La femme parfaite

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La femme parfaite

EAN : 9782253107576
512 pages Le Livre de Poche

(29/09/2021)



Critiques, Analyses et Avis (75)
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Lorsqu'elle reprend conscience sur un lit d'hĂŽpital, elle se rend tout de suite compte que quelque chose cloche. A-t-elle eu un accident ? Est-elle amnĂ©sique ? Sa mĂ©moire semble morcelĂ©e. Si son mari la rassure, tout va rentrer dans l'ordre, elle perçoit un malaise derriĂšre les silences qui l'entourent. Elle devra faire face rapidement Ă  une rĂ©alitĂ© sidĂ©rante. Elle tentera de reprendre en marche le cours de son existence, son mari, prodige de la crĂ©ativitĂ© numĂ©rique Ă  la tĂȘte d'une start-up Ă  succĂšs, ses talents d'artiste, et son jeune fils autiste. Le roman Ă  suspense fonctionne sans aucun doute, le lecteur est pris au jeu de la quĂȘte obstinĂ©e d'Abbie, qui essaie de dĂ©couvrir ce qu'on lui cache et nous entraine dans son questionnement lĂ©gitime et mystĂ©rieux. L'auteur aborde aussi les thĂšmes de l'intelligence artificielle et de l'utilisation des robots dans l'amĂ©lioration de notre vie quotidienne. Avec une thĂ©orie Ă©tonnante sur les bienfaits de la consommation, qui dit en gros que pour arriver Ă  une sociĂ©tĂ© idĂ©ale, peuplĂ©e de robots aidants, il faut engranger les bĂ©nĂ©fices, car « chaque Ă©tape doit ĂȘtre financĂ©e par les bĂ©nĂ©fices de la prĂ©cĂ©dente ». A travers l'histoire de Danny, l'enfant diffĂ©rent, l'auteur traite de l'autisme, avec une authenticitĂ© qui fait comprendre que le sujet est maitrisĂ© car vĂ©cu de l'intĂ©rieur. L'occasion de parler des thĂ©rapies et des thĂ©ories nombreuses censĂ©es soulager les familles et « guĂ©rir » les patients.
Les chapitres se succÚdent en alternant les points de vue : Abbie s'exprime par l'intermédiaire d'un narrateur qui s'adresse à elle en la tutoyant, un groupe non identifié raconte en off l'histoire de la start-up. Il faudra arriver au terme du roman pour comprendre cette construction logique. Le roman se tient, se lit avec plaisir. Merci à Babelio et au Livre de poche.


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Je n'ai pas réussi à rentrer dans ce roman, à croire en ce personnage d'Abbie, qui se réveille à l'hÎpital, aprÚs cinq années de "coma" et à qui son mari annonce, qu'elle n'est pas une femme, mais un "cobot" ( compagnon-robot) ,parfaite copie de sa femme Abbie, disparue cinq ans auparavant, disparition dont il ne se remet pas.
Tim étant le créateur d'une start -up innovante de la Silicon Valley, spécialisée dans la robotique, a téléchargé des souvenirs , ce qui fait qu" Abbie , le cobot" est presque parfaite. Douée de raisonnement, douée d'empathie, elle va essayer de comprendre ce qu'il est arrivé à la vraie Abbie. Accident ? Meurtre ? EnlÚvement ? Disparition volontaire ?
C'est que la vraie Abbie était un sacré personnage ! Adulée par les hommes , enviée, ou jalousée par les femmes . Sublime, charismatique, artiste en résidence dans l'entreprise de Tim, elle créait des oeuvres expérimentales, des "performances ", assez spéciales . La relation de couple avec son mari, sur la fin, n'était pas facile et harmonieuse . Leurs différences de point de vue en ce qui concernait l'éducation, l'apprentissage de leur fils atteint d'autisme, divergeaient. Abbie aurait eu de bonnes raisons de "disparaßtre", oui, mais elle n'aurait jamais laissé son fils . A moins que ... Je n'ai pas réussi à croire, en l'empathie, en l'humanité d' "Abbie-cobot", à dépasser mes préjugés. D'autant que,sans cesse , me revenaient des images de la série télévisée Real Humans. Tout était comparé à cette série, forcément au désavantage de ce roman.
Je n'ai pas aimĂ© ce couple, leur charisme, la façon dont tous les employĂ©s s'aplatissent devant Tim , le patron. Je n'ai pas aimĂ© la petite voix omniprĂ©sente, ce narrateur mystĂ©rieux qui relate les faits de l'intĂ©rieur, de l'intĂ©rieur de l'entreprise, (mĂȘme si je dois reconnaĂźtre que ce procĂ©dĂ© est efficace au niveau suspens ).
Et c'est là que le bùt blesse pour moi, les deux genres qui se télescopent qui fusionnent (la SF et le thriller ). Fusion malheureuse pour moi, réussie pour d'autres : c'est selon vos goûts littéraires.
Mais je dois reconnaßtre une chose à cette Femme parfaite, c' est la prise de risque artistique et son originalité.





Abbie se rĂ©veille Ă  l'hĂŽpital, et ne se souvient de rien : page blanche, elle ne sait plus qui elle est, ni ce qui a bien pu lui arriver et cerise sur le gĂąteau, Tim, son mari, lui apprend qu'elle a Ă©tĂ© « tĂ©lĂ©chargĂ©e » : elle est devenue un « cobot », un bijou d'intelligence artificielle. Tim lui a donnĂ© un « corps » entiĂšrement artificiel, mais splendide, bien-sĂ»r, il suffit de descendre une fermeture Ă©clair pour voir ce dont elle est constituĂ©e et il lui a donnĂ© des « Ă©motions », en fonction de ce qu'elle Ă©tait dans sa vie d'avant. « le mot cobot est la contraction de « compagnon » et de « robot ». Des Ă©tudes menĂ©es avec des prototypes suggĂšrent qu'un robot peut soulager la douleur due Ă  la disparition d'un ĂȘtre cher en apportant un rĂ©confort, une prĂ©sence, un soutien Ă©motionnel durant la pĂ©riode de deuil. » En fait, Abbie a disparu il y a quelques annĂ©es et son mari fou de chagrin ne parvenant pas Ă  faire son deuil l'a « reconstituĂ©e ». A priori, il a agi par amour et pour effacer son chagrin. Il lui « tĂ©lĂ©charge » rĂ©guliĂšrement des « souvenirs ». Tim est un de ces gĂ©ants de l'informatique et de la robotique avec son entreprise « Scott Robotics » De retour Ă  la maison, Abbie retrouve son fils Danny, victime d'un syndrome de Heller, un trouble dĂ©sintĂ©gratif de l'enfance : tout allait bien jusqu'Ă  l'Ăąge de deux ans et brusquement il y a une rĂ©gression, et les parents se retrouvent devant un enfant qu'ils ne reconnaissent plus. Danny semble la reconnaĂźtre mais il est chaperonnĂ© par Zian, son Ă©ducatrice trĂšs spĂ©ciale
 A priori, c'Ă©tait un couple idyllique, Tim le passionnĂ© de robotique, et Abbie, l'artiste, un mariage en grande pompe digne d' Hollywood
 En fait, les choses sont beaucoup moins romantiques que prĂ©vues, et on dĂ©couvre peu Ă  peu, la vĂ©ritable personnalitĂ© de Tim, ses relations avec les membres de son Ă©quipe, et sa conception de la « femme » fait frĂ©mir. Certaines des formules qu'il emploie sont des perles
. DĂ©voiler le texte masquĂ©
Une histoire passionnante sur l'intelligence artificielle, que je ne tiens pas particuliĂšrement dans mon coeur, ce n'est un secret pour personne car les dĂ©rives me font peur, sur le milieu Geek, sa misogynie, sur la perversion, en passant par les mĂ©thodes de prise en charge de Danny (les dĂ©charges Ă©lectriques utilisĂ©es larga manu pour « rĂ©Ă©duquer » les comportements non conformes
 mĂ©thodes qui rappellent celles en cours dans la psychiatrie de l'ex-URSS, (mais ce n'Ă©tait pas les seuls). J'ai eu envie de lire ce roman, parce que j'avais apprĂ©ciĂ© un prĂ©cĂ©dent roman de J.P. Delaney , « Mensonge » et je voulais retrouver son univers. Et je l'ai bien aimĂ©, car l'intrigue est trĂšs intĂ©ressante ainsi que toutes les rĂ©flexions sur les robots et leurs dĂ©rives possibles, le milieu sexiste des entreprises de la Silicon Valley oĂč le quota de femmes est impressionnant car elles brillent par leur absence : 5% de dirigeantes, et 10% des codeurs sont des femmes
 ou encore le syndrome de Heller ou la place de l'Ă©thique dans ce milieu
 La conception que se fait Tim de la femme est extraordinaire, la mĂšre et la putain : Sigmund aurait beaucoup aimĂ© le faire passer sur le divan, mais Ă©videmment, cet « esprit lumineux » pense que la psychiatrie est une des voies d'exploration de la robotique : c'est sĂ»r on se confiera sans problĂšme Ă  un robot. de toute maniĂšre Sigmund ne se plaisait-il pas Ă  dire « le malade guĂ©rit avec ou sans thĂ©rapeute » 
 Un petit mot sur l'idĂ©e imparable de Tim pour faire face Ă  l'Ă©puisement des Ă©nergies fossiles et aux ocĂ©ans de microplastiques, horizon 2050 : « Les fermiers robotisĂ©s multiplieront la production alimentaire par vingt. Les soignants robotisĂ©s offriront Ă  nos seniors une vieillesse digne. Les plongeurs robotisĂ©s nettoieront les dĂ©potoirs que sont devenus nos ocĂ©ans. Etc., etc. Mais chaque Ă©tape doit ĂȘtre financĂ©e par les bĂ©nĂ©fices de la prĂ©cĂ©dente
 » On en reste sans voix, on pourrait rajouter « et tu vĂ©nĂšreras un Dieu : le Fric
 mais il faudrait peut-ĂȘtre se rappeler que « Science sans conscience n'est que ruine de l'Ăąme » comme le disait Ă  son Ă©poque notre ami Rabelais 

Bref, j'ai beaucoup apprécié ce roman, thriller psychologique bien construit, que je n'ai plus lùché au bout d'une vingtaine de pages et devinez quoi ? J'avais de plus en plus envie de Abbie, donc l'IA gagne mais ne divulgùchons point ! Un grand merci à NetGalley et aux éditions Fayard Mazarine qui m'ont permis de découvrir ce roman et de retrouver l'univers de J. P. Delaney dont il faut absolument que je procure « La fille d'avant »! # Lafemmeparfaite #NetGalleyFrance


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Est-ce bien Ă©crit ? pas particuliĂšrement. Y a-t-il des incohĂ©rences ? des invraissemblances ? Oui mais je n'y ai pas prĂȘtĂ© attention ou plus exactement cela ne m'a pas gĂȘnĂ©e dans ce style de roma. Ce roman est-il additif ? oui oui et encore oui. Bien que ce dimanche le soleil Ă©tait au rendez-vous, je n'ai pas eu envie de poser le roman pour aller me dĂ©gourdir les jambes, trop prĂ©occupĂ©e par la situation de Abbie ou plus exactement du robot d'Abbie. Mais attention, ce n'est pas un robot qui exĂ©cute bĂȘtement Ă  la lettre ce que l'on lui demande, non ce robot humanoĂŻde Ă  de l'empathie, une rĂ©flexion et c'est tout ce qui fait l'intĂ©rĂȘt de ce livre aux notes fantastiques. JP Delaney a sans doute aimĂ© crĂ©er de toute piĂšce le robot d'Abbie mais je pense qu'il a tout autant aimĂ© nous balader dans des chemins ou le doute ne cesse de germer.
Si Abbie est le robot d'Abbie c'est parce qu'elle a disparu et que Tim, son mari a rĂ©ussi Ă  crĂ©er son double (voilĂ  qui est trĂšs trĂšs rĂ©sumĂ©). A ce couple, s'ajoute Danny, leur fils autiste. Les mĂ©thodes dĂ©crites pour aider ce petit bonhomme a moins souffrir sont terribles, et mĂȘme si elles sont prohibĂ©es, elles existent encore selon l'auteur. ( Ă  trĂšs petite Ă©chelle heureusement !)
l'emploi du "tu" m'as souvent perturbée, embrouillée mais cela est sans doute voulu...


Appréciant les romans de J. P. Delaney , j'ai eu la chance de recevoir son dernier roman : La femme parfaite , grùce aux éditions Fayard, via net galley.
Alors qu'elle croit rĂȘver.. Abbie se rĂ©veille Ă  l'hĂŽpital et dĂ©couvre.. que sa vie a Ă©tĂ©... tĂ©lĂ©chargĂ©e !
L'homme à son chevet prétend qu'il est son mari. Tim est un géant des nouvelles technologies, et le fondateur d'une des startups les plus innovantes de la Silicon Valley.
Il lui dit qu'elle est une artiste talentueuse, la mĂšre dĂ©vouĂ©e de leur jeune fils – et la femme parfaite . Cinq ans plus tĂŽt, elle aurait eu un grave accident.
Et donc, cinq ans aprÚs sa mort, la jeune femme est ressuscitée sous la forme d'une Intelligence Artificielle !
Abbie est un robot, ce qui est un peu difficile Ă  digĂ©rer pour elle qui pense ĂȘtre la vraie Abbie !
Doit-elle croire son Ă©poux quand il affirme qu'il veut qu'ils restent ensemble pour toujours ?
Et que lui est-il vraiment arrivé cinq ans plus tÎt ? La femme parfaite est un roman surprenant, et ce de la premiÚre à la derniÚre page. Je suis allée de surprises en surprises avec Abbie et son mari. Ce dernier a une attitude trÚs étrange, il lui demande de rester à la maison le temps qu'elle se réhabitue toutefois il ne lui dit pas pourquoi. Il ne dit pas non plus ce qui est arrivé à la vraie Abbie cinq ans auparavant. L'intelligence Artificielle n'a pas accÚs à tout sur Internet, comme si le contrÎle parental était activé, elle a du mal à comprendre le comportement de Tim, son besoin de contrÎle.
En parallÚle de la résurrection d'Abby (si je puis dire) nous découvrons la rencontre entre Abby et Tim, comment ce dernier l'a conquise, comment ils ont construits leur relation.. Nous découvrons des zones d'ombre dans le couple, dans le comportement de Tim ou de son épouse. Et puis nous découvrons aussi Danny, leur fils, qui est autiste.
Tout se déroule peu à peu et j'ai beaucoup aimé ce thriller psychologique.
L'histoire est originale, ce n'est pas tous les jours qu'une femme se réveille en apprenant qu'elle est une IE ! Il fallait y penser.
Danny est un petit garçon trĂšs touchant, et j'ai trouvĂ© que l'auteur dĂ©taillait bien l'autisme, sans en faire trop. Il explique Ă©normĂ©ment de choses, de façons claires et comprĂ©hensives mĂȘme si on ne connaĂźt pas grand chose Ă  ce handicap (comme c'est mon cas).
J'ai compris à la fin de l'ouvrage pourquoi ; en fait J.P. Delaney a un fils autiste, c'est pour cela qu'il maßtrise le sujet et ça se sent quand on le lit.
Abby m'a touché, aussi bien la femme qu'elle était que l'IE qu'elle est devenue. D'ailleurs, une question se pose à un moment : est t-elle humaine ou un robot ? Peut t-on lui enlever ses souvenirs et la réinitialiser comme un simple robot ?
Il y a énormément de surprises tout au long de ce roman, jusqu'aux derniÚres pages. La femme parfaite est un thriller psychologique réussi et je lui donne quatre étoiles et demie.




Quand un enfant meurt, c’est une tragĂ©die aux yeux du monde entier. Les parents sont accablĂ©s par le chagrin, mais le chagrin peut s’estomper tĂŽt ou tard. Le syndrome de Heller, lui, vous prend votre enfant et le remplace par un inconnu, un zombie brisĂ© qui bave et habite son corps. D’une certaine maniĂšre, c’est pire que la mort. Car vous continuez Ă  aimer cet inconnu, tout en portant le deuil de l’adorable petite personne que vous avez perdue.



La mĂšre d’un enfant autiste sait que les sentiments qu’elle Ă©prouve pour lui ne seront jamais rĂ©ciproques. Son enfant ne lui dira jamais Je t’aime, jamais il ne lui fera un dessin pour la fĂȘte des MĂšres, jamais il ne rentrera Ă  la maison pour lui prĂ©senter fiĂšrement une maquette rĂ©alisĂ©e Ă  l’école, une petite amie, une fiancĂ©e ou un nouveau-nĂ©. Jamais il ne te racontera sa journĂ©e ni ne te confiera ses plus grandes peurs.
Il aura toujours besoin de toi, plus que n’importe quel autre enfant, parce qu’il est incapable de livrer bataille seul. Il a besoin de toi pour ne pas ĂȘtre Ă©crasĂ© par le monde. Il a besoin que tu sois son interprĂšte, sa protectrice, son garde du corps, son avocate. Il a besoin que tu y rĂ©flĂ©chisses Ă  deux fois avant de mettre en marche l’aspirateur, le micro-ondes, le sĂšche-cheveux ou tout ce qui peut le faire souffrir. Que tu te battes contre les mĂ©decins, les serveurs, les professeurs, les alarmes d’incendie, ces imbĂ©ciles du marketing qui changent l’emballage des Cheerios sur un coup de tĂȘte, sans penser que cela va le perturber pendant des jours.
Il se peut qu’il n’accepte jamais que tu le serres dans tes bras, et encore moins de te serrer contre lui. En revanche, tu peux te dresser face au monde entier, en faisant de ton corps un bouclier, afin de parer les coups.
Il aura besoin que tu lui enseignes, laborieusement, les bases de la vie quotidienne : imiter, rĂ©clamer Ă  manger, choisir des vĂȘtements. Comment faire la diffĂ©rence entre un sourire et un froncement de sourcils, savoir dĂ©chiffrer les Ă©tranges contorsions d’un visage humain.



Tim Scott Ă©tait, ou serait bientĂŽt, Ă  l’intelligence artificielle ce que Bill Gates Ă©tait aux ordinateurs, Steve Jobs aux smartphones et Elon Musk aux voitures Ă©lectriques. On l’idolĂątrait, on le craignait. MĂȘme ceux qui n’avaient pas rĂ©ussi Ă  suivre et dont on avait dĂ» se sĂ©parer le respectaient. Et ils Ă©taient nombreux. Scott Robotics n’était pas qu’une entreprise. C’était une mission, un Blitzkrieg dans une guerre de marchĂ© qui allait façonner l’avenir de l’humanitĂ©, et Tim Ă©tait moins un P-DG qu’un commandant en chef qui menait l’assaut en premiĂšre ligne, notre Alexandre le Grand. Son physique dĂ©gingandĂ©, ses pommettes de rock star et son ricanement idiot ne parvenaient pas Ă  masquer sa dĂ©termination d’acier, une dĂ©termination qu’il exigeait de chacun de nous en retour. Les journĂ©es de vingt heures Ă©taient la rĂšgle plus que l’exception. Les jeunes diplĂŽmĂ©s de Stanford qu’il recrutait habituellement se sentaient valorisĂ©s, et non pas exploitĂ©s, par cette Ă©thique professionnelle dĂ©mente. (À cet Ă©gard, ses entretiens d’embauche Ă©taient devenus lĂ©gendaires. On vous faisait entrer dans son bureau vitrĂ©, oĂč il Ă©tait occupĂ© Ă  envoyer des mails, et vous attendiez patiemment qu’il vous dise – sans lever les yeux – « Je t’écoute ». À vous, alors, d’expliquer pourquoi vous vouliez travailler dans sa sociĂ©tĂ©.



Et Danny ? te demandes-tu. Est-il plus ou moins humain que d'autres ? Certains pourraient qualifier sa psychorigiditĂ©, son amour des horaires et son absence d'imagination de robotique. Quand des gens Ă©voquent leur "humanitĂ©", ils font rĂ©fĂ©rence Ă  leur empathie, Ă  leur compassion, Ă  leur code moral. Mais, Ă©videmment, Danny n'est pas moins humain parce qu'il ne possĂšde pas ces qualitĂ©s. Il est humain d'une autre façon, voilĂ  tout : c'est un ĂȘtre qui possĂšde un ratio psychorigiditĂ©/empathie inhabituel.
Le vĂ©ritable critĂšre pour Ă©valuer l'humanitĂ© d'une personne, songes-tu, c'est peut-ĂȘtre son attitude vis-Ă -vis des ĂȘtres comme Danny. Cherchera-t-elle aveuglĂ©ment Ă  les "rĂ©parer" pour qu'ils ressemblent aux autres, ou bien acceptera-t-elle leur diffĂ©rence pour faire en sorte que le monde s'y adapte ?



La mĂšre d’un enfant autiste sait que les sentiments qu’elle Ă©prouve pour lui ne seront jamais rĂ©ciproques. Son enfant ne lui dira jamais Je t’aime, jamais il ne lui fera un dessin pour la fĂȘte des MĂšres, jamais il ne rentrera Ă  la maison pour lui prĂ©senter fiĂšrement une maquette rĂ©alisĂ©e Ă  l’école, une petite amie, une fiancĂ©e ou un nouveau-nĂ©. Jamais il ne te racontera sa journĂ©e ni ne te confiera ses plus grandes peurs.
Il aura toujours besoin de toi, plus que n’importe quel autre enfant, parce qu’il est incapable de livrer bataille seul. Il a besoin de toi pour ne pas ĂȘtre Ă©crasĂ© par le monde. Il a besoin que tu sois son interprĂšte, sa protectrice, son garde du corps, son avocate. Il a besoin que tu y rĂ©flĂ©chisses Ă  deux fois avant de mettre en marche l’aspirateur, le micro-ondes, le sĂšche-cheveux ou tout ce qui peut le faire souffrir.



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