L'école est finie pour aujourd'hui

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L'école est finie pour aujourd'hui
Député (UMP) de Haute Marne, Maire de Saint Dizier
ÉDUCATION - Prisonniers de leur logique particulière respective, parents, enseignants et ministres semblent incapables de mettre en question le système en place. Qui pour replacer l'intérêt général au cœur de la réflexion sur l'Éducation nationale?
ÉDUCATION - En 2014 plus de 4 millions de cahiers de vacances ont été vendus. Cette année encore, les rayons des magasins regorgent de ces publications honnies par les enfants mais plébiscitées par les parents à la veille de partir en vacances.
Le chiffre d'affaire de ce marché est en constante progression (en 2014, il s'élève 25 millions d'euros) alors que le livre est en fort recul. Ce succès confirmé chaque année ne doit pas nous faire oublier un autre marché encore plus florissant dans le parascolaire, un marché qui n'attend pas les vacances, échappe aux non-initiés et se calcule en centaines de millions d'euros: les cours particuliers.
En 2014, les entreprises françaises prestataires de cours particuliers affichent 300 millions d'euros de volume d'affaires, dont 130 pour le seul Acadomia. Ce chiffre cache le poids écrasant de l'activité non-déclarée estimée à plus de 2 milliards d'euros: avec de tels résultats, le marché français des cours particuliers écrase ceux des autres pays européens (l'Allemagne atteint "seulement" 1,5 milliards d'euros).
Les "petits cours" d'antan devenus les "cours particuliers" d'aujourd'hui sont une réalité sociale bien ancrée. On en trouve désormais pour anticiper la rentrée au Cours préparatoire aussi bien que pour optimiser son travail, "apprendre à apprendre", en première année de médecine. Que ce soit par le fils de la voisine qui cherche à se faire un peu d'argent ou par les intervenants des géants du secteur, la France offre une large palette d'anxiolytiques aux parents stressés par les résultats scolaires et l'avenir de leurs progénitures. Quel que soit le niveau de leur enfant: issus des milieux favorisés et considérés comme bons élèves pour un quart d'entre eux, les principaux bénéficiaires des initiatives payantes de soutien scolaire ne semblent pas être ceux qui en ont le plus besoin.
Le secteur du parascolaire ne connaît pas la crise. N'est-il pas pour autant le symptôme d'une autre crise, celle du système scolaire? Malgré ses efforts pour proposer un accompagnement personnalisé aux élèves en difficultés (en primaire: programme personnalisé de réussite éducative, aide personnalisé, aide spécialisée; au collège: accompagnement personnalisé, accompagnement éducatif et encore d'autres systèmes au niveau du lycée), l'Education nationale n'arrive pas à endiguer le succès des cours particuliers et la défiance que lui portent les parents.
Il semble en effet que la crise de l'enseignement public soit directement corrélée avec la réussite du secteur privé des cours particuliers. Ces entreprises en sont conscientes. Elles en jouent. Les campagnes d'Acadomia s'axent sur la "confiance", celle qu'on leur accorde après l'avoir retirée à l'Éducation nationale. Confiance pour quelle mission? Eduquer et instruire?
L'école de la République est ainsi dépouillée de son cœur de métier. Qui pour s'insurger? Qui pour tenter de comprendre? Personne.
Les parents d'élèves et leurs puissantes fédérations, ne semblent pas s'émouvoir. Si les premiers ne le peuvent pas, les secondes le veulent-elles? L'intérêt général ne pourrait être qu'une réussite au long terme. Temps d'attente dont ne disposent pas leurs enfants. Les parents, bien qu'au centre du système, ne peuvent être ceux qui le réfléchiront dans sa globalité et à ses conséquences pour l'intérêt général.
Les professeurs de l'éducation nationale et leurs syndicats, comptant parmi les plus puissantes "marques" françaises, évoqueront peut-être la mise à mal de l'égalité des chances mais sans réellement insister. Pourquoi? Très simplement parce qu'une partie des enseignants de l'Éducation nationale bénéficient de ce système: le quart de ces cours sont donnés par les professeurs à leurs propres élèves. Le site Bordas Soutien Scolaire, annexe de la maison d'édition de manuels scolaires, propose un "soutien scolaire à domicile assuré uniquement par des professeurs de l'Éducation nationale" disponible partout en France.
L'Etat, quant à lui, évite soigneusement le sujet. Bercy cautionne dans la mesure où les entreprises de cours particuliers permettent de légaliser une part importante d'une activité jusqu'ici qui échappait à l'impôt et aux prélèvements sociaux. L'éducation nationale quant à elle, achète une paix sociale avec son corps enseignant en l'autorisant à compléter ses revenus qu'elle ne peut augmenter.
Ce silence partagé serait compréhensible si le boom des cours particuliers n'était pas porteur d'effets pervers dont le principal est de creuser un peu plus les inégalités sociales, économiques et culturelles que l'Education nationale est censée dépasser.
Économiquement, un récent rapport nous rappelle qu'en France, 1,2 million d'enfants, soit un enfant sur dix, sont issus de familles pauvres pour lesquels les cours particuliers sont inaccessibles.
Géographiquement, les inégalités entre les territoires sont reconnues par tous et depuis longtemps. Au niveau des cours particuliers, il existe certaines régions où, si l'enseignant de l'école n'offre pas de services de cours particuliers, le soutien scolaire ne peut se faire que via une plateforme numérique. Les professeurs se soulèveront-ils dans quelques années contre une offre dématérialisée sur le modèle des taxis dans l'actualité la plus récente?
Culturellement, la réussite aux concours et dans l'enseignement supérieur apparait de plus en plus dépendante d'un renforcement de compétences acquises au sein du système scolaire par le suivi de ces cours complémentaires.
Face à ces inégalités accrues, les ministres en charge de l'Éducation nationale proposent l'éternel retour des réformes toujours à faire. Ici, les programmes sont remaniés par des pédagogues en mal d'écriture; là, le numérique est appelé en solution miraculeuse. Or, c'est le système éducatif dans sa globalité qu'il faut interpeller; c'est le métier d'enseignant qu'il faut repenser. Face au succès des cours particuliers, il convient de passer de la position de spectateur à celle de diagnosticien puis d'acteur. Au nom de l'intérêt général.
Prisonniers de leur logique particulière respective, parents, enseignants et ministres semblent incapables de mettre en question le système en place. Qui pour replacer l'intérêt général au cœur de la réflexion sur l'Éducation nationale? Au travers de sa mission de contrôle et sous condition d'abandonner la suractivité législative, le Parlement apparaît la seule institution amène de questionner l'école sur sa mission, celle menée au nom de l'intérêt général.
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Aujourd'hui l'école est finie mais pour 262 milions d'enfants elle n'a jamais commencé





Agendas Internationaux - ODD, Education 2030, etc.
Aujourd'hui en France l’école est finie mais pour 262 millions d’enfants et de jeunes dans le monde elle n’a jamais commencé !
Mariés de force, contraints de travailler ou enrôlés dans un conflit armé… trop d’enfants et de jeunes n'ont pas accès à l'école, accroissant les inégalités.
Aujourd'hui, les ministres des pays du G7, en présence des ministres du G5 Sahel et du Sénégal, se réunissent à Paris pour débattre des enjeux de l'éducation dans le monde.
 

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Publié le 12/06/2020


• Par
Delphine Gerbeau


• dans :
Actu expert Education et Vie scolaire , France

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Environ 20 % des élèves de retour en classe depuis le 11 mai, des élus assaillis de courriers de parents d’élèves en colère face au refus d’accueil de leurs enfants dans les écoles et qui, en parallèle, craignent de voir leur responsabilité pénale engagée en cas de contamination dans l’un de leurs établissements… S’il est bien un sujet sur lequel on peut s’interroger des bienfaits de la décentralisation, c’est celui de l’éducation. En 2014, la réforme des rythmes scolaires en avait déjà été l’illustration : si les organisations « à la carte », adaptées aux « spécificités territoriales », semblent sur le papier la solution parfaite, les faits démontrent que, in fine, ce sont les maires et leurs équipes qui se retrouvent en première ligne à devoir justifier et assumer des choix pas toujours ...
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