Lesbiennes black et blanche

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Une femme avec une femme : 18 scÚnes lesbiennes du cinéma
Par Guillaume Martin / MAJ : RRM — 15 janv. 2016 à 19:08
1 - Carol 2 - Sex Crimes 3 - "Vicky Cristina Barcelona" 4 - Black Swan 5 - La vie d'AdÚle 6 - Piranha 3D 7 - "Bound" 8 - "Bye Bye Blondie" 9 - "Mulholland Drive" 10 - "La belle saison" 11 - "Basic Instinct" 12 - "Sexe Intentions" 13 - "Showgirls" 14 - "New York Taxi" 15 - "Jennifer's Body" 16 - "Les Prédateurs" 17 - "8 femmes" 18 - "Tout va bien - The Kids Are All Right"

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A l'occasion de la sortie en salles de "Carol" de Todd Haynes, retour sur quelques séquences saphiques marquantes du cinéma.
RĂ©alisĂ© par Darren Aronofsky (2011) RivalitĂ©s dans la troupe du New York City Ballet. Nina est prĂȘte Ă  tout pour obtenir le rĂŽle principal du Lac des cygnes que dirige l’ambigu Thomas. Mais elle se trouve bientĂŽt confrontĂ©e Ă  la belle et sensuelle nouvelle recrue, Lily... => Tout sur le film

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Douze femmes noires n’ont en tĂȘte qu’une seule destination : le sexe. Leurs croupes insolentes pourraient donner des complexes Ă  Kim Kardashian, des turgescences impĂ©rieuses s’insinuent dans les replis de leur anatomie, nous partageons avec ces pĂ©cheresses une lubrique complicitĂ©. « Oui, elle Ă©tait une paĂŻenne, si cela voulait dire qu’elle Ă©tait faite pour l’amour, qu’un cƓur lui battait aussi dans la chatte, que son corps Ă©tait un temple, une cathĂ©drale oĂč venaient vibrer les sons, les souffles, les trompettes de sa jouissance », proclame Bahia, l’hĂ©roĂŻne de PaĂŻenne, nouvelle d’Axelle Jah NjikĂ©.
Pour cette proposition littĂ©raire insolite, LĂ©onora MIANO nous indique que dans l’appel aux textes communiquĂ© aux participantes, auteures du monde noir, rien ne fut dit, au-delĂ  de la simple formulation : « Volcaniques : une anthologie du plaisir ».
L’ASCODELA, et Johanne DAHOMAIS, devenues pour une soirĂ©e unique, fournisseuses attitrĂ©es en littĂ©rature licencieuse, prĂ©sentaient le 15 dĂ©cembre 2017, le recueil de douze nouvelles, VOLCANIQUES, publiĂ© aux Editions MĂ©moires d’Encrier, en dĂ©cembre 2014, sous la direction de LĂ©onora MIANO.
Les fulgurances littĂ©raires de nos candidates Ă  la jouissance, respecteraient-elles cette « vĂ©rité » proclamĂ©e dĂšs les deux premiĂšres lignes de l’extraordinaire roman de Tarun J TEJPAL « Loin de Chandigarh » : « L’amour n’est pas le ciment le plus fort entre deux ĂȘtres. C’est le sexe » ?
ConfiĂ©es Ă  des mains expertes, les nouvelles dĂ©voilent des formes narratives et environnements divers. La slameuse SILEX, par exemple, dans Dedans et Dehors, enracine son Ă©criture dans un univers dĂ©calĂ© et mystĂ©rieux, assez angoissant, oĂč les correspondances poĂ©tiques sont quelquefois hermĂ©tiques, peut-ĂȘtre pour en faire ressortir avec plus d’acuitĂ© la trame onirique lesbianique.
Les figures fĂ©minines sont tout aussi dissemblables. Toutefois, exceptĂ© Christine, issue d’un milieu populaire, les personnages proviennent d’horizons sociaux privilĂ©giĂ©s , ou universitaires, ou se muent en « liane(s) Ă©thĂ©rĂ©(es) en tailleur Armani perle ».
Est-ce un signe des temps, ou une revendication fĂ©minine Ă©ternelle ? Leurs alter-ego masculins sont particuliĂšrement virils. Dans la plupart des nouvelles, « ÂgĂ© de vingt-cinq Ă  trente-cinq ans, le Jamal prĂ©sent(e) tous les attraits du highly fuckableman ». D’un battement de cils, les pupilles de ces chasseresses enregistrent au travers d’un pantalon de smoking noir, ou du bermuda d’un dĂ©mĂ©nageur, les cuisses musclĂ©es comme celles d’un rugbyman, le corps taillĂ© en V parfait, 
 des torses mĂąles musculeux, bras et jambes bandĂ©s, des nĂšgres aux allures d’Apollon taillĂ©s dans le bronze ou l’ébĂšne ou l’ébonite.
Avec Nez d’aigle, dents d’ivoire de GaĂ«l Octavia, une adolescente martiniquaise se lancera dans la quĂȘte Ă©perdue d’un NigĂ©rian, rencontrĂ© en Martinique, « au visage africain qui ne ressemble Ă  ce qu’on dirait, Ă  aucun des nĂšgres d’ici. Elle suit la courbe de son nez d’aigle royal (finissant) par ses lĂšvres pleines qui dĂ©couvrent l’ivoire impeccable de ses dents ».
La reprĂ©sentation du mĂąle noir sublimĂ©, peut paraĂźtre poussĂ©e Ă  l’extrĂȘme, mais Ta bouche sur mon Ă©paule gauche, de Marie DĂŽ, semble rĂ©tablir quelque peu l’équilibre. « L’homme se retourne dans la lumiĂšre. C’est toi. Cheveux blonds ou blanc clair sur la nuque
Un toi inconnu. FiĂšvre et glace de ton regard bleu sous le tourment du front ». A contre-courant, Ă©galement, la surprenante nouvelle RAYON HOMMES de Fabienne Kanor, dans laquelle l’épouse d’un riche cadre bancaire africain, est chargĂ©e par ce dernier de faire le tour des capitales pour l’alimenter en cravates chics. Vous aurez compris que ses escapades sont aussi sexuelles, mais trĂšs ciblĂ©es. « Non pas que je sois raciste et que je ne fantasme que sur les Blancs, mais parce que je refuse de me taper huit heures d’avion pour copuler avec mes frĂšres ».
Et en toutes circonstances, les femmes ont plus d’un tour dans leur sac pour assouvir les dĂ©sirs qui les tenaillent. Dans « Un petit feu sans consĂ©quence », de GisĂšle Pineau, la nature a dotĂ© Monsieur Benoit d’un « petit fusil d’enfant en plastique mou. Il n’a jamais pu tirer la moindre balle. Un machin incapable, comme frappĂ© d’une malĂ©diction ». La veuve de Monsieur Benoit, sur son lit de souffrance , rĂ©vĂšle ses dĂ©ceptions Ă  l’adolescente Sonia, elle qui attendait que quelque chose de « mirobolant » sorte de l’entre-jambes de Monsieur Benoit.
« Ses cheveux gris Ă©taient rares et tirĂ©s en quatre choux pathĂ©tiques. Elle sentait l’urine et l’eau de cologne, ses yeux Ă©taient vitreux, son teint sĂ©pia. La mort semblait dĂ©jĂ  l’étreindre ».
Le contraste avec la jeune Sonia, qui veut profiter de ses vacances en Guadeloupe, sans en perdre une miette, est particuliÚrement réussi.
ChargĂ©e par sa mĂšre depuis la France, de rendre visite Ă  la vieille tante, sur son lit d’hĂŽpital, elle peste contre la corvĂ©e imposĂ©e.
Par dĂ©fi, Sonia a enfilĂ© un de ses mini-shorts blancs et son dĂ©bardeur rose sur lequel Ă©tait Ă©crit LOVE en lettres capitales noires. Sans soutien gorge, ses petits seins ronds bien fermes pointaient leurs tĂ©tons dessous le coton tendu, pareils Ă  des mangues vertes qui promettaient de mĂ»rir encore et encore, jusqu’à produire un jus onctueux qu’on ne se lasserait pas d’avoir en bouche.
La vieille dame, transformĂ©e en Xaviera Hollander*, initiatrice inattendue et exceptionnelle, confiera Ă  Sonia, qu’on peut accĂ©der au plaisir sans tromper son mari. Il y avait tant de bons samaritains, collĂšgues de son mari, qui ne cessaient de tourner autour d’elle dĂšs que Monsieur Benoit partait sur ses chantiers. « C’était pas un pĂȘchĂ© d’offrir sa fente en offrande Ă  la bouche de tous ces bons samaritains, et qui ne demandaient rien en retour ».
La femme de ménage avide de sexe et victime consentante
Dans LE DEALER, d’Hemley BOUM, Christine, fille de la campagne venue tenter sa chance Ă  la capitale, ( YaoundĂ©), et habitant chez sa cousine plus fortunĂ©e, raconte avec dĂ©lectation Ă  cette derniĂšre, que ses amants – de son patron au commerçant de la rue-, la prennent toujours Ă  la hussarde, entre deux portes, avec des Ă©treintes brutales.
« Ce matin, quand je suis arrivĂ©e au travail, le fils du patron m’ attendait. A peine ses parents partis il m’ a rejointe dans la cuisine, son bangala Ă  la main si tu avais vu le truc , gros comme ça, elle se saisissait de son avant bras, et dur comme le pilon du mortier. Je nettoyais le sol quand il est entrĂ© dans la cuisine ma chĂšre, il n’a mĂȘme pas pris la peine d’enlever ma culotte il l’a repoussĂ©e sur le cĂŽte et tchouk, il m’ a enfoncĂ© son truc. 
A midi, le patron est revenu, soi-disant pour faire une petite sieste avant d’aller travailler. C’est un vrai pervers. Il m’oblige Ă  regarder des films X avec lui, et veut me faire tout ce qu’il voit sur son Ă©cran ».
« Je rentre ce soir, devine qui m’entraĂźne au fond de sa boutique ? Il n’avait pas beaucoup de temps, en cinq coups, c’était fini
 Tous ces hommes vont me tuer ».
Comme en contrepoint, la jeune cousine, dĂ©jĂ  au plus haut point Ă©moustillĂ©e par ces confidences survoltĂ©es, accĂšde Ă  la sensualitĂ© par la lecture d’ oeuvres Ă©rotiques, fournies par un camarade de lycĂ©e, YAO, alors qu’ils n’entretiennent aucun rapport physique. On peut donc s’ arrimer Ă  l’ auteur, et faire sien son fantasme .Les mots font grimper le plaisir comme une drogue trop forte, assimilable au shoot. « MĂȘme si aucun homme ne m’avait touchĂ©e, j’étais la fille la moins vierge de la crĂ©ation »
La prĂ©sence physique virtuelle de ses amants l’irradie. Lorsqu’elle se douche, aprĂšs s’ĂȘtre baignĂ©e dans ce paradis de luxure Ă  elle seule destinĂ©, et dont Yao est le gardien bienveillant, elle sent sa peau Ă©rotisĂ©e Ă  l’extrĂȘme, crĂ©piter au contact de chaque goutte.
MaĂźtre Es de l’écrivaine Nafitassou Dia Diouf nous fait dĂ©couvrir Builguissa Bellow, avocate brillante. Des visions Ă©rotiques ne la quittent plus. Incube, Faru rab en Afrique, ou Dorlis aux Antilles, un ĂȘtre surnaturel lui impose des relations sexuelles pendant son sommeil.
Le guĂ©risseur que la mĂšre de l’avocate appelle Ă  la rescousse livre son verdict, tout en regardant la jeune femme avec concupiscence. « Ta fille est habitĂ©e par un faru rab, un amant djinn, qui est trĂšs jaloux, et ne laisse personne s’en approcher ».
L’ambivalence des sentiments de la victime supposĂ©e, les dĂ©lices charnels qui rĂ©sultent de ces Ă©treintes forcĂ©es, mais tout autant consenties, nous Ă©loignent cependant des entitĂ©s dĂ©moniaques. Et ne pourrait- on pas voir, d’ailleurs, dans cette nouvelle, une transposition, – comme le soutient Jean-François Froger dans la Voie du DĂ©sir ( DĂ©sIris 1977) -, de la description de l’amour nocturne entre une mortelle et une divinitĂ© masculine, qu’il identifie dans un passage du Cantique des Cantiques ? Bilguissa reconnaĂźtra en ce beau magistrat, au premier contact, alors qu’elle s’évanouit dans ses bras, en plein tribunal, l’ĂȘtre surnaturel qu’elle vĂ©nĂšre et qui la comble.
La délaissée à la recherche de sensations fortes
Dans le cadre idyllique de « Taberi River » , cottage de l’üle de la Dominique, oĂč riviĂšres et montagnes semblent une invitation Ă  l’abandon charnel, LĂ©to part en pĂ©lerinage amoureux dans l’üle de la Dominique. Gilda Gonfier ne fait pas mystĂšre de la quĂȘte de son hĂ©roĂŻne. « LĂ©to voulait un homme ».
CafĂ© noir sans crĂšme de Nathalie ETOKE, nous prĂ©sente Keisha, jeune femme sĂ©duisante, et pourtant victime d’une solitude atroce. Nathalie ETOKE, professeur aux Etats -unis , a Ă©crit « la melancholia africana perte, deuil et survie en Afrique et dans la diaspora », et souligne
« l’indispensable dĂ©passement de la condition noire ».
A l’opposĂ©, notre amazone dans RAYON HOMMES de Fabienne Kanor, se livre Ă  une dĂ©bauche sexuelle dĂ©bridĂ©e, acceptant avec frĂ©nĂ©sie son rabaissement sexuel et son avilissement, adoptant avec gourmandise des postures scabreuses, livrĂ©e aux regards des passants, accroupie et urinant , avant de suivre le premier venu, dans des ruelles infĂąmes.
Pour cette descente dans l’assujettissement au dĂ©sir de l’autre, nous Ă©voquerons AnaĂŻs NIN dans sa Correspondance passionnĂ©e ( Editions Stock) Ă  Henry MILLER : « Pourquoi ne pas jouir aussi de sa maladie ? Il arrive qu’on tombe malade, simplement pour pouvoir rester un peu seul. On a besoin d’ĂȘtre malade et de se vautrer dans sa maladie » ; mais aussi Dominique AURY ( alias Pauline REAGE ) dans Histoire d’ O.
« Chaque jour et pour ainsi dire rituellement salie
 elle se sentait Ă  la lettre le rĂ©ceptacle d’impuretĂ©, l’égout dont parle l’écriture,
 Qu’à ĂȘtre prostituĂ©e, elle dĂ»t gagner en dignitĂ© Ă©tonnait. Elle en Ă©tait Ă©clairĂ©e
et l’on voyait sur son visage
 l’imperceptible sourire intĂ©rieur, qu’on devine aux yeux des recluses ».
Léonora MIANO nous prévenait. Pour chacun le volcan est cette structure connue pour la puissance de cette éruption.
Mais en dépit de sa forme érectile, le volcan est aussi creux.
Se dressant vers le ciel, tout en abritant des abßmes, il a un cÎté androgyne.
L’analyse du phĂ©nomĂšne de l’éruption, Ă©cartant la perspective de la joie, impose au contraire le danger, voire la mort.
Loin de favoriser et d’entretenir la vie, il peut la menacer, la pĂ©trifier.
Et c’est assurĂ©ment un bien sombre tableau que brosse Elizabeth Tchoungui, dans la nouvelle «  Diane chasseresse », aprĂšs avoir fait proclamer par ses hĂ©roĂŻnes, ( Notre) clitoris est ( notre) talisman

« On n’a mĂȘme plus besoin d’eux pour nous reproduire, avec les congels de sperme, .. Marre de leurs bites qu’ils prennent pour des totems. Qu’on la leur coupe ! Ô pĂ©nis, ton absence m’envahit ».
Ce serait illusoire de penser que les bataillons d’enfants de nos pays dĂ©shĂ©ritĂ©s sortiront indemnes, « aprĂšs s’ĂȘtre gĂątĂ©s dans des Scies qui cĂ©lĂšbrent les vertus de la fornication »,
 « les trĂ©mousseuses sont aux anges. C’est Ă  qui enverra sa fesse au plus offrant. SitĂŽt juchĂ©es sur leurs deux jambes, les gamines de deux ans sont dĂ©jĂ  dans les danses du pĂ©rinĂ©e, petites crĂ©atures souillĂ©es. On a les poches vides, et
Deux queues une blonde
Un esclave de la star du porno Français-Asian Bamboo
Une belle blonde dans un gangbang

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