Le guide de séduction des médecins

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Publié le 19/02/2021


• Par
Solange de Fréminville


• dans :
France , Toute l'actu RH

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Une vidéo sur YouTube, c’est l’initiative originale du centre de gestion (CDG) de la Loire-Atlantique (300 collectivités et établissements affiliés, 16 300 agents) pour attirer des candidats trop peu nombreux. Partout, la pénurie de médecins du travail (nouvelle dénomination des médecins de prévention) s’aggrave, dans un contexte de vive concurrence entre public et privé. Les CDG, qui assument la plus grande partie de cette fonction pour les collectivités, doivent redoubler d’efforts pour les séduire.
Principal argument mis en avant : assurer, au sein d’un service composé de médecins et d’infirmières, ainsi que d’un ergonome, d’un psychologue et d’un secrétariat médical, des missions de plus en plus variées pour améliorer la santé au travail des agents. « C’est ce ...
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Comment attirer de nouveaux médecins quand on est une grande ville, à moins de 10 km de Paris, qui va voir deux gares et une nouvelle population arriver dans les années qui viennent ? En lançant une opération séduction des médecins !
Ce mardi soir, jeunes généralistes qui voudraient s'installer et médecins plus expérimentés qui veulent se regrouper ont rendez-vous à une réunion organisée par la ville, avec l'aide de l'Union régionale des professionnels de santé. L'objectif est clairement affiché : convaincre les médecins que la ville a besoin d'eux, qu'elle est agréable, qu'elle va se développer et que tout sera fait pour les aider à s'installer.
Une rencontre qui fait suite à un travail de longue haleine engagé autour de la rédaction du contrat local de santé. Tout a commencé par un diagnostic des médecins présents et de leur futur départ à la retraite. Une situation préoccupante, puisqu'en dix ans, la ville a perdu la moitié de ses généralistes et que la moitié de ceux qui restent a plus de 55 ans.
La ville a donc choisi d'agir en amont, en travaillant notamment sur les propositions immobilières à faire aux futurs médecins. « Nous avons discuté avec les constructeurs, notamment grâce à la charte des promoteurs, pour qu'ils réservent des locaux en rez-de-chaussée, accessibles, pour y créer des cabinets de groupe, vante Jean-Louis Besnard (UCES), adjoint au maire en charge de la santé. Des locaux assez vastes et accessibles, à des prix corrects, ce n'est pas si facile à trouver. » Deux projets démarrent et comportent des « futurs cabinets » : le 106 sur le boulevard de Stalingrad et un projet rue Alexandre-Fourny, non loin de la future gare Bry-Villiers-Champigny.
Une vingtaine au moins de médecins et des professionnels du paramédical, sont attendus ce mardi soir. Ils se verront aussi présenter, notamment par l'Agence régionale de santé présente, les aides à l'installation disponibles. Champigny s'est battu pour obtenir un classement en zone d'intervention prioritaire , qui permet davantage d'aides financières, mais ne l'a obtenu que pour ses quartiers « Politique de la ville » : le Plateau, les Mordacs et les Quatre Cités. Dans ces quartiers, les futurs programmes immobiliers seront aussi pensés pour accueillir des professionnels de santé.
Un développement que défend bec et ongles Jean-Noël Lépront, généraliste à Champigny, conseiller de l'Ordre des médecins du Val-de-Marne et élu de l'Union régionale des professionnels de santé. « Ces aides, qu'elles soient logistiques, financières ou même dans les démarches administratives peuvent être le déclencheur de l'installation. L'envie est là chez des médecins que j'ai rencontré, il faut le déclic et des éléments qui les rassurent sur leur projet. »
Grâce à ces réunions qui se multiplient, aux actions à définir dans le contrat local de santé, les médecins de ville et ceux des deux centres municipaux de santé (CMS) de Champigny travaillent de plus en plus ensemble.
« On développe ce partenariat entre public et privé, surtout pour se répartir les rendez-vous non programmés, insiste Cathy Even, responsable du pôle santé publique de Champigny. Dans les CMS, nous avons ouvert des plages sans rendez-vous, on dialogue avec le Sami qui accueille les patients soir et week-end et cherche un meilleur local, on utilise aussi un nouveau logiciel pour la prise de rendez-vous. Tout est fait pour limiter les patients qui vont aux urgences pour de la médecine générale. »
Un nouveau comité de pilotage est prévu le 21 juin sur le contrat local de santé. Les premières mesures seront mises en place dans les semaines qui suivront.
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Le Cotentin joue la carte de la séduction pour attirer de futurs médecins dans ce territoire. La région mise sur ses atouts touristiques et propose à des internes en médecine, un week-end pour venir découvrir ses nombreux charmes. #IlsOntLaSolution
C’est un casse-tête auquel de nombreuses régions sont de plus en plus confrontées : la désertification médicale. Dans le Cotentin, on a décidé d’organiser une opération séduction pour attirer les futurs praticiens. Une centaine d’internes, la plupart rattachés à l’université de Caen, ont été invités à découvrir quelques-uns des atouts de ce territoire, lors d’un week-end.
Le programme offre une véritable carte postale du Cotentin avec des activités nautiques, des randonnées et des visites. Certains s’y projettent déjà, comme Anne-Charlotte David, interne en médecine générale. " Je suis déjà conquise par la Normandie, c’est une très belle région qui offre une belle qualité de vie. Le week-end, on fait une randonnée et on est direct au bord de la mer, dans la nature, c’est génial ".  
C’est la 7e édition de cette opération baptisée "Les paradis du Cotentin". " Nous faisons tout pour attirer des médecins, pour leur dire que ce territoire est agréable, et qu’ils peuvent évidemment y venir", explique Jacques Coquelin, le maire de Valognes dans la Manche. Une région à laquelle ont succombé une quinzaine de médecins depuis le lancement de cette opération. Des praticiens qui jouent les VRP auprès de ces internes, avec qui ils ont pu aborder la question de l’installation, de façon très concrète. "L’avantage pour quelqu’un qui s’installe, c’est qu’il y a beaucoup de demande de patientes, il y a pas beaucoup de concurrence, c’est rassurant quand on démarre une nouvelle activité", témoigne Clémence Lefranc, gynécologue à Cherbourg-en-Cotentin.
Un pari gagnant pour les organisateurs de ce week-end. Ces dernières années, la quasi-totalité des médecins qui se sont installés dans la région ont participé aux "Paradis du Cotentin".
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