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Le ciel s’est voilé, ces derniers jours, sur l’Hexagone, mais à la pompe, la météo des prix n’en finit plus de s’améliorer. Le thermomètre hebdomadaire des prix moyens, publié par le ministère de la Transition écologique, a rendu ses chiffres ce mardi (un jour plus tard que d’ordinaire, 15 août férié oblige) : le tarif du litre de gazole s’affichait à 1,79 euro en moyenne la semaine passée (- 4,9 centimes par rapport à la semaine précédente) , celui du litre de SP95-E10 à 1,73 euro (- 5,8 centimes). Une dynamique baissière entamée la semaine du lundi 20 juin et qui se poursuit depuis bientôt deux mois désormais .
La chute (relative) des prix à la pompe trouve son origine dans une autre dynamique baissière : celle du baril de pétrole. Le cours du baril (de Brent) s’affichait ce mardi autour de 94 dollars - presque autant en euros au cours actuel des deux monnaies - c’est-à-dire bien loin de ses sommets du mois de mars dernier, lorsqu’il flirtait avec la barre des 120 dollars . Cette moindre consommation d’or noir est alimentée par les craintes d’une récession économique en Occident et l’épidémie de Covid-19 en Chine, grande consommatrice de pétrole. Enfin, la saison annuelle de la conduite aux États-Unis - « lorsque les familles prennent le volant l’été pour rendre visite à leurs parents, leurs amis, partir en vacances », détaille Francis Pousse, le président des distributeurs de carburant (hors grandes surfaces) chez Mobilians - d’ordinaire le « pic annuel de consommation d’essence outre-Atlantique », n’a pas été aussi intense que prévu.
Bonne nouvelle pour les automobilistes - et les vacanciers qui n’ont pas encore pris la route du retour - la baisse des prix du gazole et du sans-plomb devrait se poursuivre. L’accès de faiblesse de l’économie chinoise « pèse sur le pétrole, et il y a peu de chances d’un rebond à court terme », prédit un expert des matières premières.
« Je ne vois aucune raison que nous assistions à une remontée sensible des prix à court-terme, confirme Philippe Chalmin, économiste spécialiste du marché des matières premières. A conditions géopolitiques constantes, le scénario d’une stabilisation des prix au niveau actuel est le plus probable.. »
La baisse intervient à un moment où les automobilistes bénéficient d’une remise de 18 centimes par litre de carburant, instaurée le 1er avril pour protéger le portefeuille des Français. Elle sera maintenue jusqu’au 31 août avant d’être augmentée pour passer à 30 centimes d’euros en septembre et en octobre et de redescendre à 10 centimes par litre de novembre à décembre. A ce moment là, la barre des 1,50€ pour les principaux carburants (gazole et essence) sera donc possiblement dans le viseur. Une bouffée d’oxygène pour le portemonnaie des ménages, même si, historiquement, « 1,50€/litre reste très cher », rappelle Philippe Chalmin.
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Les prix des carburants, de l’essence et du diesel baissent

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Voir le prix de l’essence sous le seuil de 1,8 euro le litre, plus précisément à 1,77, nous ramène en janvier de cette année, avant la guerre en Ukraine et le boom des prix de l’énergie. Mais les apparences peuvent être trompeuses si l’on ne se souvient pas qu’il y a une différence substantielle : la baisse de verdure annoncée par le ministère de la Transition écologique comprend une aide gouvernementale de 30 centimes le litre de carburant pour soutenir les familles et les entreprises. Décret d’aide bis début août pour environ 900 millions d’euros. Date limite juste avant les élections politiques (25 septembre) et avec la perspective d’un automne “complexe” tel que défini par le Premier ministre Mario Draghi en juillet ou celui à se serrer les poignets sur le front des prix, des tarifs et de la consommation, comme le craignent les associations de consommateurs. Ainsi, sans l’intervention providentielle décidée par le gouvernement en mars dernier, un litre d’essence dépasserait aujourd’hui le seuil des 2 euros.
Si avant la mi-août, dans la semaine du 8 au 14, un litre de self vert était payé 1.830 euros, le 15 août on a enregistré une variation sur la moyenne hebdomadaire en faveur des consommateurs de 3,30% (donc une baisse de 6, 03 centimes). Le diesel a également connu une baisse : il était indiqué par le Mite à 1.756 euros le litre, avec une variation de -3,02% égale à 5,47 centimes contre 1.811 euros le 8 août.
Les prix des carburants baissent à la pompe mais pas assez selon Assoutenti : “Par rapport à la même période en 2021, l’essence est désormais 7% plus chère, tandis que 16,5% de plus sont dépensés pour le diesel – explique le président Furio Truzzi – malgré la baisse des droits d’accises, donc, un plein de gasoil coûte 12,5 euros de plus aujourd’hui (+6 euros le plein vert).Des aggravations qui pèsent comme un rocher sur ceux qui se déplacent en voiture pour rejoindre les lieux ces jours-ci de vacances, et qui alimentent le croissance des prix de détail des produits transportés, à commencer par les denrées alimentaires. Nous estimons – observe Truzzi – qu’il y a amplement de marge pour une nouvelle baisse significative des prix des carburants qui restent encore trop élevés malgré les interventions d’urgence décidées par le gouvernement ».
Sur le front de l’énergie, le pétrole tente de rebondir (Wti +0,55% à 87,01 dollars le baril) et reste sous les 90 dollars au Texas, tandis que le Brent de la mer du Nord (+0,55% à 92, 85$ le baril) reste sous la barre des $ 93. Le gaz a légèrement accéléré, avec des contrats à terme pour le mois de septembre en hausse de 0,92 % à 228 € par MWh à Amsterdam et de 1,73 % à 4,5 GBP par Mbtu à Londres. Pendant ce temps, la Russie – selon des estimations consultées exclusivement par l’Agence Reuter – prévoit que le prix moyen à l’exportation de son gaz atteindra cette année 730 dollars pour 1 000 mètres cubes, soit plus du double par rapport à 2021 où il coûtait 304,6 dollars pour mille mètres cubes. Le coût diminuera ensuite progressivement jusqu’à la fin de 2025, à mesure que les exportations diminueront.
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