Les filles de Bombay partie 2
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Les filles de Bombay partie 2
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Accueil | Monde | Agression aux Etats-Unis: LâĂ©crivain Salman Rushdie sous respirateur aprĂšs avoir Ă©tĂ© poignardĂ©
De nombreuses personnes sont venues au secours de Salman Rushdie suite Ă lâagression.
Salman Rushdie a Ă©tĂ© transportĂ© Ă lâhĂŽpital par hĂ©licoptĂšre.
Salman Rushdie Ă Berlin, le 11 novembre 2019.
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Salman Rushdie, auteur des «Versets sataniques» et cible depuis plus de 30 ans dâune fatwa de lâIran, a Ă©tĂ© placĂ© sous respirateur aprĂšs avoir Ă©tĂ© poignardĂ© vendredi au cou et Ă lâabdomen dans lâĂtat de New York par un homme qui a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©.
«Les nouvelles ne sont pas bonnes», a dĂ©clarĂ© vendredi soir au «New York Times» lâagent de lâĂ©crivain britannique de 75 ans, Andrew Wylie. «Salman va probablement perdre un Ćil; les nerfs de son bras ont Ă©tĂ© sectionnĂ©s et il a Ă©tĂ© poignardĂ© au niveau du foie», a dĂ©taillĂ© Andrew Wylie en prĂ©cisant que Salman Rushdie, 75 ans, avait Ă©tĂ© placĂ© sous respirateur artificiel.
ImmĂ©diatement aprĂšs lâagression dans la matinĂ©e sur lâestrade dâun amphithĂ©Ăątre dâun centre culturel Ă Chautauqua, dans le nord-ouest de lâĂtat de New York, Salman Rushdie avait Ă©tĂ© transportĂ© en hĂ©licoptĂšre vers lâhĂŽpital le plus proche oĂč il a Ă©tĂ© opĂ©rĂ© en urgence, a prĂ©cisĂ© devant la presse le major de la police de lâĂtat de New York, Eugene Staniszewski.
Vers 11h, (17h, heure suisse), «un suspect sâest prĂ©cipitĂ© sur la scĂšne (de lâamphithĂ©Ăątre) et a attaquĂ© Salman Rushdie et lâintervieweur» en «poignardant» lâĂ©crivain «au cou», avait trĂšs rapidement annoncĂ© la police, qui a prĂ©cisĂ© vendredi soir que Salman Rushdie avait aussi Ă©tĂ© «poignardĂ© Ă lâabdomen».
Lâanimateur de la confĂ©rence, Ralph Henry Reese, 73 ans, a, lui, Ă©tĂ© «blessĂ© lĂ©gĂšrement au visage». Lâagresseur a Ă©tĂ© aussitĂŽt arrĂȘtĂ© et placĂ© en dĂ©tention, lâagent Staniszewski rĂ©vĂ©lant quâil sâappelait Hadi M., 24 ans, originaire de lâĂtat du New Jersey.
Salman Rushdie sâapprĂȘtait Ă donner une confĂ©rence littĂ©raire dans lâamphithĂ©Ăątre du centre culturel Chautauqua Institution, une petite ville Ă 100 km de Buffalo prĂšs du lac EriĂ© qui sĂ©pare les Ătats-Unis du Canada. La personne qui devait donner la parole Ă lâĂ©crivain a Ă©galement Ă©tĂ© «blessĂ©e lĂ©gĂšrement Ă la tĂȘte», selon la police.
Carl LeVan, professeur de sciences politiques, Ă©tait dans la salle, et a racontĂ© au tĂ©lĂ©phone Ă lâAFP, quâun homme sâest prĂ©cipitĂ© sur la scĂšne oĂč Salman Rushdie Ă©tait assis et «lâa poignardĂ© violemment Ă plusieurs reprises». Lâagresseur «essayait de tuer Salman Rushdie», a affirmĂ© ce tĂ©moin.
Des tĂ©moins dans lâamphithĂ©Ăątre, dont des journalistes, ont indiquĂ© sur Twitter que la salle avait Ă©tĂ© «évacuĂ©e». Des images vidĂ©o diffusĂ©es sur les rĂ©seaux sociaux montrent des spectateurs dâune salle de spectacle se prĂ©cipiter sur scĂšne pour porter secours Ă quelquâun quâon aperçoit au sol, entourĂ© de plusieurs personnes.
Salman Rushdie, nĂ© le 19 juin 1947 Ă Bombay, deux mois avant lâindĂ©pendance de lâInde -- Ă©levĂ© par une famille dâintellectuels musulmans non pratiquants, riche, progressiste et cultivĂ©e -- avait embrasĂ© une partie du monde musulman avec la publication des «Versets sataniques», conduisant lâayatollah iranien Rouhollah Khomeiny Ă Ă©mettre en 1989 une «fatwa» demandant son assassinat.
Lâauteur avait Ă©tĂ© contraint dĂšs lors de vivre dans la clandestinitĂ© et sous protection policiĂšre, allant de cache en cache. Il doit affronter une immense solitude, accrue par la rupture avec sa femme, la romanciĂšre amĂ©ricaine Marianne Wiggins, Ă qui «Les versetsâŠÂ» sont dĂ©diĂ©s.
Vivant discrĂštement Ă New York, Salman Rushdie -- sourcils arquĂ©s, paupiĂšres lourdes, crĂąne dĂ©garni, lunettes et barbe -- avait repris une vie Ă peu prĂšs normale tout en continuant de dĂ©fendre, dans ses livres, la satire et lâirrĂ©vĂ©rence. Mais la «fatwa» nâa jamais Ă©tĂ© levĂ©e et beaucoup de traducteurs de son livre ont Ă©tĂ© blessĂ©s par des attaques, voire tuĂ©s, comme le Japonais Hitoshi Igarashi, victime de plusieurs coups de poignard en 1991.
«Trente ans ont passé», disait-il toutefois Ă lâautomne 2018. «Maintenant tout va bien. Jâavais 41 ans Ă lâĂ©poque (de la fatwa), jâen ai 71 maintenant. Nous vivons dans un monde oĂč les sujets de prĂ©occupation changent trĂšs vite. Il y a dĂ©sormais beaucoup dâautres raisons dâavoir peur, dâautres gens Ă tuerâŠÂ».
Anobli en 2007 par la reine dâAngleterre, au grand dam des extrĂ©mistes musulmans, ce maĂźtre du rĂ©alisme magique, homme dâune immense culture qui se dit apolitique, a Ă©crit en anglais une quinzaine de romans, rĂ©cits pour la jeunesse, nouvelles et essais. «Son combat est le nĂŽtre, universel», a lancĂ© sur Twitter le prĂ©sident français Emmanuel Macron assurant ĂȘtre «aujourdâhui, plus que jamais, Ă ses cĂŽtĂ©s».
Je suis «atterrĂ© que Sir Salman Rushdie ait Ă©tĂ© poignardĂ© alors quâil exerçait un droit que nous ne devrions jamais cesser de dĂ©fendre», a rĂ©agi Boris Johnson dans un tweet, en allusion Ă la libertĂ© dâexpression. «Je pense Ă ses proches. Nous espĂ©rons tous quâil va bien», a ajoutĂ© le chef du gouvernement.
Le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des Nations Unies, Antonio Guterres, a dĂ©clarĂ© via son porte-parole ĂȘtre «horrifié» par lâattaque, ajoutant «quâen aucun cas la violence Ă©tait une rĂ©ponse aux mots». Lâassociation de dĂ©fense des Ă©crivains dans le monde, PEN America, sâest dite aussi «sous le choc et horrifiĂ©e» en rĂ©vĂ©lant que vendredi matin Salman Rushdie leur avait Ă©crit pour proposer son «aide Ă des Ă©crivains ukrainiens».
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Il y a 33 ans, la fatwa lancée contre Salman Rushdie marquait pour la premiÚre fois la violence totalitaire et sans frontiÚres du djihadisme islamique.
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GIFT : permettre aux filles dâun bidonville de Bombay de rĂ©aliser leurs rĂȘves
Par lepetitjournal.com Bombay | Publié le 28/06/2022 à 00:30 | Mis à jour le 29/06/2022 à 12:31
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