L'écolière et le prof de langues

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Derivry-Plard, Martine. (2016) Symbolic power and the native/non-native dichotomy: Towards a new professional legitimacy. Applied Linguistics Review , 7. DOI: 10.1515/applirev-2016-0019
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Paru dans Documents pour l’histoire du français langue étrangère ou seconde , 60-61 | 2018
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Accueil Numéros 33/34 Du maître de langues au professeu...
La transformation du maître de langues en professeur comporte une série de déplacements dans les fonctions exercées : le rapport du tu ou du vous (de politesse, si l’enfant était de condition élevée) se transforme en rapport du vous (pluriel) ; le savoir-faire ou l’habileté (parler une langue) laisse la place à un savoir (la grammaire : l’acception du terme « art » (de parler une langue) disparaît et les connaissances sur la langue prennent toute la place dans les contenus de l’enseignement ; l’éducation des bonnes mœurs (la façon de « se tenir ») chez les élèves de qualité, est remplacée par une éducation morale et une formation culturelle (axée sur les écrivains classiques) ; les professeurs de français deviennent des éducateurs néo-humanistes; la façon de faire en classe, de faire apprendre une langue vivante, totalement spécifique encore au XVIII e siècle (apprentissage par la conversation, le tête-à-tête, le contact journalier avec l’usage) s’assimile à la façon de faire commune aux professeurs de toutes les matières : la transmission des connaissances, qui fait pendant à la façon commune d’apprendre des écoliers : la mémorisation.
The transformation of language schoolmaster (XVI-XVIII centuries) into a teacher (XIX century) involves a set of changes in his functions : Tête-à-tête relationship disappears: pronouns tu or vous (politeness) are replaced by vous (plural); the knowing-how or the skill (« speak a language ») leaves the place to a knowledge about language (grammar) ; good manners education is substituted by moral and cultural education, based upon classical writers; teachers of French language become neo-humanist educators; the methodological approach of teaching a language, absolutely specific until XVIII th century, disappears and assimilates itself to other scholar matters: the teacher transmits a knowledge and the pupil memorizes items of that predetermined knowledge.
1 L’introduction des langues vivantes dans les cursus scolaires de l’enseignement secondaire au XIX e siècle est liée à l’élan qui pousse les États à intervenir dans le domaine de l’éducation (dans le primaire et le secondaire, jusque-là prérogative quasi absolue des congrégations religieuses). Il se produit ainsi dans toute l’Europe, le long du siècle, une vaste entreprise de réforme du caractère des études secondaires, de mise à jour des contenus, d’introduction de nouvelles matières répondant aux nouvelles découvertes et aux nouveaux besoins (Langue maternelle, Langues étrangères, Sciences naturelles, Mathématiques, Géographie, Histoire…), dans une volonté commune d’éliminer l’ignorance, de former de futurs citoyens et d’obtenir les professionnels et les techniciens dont le monde économique, le commerce et l’industrie naissante avait besoin. Les langues vivantes sont placées dans cette foulée de modernisation, et elles appartiennent à juste titre aux matières modernes.
2 L’institutionnalisation du français langue vivante comme discipline scolaire change profondément le statut du maître de langues qui devient un professionnel, un professeur. Ces changements vont produire, au plan linguistique, la substitution du terme « maître de langue » par celui de « professeur » : effectuer un parcours sémantique de chacun de ces termes (maître, professeur) va nous permettre de reconstruire, au niveau de l’imaginaire et des représentations sociales, ce pan de la réalité. 
3 Disons tout d’abord que le mot maître fait appel au métier (artisanal, fait à la main), tandis que le terme professeur fait appel à la préparation intellectuelle (les trois professions par excellence étaient au XVIII e siècle: le médecin, l’avocat et le prêtre). Dans le domaine plus précis de l’éducation, à partir du XVII e siècle, l’opposition maître–professeur se situe surtout par rapport à leur statut et à leurs fonctions respectives. Le titre de maître, détenteur d’autorité, directeur du travail des autres, commence à s’appliquer aux maîtres de lecture et d’écriture, qui deviennent de plus en plus nombreux : leurs maigres salaires, leur faible préparation, leur jeunesse, leur contact avec des enfants, issus de milieux très modestes, rabaisse le statut du maître médiéval vers une considération moindre : le maître-école, le maître de lecture, le maître de lecture et d’écriture préfigurent déjà l’instituteur ; les diminutifs de type dépréciatif se créent en espagnol, par exemple : le « maestrillo ». Ils gagnaient leur vie misérablement (le dicton espagnol le confirme : « pasar más hambre que un maestro escuela ») ; et certains d’entre eux exercent aussi la fonction d’écrivain public (comme Galmace). Pas tous les postes de « maîtres d’école » étaient toutefois aussi miséreux, puisqu’il existait aussi des maîtres royaux (de lecture, d’écriture et de calcul), postes créés à la fin du XVIII e siècle par des monarques (au Portugal par exemple, cf. Nóvoa 1987 : 12), ou encore par des nobles éclairés dans certaines institutions élitaires.
4 À côté de ces emplois, qui gagnent du terrain dans le monde des métiers, le mot maître continuait d’être utilisé en accompagnement des prestigieuses professions classiques : le clergé (monseigneur), la médecine et le droit, puis dans le domaine de l’enseignement universitaire, pour les plus hauts postes de la hiérarchie professorale : « nom qu’on a donné par honneur & comme par excellence à tous ceux qui enseignoient publiquement les Sciences, & aux recteurs ou prefets des écoles publiques. Dans la suite ce nom est devenu un titre d’honneur pour ceux qui excelloient dans les Sciences, & est enfin demeuré particulierement affecté aux docteurs en Théologie » ( Encyclopédie , article Maître ). Ici aussi, on peut observer une disjonction puisqu’on utilise le terme maître pour désigner ceux qui viennent de compléter les études de philosophie ( Maître ès arts ), donc de jeunes étudiants. Cette double acception (désignation des plus hauts et des plus bas grades) se maintient aujourd’hui en espagnol : le « maître » [metre] désigne de nos jours celui qui a à sa charge la direction d’un restaurant, tandis que « maestro » est réservé au toréador, ce qui révèle une nuance de vénération, qui peut être retournée en persiflage, quand on applique le terme de façon plaisante à n’importe quel travailleur manuel ou artisan.
5 Le maître d’école s’occupait ainsi d’enseigner les jeunes enfants à lire (puis parfois aussi à écrire) ; il est le connaisseur d’un « art » proche du savoir-faire artisanal, qu’il cultive chez l’enfant ; il s’adapte aux conditions changeantes (en condition sociale, âge) des élèves. Les enfants apprenaient une habileté qui possède une manifestation extérieure explicite: la lecture, le calcul, parfois l’écriture, qui accompagnaient désormais les enfants et changeaient leur statut (l’enfant « sait » lire). Les enfants apprennent aussi au contact du maître à « se tenir », à se comporter selon des règles de « civileté ». Le rapport chaleureux de certains maîtres s’oppose aux témoignages très fréquents aussi de la sévérité et même de la cruauté des maîtres envers les enfants (voir les dialogues de Galmace ou Sobrino par exemple) : la dureté des conditions de vie menait à la picaresque, à la lutte pour la survie. Souvent aussi, un seul maître avait à sa charge trente, quarante, voire cinquante élèves, d’âges différents !. Les meilleurs enfants apprendront ensuite les rudiments de la grammaire et seront confiés au professeur du Collège mineur (dépendant de l’université). C’est ainsi que travaillait le maître de langue, dans un rapport de proximité (on apprend à parler à lire les enfants un par un), basé sur la parole directe, conversationnelle.
6 Comme le maître d’école, le maître de langues fait apprendre un savoir-faire, une habileté inappréciable : comprendre et parler une langue étrangère, et la traduire. L’institutionnalisation du français n’élimine pas les situations d’enseignement héritées du passé, puisque le système scolaire ne satisfait qu’en très petite proportion la demande sociale de langue étrangère ; au contraire, les académies privées et les cours particuliers se multiplient le long du XIX e siècle. Ainsi, si le « précepteur » ne subsiste que dans quelques cas (et ce, jusqu’au début du XX e siècle : c’est le cas des enfants du roi Alphonse XIII en Espagne), le maître de langue particulier (ou ayant une pension) se généralise. Mais il est concurrencé de plus en plus par la figure du professeur, salarié dans un établissement public ou privé d’éducation.
7 C’est au XVIII e siècle que surgit terme professeur pour désigner 
dans les universités, [l’] homme de lettres qui fait des leçons publiques sur quelque art ou quelque science, dans une chaire où il est placé pour ce sujet. […] Les professeurs dans nos universités, enseignent la grammaire & les humanités, en expliquant de vive voix les auteurs classiques & en donnant à leurs écoliers des matieres de composition, soit en vers, soit en prose, qu’ils corrigent pour leur montrer l’application des regles. Ceux de Philosophie, de Droit, de Théologie & de Médecine, dictent des traités que copient leurs auditeurs, auxquels ils les expliquent ensuite ( Encyclopédie , article Professeur ).
8 On ne peut oublier que le terme professeur est un mot dérivé du substantif professio , et du verbe profiteri , qui signifie avouer, déclarer ouvertement. Le Vocabulaire Portugais & Latin du Père Bluteau (1712-20 : 640) propose trois acceptions pour le mot profession :
9 -tout mode de vie auquel l’homme se consacre, métier ;
10 -vœux religieux par lesquels on s’engage dans l’état religieux ;
12 Pour les illustrer, l’auteur du Vocabulaire utilise l’expression suivante : « si celui dont la profession est enseigner la Grammaire commet en parlant un quelconque barbarisme, il viole la science de sa profession », et il ajoute que tous ceux qui se consacrent au magistère universitaire « doivent faire une profession de foi,
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