Les prémices de la Seconde Guerre Mondiale

Partie 2 : https://telegra.ph/Seconde-guerre-mondiale-et-Russie-05-08

L'armée Russe publie aujourd'hui un reportage présentant sa version des faits. Il est possible que la réalité se situe entre la "vérité occidentale" et la "vérité Russe" ou qu'elle soit plus proche l'une de l'autre, ou même qu'elle ne corresponde pas du tout, ni à l'une ni à l'autre (il est vrai qu'un des acteurs principaux, l'Allemagne, a disparu du dossier en 1945, et que son avis sur la situation n'existe pas, ce qui est particulièrement gênant pour établir les faits). Il est aussi difficile d'estimer la réalité de la période 1933-1945, car celle-ci est devenue très politisée. Cependant, le document Russe est intéressant, surtout de nos jours, quand on s'aperçoit que la Russie a tendance à se situer du côté honnête et que les "Alliés" d'hier ont plutôt un boulet fixé aux pieds de leur crédibilité.

Il est aisé de constater qu'aujourd'hui, les "Alliés" d'hier traitent avec les terroristes islamistes de la même manière qu'ils ont traité avec Hitler à partir de 1932-1933 (ou encore depuis 2013-2014 avec l'Ukraine).

La version occidentale est très connue, il suffit d'ouvrir Wikipedia ou n'importe quel livre d'Histoire ou de regarder n'importe quel film pour la lire. Inutile de la rappeler ici.

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Pour ceux qui préfèrent le Français, en voici un résumé :

Hitler et ses modestes faux amis

La Russie se demande pourquoi l'Angleterre a autorisé l'Allemagne à ne pas rembourser sa dette.

La Russie constate que le nombre de compagnies US ont largement augmenté en Allemagne sous Hitler et qu'elles ont largement aidé l'Allemagne à construire son armée.

Les Allemands ne pouvaient pas tester leurs avions à cause du manque de moteurs. Les Anglais sont venus à leur rescousse en vendant des moteurs Rolls-Royce à l'Allemagne, ce qui a accéléré le réarmement du pays.

La France et l'Allemagne ne sont pas intervenues le 13 janvier 1935 lors du référendum de rattachement de la Sarre, ce qui lui a donné accès à une région riche en charbon. Elles ne sont pas non plus intervenues lorsque Hitler mit un terme au traité de Versailles limitant la taille de son armée. La France et l'Angleterre ne sont pas intervenues car elles étaient sûres que Hitler réarmait l'Allemagne pour attaquer vers l'est et uniquement vers l'est.

Ensuite, toujours en 1935, l'Allemagne signe en mars le traité naval bilatéral avec Londres permettant de porter la flotte de surface allemande à hauteur de 35 % de la flotte de surface anglaise et à 100 % le nombre de ses sous-marins par rapport à la flotte sous-marine anglaise.

Puis, Hitler continua d'annexer ses voisins en espérant que la France ou l'Angleterre ne l'attaquent pas, autrement tout aurait été instantanément terminé pour l'Allemagne encore très faible et incapable de se défendre : Hitler en était d'ailleurs particulièrement anxieux.

Après la partition de la Tchécoslovaquie, l'Angleterre et la France ont été heureuses de pousser Hitler vers l'est en cherchant à saper les négociations entre l'Allemagne et la Russie au sujet de la Pologne pour être certain que l'Allemagne ne signera pas de traité avec l'URSS.

Londres promit de ne pas abandonner Dantzig, ville qui séparait une partie de l'Allemagne. Mais fin mars 1939, l'Allemagne rompit son traité naval avec Londres et son pacte de non agression avec la Pologne. L'URSS avait suggéré deux semaines plus tôt de tenir une conférence entre France/URSS/Angleterre/Roumanie/Pologne/Turquie pour stopper l'agression allemande. Les pays ont décliné l'invitation.

Ce n'est que le 12 août 1939 que Londres a entamé des discussions avec Moscou sur un possible traité militaire. La France se joignit aux négociations en envoyant à Moscou un commandant régional, l'Angleterre a envoyé l'amiral commandant le port de Plymouth. La délégation russe était représentée par le Ministre de la Défense de l'URSS. Aucun des envoyés franco-anglais n'avait de pouvoir pour signer quoi que ce soit. Les propositions russes ont toutes été déclinées.

Le 19 août, la Pologne déclara que, quoi que seraient les circonstances, elle n'accepterait jamais que des troupes russes ne pénètrent sur le moindre centimètre carré de la Pologne.

La Russie en a conclu qu'aucune négociation n'était possible avec le côté "Allié" et décida de conclure un pacte de non-agression avec l'Allemagne car elle n'avait aucun autre choix.

Le 17 septembre, l'État polonais et son gouvernement cessèrent d'exister. Moscou en a conclu que les traités entre l'URSS et la Pologne avaient eux-aussi cessé d'exister et que dorénavant, toute surprise pouvait arriver depuis les terres polonaises.

Moscou envoya alors des troupes protéger le flanc ouest de son Etat : l'ouest de ses régions ukrainiennes et biélorusses.

Était-il mieux de laisser l'Allemagne prendre toute la Pologne ? Moscou a préféré éloigner ses frontières de sa capitale. Le futur montra que cela lui a été bénéfique en créant un espace tampon supplémentaire qui lui fit gagner du temps.

Suite à ce mouvement russe, aucun pays du monde n'a accusé la Russie d'actions hostiles contre la Pologne. Mais aujourd'hui, les pays qui ont refusé de jouer un rôle avant septembre 1939 accusent la Russie d'avoir comploté avec l'Allemagne. La Russie accuse la France d'avoir au mieux fait semblant d'attaquer l'Allemagne en septembre 1939 alors qu'elle disposait d'un rapport de force de deux contre un.

La Russie insiste : la France faisait jouer ses soldats au football pour qu'ils ne s'ennuient pas, et l'Angleterre accusa la France de rester inactive. Pire, Paris a demandé à Londres de ne pas mener d'attaque aérienne contre les troupes allemandes pour éviter que les combats ne reprennent. Londres s'est alors limitée à lâcher des tracts appelant l'Allemagne au sens de la moralité.

Au début du conflit, Londres n'a jamais attaqué de cibles sérieuses et l'idée de bombarder des cibles industrielles allemandes était vue comme blasphématoire. Un responsable a suggéré d'éliminer la Forêt-Noire en la bombardant avec des bombes incendiaires pour neutraliser une partie des ressources allemandes en bois utilisées dans l'industrie militaire de Berlin. Il lui a été répondu que la Forêt-Noire était une propriété privée et que son bombardement entraînerait l'hostilité des USA, ceux-ci considérant que la plupart des usines allemandes appartenaient à des Américains comme Rockefeller et Ford.

Les contributions des démocraties européennes et américaines se résument à la construction du nazisme et à son développement économique et militaire, et lorsqu'est venu le temps de la guerre, elles la firent très mal. Alors que si elles s'étaient alliées avec l'URSS, rien de tout cela ne se serait produit.