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Meleagris est un genre d' oiseaux gallinacĂ©s de la famille des Phasianidae et de la sous-famille des Meleagridinae, Ă©galement connue sous le nom de guajolote [ 1 ] , [ 2 ] . Le mĂąle est appelĂ© dindon , la femelle dinde (parfois prononcĂ© « un dinde » dans le Nord-IsĂšre) et le petit porte le nom de dindonneau . Ce sont des oiseaux de basse-cour Ă©levĂ©s pour leur chair. La dinde aux marrons est, en France, traditionnellement servie lors du rĂ©veillon de NoĂ«l [ 3 ] . Aux États-Unis d'AmĂ©rique, la dinde farcie est un Ă©lĂ©ment essentiel de la fĂȘte de Thanksgiving .

EndĂ©mique d' AmĂ©rique du Nord , le Dindon sauvage fut le seul volatile domestiquĂ© et Ă©levĂ© Ă  l' Ă©poque prĂ©colombienne , de l’ OasisamĂ©rique (au nord-ouest de l’actuel Mexique et sud-ouest des actuels États-Unis) jusqu'au centre du Mexique [ 4 ] , [ 5 ] ; on chassait Ă©galement le Dindon ocellĂ© dans le sud de la MĂ©soamĂ©rique , dans les forĂȘts tropicales de la pĂ©ninsule du YucatĂĄn [ 4 ] , [ 6 ] .

Au Mexique, oĂč la dinde Ă©tait et reste toujours connue sous le nom de guajolote , du nahuatl huexƍlƍtl et peut ĂȘtre traduit par « grand oiseau monstrueux » [ 7 ] (avec une symbolique de virilitĂ© Ă  cause de ses appendices charnus (caroncules) , et de fĂ©conditĂ© ), elle tient encore une place importante dans la gastronomie mexicaine [ 8 ] .

La dinde, Ă  l'Ă©poque prĂ©hispanique, en plus d'ĂȘtre domestiquĂ©e, Ă©tait consommĂ©e. Ce fut notamment le cas lors du Panquetzalitzli cĂ©lĂ©brĂ© au solstice d'hiver . Ce festival a eu lieu en l'honneur de la victoire de Huitzilopochtli sur la dĂ©esse de la lune [ 7 ] .

Les EuropĂ©ens la connaissent par les premiers colons espagnols qui l'appelaient « poule d' Inde » [ 9 ] et les missionnaires jĂ©suites qui la ramenĂšrent au XVI e siĂšcle en Europe oĂč elle se diffusa assez rapidement (contrairement Ă  la nĂ©ophobie envers les aliments vĂ©gĂ©taux du Nouveau Monde tels que le maĂŻs , la tomate , le cacao ou la pomme de terre ) car cet oiseau Ă©tait assimilĂ© aux volailles de basse-cour (poulet et pintade) [ 10 ] . Les termes coq d'Inde et poule d'Inde sont abrĂ©gĂ©s en dinde, l'emploi de ce mot Ă©tant attestĂ© en 1600 dans le traitĂ© ThĂ©Ăątre d’Agriculture et mesnage des champs de l'agronome Olivier de Serres , qui parle de « l'importun piaulement des dindes », le nom Ă©tant Ă  cette Ă©poque aussi bien masculin que fĂ©minin, usage qui perdure dans bon nombre de parlers populaires [ 11 ] .

La dinde arrive d'Espagne en France probablement via la Navarre : un contrat nous apprend que Marguerite d'AngoulĂȘme en faisait Ă©lever en 1534 dans son chĂąteau d'Alençon par un fermier navarrais [ 12 ] . Les premiĂšres dindes mangĂ©es en France sont attestĂ©es en 1549 lors d'un banquet donnĂ© Ă  Paris en l'honneur de Catherine de MĂ©dicis [ 13 ] et en 1570 aux noces du roi Charles IX [ 14 ] .

Le substantif fĂ©minin [ 15 ] , [ 16 ] , [ 17 ] dinde ( prononcĂ© [ d ɛ̃ ː d ] [ 16 ] ) est issu de coq d'Inde , poule d'Inde et poulet d'Inde (respectivement « dindon », « dinde » et « dindonneau »), dĂ©signant — comme le latin mĂ©diĂ©val gallina de India [ 16 ] — la pintade [ 15 ] , [ 16 ] , originaire d' Abyssinie [ 15 ] , [ 16 ] , appliquĂ© ensuite au dindon [ 15 ] — introduit du Mexique [ 15 ] , [ 16 ] , pays des Indes occidentales espagnoles [ 15 ] — puis Ă  sa femelle [ 15 ] .

RamenĂ© en Europe par les conquistadors espagnols, lors de la conquĂȘte du Mexique que l'on croyait ĂȘtre les Indes, ce volatile a pris le nom de « poule d'Inde », que l'usage a ramenĂ© par aphĂ©rĂšse Ă  « dinde ». Curieusement, les anglophones l'appellent Turkey Hen (« poule de Turquie ») — raccourci couramment en turkey — parce qu'Ă  sa dĂ©couverte elle fut confondue avec la pintade ( Guineafowl , alors aussi Turkey Hen ), importĂ©e en Europe via la Turquie. Les lusophones l'appellent Peru (« PĂ©rou » en portugais).

D'aprÚs la classification de référence (version 2.2, 2009) du CongrÚs ornithologique international (ordre phylogénique ) :

Le nom scientifique de genre se réfÚre au coq (genre Gallus ) en raison de sa ressemblance à ce gallinacé et au paon (genre Pavo ) car les mùles de ces deux espÚces se pavanent et font la roue [ 18 ] .

Les dindes domestiques proviennent quasi exclusivement du Dindon sauvage , le Dindon ocellé étant trÚs rare en élevage [ 19 ] .

La France serait [rĂ©f. nĂ©cessaire] le deuxiĂšme producteur mondial, avec 625 000 t/an (dĂ©claration de la France Ă  la FAO en 2004, pour 2 millions de tonnes de volailles de toutes espĂšces confondues produites en 2004 en France). Le tonnage produit en 2005 Ă©tait de 550 600 tonnes Ă©quivalent carcasse (tec) selon l' Office de l'Ă©levage . Plus du tiers de la production française est vouĂ© Ă  l'export (220 000 tec en 2005 selon l'Office de l'Ă©levage). La plupart de ces exportations sont destinĂ©es Ă  des pays europĂ©ens, au premier rang desquels se trouve l'Allemagne. Le premier producteur mondial, les États-Unis , produit 2 657 000 tonnes Ă©quivalent-carcasse en 2009 [ 20 ] . Dans le monde, environ 700 millions de dindes sont abattues [ 21 ] .

Depuis les années 2000, la production française de dinde, confrontée à une baisse de la consommation intérieure (d'abord au profit de l'oie puis du chapon) et des exportations sur le marché européen, se replie [ 20 ] .

En 2014, la France est nette exportatrice de dinde, d'aprĂšs les douanes françaises. Le prix Ă  la tonne Ă  l'export Ă©tait d'environ 2 500 € [ 22 ] .

Cet oiseau est particuliÚrement sensible à plusieurs zoonoses , dont :

Facteur supplémentaire de risque : tous les élevages de dindes de la planÚte proviennent d'un petit nombre de reproducteurs importés puis sélectionnés depuis trois siÚcles, ce qui a entraßné une perte de diversité génétique , qui rend les souches domestiquées probablement plus sensibles aux flambées épidémiques.

Dindon prĂšs du lac de Bambois en Belgique.

Dindon domestique paradant devant une femelle. Film de 20 secondes réalisé dans une basse-cour de Collonges-la-Rouge , France.

Dans le calendrier républicain , la Dinde était le nom attribué au 15 e jour du mois de brumaire [ 24 ] .

Plusieurs peintres ont fait de la Dinde le thÚme principal d'un tableau, notamment Francisco Goya ( la Dinde plumée , Neue Pinakothek, Munich) et Claude Monet ( Les Dindons , 1977, musée d'Orsay) [ 25 ] .


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Écrit par Pierre le 31/01/2018 à 08h25


Écrit par Kwitonda le 13/05/2018 à 12h56


Écrit par Irùne le 19/03/2019 à 05h44


Écrit par Thierry le 01/01/2021 à 09h39


Écrit par Valerye le 08/03/2021 à 20h31


Écrit par Jean le 30/03/2021 à 00h23


Écrit par alain le 07/08/2021 à 10h36


Écrit par DANIEL le 25/10/2021 à 11h48


Écrit par drinedrine le 27/10/2021 à 11h54


Écrit par Didier le 24/06/2022 à 21h24





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Le dindon ( meleagris gallopavo ), et sa femelle la dinde, sont les animaux domestiques emblématiques de nos basses-cours. La dinde, à la chair maigre en teneur en protéines élevée, est une volaille particuliÚrement appréciée pour sa viande et compose le met traditionnel de nos repas de Noël. Imposant par sa taille, le dindon est trÚs reconnaissable notamment par ses cris perçants et désagréables.
Le dindon est une espĂšce d'oiseau galliforme de la famille des phasianidĂ©s. Il est originaire d’AmĂ©rique et a Ă©tĂ© introduit en Espagne vers 1500, pour s’étendre ensuite dans toute l’Europe. En France, les premiers dindons ont Ă©tĂ© servis comme mets en 1570 aux noces du roi Charles IX.
C’est une volaille de grande taille dont la particularitĂ© physique est d’avoir une excroissance charnue molle et rouge sur le front. La tĂȘte et le cou du dindon sont dĂ©pourvus de plumes. Les plumes de sa queue sont longues et disposĂ©es en forme d’éventail. La dinde est moins imposante que le mĂąle et ses formations charnues sur la tĂȘte et le cou sont plus petites.
Bien que rĂ©sistants, la dinde et le dindon craignent l’humiditĂ© et le froid. Leur habitat doit absolument se trouver dans un endroit sec et ĂȘtre dotĂ© d’un espace oĂč ils peuvent se protĂ©ger et ĂȘtre au chaud. Le mĂąle Ă©tant particuliĂšrement mĂ©chant et batailleur, il faut Ă©viter de faire cohabiter les dindes et les dindons avec d’autres espĂšces.
La dinde et le dindon de nos fermes ont besoin d’espace pour vivre. Il faut leur rĂ©server de grands enclos, oĂč ils peuvent trouver eux-mĂȘmes leur nourriture, agrĂ©mentĂ©s d’arbres dont ils se servent comme perchoir et dortoir. Par temps humide et/ou froid, ils doivent pouvoir s’abriter dans un lieu qui les prĂ©serve des intempĂ©ries.
La dinde et le dindon se nourrissent dans les basses-cours de graines, de restes de lĂ©gumes, de feuilles Ă©paisses comme celles de la rhubarbe, du topinambour, de l’ortie, qu’ils trouvent dans leur enclos ou sur leur parcours. Ils apprĂ©cient Ă©galement les baies et les petits fruits (myrtilles, groseilles, fraises ou encore prunes). Les petits, plus fragiles, demandent Ă  ĂȘtre nourris avec une alimentation spĂ©ciale et bien dosĂ©e disponible dans les animaleries.
Les petits de la dinde et du dindon, les dindonneaux, sont particuliĂšrement fragiles et rĂ©clament des soins attentifs. Vers 2 mois, ils peuvent subir ce que l’on appelle "la crise du rouge" (crise de croissance) et mourir brutalement. Cette pĂ©riode critique peut ĂȘtre Ă©vitĂ©e grĂące Ă  une alimentation adaptĂ©e. Adulte, le dindon est trĂšs sensible aux parasites dont la transmission se fait notamment par les Ɠufs et qui entraĂźnent des troubles intestinaux, de l’apathie et des problĂšmes oculaires. Pour Ă©viter ces parasites, une hygiĂšne rigoureuse du couvoir est requise. En outre, l’humiditĂ© et le froid ont des consĂ©quences sur la santĂ© des dindes et des dindons qui fragilisent leurs articulation
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