Les yeux grands ouverts

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J-16 : En route pour l’ArdĂšche par Philippe Lever tout en douceur dans une clairiĂšre de la ViaRhĂŽna au niveau de Tupin et Semons (69), nous partons Ă  la quĂȘte d’un cafĂ© ; une terrasse animĂ©e de gens bavards mais chaleureux nous accueille Ă  Condrieu (qui donne son nom Ă  un cĂ©lĂšbre vin blanc Ă©laboré  Lire la Suite →
J-13: Grands crus bourguignons, suite et fins par Philippe DĂ©part de Prissey, objectif Beaune pour admirer les cĂ©lĂšbres hospices oĂč se tient une vente aux enchĂšres (mais pas au moment oĂč nous mettons sous presse) de grands crus bourguignons. AprĂšs un K-fĂ© terrasse et quelques courses de bouche, nous mettons les voiles sur les pistes
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by Laure Schortgen
19/01/2019
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L’humour fĂ©minin : malaise, friendzone et sexisme intĂ©grĂ©


Évolution des normes amoureuses dans les films d’Éric Rohmer



Ce blog n’aura pas la prĂ©tention d’ĂȘtre autre chose qu’une plateforme de rĂ©flexion libre.
« Au
dĂ©but j’étais contre. Je me disais : « Qu’est-ce que c’est que ces
bonnes femmes qui viennent lĂ  et qui essayent de remplacer les
gynĂ©cos  ». Mais quand je vous ai vu Ă  l’Ɠuvre, alors là
 j’ai changĂ©
d’avis. »
           Film historique ou relique, le documentaire Regarde, elle a les yeux grands ouverts de Yann Le Masson sortit en 1982 et rĂ©alisĂ© avec le MLAC [ 1] d’Aix-en-Provence
se regarde aujourd’hui encore comme un prĂ©cieux aide-mĂ©moire. Il
rappelle que chaque combat n’est jamais rĂ©ellement remportĂ©, que tout
acquis doit ĂȘtre sans cesse revisitĂ© et questionnĂ©. 
           
Pendant presque 7 ans, de 1975 à 1982, Yann Le Masson, accompagné de
nombreux autres techniciens, filme de l’intĂ©rieur la vie et les
activitĂ©s du MLAC d’Aix-en-Provence. Ce groupe de femmes se rĂ©unit pour Ă©changer sur leurs corps, sur leurs dĂ©sirs et pour envisager de vivre autrement leurs Ă©vĂ©nements d’accouchement et d’avortement.
Le film commence 9 mois aprĂšs l’adoption de la Loi Veil, qui dĂ©pĂ©nalise
et encadre pour la premiùre fois l’avortement en France. Les MLAC
se dissolvent alors peu à peu. Pourtant, celui d’Aix perdure. En effet,
la particularité de ce groupe réside dans leurs pratiques qui dépassent
leur revendication initiale. Si lors des avortements et accouchements,
un médecin assiste les femmes du MLAC ,
ce sont elles qui mĂšnent nĂ©anmoins l’intervention. Cette autonomie se
place au centre de leur lutte : assister, apprendre, transmettre mais
surtout agir pour soi-mĂȘme et pour les autres. C’est ce qui leur vaudra,
pour six d’entre elles, d’ĂȘtre inculpĂ©es puis jugĂ©es dans le procĂšs
d’Aix le 10 mars 1977[2].
A cette occasion, Yann Le Masson filme longuement l’ambiance
extraordinaire qui rĂšgne Ă  l’extĂ©rieur du tribunal : une alliance
joyeuse d’hommes et de femmes venus crier et chanter leur soutien aux « filles du MLAC ».
           
Cette notion de préoccupation collective est ce qui transparaßt en
premier dans l’Ɠuvre. Si le film se concentre sur le combat des femmes
du groupe, les hommes sont aussi présents et impliqués dans les
discussions qui parcourent le documentaire. Au delĂ  du propos, pas moins
de « cinq groupes d’hommes et de femmes ont conçu et rĂ©alisĂ© le film Ă  des degrĂ©s divers [ 3] ». Le film alterne des sĂ©quences prises sur le vif des interventions du MLAC
avec des scÚnes parfois reconstituées, souvent relatives au procÚs
d’Aix. Il dĂ©voile aussi le quotidien de ces femmes qui tentent de faire
coĂŻncider, parfois difficilement, leur espace domestique et leur espace
de lutte.
           
Lors de l’une des nombreuses discussions de groupe, une femme raconte
comment trÚs jeune, elle vécut un premier avortement aussi douloureux
que destructeur. AprĂšs l’intervention, pour la punir et lui faire « comprendre » ses actes, elle est enfermĂ©e toute la nuit avec le fƓtus. Elle explique comment, dĂ©s son arrivĂ© au MLAC , elle a pu enfin « regarder en face » l’acte d’avorter et d’en prendre conscience. Un peu plus tĂŽt dans le film, Fabienne et Nadine arrivent au MLAC
pour se faire avorter. Les femmes du groupe les interrogent sur leurs
moyens de contraception. Leurs rĂ©ponses surprennent autant qu’elles
révÚlent une distance que la femme peut prendre au regard de son propre
corps. Quand Fabienne se dĂ©crit extĂ©rieure à son corps « je pensais ĂȘtre stĂ©rile », Nadine dit qu’elle ne parvenait pas Ă  avaler cette pilule qui lui Ă©tait pourtant prescrite, sans pouvoir se l’expliquer : « J’aimerais mieux comprendre », annonce t-elle.
           
Les explications qu’on leur donne, notamment sur le processus
d’avortement, sont simples et dĂ©taillĂ©es, attestant d’une connaissance
sur l’anatomie fĂ©minine bien trop mĂ©connue des femmes elles-mĂȘmes.
Surtout, c’est la mise à contribution de la femme pendant l’intervention
sur son propre corps qui interpelle. Nadine introduit le spéculum,
dĂ©couvre son col de l’utĂ©rus, ralentit le processus quand la douleur est
trop vive. En se regardant dans le miroir posé entre ses jambes, elle
se voit pour la premiĂšre fois non seulement en face, mais en profondeur.
Autour d’elle, c’est un chƓur de femmes qui l’accompagne : des
indications, des gestes de bienveillance, de précision aussi dans les
mots tout comme dans les mouvements. La question du regard se révÚle
alors ĂȘtre au centre de la mise en scĂšne mais aussi du propos :
regarder, c’est dĂ©jĂ  comprendre. Regarder le corps des autres, c’est
regarder son propre corps, c’est l’éduquer, le questionner pour au
final, en reprendre possession.
« Prendre trop de plaisir c’est aussi trop comprendre qu’on a un corps et l’assumer »
           
Une séquence capitale vient couper le film en son milieu, permettant au
spectateur de reprendre du recul sur le contexte et surtout sur le
déplacement historique de la lutte. Assises en cercle dans un jardin, à
l’ombre d’un soleil brĂ»lant, les femmes du MLAC se concertent Ă  tour de rĂŽle sur l’avenir de leur mobilisation et tentent de rĂ©pondre Ă  cette question qui parcours le film : « Faut-il continuer ? ».
Certaines femmes veulent arrĂȘter les permanences pour reprendre une
pleine place dans leur foyer quand d’autres pensent que le combat
continue mais qu’il vaut mieux faire valider leur pratique dans les
institutions médicales reconnues. Certaines expriment leurs
interrogations, voire leur méfiance quand aux réels acquis suite à
l’adoption de la Loi Veil. Elles dĂ©noncent un accompagnement balbutiant
pour ne pas dire inexistant dont rĂ©sulte encore et toujours l’isolement
des femmes. L’une d’elle clame avec force : « Un
avortement, c’est quelque chose de dur mais c’est tout sauf ĂȘtre
malade. De voir une femme dans cet Ă©tat, assise dans une chaise roulante
avec une petite chemise, Ă  attendre complĂštement seule dans un
couloir
 Je vois pas ce que l’on a gagnĂ© lĂ -dedans, toutes ! ».
Un triste constat qui en devient mĂȘme inquiĂ©tant quand il rĂ©sonne
encore avec certains témoignages presque quarante ans plus tard.
           A l’aune du retour de dĂ©bats que l’on pensait dĂ©passé sur le corps des femmes et leur libertĂ© Ă  en disposer, Regarde, elle a les yeux grands ouverts
nous rappelle avec autant de douceur que de fureur les petites
histoires d’une lutte qui perdure entre encore aujourd’hui. Le film joue
un rĂŽle salvateur pour toute construction d’une rĂ©flexion sur le droit Ă 
l’avortement, mais aussi de l’accouchement à domicile, qui bien que
trÚs encadré et maßtrisé, reste encore souvent méprisé et considéré
comme exagéré, rétrograde ou encore une lubie de certaines classes
privilĂ©giĂ©es. Il faut comprendre que le cƓur des revendications de ces
femmes ne rĂ©side pas tant dans l’appropriation de pratiques relevant de
la mĂ©decine lĂ©gale mais avant tout d’une pleine rĂ©appropriation de son
corps, qui commencerait par la transmission et qui s’incarnerait à terme
dans une confiance active en celui-ci.
           
Le film se termine comme il a commencé, par une mise au monde. Nicole,
la force vive du groupe, accouche chez elle entourée de tous ses
proches. Il est filmé comme un événement intime mais pourtant toujours
collectif. L’attente est tranquille, les enfants dĂ©jeunent dans la
cuisine et plaisantent avec les amis des parents. Dans la piĂšce
principale de la maison, Nicole dirige son accouchement comme elle
l’entend : tantĂŽt concentrĂ©e ou relĂąchĂ©e, changeant de position,
maĂźtrisant son souffle quand les autres le retienne, mobilisant ceux qui
l’entourent pour l’aider aux diffĂ©rentes Ă©tapes.
           
Ce n’est pas tant un idĂ©al d’accouchement qui transparaĂźt dans cette
ultime scĂšne, mais plutĂŽt une dĂ©monstration que l’accouchement est une
expĂ©rience oĂč c’est bien la femme, seule, qui exalte toute sa force au
monde.  
[1]    Mouvement pour la libertĂ© de l’avortement et de la contraception.
[2]    Elles
sont accusées de pratique illégale de la médecine et de tentative
d’avortement sur une mineure de 17 ans, sans le consentement de ses
parents. Voir l’article de Paul Choveron « Jugement modĂ©rĂ© pour les six militantes du MLAC accusĂ©es d’infraction Ă  la loi Veil » paru le 12 mars 1975 dans le journal Le Monde.
[3]    Propos issus du générique de fin.
Charlotte BienaimĂ©, l’épisode « Nos corps, nos choix » de l’émission Grande traversĂ©e : Women’s power, les nouveaux fĂ©minismes, France Culture, 2016
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© Les Mauvais Genres 2019 : Juliette Hamon | Site web : Laura Birot | Logo : Annabelle Nahib




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