Julia Ann réchauffe son amant l'avoir après baisé
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Elle avait drogué son amant après lui avoir soutiré 75.000 euros
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Droit à l'oubli
Pour « se débarrasser » de son soupirant qui tenait trop à elle, Linda lui a fait ingurgiter un médicament hypnotique. La victime a causé deux accidents.
Comme l’auteur de l’accident ne suivait aucun traitement, les enquêteurs se sont intéressés à son emploi du temps. Ils ont bientôt découvert qu’avant qu’il ne perde le contrôle de son véhicule, Didier avait ingurgité une part de gâteau que lui avait offerte Linda, une femme de 34 ans avec laquelle il entretenait une relation ambiguë depuis plusieurs années. Il est apparu que le dessert était empoisonné.
Didier était tombé amoureux de Linda après que celle-ci lui eut confié ses déboires conjugaux et les violences dont elle disait être l’objet de la part de son mari.
La jeune femme, qui a reconnu avoir eu deux relations sexuelles avec son soupirant, s’épanchait volontiers sur ses difficultés financières supposées, mais nullement avérées, et sollicitait son aide. Entre juillet 2005 et septembre 2006, Didier a ainsi distribué 75.000 euros à Linda dont il ne désespérait pas de faire la femme de sa vie.
Quand il a appris qu’elle le bernait, cet homme décrit comme « naïf, timide et réservé », a exigé une reconnaissance de dette. Et les choses se sont gâtées.
À deux reprises, Linda a fait ingurgiter des médicaments à Didier, lequel a causé, peu après, deux accidents de la circulation.
À l’audience du tribunal correctionnel d’Orléans de ce mardi, où elle est jugée pour administration de substances nuisibles avec préméditation, la prévenue livre des explications confuses. « Je voulais lui faire comprendre qu’il ne devait rien attendre de moi », soutient Linda pour justifier son geste.
Quant aux 75.000 euros versés et soi-disant dépensés dans des restaurants, « Je ne lui ai pas prélevé d’argent. C’est lui qui m’a fait des virements et des chèques », explique la jeune femme avec un bel aplomb, avant d’ajouter : « Il se faisait des films, c’est pas de ma faute?! »
Quoi qu’il en soit, pour le procureur de la République, la prévenue avait bien pour ambition de « se débarrasser » de la victime. « Mais jusqu’à quel point?? » s’interroge Matthieu Renaudin.
« Les histoires d’amour finissent mal en général », s’enflamme M e Paul Denizot, plagiant les Rita Mitsouko. « Peut-être que ma cliente a pris peur », suggère l’avocat de la défense.
Le tribunal condamne finalement Linda à deux ans de prison, dont six mois ferme. À sa victime, elle devra verser 4.000 euros en réparation de son préjudice moral.
Philippe Renaud philippe.renaud@centrefrance.com
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