Le début de Monja Mayor

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Accueil Numéros 14 Varia Les poèmes en prose de Federico G...
Revue de la Société des Hispanistes Français
Les poèmes en prose et proses poétiques de Lorca forment un corpus singulier : des textes de jeunesse à ceux d’avant-garde, ils sont tous un creuset d’expérimentation constitutifs d’un véritable projet poétique, et ne constituent pas en cela des essais ou brouillons négligeables. Leur étude permet de réévaluer l’unité de la recherche en prose de Lorca au sein d’une vision palimpseste de la créativité. En eux, il élabore une poétique du frémissement, du tremblement puis du saisissement et un dire autre qui est aussi fondamentalement celui du poème en prose. Le protéisme formel et le rejet des liens esthétiques s’ancrent dans une posture critique et ironique qui est celle de la reprise. Le dépassement des limites formelles et génériques est un acte de liberté et d’émancipation qui se construit sur la disparition : fulgurances, évanouissements, métamorphoses, morts violentes, décompositions, ces figures peuplent la prose vers laquelle Lorca se déporte dans sa recherche lyrique.
Lorca’s prose poems and poetic prose form a unique corpus: from early texts to avant-garde ones, all are a crucible for experimentation amounting to a genuine poetic project, far more than a mere set of essays or drafts. Studying them leads us to reassess the unity of Lorca’s prose research within a palimpsestic view of creativity. In them, he develops a poetics that quivers, trembles then arrests, in a new expressive form which is also fundamentally that of the prose poem. Proteism in form and rejection of aesthetic ties are rooted in an ironic critical posture that involves reworking. Overstepping formal and generic limits is an act of freedom and emancipation built on disappearance: lightning flashes, fainting away, metamorphoses, violent deaths, decomposition, such figures populate the prose that Lorca is moving towards in his lyrical research.
1 Les Poemas en prosa de Lorca, longtemps relégués dans les marges de son œuvre, sont aujourd’hui identifiés comme une étape créative étroitement associée à des facteurs biographiques : l’amitié et l’émulation artistique entre Lorca et Dalí en 1927 et 1928, alors que le surréalisme fait irruption sur la scène espagnole. Cependant, ces textes ne sont pas des cas isolés dans le processus d’écriture et d’expérimentation de Lorca. En effet, si « la vida de Lorca es un ejercicio ininterrumpido de creación » comme l’affirme Miguel García Posada 1 , il est également possible d’affirmer qu’elle fut un exercice continu d’écriture en prose poétique, comme creuset d’expérimentation pour une évolution, sans limites génériques arbitrairement imposées par des canons littéraires ou des modes, dans une recherche qui court chez lui de ses proses de jeunesse à ses pièces de théâtre impossibles.
Une voie de la prose qui a certainement partie liée avec sa vision de la poésie, exposée dès le seuil des proses d’ Impresiones y Paisajes , son premier livre publié en 1918 :
La poesía existe en todas las cosas, en lo feo, en lo hermoso, en lo repugnante : lo difícil es saberla descubrir, despertar los lagos profundos del alma. Lo admirable de un espíritu está en recibir una emoción e interpretarla de muchas maneras, todas distintas y contrarias 2 .
2 Puisque la poésie existe en toute chose et que l’esprit du poète reçoit et interprète le pluriel, la prose labile et multiforme peut accueillir ce qui est, mais qu’il est si difficile de saisir. La prose, « libre et dure » 3 , devient le lieu du saisissement de cette poésie qui passe parmi nous :
La poesía es algo que anda por las calles. Que se mueve, que pasa a nuestro lado. Todas las cosas tienen su misterio, y la poesía es el misterio que tienen todas las cosas. Se pasa junto a un hombre, se mira a una mujer, se adivina la marcha oblicua de un perro, y en cada uno de estos objetos humanos está la poesía 4 .
3 Ces « objets humains » que d’aucuns qualifieraient de prosaïques, sont pour Lorca « choses réelles et existantes » 5 . Or, cette réalité de la poésie, qui ne se traduit en rien par un prosaïsme réaliste, est tout à la fois encline à l’apparition et à la dérobade, à la disparition. C’est dans la conjonction entre la présence du poète et celle du réel, dans la vision de l’étonnement et de la merveille, que prend naissance la poésie :
El poeta se encuentra súbitamente con algo que salta ante él con los brazos en cruz y –quiera o no – le hace detenerse en la maravilla blanca del camino. Hay que interpretar aquello, descifrar su secreto entrañable. ¡Y surge la poesía ! 6
4 Il n’est pas anodin que Lorca évoque le chemin et évince le miroir, dans un écho remanié de la fameuse métaphore du miroir réaliste promené le long du chemin. Ici, le poète se promène et est surpris, son pas arrêté. Mais la surprise ne suffit pas. Un surgissement doit être déchiffré par le poète, et c’est dans cet acte d’interprétation du tendre et profond secret qu’apparaît la poésie. Cependant, jamais Lorca ne lui associe une contrainte absolue qui serait celle du vers. Implicitement, lorsqu’âgé de 19 ans il compose ses Místicas et Estados sentimentales , explicitement lorsqu’en 1928 il affirme que deux poèmes qu’il vient de composer « naturalmente están en prosa porque el verso es una ligadura que no resisten » 7 .
5 Les proses poétiques et les poèmes en prose de Lorca ont encore trop rarement fait l’objet de publication les réunissant, et cela de façon parcellaire dans des éditions organisées autour de six « grands » poèmes en prose identifiés comme tels par la critique, qui suit en cela les annotations de l’auteur. Ces proses sont également peu envisagées comme un ensemble cohérent. La raison première en est l’état parfois fragmentaire et inachevé de certains textes qui nous sont parvenus grâce aux efforts des chercheurs. D’autres raisons sont les considérations hiérarchiques conscientes ou non entre poésie en vers et poésie en prose, entre recueils et textes isolés, entre œuvres de jeunesse et de maturité. Les proses poétiques des années 20 ont d’ailleurs longtemps souffert d’un déficit d’attention par rapport à la poésie en vers de la même époque, phénomène qui commence à être rectifié aujourd’hui 8 . Parfois, certains textes redécouverts ou étudiés souffrent de ce dont ils manquaient au départ, quand la caractérisation, sous couvert d’intégrer les textes à un courant, masque la continuité d’un processus d’écriture et de recherche via la prose, comme cela a pu être le cas de la singularité de la voix lorquienne.
6 Cependant, on doit à Andrew A. Anderson et Encarna Alonso Valero, respectivement en 2000 et 2007 9 , l’heureuse édition de certaines proses de Lorca. Leur approche générique varie : alors que Anderson publie ce qu’il nomme les « Poemas en prosa » – où il rassemble six textes achevés et publiés par Lorca, tous décrits entre mi-1927 et fin 1928, et cinq textes incomplets, de la même époque –, Alonso Valero fait le choix d’un tour surréaliste – Pez, astro y gafas –, appliqué alors à un ensemble de textes réunis sous le nom de « prosa narrativa breve ». Les deux éditions présentent, dans le même ordre, les textes suivants : « Santa Lucía y San Lázaro », « Nadadora sumergida », « Suicidio en Alejandría », « Amantes asesinados por una perdiz ». Elles divergent ensuite puisque « Degollación del Bautista » apparaît avant « Degollación de los Inocentes » chez Anderson, et se distinguent totalement pour ce qui est du reste de l’ouvrage : Anderson réunit sous le titre d’« Apéndice » les textes « Cœur azul. Corazón bleu », « Corazón bleu y cœur azul », « Meditaciones a la muerte de la madre de Charlot », « La gallina », « Mi amor en el baño » ; Alonso Valero publie quant à elle « La gallina », « Historia de este gallo », « En el jardín de las toronjas de luna. Prólogo », « Meditaciones y alegorías del agua », « Poemas heroicos », « Las serpientes », « Telégrafo », « Árbol de sorpresas », « Juego de damas », « Santa Liria », « [Un leñador con muchos hijos] », « La muerte de la madre de Charlot », « “Cœur” azul – corazón “bleu” ». Soient 11 textes pour le premier et 19 pour la seconde, qui inclut des textes rédigés par Lorca entre 1920 et 1922. Les Obras completas , préparées par Miguel García Posada, nous offrent cependant d’autres proses poétiques et poèmes en prose, dont « Paseo », « Barcarola », « Los grillos », « [La noche centenaria] » et « [Lanzando piedras al viento] ». Ce dernier avait d’ailleurs été publié en traduction, dans l’ouvrage édité par André Belamich en 1981 dans La Pléiade, qui a longtemps servi de référence au vu des aléas dont furent victimes les manuscrits lorquiens 10 .
7 D’un point de vue biographique, ces proses sont précédées par des textes composés en 1917 et 1918. Ainsi sans ses Místicas (de la carne y el espíritu) , textes annoncés comme « en préparation » dans la liste d’œuvres d’ Impresiones y paisajes , le jeune Federico expérimente l’expression des liens et des tensions entre mysticisme et désir charnel au biais d’une prose qu’il forge comme un espace de visions oniriques entrecoupées de réflexions transcendantales religieuses et de prières. Un mysticisme qui n’a rien de la quiétude puisque fait de conflits enchâssés, de critiques et de révoltes contre la société, l’Église, le mystère du corps. Ces premières proses composées entre mai et octobre 1917 11 présentent des éléments que l’on retrouvera dans toutes ses proses poétiques à des degrés divers, tels que la « vision », la « méditation » ou le dialogue, central pour certaines, comme c’est le cas du « Diálogo espiritual » entre Satan et « un alma » dans « Mística doliente » ou de celui entre Platon et Sappho qui s’associe à la vision présentée dans « Poema de la carne. Nostalgia olorosa y ensoñadora », au sous-titre biffé : « Estado sentimental ». Dans ses « états sentimentaux », il explore le terrain de l’écriture subjective, tour à tour et tout à la fois romantique, impressionniste et symboliste. Au travers du motif du rêve, qu’il emprunte à Novalis pour ses choix thématiques et stylistiques, et dans des échos nervaliens, Lorca s’inscrit dans une pratique créative qui affirme que la prose est synonyme de poésie 12 . Ces compositions datées de l’automne 1917 et de janvier 1918 sont remarquables également pour l’hésitation manifeste entre des titres multiples ou raturés, qui montrent la recherche en cours et renforcent la difficulté qu’il y a à les étiqueter : « Canción », « Visión », « Sinfonía mágica », « Ensueño », « Sueño despierto », « Sonata » 13 .
8 Au cœur du processus superposé de création qui est celui de Lorca – il travaille sur plusieurs textes, formes, genres, projets à la fois –, l’écriture en prose poétique se poursuit donc dans les années 20, comme l’ont montré les divers chercheurs qui ont sauvé de la disparition la plupart des proses que nous pouvons aujourd’hui consulter 14 . Et culminerait pour certains, dans une vision parfois téléologique de l’histoire littéraire sinon de la créativité, dans les poèmes en prose avant-gardistes voire surréalistes 15 des années 1927 et 1928. S’ils ne sont pas publiés en ouvrage avant 2000, et jamais de son vivant, ces textes furent diffusés précédemment dans des revues : « Santa Lucía y San Lázaro », en décembre 1927 dans la Revista de Occidente ; « Nadadora sumergida » et « Suicidio en Alejandría », avec des dessins de Lorca, en septembre 1928 dans L’Amic de les Arts ; « Degollación de los Inocentes », le 15 janvier 1929 dans La Gaceta literaria avec une illustration de Dalí ; « Amantes asesinados » avec le sur-titre « Autoretrato » dans la revue Ddooss de Valladolid en mars 1931 ; « Degollación del Bautista » dans la revue Avance de La Havane en avril 1930 ; à ces six poèmes en prose l’on peut ajouter « La gallina », publié en mai 1934 dans La Revista Quincenal de Vitoria.
9 En 1927, en pleine effervescence surréaliste, Lorca fait le choix du retour à la prose, d’un réinvestissement de la poésie en prose. Cette année est pour lui l’« année Dalí » : il lui rend visite à Figueras en Catalogne, ce dernier l’initie au cubisme alors que ses expositions catalanes sont un succès et prépare les décors de Mariana Pineda , dont la première a lieu en juin à Barcelone . C’est l’année de la rencontre de Lorca avec Lluis Montanya – à qui
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