Karla Et Ses Orifices

Karla Et Ses Orifices




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Karla Et Ses Orifices

« Le tour du monde
1914-1934 » – récit que j’ai terminé le 5 avril 1995
  Tous les
personnages, tous les événements, décrits dans cet ouvrage, sont purement
imaginaires. Toute ressemblance avec une quelconque réalité serait une pure
coïncidence. Il est bien évident que même si des personnages semblables à
Adolf Hitler avaient pu exister, ils n'auraient pas pu accéder au pouvoir :
tous les grands pays disposent des institutions qui ne permettent pas qu'une
chose pareille puisse se produire, d'ailleurs, même à supposer qu'un
individu, aussi déséquilibré, ait pu, par un hasard malencontreux de
l'histoire, accéder à un poste de haute responsabilité, le peuple soumis à
une telle aberration se serait soulevé en masse pour le chasser.
  Le
samedi 1 er août 1914 à 15 heures 45, très exactement, à Balvernes,
petit bourg du département de Meurthe-et-Moselle situé entre Lunéville et
Sarrebourg, madame Menton mit au monde un garçon qui fut prénommé Jules
Ernest. A l'instant précis où Jules Ernest commença à pousser ses premiers
cris, le tocsin se mit à sonner dans tous les villages de France, les travaux
des champs cessèrent, les mobilisables préparèrent leur musette avec
résolution.
  Introduit dans la chambre quelques
minutes après l’accouchement, Auguste Jules Menton, le père de Jules Ernest,
contempla le petit être vagissant, embrassa sa femme sur le front et retourna
dans la cuisine où l’attendait son cousin et un voisin.
  - C’est un garçon !
  - Félicitations ! Tiens, bois
un coup pour te remettre.
  Le cousin tendit, un verre d’eau de
vie de prunelle, à Auguste Jules. Celui-ci après l’avoir vidé d’un seul coup,
le reposa et déclara :
  - Bon ! C’est pas tout !
Il faut que j’aille déclarer la naissance à la mairie.
  Solidaires d’Auguste Jules, le
cousin et le voisin déclarèrent d’une même voix :
  - Nous t’accompagnons, on va pas te
laisser y aller seul, d’ailleurs il te faut deux témoins.
  Et les trois hommes quittèrent,
aussitôt, la maison, avec la ferme intention de gagner l’hôtel de ville.
  
Simultanément à ce départ héroïque, quelques voisines entrèrent, avec
l’intention, de féliciter Mélanie Louise Misonave épouse Menton, l'heureuse
mère. Elles furent introduites, par la bonne, dans la chambre où reposaient
la jeune accouchée et son nouveau-né et elles purent donc, presque aussitôt, s’extasier
à loisir. La sage-femme exhibait l’enfant et déclarait qu'il ressemblait fort
à son père. La tante Eulalie trouvait qu'il avait le nez et le front de son
frère, Ernest Auguste Menton, le grand-père du petit Jules. Toutes
s'accordaient à voir en lui le digne descendant des Menton, toutes lui
attribuaient une certaine beauté. Enfin bref, la naissance de Jules Ernest,
le troisième enfant des Menton, s'accompagna de la joie et des ris
nécessaires en cette occasion.
  Jules Ernest aurait pu naître à
Castagnac, petite ville du sud-ouest, où demeuraient ses parents. Ceux-ci
s'étaient rendus à Balvernes pour que le troisième des Menton naisse dans la
demeure familiale des Menton, grande maison de pierre, au milieu d'un petit
parc arboré, à l'entrée du bourg. Monsieur Menton devait, aussi, régler la
succession de son grand-père décédé un an auparavant - il avait été convenu
que la maison de Balvernes reviendrait à Eulalie. Les Menton, ayant laissé
leurs deux aînés aux Misonave, les parents de madame Menton, avaient donc
pris le train début juillet pour un séjour estival, notarial et de
parturition dynastique.
  Les papiers avaient été signés et
les Menton pensaient regagner Castagnac une dizaine de jours après
l'accouchement.
  Tout allait donc pour le mieux dans
le petit monde des Menton.
  Auguste Jules, son cousin, et le
voisin, en sortant de la mairie, une fois les formalités accomplies, firent,
comme il se doit, une halte au café de la “Revanche” et arrosèrent la
naissance de Jules Ernest.
  Quand ils ressortirent, une heure
après, le tocsin sonnait à nouveau. Un peu éméchés, abasourdis par le son
sinistre de la cloche, les trois hommes vacillaient quelque peu. Ils
pensèrent qu'il serait judicieux de s'alléger avant d'entreprendre la suite
du périple qui devait les ramener à la maison des Menton. Ils se rendirent
donc au pied du clocher et se mirent à uriner, en chœur, sur le mur de
l'église, tout en regardant, un peu perplexe, les hauteurs tonitruantes du
monument. Un canon allemand, placé de l'autre côté de la frontière toute
proche, dans le souci évident de faire taire ce bruit intempestif, tira sur
le clocher. L'obus atteignit son objectif, emporta une partie du clocher,
arrêtant la sonnerie du même coup. Le coq sommital se détacha et s'abattit
sur Auguste Jules qu'il tua d'un coup de bec.
  Les clients du café et quelques
villageois accoururent, attirés par le bruit. Ils constatèrent la mort
d'Auguste Jules et s'apitoyèrent sur des dégâts considérables provoqués par
le vandalisme allemand à leur église. Le maire, parent de la victime par
ailleurs, arriva et donna des ordres pour qu’on transporte le corps d'Auguste
Jules à la maison Menton après avoir assuré au cousin et au voisin qu'il se
chargeait des déclarations et de l'organisation des obsèques.
  Puis du perron de la mairie, l’édile
harangua les villageois présents :
  - Balvernais, Balvernaises, l'heure
est grave. La guerre vient de commencer entre la France et l'Allemagne. Notre
clocher et Auguste Jules Menton, mon cousin, viennent d'être les premières
victimes de cette guerre. Les Allemands, par un acte d'une barbarie
inqualifiable, viennent d'endeuiller doublement notre ville. Ils ne passeront
pas et nous serons vite vengés. Dans quelques jours, moins d'un mois
j'espère, nos armées seront rendues à Berlin et la France rétablie dans son
intégralité territoriale. Non ! Auguste Jules Menton, tu ne seras pas mort en
vain. Notre ville devra, peut-être, supportée encore quelques lâches
agressions de l'ennemi, mais les obus peuvent pleuvoir, ils ne décourageront
pas le patriotisme des Balvernais...
  La place se vida instantanément, la
péroraison du maire venait de faire comprendre aux curieux que l'armée
ennemie pouvait, à nouveau, faire feu. Il ne restait plus que le maire qui
termina par un vigoureux :
  - Vive Balvernes, vive la France !
  Le deux août, à dix heures, le curé
du village célébra, dans l'église mutilée, le baptême de Jules Ernest et les
obsèques d'Auguste Jules, en même temps, afin d'éviter les déplacements
inutiles. Les cérémonies furent très brèves. Dès qu’elles furent terminées,
on entreprit de se rendre au cimetière situé à l'est, à la sortie du village,
dans la direction de Sarrebourg. Le corbillard, tiré par un cheval noir,
était suivi par une trentaine de personnes. Le cortège funèbre s'engagea dans
la rue de Strasbourg et, à mi-chemin, rencontra des régiments allemands qui
se rendaient sur leurs nouvelles positions situées à huit kilomètres à
l'ouest de Balvernes. On se croisa, on se jeta des regards curieux, les
officiers allemands saluèrent au passage du corbillard, on resta très
corrects. Le défilé des troupes fut même interrompu quelques instants pour
laisser le corbillard traverser la route pour entrer au cimetière. Une fois
Auguste Jules mis en terre, les personnes présentes ne s'attardèrent pas. Les
Balvernais ayant assisté à l'enterrement regagnèrent leur village entre deux
troupes, si bien que certains villageois se demandèrent, un instant, si leurs
concitoyens n'avaient pas été faits prisonniers par l'ennemi. Plusieurs
affirmèrent qu'ils allaient être fusillés.
  Pendant que l’on baptisait Jules
Ernest et enterrait Auguste Jules, Balvernes était passé sous
l'administration de l'armée allemande.
  Dans les jours qui suivirent,
l'école fut transformée en hôpital provisoire pour les militaires blessés. Le
front était à quelques kilomètres à l'ouest de Balvernes et la commune était
complètement coupée de la France.
  Mélanie et son fils nouveau-né se
trouvaient donc bloqués à Balvernes, en zone de combat. Eulalie, la tante de
son défunt mari, l'hébergeait provisoirement, mais la presque digne vieille
dame trouvait que, maintenant que la succession était réglée, la présence des
deux intrus ne se justifiait plus et elle le faisait nettement sentir à sa nièce
par alliance.
  - Les temps sont difficiles et nos
revenus ne nous permettent pas de nourrir des bouches inutiles. Vous
comprendrez ma pauvre Mélanie que je compatis à vos malheurs mais qu'il va
falloir que vous trouviez une solution. Peut-être pourriez-vous louer un
petit appartement et faire des ménages ? Il ne faut pas vous laisser aller !
Réagissez que diable ! Je dis cela pour votre bien.
  Mélanie n'avait
jamais travaillé de ses blanches mains, elle avait, toujours, eu des
domestiques, les seules activités manuelles qu'elle avait un peu pratiquées,
avec répugnance qui plus est, étaient la tapisserie et la broderie. Elle
n'envisageait absolument pas de suivre le conseil d'Eulalie mais cherchait
plutôt comment regagner Castagnac, ses domestiques, sa maison et ses revenus.
Aussi, au bout de deux mois de jérémiades avunculaires, décida-t-elle de
s'adresser à l'antenne locale de la Croix-Rouge.
  - Vous avez eu raison de venir, dit
la dame allemande qui la reçut, vous avez été signalée par la tante de votre
défunt mari comme personne n'étant pas de ce village. Les autorités
militaires envisagent de vous faire interner en Allemagne. La décision
devrait être prise dans quelques jours.
  - Est-ce qu'il n'y aurait pas un
moyen qui me permettrait de regagner mon domicile dans le sud-ouest de la
France ?
  - On pourrait, bien sûr, vous faire
passer par la Suisse mais les autorités militaires s'y opposeront. Balvernes
est un lieu de passage important pour nos troupes et vous avez pu dénombrer
l'importance des régiments qui passent. Ces renseignements sont trop vitaux
pour que l'on puisse vous laisser regagner la France. Jusqu'à présent,
l'état-major pensait pouvoir occuper la France rapidement et vous auriez pu
alors regagner votre domicile sans problèmes, mais, hélas, l'avance de nos
troupes a été, momentanément, arrêtée sur la Marne et la guerre risque de
durer encore plusieurs mois. Il n'est pas question que vous puissiez
séjourner ici pendant ce temps. Votre bébé me pose problème - nous autres
Allemands ne sommes pas des barbares. Je ne pense pas qu'un camp
d'internement constitue un lieu de séjour idéal pour un nourrisson - j'ai des
enfants - et je ne peux me résoudre à vous y envoyer tous les deux. J'ai
envisagé le placement de votre fils dans une bonne famille allemande pendant
que vous seriez internée mais je ne veux pas que l'on m'accuse d'avoir séparé
la mère et l'enfant. Voilà ce que je vais faire : je vais vous fournir un
passeport au nom d'une de mes cousines, mariée à un Français, et qui réside
actuellement à Paris. Je vais vous conduire chez une de mes sœurs qui habite
à Labiau, en Prusse Orientale, non loin de Königsberg. Je lui ai écrit. Elle
n'a pas pu avoir d'enfant et elle est enchantée à l'idée de vous accueillir
vous et votre fils.
  - Je vous remercie de votre bonté
mais j'aurais préféré regagner Castagnac où m'attendent mes parents et mes
deux autres enfants.
  - Vous n'avez pas le choix. C'est
l'internement ou la solution que je vous propose. Et croyez-moi,
l'internement en temps de guerre n'est pas agréable, surtout pour une mère et
un bébé, vous avez de fortes chances de perdre votre enfant.
  - Mais je ne pourrais payer ma
pension chez votre sœur qu'après la fin de la guerre et vous venez de
reconnaître, vous-même, que la guerre risquait de durer encore plusieurs mois
!
  - Il est hors de question que vous
payiez une pension quelconque. Ma sœur est trop heureuse de vous accueillir.
La guerre l'a privée d'une partie de ses domestiques et elle a besoin de
main-d’œuvre, elle trouvera bien à vous employer soit aux cuisines, soit
comme servante, ne vous inquiétez pas. Nous partons, demain matin, par le
train. Je vous accompagne chez votre tante pour que vous puissiez prendre
votre enfant et faire vos bagages. Vous coucherez, ici, cette nuit.
  Mélanie se sentit envahie par le
désespoir et regarda son interlocutrice d’un regard suppliant pendant que des
larmes remplissaient ses yeux. La bonne dame de la Croix-Rouge lui dit d’une
voix sèche :
  - Arrêtez de pleurnicher. Soyez
courageuse. La femme allemande a une fermeté d'âme bien supérieure à celle
des Françaises qui ne sont bonnes qu'à parader ou à geindre. Vous serez bien
traitée et nourrie convenablement. Allons-y ! Interdiction de fournir à votre
tante un quelconque renseignement sur l'endroit où vous vous rendez.
Compris ?
  La tante ne demanda aucun
renseignement, trop heureuse de voir partir cette étrangère et son bébé.
  Après un interminable voyage, deux
changements de train et la traversée d'innombrables gares, Mélanie, son fils
et leur accompagnatrice débarquèrent dans une gare tout aussi banale que les
autres. Une automobile les amena jusqu'à un manoir, sans grâce, situé à
quelques kilomètres de Labiau. La maîtresse de maison, Karla von Steinfein
les accueillit dans un grand salon.
  La dame de la Croix Rouge dit à sa
sœur :
  - Karla, voilà le petit Ernst.
  - Ah ! Merci. C'est un fort joli
bébé.
  - Voici Mélanie, la mère d'Ernst.
Elle ne parle pas allemand et n'a jamais travaillé. Il faudra la former et
lui apprendre la langue, mais je crois que tu pourras en tirer quelque chose.
Pour tous, elle est Allemande, mariée à un Français et s'appelle Anna.
  … puis à Mélanie :
  - Anna, voici votre maîtresse,
Madame von Steinfein. Il faudra la servir avec dévouement et vous serez bien
traitée. Elle s'occupera de l'éducation d'Ernst.
  Mélanie apprit, rapidement,
l'allemand et s'adapta à sa nouvelle vie avec une apparente résignation. Elle
servait à table, aidait Madame von Steinfein à sa toilette, balayait, faisait
les lits. Elle partageait une chambre, sous le toit, avec quatre autres
servantes, elle s'entendait plutôt bien avec les domestiques qui ne la
connaissaient que sous le nom d'Anna. Parfois elle pouvait apercevoir
furtivement son fils qui était élevé au “château” par une nourrice.
  On pourrait se demander pourquoi la
jeune Française s’était adaptée, aussi facilement, à sa nouvelle condition. A
vrai dire, elle n’avait pas le choix, on lui avait, suffisamment, dit que si
elle ne se soumettait pas, elle serait envoyée en cas d’internement et que,
dans ce cas, elle aurait peu de chances de survivre, pour qu’elle soit
imprégnée de cette idée. En outre, Mélanie était une jeune femme qui,
jusque-là, s’était révélée assez terne et sans grand caractère et qui n’était
guère habituée à la rébellion. Elevée pour être soumise à ses parents puis à
son mari, elle ne pouvait que se résigner, sans révolte, à la situation, on
peut considérer, aussi, qu’elle préférait voir son enfant élevé par d’autres
plutôt que de le condamner à une mort certaine.
  Ernst
avait une grande chambre, orientée au sud, bien aérée, une nourrice et une
nouvelle mère, Karla von Steinfein. Celle-ci le chérissait. Elle ne se
lassait par de l'embrasser, de le chatouiller et de le promener.
  Le colonel von Steinfein, lui-même,
était enchanté de son fils. Il venait, le plus souvent possible, le voir. Son
régiment combattant sur le Niemen, près de Ragnit, il lui était facile de
venir jusqu'à Labiau et il ne s'en privait pas. Il envisageait, pour Ernst,
une carrière militaire, aussi lui apportait-il des canons miniatures, des
hochets en forme de grenade et bien d'autres jouets et gâteries destinés à
forger une âme d'élite.
  Le Kurisches Haff étendait ses eaux
grises à un kilomètre du manoir et, depuis les fenêtres, on pouvait
contempler sa platitude monotone.
  Le dimanche 1 er août
1915, à l'occasion du premier anniversaire d'Ernst, Karla organisa une
excursion, avec pique-nique, à laquelle elle invita quelques amis.
  Il était 10 heures quand le colonel,
sa femme, Ernst, les invités et la domesticité nécessaire rejoignirent la
rive du Kurisches Haff. Un petit bateau à vapeur vint les prendre à
l'estacade que feu le père du colonel avait fait construire, naguère, sur la
plage et il les amena, après une paisible traversée, jusqu'au Kurisches
Nehrung. Ils traversèrent la langue de sable et se rendirent au bord de la
Baltique pour manger. Tables et chaises les attendaient, emmenées deux heures
plus tôt lors d’un premier voyage du vapeur. Les von Steinfein et leurs
invités prirent place.
  Le ciel était bleu. La mer, d'un
froid gris bleu, était à peine soulevée par des vagues, amples mais paisibles.

  Le pique-nique se déroula dans une
ambiance gaie et enjouée.
  Lorsque l’on en fut au café, le
colonel donna l’ordre qu’on enlève ses langes à Ernest. Malgré les craintes
exprimées par sa femme, il insista et la nourrice dut se plier à cette
fantaisie qu’elle jugeait tout à fait contraire à l’intérêt de l’enfant.
Lorsque Ernst eut les jambes libres, elle essaya de le mettre debout et, à
l'étonnement de tous, mais à la fierté de son père putatif, il tint sur ses
jambes. Le colonel voulut lui faire faire quelques pas mais il n'y parvint
pas. Il décida :
  - Je veux que dorénavant mon fils ne
soit plus langé. Il devra être placé dans un parc. Il faudra lui acheter un
de ses appareils destinés à apprendre la marche aux enfants…
  Un cri l’interrompit :
  - Regardez !
  Un des convives s'était levé et
fixait, fasciné, le large. Tout le monde jeta un regard vers la Baltique. Une
douzaine d'énormes bateaux de guerre étaient venus s'immiscer dans le
paysage, sans que les convives, tout occupés aux prouesses du petit von
Steinfein, s'en aperçoivent. Ils évoluaient lentement, sans que l'on entendit
le bruit de leurs énormes chaudières qui était étouffé par la distance. Les
panaches noirs de leurs fumées montaient au-dessus de leurs silhouettes massives.

  Tous les convives se rassirent,
après avoir tourné les chaises vers la mer pour jouir plus convenablement du
spectacle, pendant qu'on servait les liqueurs. Ils étaient ravis. Le bonheur
de tous monta encore quand des éclats de lumière éclairèrent soudain les
navires.
  « Un combat naval ! »
  Plusieurs invités faillirent
applaudir à cette ouverture pyrotechnique qui annonçait le début d’un
spectacle qui se révélait prometteur.
  Le son des coups de canon était
nettement perçu. Une batterie côtière, installée à quelques kilomètres du
lieu du pique-nique, entra à son tour en action. Ses coups, plus fort, plus
secs, ajoutaient une nouvelle dimension à la scène. Tous étaient enchantés.
Beaucoup regrettèrent fort d'avoir oublié d'amener des lunettes. Tous
cherchaient à deviner les protagonistes. Il y eut des discussions à ce sujet,
mais, finalement, tous tombèrent d'accord pour affirmer qu'il s'agissait
d'une flotte allemande affrontant une flotte russe. Comble de satisfaction,
un bateau, après quelques hésit
Une jolie latina se fait monter sur son lit
Asiatique à gros seins bien baisée
Baisée par deux mecs blacks dans le club

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