Livreur qui domine

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Livreurs, entreprises, restaurants... dans la guerre de la livraiso...
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Ces grands chefs n’imaginaient sĂ»rement pas se mettre un jour aux petits plats Ă  rĂ©chauffer au micro-ondes. L’application Uber Eats peut se targuer d’avoir ajoutĂ© en 2020 Ă  ses menus des crĂ©ations d’Alain Ducasse (Ă  Paris), de Michel Sarran (Toulouse), de Joseph Viola (Lyon) ou encore de Philippe Etchebest (Bordeaux). Dans la capitale, Deliveroo s’est mis Ă  livrer les burgers au fromage de brebis ou au foie gras poĂȘlĂ© d’HĂ©lĂšne Darroze, ou encore des volailles signĂ©es Guy Savoy. De trĂšs chics arguments pour les plateformes de livraison, plutĂŽt habituĂ©es Ă  transporter Big Mac et tacos.
Des brasseries aux Ă©toilĂ©s, les restaurateurs ont basculĂ© dans un mĂȘme mouvement vers la livraison Ă  domicile pour compenser la fermeture de leurs salles. Pour le plus grand succĂšs de Deliveroo, Uber Eats et Just Eat. PassĂ© la sidĂ©ration du premier confinement qui a vu beaucoup d’adresses fermer complĂštement, leurs chiffres se sont affolĂ©s. "Notre activitĂ© a doublĂ© au deuxiĂšme trimestre par rapport Ă  2019", dĂ©taille Bastien Pahus, directeur d’Uber Eats en France, le leader du marchĂ©. "Il y a eu une accĂ©lĂ©ration constante Ă  partir de mai, qui a culminĂ© Ă  un pic en octobre-novembre", confirme de son cĂŽtĂ© Kevin Mauffrey, directeur commercial de Deliveroo, le deuxiĂšme acteur dans l’Hexagone.
Ces plateformes ont recrutĂ© chacune 8.000 restaurants dans l’annĂ©e et des bataillons de livreurs –ils sont 40.000 rien que pour Uber Eats (10.000 de plus en un an). Les clients y ont visiblement trouvĂ© leur compte, faute de mieux, et beaucoup de nouveaux adeptes ont pris leurs habitudes, notamment des familles et des clients plus ĂągĂ©s qu’avant. Mais pour les autres acteurs de cette chaĂźne alimentaire, la livraison est-elle une si bonne affaire ?
Pour les plateformes, d’abord, cette pĂ©riode en apparence faste revient en fait Ă  brĂ»ler beaucoup de cash, histoire de prendre la concurrence de vitesse sur un marchĂ© français encore peu mature. Le britannique Deliveroo annonçait ĂȘtre rentable en France en 2018-2019 (2,7 millions d’euros de bĂ©nĂ©fices), avant une nouvelle phase d’investissements et une entrĂ©e en Bourse houleuse en mars dernier. "C’est une question de stratĂ©gie, et un combat quotidien : on pourrait ĂȘtre rentables si on le voulait", assure Kevin Mauffrey. Just Eat et Uber Eats peuvent en dire autant.
Outre l’infrastructure technique, les applis doivent surtout investir massivement dans le recrutement de nouveaux clients, au moyen de pubs ciblĂ©es et de bons d’achat de 10 euros offerts, ou encore proposer des primes pour fidĂ©liser des livreurs dans les nouvelles villes ouvertes (Dunkerque, Montauban ou Fontainebleau rĂ©cemment pour Deliveroo). Elles se rĂ©munĂšrent pourtant via une grasse commission de 30%, prĂ©levĂ©e sur le prix affichĂ© par le restaurant. S’y ajoutent dans certains cas des frais de service, qui font que la part qui leur revient sur chaque commande est plantureuse .
Avec une telle redevance, les restaurants n’y trouvent leur compte qu’au prix de savants calculs. Ceux qui franchissent le pas doivent d’abord payer des frais d’activation, des photos professionnelles de leurs plats (un Ă©lĂ©ment clĂ©) et s’équiper d’une tablette tactile – l’ensemble coĂ»te jusqu’à 350 euros chez Deliveroo, et 600 euros en moyenne chez Uber Eats. Pour amortir la commission payĂ©e, les plats doivent ĂȘtre habilement calibrĂ©s . Il faut miser sur les cuisines plĂ©biscitĂ©es via ces applis (pizzas, burgers ou sushis notamment), et dĂ©cliner des recettes rapides Ă  prĂ©parer, Ă  base des mĂȘmes matiĂšres premiĂšres pour ne pas gĂącher de stock, les quantitĂ©s Ă©tant difficiles Ă  prĂ©voir. De McDonald’s Ă  KFC, les fast-foods dĂ©jĂ  habituĂ©s Ă  dĂ©biter des commandes ont tirĂ© leur Ă©pingle du jeu. Mais les autres
 "Les Ă©tablissements doivent industrialiser leurs procĂ©dĂ©s s’ils veulent s’assurer une marge", indique JĂ©rĂŽme Laredo, cofondateur de Deliverect, une start-up qui leur permet de tout gĂ©rer depuis un unique Ă©cran : un moyen d’ĂȘtre sur toutes les applis Ă  la fois, et d’y changer les menus ou prix en un clic.
Certains professionnels ont ainsi investi des usines à livraison, baptisées "dark kitchens", des cuisines professionnelles sans salle ni serveurs. Comme ce local industriel perdu entre des immeubles de bureaux de Courbevoie (Hauts-de-Seine). Deliveroo y héberge les équipes de sept restaurants ayant pignon sur rue à Paris, qui, grùce à cette nouvelle adresse, peuvent livrer de nouveaux clients en banlieue. On y trouve les burgers du Camion qui fume, les pizzas de Tripletta, les bo bun du Petit Cambodge
 Que des best-sellers.
Dans leurs petites cuisines rĂ©parties le long d’un couloir, ces "brigades bis" officient derriĂšre des plans de travail pensĂ©s pour accĂ©lĂ©rer au maximum le temps de prĂ©paration de chaque plat : quatre Ă  cinq minutes, pas plus. En Ă©change de ce local, les Ă©tablissements paient Ă  la plateforme une commission lĂ©gĂšrement supĂ©rieure Ă  la norme (35%). Mais des experts pensent malgrĂ© tout qu’aucun Ă©tablissement indĂ©pendant ne peut s’en sortir en laissant une telle marge aux plateformes. Comme Yonathan Malet, fondateur du Resto du coin : "Nous avons lancĂ© notre appli aprĂšs avoir discutĂ© avec une restauratrice dissuadĂ©e par ces coĂ»ts." Lui propose une commission unique de 1 euro et un modĂšle de soutien local, oĂč le client vient chercher sa commande, et peut s’abonner au compte d’un aubergiste pour recevoir ses offres, "chose impossible avec les plateformes, qui cassent ce lien".
Dernier maillon de la chaĂźne, les livreurs sont de plus en plus nombreux Ă  sillonner les villes. IndĂ©pendants, ils sont payĂ©s Ă  l’acte : leur rĂ©munĂ©ration, affichĂ©e sur leur smartphone au dĂ©but de chaque course, varie selon la distance, le lieu et l’heure de livraison. Un systĂšme parfois opaque, qui change rĂ©guliĂšrement. Or, les plus anciens l’ont constatĂ©, leurs revenus plongent. Beaucoup de livreurs Ă  vĂ©lo sont d’ailleurs passĂ©s au scooter pour augmenter la cadence. Farid, 32 ans, coursier Deliveroo Ă  Paris depuis quatre ans : "Pour 55 heures par semaine, je faisais jusqu’à 4.000 euros de chiffre d’affaires par mois, quand aujourd’hui c’est entre 2.000 et 2.500 euros. Une fois payĂ©s les 22% de cotisations, l’essence et l’entretien du scooter, cela revient Ă  un Smic , sans les avantages du salariat." Et les pourboires restent rares, la plupart des clients considĂ©rant qu’ils ont dĂ©jĂ  payĂ© chĂšrement un service.
(1) Chiffres dĂ©clarĂ©s par la plateforme. Les temps d’attente ne sont pas payĂ©s par Uber Eats. Ne comprennent pas les frais : cotisations sociales, essence...
(2) Chiffre déclaré par la plateforme.
(3) Moyenne Ă  Paris selon les livreurs interrogĂ©s. Ne comprend pas les frais : cotisations sociales, essence... Les temps d’attente ne sont pas payĂ©s par Deliveroo.
Mais le modĂšle pourrait Ă©voluer. Just Eat, rachetĂ© en 2020 par le groupe nĂ©erlandais Takeaway, a dĂ©cidĂ© d’embaucher ses troupes en deux-roues, comme l’explique Meleyne Rabot, directrice France : "Notre groupe compte 22.000 livreurs salariĂ©s en Europe, et dĂ©jĂ  1.300 en France, avec un objectif de 4.500 embauches, pour des contrats de 10 Ă  35 heures par semaine." Ils peuvent ainsi compter sur un minimum horaire de 10,30 euros brut. Qu’il y ait une course Ă  livrer ou pas.

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Par Jérémy Pastor
Publié le 14 Mai 21 à 7:02 



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Un statut prĂ©caire, moins de restaurants ouverts et une concentration de porteurs de repas. Être livreur Uber Eats Ă  Alençon n'est pas chose Ă©vidente pour ces travailleurs.
Pour ce qui est de la livraison de repas Ă  domicile Ă  Alençon , c’est Uber Eats qui domine le marchĂ©. La plateforme amĂ©ricaine de commande en ligne de repas est celle qui propose l’offre la plus fournie dans le pays Alençonnais .
Une quinzaine de restaurateurs figurent sur l’application assurant aux clients la possibilitĂ© d’ĂȘtre livrĂ©s, Ă  domicile comme au travail, midi et soir.
Face Ă  ce monopole, c’est naturellement que les livreurs d’ Alençon (Orne) se sont rapidement tous positionnĂ©s sur la plateforme.
« Pour avoir du travail ici, il faut ĂȘtre sur Uber Eats », explique Sadio*, 26 ans, qui sillonne la citĂ© des Ducs et ses environs depuis deux ans. La concurrence est lourde ajoutant de la prĂ©caritĂ© Ă  la prĂ©caritĂ©.
Pour ĂȘtre livreur, il faut avoir le statut d’autoentrepreneur . Condition qui offre peu de protections sociales. 
« Si on ne travaille pas, on ne gagne pas d'argent. Il n'y a pas de congés payés ou de couvertures maladies »
Avant mĂȘme de pouvoir travailler, il faut s’équiper . « Selon les moyens des uns et des autres, c’est vĂ©lo, scooter ou trottinette Ă©lectrique. Sans oublier le sac isotherme obligatoire pour tous les livreurs », explique-t-il.
Celui-ci vaut 67 € , sans compter les frais de livraisons . « Si je tombe malade ou que mon scooter tombe en panne, c’est mauvais pour les affaires. »
Pour avoir des retours sur investissements, il faut travailler. « Avec le Covid19, les couvre-feux et confinements, beaucoup de restaurants ont fermé sans assurer de livraison de repas », a-t-il fait savoir. 
« Actuellement, une bonne soirée, c'est dix livraisons. »
Bien moins qu’avant la pandĂ©mie de coronavirus . « Je pouvais faire jusqu’à 25 ou 30 livraisons par jour. On est donc beaucoup trop de livreurs par rapport au nombre de restaurants ouverts. »
Quant Ă  la rĂ©munĂ©ration , celle-ci est complexe. Le livreur perçoit, selon la date de son arrivĂ©e dans l’entreprise, une commission fixe par course. Pour les villes diffĂ©rentes de Paris, c’est 2,85 € par course, auquel il faut ajouter 0,76 € par kilomĂštre parcouru.
Pour ĂȘtre efficace, chaque soir, Karim* se positionne Ă  partir de 18 h au rond-point de Lancrel , lieu privilĂ©giĂ© par les livreurs dans l’attente de leur premiĂšre commande. Un choix stratĂ©gique, car Ă  proximitĂ© du Mac Kebab, restaurant qui a beaucoup recours Ă  eux.
« Il n'y a pas de quartier qui commande plus qu'un autre : du centre-ville, Courteille, Perseigne, Damigny, Valframbert, Condé-sur-Sarthe ou Arçonnay, tout le monde commande »
Pour certains coursiers, la situation est encore plus prĂ©caire que celle de Karim*. Certains sont en situation irrĂ©guliĂšre, c’est-Ă -dire qu’ils n’ont pas de permis de travail. Pour qu’ils puissent travailler, une pratique s’est mise en place partout en France : le prĂȘt de compte.
Un autoentrepreneur en situation rĂ©guliĂšre crĂ©e le compte Uber Eats et la personne sans papier assure les livraisons . C’est le cas de Mamadou* , arrivĂ© en France en 2018, il s’est rapidement mis Ă  la livraison avec diffĂ©rents dĂ©tenteurs de comptes .
« Je travaille et c’est le propriĂ©taire du compte qui me paye, aprĂšs avoir dĂ©duit les charges sociales Ă  payer Ă  l’Urssaf », raconte-t-il. « Parfois, le propriĂ©taire prend une commission, donc il faut travailler plus pour s’y retrouver. »
Le jeune livreur de 21 ans s’estime heureux. Il a trouvĂ© une personne qui ne fait pas cela. Mais cela ajoute une prĂ©caritĂ© supplĂ©mentaire.
« On essaye de se faire discret, donc on ne met pas de photo de profil par exemple ce qui me vaut des suspensions de compte de temps en temps », des journées pendant lesquelles il ne gagnera rien.
Le téléphone sonne, une commande est proposée à Mamadou*. Il enfourche son vélo et file pour pouvoir récupérer le repas à livrer, en espérant des jours meilleurs avec la réouverture des restaurants prévue le 19 mai 2021 en terrasse, puis le 9 juin 2021 en salle.
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