Le conte de Canterbury

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Le conte de Canterbury


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Ninetto Diavoli dans Les Contes de Canterbury

↑ (en) Steve Ellis , Chaucer at Large : The Poet in the Modern Imagination , Minneapolis, University of Minnesota Press, 2000 , 204 p. ( ISBN 0-8166-3376-2 , lire en ligne [ archive ] ) , p. 124-128 .







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Pour les articles homonymes, voir Les Contes de Canterbury (homonymie) .

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Les Contes de Canterbury (titre original I racconti di Canterbury ) est un film italien réalisé par Pier Paolo Pasolini , inspiré des Contes de Canterbury de Geoffrey Chaucer .

Réalisé en 1972 , ce film est le deuxième volet de la Trilogie de la Vie , après Le Décaméron (1971) et avant Les Mille et une nuits (1974). Pasolini y adapte successivement les grands récits de l'Italien Boccace , de l'Anglais Geoffrey Chaucer (interprété par Pasolini lui-même), et des mythes orientaux.

Le film est une adaptation de huit des vingt-quatre Contes de Canterbury : Le Conte du Marchand , Le Conte du Frère mendiant , Le Conte du Cuisinier (Pasolini développe abondamment ce conte abandonné par Chaucer après seulement une cinquantaine de vers), Le Conte du Meunier , le prologue du Conte de la Bourgeoise de Bath (mais pas le conte en lui-même), Le Conte du Régisseur , Le Conte du Vendeur d'indulgences et Le Conte de l'Huissier d'église . Contrairement au texte original, le lien entre les contes n'est pas assuré par les interactions entre les pèlerins, mais par la seule personne de Chaucer, que l'on voit occupé à leur rédaction [ 1 ] .

Le film consiste en huit histoires, introduites par un prologue. Avec d'autres pèlerins, Chaucer (interprété par Pasolini) est en route pour Canterbury. Tout en marchant, ces hommes et ces femmes, à l’invitation de l'écrivain, racontent les histoires habituelles d'adultère, de querelles familiales, de désirs lubriques et de querelles entre prêtres rusés et religieuses cloitrées naïves.


Pier Paolo Pasolini d'après Geoffrey Chaucer
Miel (2010) · Une séparation (2011) · César doit mourir (2012) · Mère et Fils (2013) · Black Coal (2014) · Taxi Téhéran (2015) · Fuocoammare (2016) · Corps et Âme (2017) · Touch Me Not (2018) · Synonymes (2019)
La meglio gioventù (poésie, 1954) · Il soldato di Napoleone (poésie, 1954) · Les Ragazzi (1955) · Les Cendres de Gramsci (poésie, 1957) · Une vie violente (1959) · Le Rêve d’une chose (1962) · Théorème (1968) · Écrits corsaires (1973-1975) · L'Article des lucioles (1975) · Pétrole (inachevé, 1992) · Actes impurs (1983, posthume) · Contre la télévision (2003, posthume)

Blog sur la littérature et les voyages – critiques de livres et impressions de voyage par Marc Bordier
Les Contes de Canterbury fait partie de ces classiques dont tout le monde connaît le titre, mais que personne n’a lus. Est-ce parce que le lecteur contemporain les juge dépassés ? A l’ère d’Instagram et de Netflix, qu’est-ce qu’un poète anglais du XIVème siècle peut avoir à nous raconter d’intéressant ? Pour le savoir, il suffit aux esprits curieux d’ouvrir les premières pages de ce livre. Ils ne seront pas déçus du voyage.
Les Contes de Canterbury est un recueil de vingt-quatre histoires en vers enchâssées dans un récit-cadre qui met en scène un groupe de pèlerins voyageant de Southwark, sur la berge sud de la Tamise, à Cantorbury dans le Kent (sud-ouest de l’Angleterre). Leurs origines et leurs métiers très divers reflètent la société de l’époque. On trouve ainsi parmi eux un chevalier, un marchand, un meunier, une bourgeoise de Bath, un frère mendiant, un marchand d’indulgences, un cuisinier, un étudiant d’Oxford… Pour se divertir durant le trajet, ils racontent tour à tour des fabliaux, des contes mythologiques, des romans de chevalerie, des récits hagiographiques… D’une grande variété, ces contes sont tantôt sublimes et élevés par leur ton et leur sujet ( le Conte du Chevalier , qui mêle des éléments du roman courtois et de la tragédie), tantôt lestes et grivois ( Le Conte du Meunier , qui repose sur un comique de geste et un récit plaisant d’adultère avec le trio habituel du mari, de l’épouse infidèle et de l’amant). Leur ambition est double : instruire le lecteur par des maximes et des morales, mais aussi et surtout le divertir par un ton plaisant et des situations cocasses.
Pour le lecteur contemporain, la première surprise est que ces récits sont en fait très faciles à lire. Ecrits dans un anglais du moyen-âge, ils ont été traduits et adaptés par des universitaires tels que Nevill Coghill pour l’édition anglaise dans la collection Penguin Classics et André Crépin pour l’édition française Folio Classique chez Gallimard. Ces derniers ont réussi le tour de force de restituer le texte dans une langue accessible au public contemporain, pleine de verve et d’humour, sans rien trahir de de leur esprit ni de leur substance. Dans leur forme et dans leur ton, les récits ont gardé leur brièveté, leur incisivité, et leur vigueur. En outre, ils sont largement indépendants les uns des autres, donnant ainsi au lecteur le loisir de les parcourir dans le désordre, ou même de sauter les passages qu’il pourrait juger ennuyeux.
La deuxième surprise est que malgré les siècles qui nous séparent de la société anglaise du XIVème siècle, les préoccupations et les sujets de discussion des pèlerins sont d’une surprenante actualité. Dans les Contes de Canterbury , il est par exemple beaucoup question de la place des femmes dans la société et de leurs aspirations à l’indépendance et à l’égalité. Longtemps avant #metoo et le féminisme, Chaucer met en scène aussi bien des saintes prêtes à sacrifier leur vie sur l’autel de la fidélité conjugale que de fieffées coquines prêtes à tromper leur mari dès qu’il a le dos tourné. Dans le conte de la bourgeoise de Bath, un chevalier ayant violé une dame de la cour est ainsi condamné par la reine à errer jusqu’à ce qu’il ait trouvé la réponse à la fameuse question “que veulent les femmes ?”. Au bout d’un an, il se présente devant la cour et partage le fruit de sa quête : ce que veulent les femmes, dit-il, c’est pouvoir disposer d’elles-mêmes et traiter d’égale à égal avec leurs maris. Six-cents ans plus tard, la réponse du chevalier n’a rien perdu de sa pertinence.
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Geoffrey Chaucer (1340-1400) est surtout connu par ses Contes , dont la rédaction commence vers 1387. Il a pourtant écrit de nombreuses autres œuvres. Mais la diversité, de fond et de forme, des Contes de Canterbury reflète bien la curiosité alerte de son génie.
L'Anglais Geoffrey Chaucer (1340 env.-env. 1400), auteur des Contes de Cantorbéry . 
À sa mort, Chaucer, âgé d'une soixantaine d'années, laisse les Contes inachevés. On les classe en dix liasses ou « fragments ». Certains se situent facilement : ainsi le prologue général et les quatre premiers contes qui s'annoncent l'un l'autre, ou le dernier « fragment », traité en prose sur la pénitence, conclusion adéquate pour un pèlerinage à Canterbury. La place d'autres fragments pose problème : les transitions entre les contes diffèrent d'un manuscrit à l'autre, et tel conte ne figure pas dans tous les manuscrits.




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… pour nos abonnés, l’article se compose de 3 pages
« CONTES DE CANTERBURY, Geoffrey Chaucer » est également traité dans :

Dans le chapitre « L'importance des « Canterbury Tales » »
 : […]
La critique chaucérienne ne remonte guère au-delà de la seconde moitié du xix e siècle, où se manifeste l'influence d'érudits comme F. J. Furnivall (qui fonde la Chaucer Society en 1868) et W. W. Skeat qui édite les œuvres de l'écrivain à partir de 1894. Auparavant, l'édition de Tyrwhitt ( Canterbury Tales , 1775-1778) avait aidé à établir le canon chaucérien. Les imitateurs du poète, qui furent […]
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André CRÉPIN,
« CONTES DE CANTERBURY, Geoffrey Chaucer - Fiche de lecture », Encyclopædia Universalis [en ligne],
consulté le 16 août 2022 . URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/contes-de-canterbury/

« CONTES DE CANTERBURY, Geoffrey Chaucer - Fiche de lecture ». Dans Encyclopædia Universalis [en ligne]. Consulté le 16 août 2022 sur https://www.universalis.fr/encyclopedie/contes-de-canterbury/

Encyclopædia Universalis, s.v. « CONTES DE CANTERBURY, Geoffrey Chaucer - Fiche de lecture »,
Consulté le 16 août 2022 , https://www.universalis.fr/encyclopedie/contes-de-canterbury/
© 2022 Encyclopædia Universalis France. Tous droits de propriété industrielle et intellectuelle réservés.

Traduction par Jules Derocquigny . Texte établi par Émile Legouis , Félix Alcan , 1908 ( p. 109 - 122 ).
book Les Contes de Canterbury (1478) Geoffrey Chaucer Jules Derocquigny Félix Alcan 1908 Paris V CONTE DE L’INTENDANT Chaucer - Les Contes de Canterbury.djvu Chaucer - Les Contes de Canterbury.djvu/4 109-122 
Prologue du conte de l’Intendant. .
Ici commence le conte de l’Intendant
Ici finit le conte de l’Intendant .


Dernière modification il y a 3 ans par Wuyouyuan



Après que l’on a ri du plaisant cas
d’Absalon et Nicolas le gracieux,
des gens divers, divers sont les propos ;
mais, la plupart, ils en rient et se gaussent,
et nul ne vis-je que ce conte peinât, 3860 hormis le seul Oswald l’intendant,
vu que de son métier il était charpentier.
Quelque colère au cœur lui est restée.
Il murmure et il blâme un tantinet le conte.
« Sur mon salut, dit-il, je pourrais me venger
en contant du meunier orgueilleux joué,
s’il pouvait me chaloir de conter paillardises.
Mais je suis un vieillard, plaisanter ne me chaut.
J’ai fait mon temps au vert, désormais suis-je au sec [1] ;
sur ces cheveux blanchis sont écrits mes vieux ans ; 3870 tout ainsi que le poil ai-je le cœur chanci.
À moins que je ne sois dans le cas de la nèfle.
Ce fruit-là, plus il va et plus il est mauvais,
tant qu’il blettisse en tas ou sur la paille.
Ainsi de nous, les vieux, s’en va-t-il, je le crains :
à moins qu’on ne soit blet, on ne peut être mûr.
Tant que le monde veut nous jouer de la flûte, nous sautons et sautons [2] .
Car dans notre vouloir reste fiché ce clou
d’avoir blanche la tête ayant verte la queue
ainsi que le poireau : morte notre vigueur, 3880 notre vouloir pourtant est toujours en folie.
Nous ne nous pouvons rien faire, mais il nous faut parler.
Toujours couve du feu sous notre vieille cendre.

Quatre charbons sont là, que je vais vous nommer :
Vantardise, mensonge, colère et convoitise ;
et ces quatre étincelles sont le lot de vieillesse.
Nos vieux membres sont gourds, oui, cela se peut bien,
mais vouloir ne prétend défaillir, ah bien, non.
Et je me sens encore, moi, ma dent de poulain,
malgré les nombreux ans qui sont passés depuis 3890 que se prit à couler le fausset de ma vie ;
car, sitôt né, bien sûr, sans attendre, la mort
a tiré le fausset par où ma vie s’en va,
et, depuis, le fausset coule et coule si bien
que tout près d’être vide est enfin le tonneau ;
et mon filet de vie découle sur le jable.
Bien peut la sotte langue sonner, carillonner
les folies qui depuis de longs jours sont passées.
Hormis le radotage, chez les vieux, plus rien n’est. »
Aussitôt que notre hôte eut oui ce beau prêche, 3900 du ton impérieux d’un roi il répliqua.
Il dit : « À quoi donc riment tous ces sages discours ?
Devrons-nous tout le jour gloser sur l’Évangile ?
C’est le diable qui fit prêcher un intendant,
comme il fait savetier pilote ou médecin.
Dis-nous donc ton histoire sans gaspiller le temps.
Voici venir Deptford, et il est demi-prime [3] .
Voici venir Greenwich, où hante maint gredin.
Il serait temps, grand temps d’entamer ton histoire ! »
« Or donc, messires, dit Oswald l’intendant, 3910 je vous demande en grâce à tous qu’il ne vous peine
que je réponde et lui baille quelques nasardes ;
car opposer la force à la force, c’est justice.
Ce meunier ivre nous a ici conté
comment fut engeigné certain charpentier,
possible, pour me railler, car j’en suis un, moi.
Et, par votre congé, il va me le payer.
Je veux tout comme lui user de mots vilains [4] .
Fasse Dieu, je l’en prie, qu’il se rompe le cou.

Il sait bien dans mon œil découvrir un fétu, 3920 mais dans son œil à lui il ne voit point la poutre.

À Trumpington, non loin de Cantebridge [6] ,
passe un ruisseau et, par-dessus, un pont,
et sur ledit ruisseau est assis un moulin —
ce que je vous dis là c’est la vérité pure.
Un meunier l’habitait depuis un fort long temps.
Comme un paon il était orgueilleux et paré.
Cornemuser, pécher et réparer filets,
faire coupes au tour, lutter, tirer de Tare, a tout il s’entendait.
Pendue à sa ceinture il portait dague longue ; 3930 de son épée la lame avait tranchant aigu.
Joli poignard encore au fond de l’escarcelle.
Nul qui, pour le péril, eût osé le toucher.
Un couteau de Sheffield était dedans ses chausses.
Il avait face ronde, camus était son nez,
son crâne était pelé autant que l’est un singe.
Cet homme-là était un franc coureur de foires.
Là nul n’osa jamais porter la main sur lui
que meunier ne jurât qu’il le paierait sur l’heure.
Grand voleur — c’est le vrai — de grain et de farine, 3940 rusé voleur aussi et fait au filouter.
Ce meunier avait nom Sinquin [7] le dédaigneux.
Il avait une femme, issue de noble race.

Le curé de l’endroit était père d’icelle.
Avec elle il donna force poêle d’airain
pour que ledit Sinquin entrât dans sa famille.
La damoiselle fut élevée au couvent,
Car Sinquin ne voulait, disait-il, prendre femme
qui ne fût élevée décemment et pucelle,
afin de bien tenir son rang de Yeoman [8] . 3950 Elle était orgueilleuse, effrontée comme pie.
C’était un beau spectacle à voir que ces deux-là.
Les dimanches et fêtes il allait devant elle,
sa cornette [9] enroulée tout autour de son cou,
et elle le suivait, qui portait robe rouge ;
rouges étaient aussi les chausses de Sinquin.
Nul n’osait l’appeler d’un autre nom que « dame ».
Nul n’était si hardi, parmi ceux qui passaient,
Qu’il osât folâtrer ni jouer avec elle,
s’il ne voulait se faire massacrer par Sinquin 3960 à coups de dague, à coups de couteau, de stylet ;
car toujours les jaloux sont dangereuse espèce —
du moins ont-ils désir que leur femme le croie.
Elle, de son côté, qui avait sa souillure [10] ,
était une puante, puant comme eau croupie ;
elle était méprisante, elle était insultante.
La plus noble, à son gré, lui devait des égards,
tant pour sa parenté que pour l’éducation
qu’elle avait reçue au couvent.
Ces époux à eux deux possédaient une fille 3970 de vingt ans, sans autre famille
qu’un enfant âgé de six mois.
Il était au berceau et c’était un beau gars,
La jouvencelle était et potelée et drue,
le nez camus, les yeux gris comme verre,
la croupe large et les seins ronds et hauts,
cheveux bien blonds d’ailleurs, à ne vous point mentir.
Le curé de l’endroit, parce qu’elle était belle,
était dans le dessein de la faire héritière

de ses effets, de sa maison, 3980 et sur son mariage il était exigeant.
Il la voulait marier en haut lieu
à quelque digne sang d’antique descendante.
Le bien de Sainte Église, en effet, doit aller
à sang de Sainte Église, qui ait de la naissance.
Le prêtre voulait donc honorer son saint sang,
dût-il, en ce faisant, dévorer Sainte Église.
Force mouture échut à ce meunier, sans doute,
de l’orge et du froment du pays d’alentour,
et surtout il était un certain grand collège 3990 à Cantebridge, nommé le Soler-Hall,
qui lui donnait à moudre et son blé et son orge.
Or un jour il advint, en une occasion,
que, pris soudain d’un mal, s’alita le manciple [11] .
On crut que, sans manquer, il allait en mourir.
Aussi notre meunier vola farine et grain
cent fois plus que devant ;
car devant volait-il encore courtoisement,
mais, outrageusement, dès lors, il fut voleur.
Sur quoi le wardain [12] tance et fait beau bruit. 4000 Mais meunier en fait cas comme d’un grain d’ivraie,
Il parla haut, jura que c’était calomnie.
Or il était deux clercs, tous deux jeunes et pauvres,
hôtes de ce collège dont je viens de parler,
C’étaient deux gens têtus et de jouer friands,
et, pour le seul attrait du jeu et du plaisir,
ils vont, sans se lasser, demander au wardain
qu’il leur donne congé, ne fût-ce qu’un moment,
pour aller au moulin porter moudre leur blé.
Et certes, sur leur tête ils osaient en répondre, 4010 on ne les volerait d’un demi picotin
par ruse, ni par force ne leur prendrait-on rien.
Tant qu’enfin le wardain octroya le congé.
Jean était le nom d’un, Alain celui de l’autre.

Ils étaient d’une ville qui se nomme Strother,
là-bas, loin dans le Nord, où ? je ne le saurais dire.
Notre Alain donc s’active après son équipage.
Sur le dos d’un cheval il vous charge le sac.
Et puis en route, Alain, et, en route aussi, Jean,
bonne épée au côté et bouclier au flanc. 4020 Jean connaît bien la route, point n’est besoin de guide.
Arrivés au moulin, il décharge le sac.
Alain parla premier : « Salut, Simon, ma foi !
Et comment vont ta femme et ta fille jolie ? »
« Alain, sois bien venu, dit Sinquin, sur ma vie,
et Jean pareillement. Eh, qui donc vous amène ? »
— « Simon, dit Jean, pargué [13] , nécessité fait loi.
Qui n’a pas de valet doit se servir soi-même,
ou bien il n’est qu’un sot, ainsi disent les clercs.
Notre manciple, il va, je le crois, trépasser — 4030 il a ses grosses dents qui le font tant souffrir !
et c’est pourquoi je viens, et Alain avec moi,
pour moudre notre grain et puis le remporter.
Dépêche-nous, de grâce, sitôt que tu pourras. »
— « Ainsi sera-t-il fait, dit Sinqu
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