Jeune fille abusé dans une cave à vin
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Un Autrichien est accusé d'avoir enfermé et violé sa fille pendant 24 ans
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28 avril 2008
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SOUS LE MANTEAU, certains jeunes de la cité de Saint-Hubert à Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne) appellent ce lieu le loft. Une série de caves squattées et aménagées « tout confort » à l'intérieur desquelles ils se retrouvent entre eux à l'abri des regards extérieurs. C'est dans une de ces petites pièces souterraines, rue Martin-Luther-King, qu'une jeune lycéenne de 16 ans d'origine maghrébine a vécu un véritable calvaire, violée pendant plusieurs heures par au moins trois agresseurs âgés de 16 à 22 ans. Un cas qui ne serait pas isolé dans le quartier. Les violeurs présumés viennent d'être interpellés par la brigade des mineurs de l'Essonne. Sonia (*) connaissait bien le loft, mais sous son aspect le plus anodin. Le 23 juin, elle y avait passé quelques heures avec un camarade du lycée Jean-Pierre-Timbaud de Brétigny-sur-Orge (Essonne). Une soirée « calme » durant laquelle les participants ont vraisemblablement joué aux cartes en buvant quelques verres d'alcool. Malgré certaines remarques tendancieuses, Sonia était rentrée chez elle, dans le quartier des Adrets à Brétigny-sur-Orge, sans problème. C'est le lendemain que tout bascule dans l'horreur pour la jeune fille.
En fin d'après-midi ce lundi, son « camarade » vient la chercher en pleine cité, accompagné par un ami de 22 ans, conducteur d'une Opel Vectra. La discussion s'anime. Les jeunes hommes souhaitent la voir en tête à tête, à l'extérieur du quartier, loin de regards indiscrets. A trois, ils l'obligent à monter dans l'Opel. Rapidement, ils l'emmènent à Saint-Hubert dans la cave de la veille qui appartient à un ami des agresseurs, connu pour être un ancien braqueur. Dans cette petite « chambre », le jeune homme a fait installer un canapé, des appareils de musculation, une télévision et même une chaîne hi-fi. « Ils étaient dans une logique de consommation », témoigne une source proche de l'enquête. Ce soir-là, plus question de jeux de cartes. Dans une atmosphère délétère, entre fumée de haschisch et whisky-soda, Sonia est chahutée, bousculée puis se fait arracher violemment son pantalon. Tour à tour, les individus présents dans la cave violent la jeune lycéenne. Peu de risques pour eux de se retrouver face à des témoins : les locataires ont peu à peu délaissé ces lieux souterrains au profit de caïds du quartier. « Il y a de la lumière jour et nuit, témoigne sous couvert d'anonymat une habitante de l'immeuble. On constate des allers et venues suspectes. Mais on ne pensait pas qu'il s'y passait de telles horreurs. » Au terme de cette soirée dramatique, les bourreaux laisseront Sonia repartir seule. La jeune fille n'a pas le temps d'atteindre la cabine téléphonique qu'une voiture arrive en trombe dans le quartier. Alertée de son enlèvement, sa famille déboule, armes à la main, pour régler le différend sur-le-champ. Il n'y aura pas d'effusion de sang. Les violeurs présumés ne mettront pas beaucoup de temps à se faire arrêter. Informés par Sonia et sa famille, les policiers décident de mettre l'Opel à la fourrière. Le conducteur appelle la police dans la nuit pour savoir où se trouve son véhicule. Ainsi repéré, il sera interpellé et embarqué au commissariat, où sa victime le reconnaît formellement. Ses deux complices seront cueillis une semaine plus tard. Tous trois ont été emprisonnés. (*) Le prénom de la jeune fille a volontairement été modifié.
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