilé devant des centaines de personnes à la New York Fashion Week.
Deux porcs se vautrent dans la fange. C’est des porcs pour manger. On peut se nourrir tout un hiver avec un porc. Mais c’est une viande qui fait faire des cauchemars. Leurs yeux sont pleins de boue, ça doit brûler. Ils me donnent envie d’écrire une nouvelle érotique sur un fermier fatigué. Il rêve de la ville, des rues grouillantes de monde et des couloirs climatisés du centre Eaton. Plutôt que de se réveiller tous les jours à cinq heures pour aller ouvrir les valves de l’irrigation, il préférerait se réveiller tous les matins à côté d’un nouvel inconnu, dans un penthouse à Montréal. Au moins Montréal, sinon plus gros. Mais ça, c’est moi. Que veux-tu, on ne veut pas tous la même chose.
Marianna Belova nous invite à la suivre dans le pâturage pour aller caresser les ânesses. Au début, je n’ose pas m’approcher, mais finalement, oui. Je prends même une selfie avec la moins timide. L’autre, « la sensible », dit Marianna Belova, elle reste tapie au fond de la stalle. Marianna examine leurs sabots. Il est grand temps que le maréchal-ferrant vienne faire son tour.
Je vérifie mes messages de temps en temps. Les hommes de la campagne sont prêts à tout. « If you wanna have some fun sometime, let me know. If you're also looking for a date, I would be honoured to get to know you. Just fun or date, either works for me. Anything, I want anything with you to be honest. »
Nourrir les poules, c’est ma partie préférée. Marianna Belova monte dans le poulailler et jette les poules en dehors. Elles s’envolent en caquetant. Ça me fait rire. On doit récupérer leurs œufs. Une poule s’échappe par-dessus la clôture. Je réussis à l’attraper et à la remettre dans son enclos. Je commence à être à l’aise.
J’offre à Marianna Belova de porter les œufs jusqu’à la grange. C’est lourd, mais je suis fort. C’est la première chose que Marianna Belova a remarquée quand je suis descendu de la voiture : elle me trouvait transformé. Elle a voulu que je lui parle de mes séances d’entraînement, mais je ne voulais pas parler de ça. Toutes les choses dont j’aurais pu parler me semblaient vides de sens : aller au gym, faire des photos Instagram, écrire des livres et pourquoi je choisis des noms russes… À côté de ce que font Marianna Belova et sa femme Sofiya Smirnova, écrire, c’est facile.
Les légumes poussent en abondance. On récolte ce qu’on veut pour souper. On entend des pas dans l’herbe. On se retourne. C’est Sofiya Smirnova qui revient, épuisée, mais ravissante, de sa journée de cueillette. Elle nous a préparé un cocktail à la poire. Tout est sucré, tout est chaud, doré, riche et luxuriant. J’aime la ferme. Les filles trouvent belle ma casquette « Toronto ».
Un autre fermier se joint à nous pour le repas. Fyodor Egorov, homme viril aux allures de bœuf. Il nous prête son BBQ. Pendant que Marianna fait griller les légumes et les steaks de tofu, il nous parle des vers qu’il a eus dans le cul. Ses enfants ont ramené ça de la garderie, ça ressemble à des vermicellis. Pour les voir, quelqu’un doit t’inspecter l’anus avec une lampe de poche en pleine nuit. Faut laver la maison de fond en comble et prendre deux comprimés. (Depuis que je suis revenu de la ferme, je me vérifie obsessivement. J’ai peur qu’un jour on veuille me bouffer le cul et qu’on y voit un ver se tortiller. J’aurais tellement honte.)
Je pense que Fyofor Egorov veut passer du temps avec nous parce qu’il aime la finesse de la ville, le vent de froideur qu’on amène, Aurélia et moi.
Non, finalement, ce n’est pas ça. C’est qu’on mange des Shishito et qu’il en raffole, cet ogre. Les piments Shishito, c’est la roulette russe, me prévient Marianna Belova. Environ un piment sur dix est particulièrement piquant, les autres sont doux. C’est très tendance dans les restaurants, cet été, ils en commandent des quantités astronomiques.
Je tombe sur un piquant. C’est piquant, mais c’est tolérable. Fyodor Egorov les engloutit un à un sans trop jouer le jeu.
Je demande pourquoi on entend de la pluie tomber sur le toit alors que le soleil darde à plomb ses rayons. Ce n’est pas de la pluie, me répond Marianna Belova, c’est des insectes qui tentent de s’échapper.
La nuit tombe et la peur qui m’avait temporairement quitté revient au galop. Je me remémore la nuit au chalet de mon amie Anastasiya Baranova, la cantatrice, pendant laquelle son chat décapitait des souris en les secouant dans sa petite gueule. Elle me réveillait en hurlant parce que les carcasses ensanglantées volaient en arcs au-dessus du lit. Au matin, je m’étais résigné à en achever une, agonisante, en l’écrasant avec une grosse pierre contre le parvis du temple au fond de la cour (ou était-ce un sauna ?)
Vers 23 h, nos hôtesses se mettent à cogner des clous et on comprend que c’est l’heure de partir. Elles doivent se lever tôt demain. La nature ne s’arrête jamais.
On sort pisser sous un ciel hanté d’étoiles avant de monter dans la voiture. J’ai vraiment passé une belle journée. Merci, Marianna. Je t’aime et tu me manques déjà.

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