Je veux t'entendre supplier
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Une fin de soirée plutôt inattendue n.25
Une fin de soirée plutôt inattendue n.25
Se blog sera principalement dédier au Fiction et au Os
Rédigé par carol-anne et publié depuis
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« Nous parlons d'Asmodée Bane mais où est passé son fils, Magnus Bane ? Il n'a pas répondu à l'appel à témoins pour la révision du procès de Valentin Morgenstern qui se tiendra dans quelques jours. Au vu des nouveaux éléments et la non-présentation de certaines victimes, le juge pourrait accéder à la mise en liberté sous-conditions de M. Morgenstern. Nombreux sont les parents qui manifestent leurs désaccord et qui supplie les victimes telles que le fils de M. Bane de venir témoigner . Mais, est-ce que cela suffira ? Tout le monde l'espère ... »
Le patriarche se retourna vers son amie. Elle était paniquée et aux bords des larmes. Une bombe venait d'être larger et il redoutait les dégâts.
La voix de Magnus s'élevait dans la pièce et Asmodée reporta son attention sur lui. Il était toujours dos à eux, ses yeux fixait la télévision qui diffusait le visage de cette homme qui avait détruit leur vie.
Ce que cela voulait dire ? Ça voulait dire qu'Asmodée avait caché à son fils la possible sortie de ce monstre. Plus que ça, il lui avait menti. Ça faisait quelques semaines qu'une lettre provenant de l'Indonésie avait atterrit à leur appartement. Elle contenait une convocation pour témoigner une seconde fois contre Valentin. Asmodée avait décidé de ne rien dire à Magnus pour le protéger.
Cette homme qui avait rendu son enfant psychologiquement sourd et il refusait qu'il fasse plus de dégât. Ce n'était peut-être pas la meilleure décision à prendre mais Asmodée n'en voyait aucune autre. Il avait peur que la non-intervention de son fils fasse pencher la balance en faveur de ce criminel mais tous les enfants enlevés avaient été convoqués et Asmodée espérait que les autres y aille.
Il culpabilisait de ce choix et encore plus depuis que Catarina était réapparut. Par contre, Asmodée préférait se sentir coupable de la libération de cette homme plus tôt que la destruction de Magnus.
La voix de Magnus se brisa. Asmodée s'approcha de son fils et posa sa main sur son épaule mais la réaction de Magnus le déstabilisa.
À l'écart, la famille Lightwood assistaient à cette scène, impuissante. Le contact de la mains d'Asmodée avait fait se recroqueviller Magnus au sol.
- Ne me touchez pas, s'il vous plait.
Magnus ne s'adressait pas particulièrement à son père mais celui-ci n'osa pas provoquer un second contacte. Isabelle s'approcha à son tour et se pencha sur Magnus. Ses longs cheveux noire caressèrent le cou cuivré de celui-ci mais sa réaction fut des plus violente. Magnus plaqua ses mains contre ses oreilles et se mit à trembler.
- Arrêtez, s'il vous plait. Je ne veux plus les entendre, je vous en supplie.
Isabelle se recula aussi perdu. Elle regarda l'ami de ses parents mais il semblait aussi perdu. Asmodée n'avait jamais vu son fils comme ça. Il se rendait compte que son fils revivait les jours passés aux cotés de cette homme mais comment pouvait-il l'en sortir ?
Voyant la détresse d'Asmodée, Maryse voulue s'approcher mais elle fut stoppé par Robert. Jace jeta un coup d'œil à Alec, qui regardait la scène, et il su que son aîné se repassait tout les moments passés avec Magnus pour trouver ce qui pourrait le sortir de ce calvaire. Alec s'approcha de Magnus et reproduisit les mêmes mouvement que sa sœur. Il se pencha et son souffle rentrèrent en contact avec la peau cuivré. Magnus se remit à pleurer, resserrant sa prise sur ses oreilles et murmurant de le laisser et de ne plus entendre.
Jace préféra ne pas intervenir. Alec était le seul à pouvoir faire quelque chose.
- Tu devrais rester là. Lança Alec à Isabelle qui s'apprêtait à réessayer. Elle pivota vers Alec et lui lança un regard curieux.
Alec, lui, tendis la main et lui demanda les barrettes à cheveux qu'elle avait dans sa coiffure. Perdu, Isabelle lui donna sans résistance. Il attacha ses longes mèches qui descendait sur son front.
Une fois fait, Alec s'accroupit et s'approcha de Magnus à quatre pattes de façons à être a sa hauteur. Il posa ses mains sur celles cuivrés qui protégeaient ses oreilles et colla leurs front. Magnus, yeux fermés et visage en larmes, sursauta au touché.
A ces mots, Alec fit une forte pression contre les mains de Magnus. Il savait que Magnus ne pouvait pas l'entendre alors, par ce geste, il essaya de lui faire comprendre ses sentiments. Alec voulais lui montrer qu'il n'était pas cette homme horrible qui l'obligeait à écouter les autres quand il les torturerait. NON. Il voulait lui montrer qu'il était là pour le protéger de tout çà. Celui qui l'empêcherait de revivre ça.
Magnus répétais plusieurs fois les mêmes phrases et Alec appuyait à chaque fois un peu plus, pour lui répondre. Petit à petit, Magnus arrêta de trembler et de pleurer, il cessa même de marmonner. Il finit par ouvrit les yeux et de plongé dans ceux d'Alec.
Alec lui sourit tendrement et posa ses lèvres sur celle de son aimé dans un chaste baiser.
Des larmes silencieuses refirent surface dans les yeux mordoré de Magnus.
Magnus ne lui laissa pas le temps de répondre et se jeta dans ses bras, demandant encore et encore de l'entendre. Ils restèrent à terre, l'un contre l'autre jusqu'à ce que le silence prenne lentement place dans la pièce.
Une fois que Magnus fut complètement calme, Alec l'obligea à le regarder et lui demanda d'aller récupérer leurs affaires dans sa chambre et de l'attendre prêt de sa voiture.
Magnus se leva sans un regard pour sa famille et s'exécuta.
- Avec votre accord, j'aimerais amener Magnus dans notre résidence secondaire jusqu'à dimanche et peut-être que vous pourriez nous rejoindre là-bas ... Demanda Alec, en s'adressant aux deux familles. Il ne voulait pas l'enlever à son paternel mais il doutait que Magnus soit en mesure d'accepter la présence d'Asmodée.
Les parents d'Alec acceptèrent tout en le mettant en garde. Alec enleva les barrettes sur sa tête et les rendit à Isabelle.
- Comment ? Demanda-t-elle en les récupérant.
- Il n'aime pas les contactes léger, je pense qu'il a une sorte de traumatisme avec quelque chose du genre. Dit-il en se retournant vers la télévision qui diffusait encore le portrait de l'homme qui avait torturé Magnus.
Alec se déshabilla et rentra dans l'eau chaude du bain. Il s'installa à l'opposé de Magnus et posa ses yeux sur son amant.
Malgré l'heure tardive, Alec avait conduit jusqu'à la petite maison de campagne, en s'arrêtant qu'une fois pour manger. Le geste avait été grandement apprécié, ainsi que les multiples attentions ; une main sur la cuisse où les câlins en sortant de voiture. Après avoir passé l'entrer de la résidence, Alec avait proposé d'aller dormir mais Magnus se sentant sale Alec avait préparé un bain. Alec prévoyait de le laisser tranquille mais l'indonésien lui avait demandé de venir avec lui.
Doucement, Magnus s'approcha d'Alec et l'embrassa du bout des lèvres.
- Je suis désolé de t'avoir embarquer là-dedans.
Magnus rigola sous l'insulte et s'installa entre les jambes d'Alec, se laissant aller contre son torse.
Appréciant l'initiative de son petit-ami, Alec entoura le corps bronzé de ses bras en nichant son visage dans le cou offert. Il déposa des baisers jusqu'à son oreille qu'il embrassa un peu plus fort.
Savourant les attentions d'Alec, Magnus se détendit complètement, déposant sa tête sur l'épaule blanche de son amant. Il ferma les yeux et prit une profonde inspiration :
- Quand j'ai eu six ans, un photographe nous avaient abordés pour faire des photos mais quand nous sommes arrivés au studio, ont s'est fait agressés. J'ai vu ce fou se parler à lui-même, comme s'il était dans deux. Il frappait mon père et m'a obliger à l'accompagner. Il m'avait amené dans une cave remplie de d'autres enfants, dont Catarina, puis cette homme est arrivé. Il était terrifiant. J'ai tout de suite remarqué son regard. Ses yeux était doux et compatissant la première fois qu'il avait posé ses yeux sur moi mais après ...
Magnus marqua une pause, ravalant la boule qui s'était formé dans sa gorge.
- Il les torturait un par un ; et moi, j'étais là assis dans un coin à le supplier d'arrêter mais il continuait. Quand il finissait sa " journée de punition", son acolyte venait les soignez puis repartait, laissant cette odeur de medicament régner dans la cave.
Alec resserra son étreinte. Il écoutait attentivement le calvaire que Magnus avait vécus. Il en avait des frissons mais Alec refusait de l'arrêter dans son récit. L'indonésien avait assez confiance en lui pour parler de çà alors que Magnus ne l'avait jamais fait avec personne. Donc Alec n'avait pas le droit de l'empêcher de se délivrer de ce poids.
- Peut importe combien de fois je l'ai supplié de les laissés, il n'écoutait pas. Alors quand il recommençait sa " journée de punition", je m'enfermais sur moi-même. Je me recroquevillais et je souhaitais toujours plus fort de ne plus les entendre. Mes mains sur mes oreilles, mes jambes contre mon ventre.
Inconsciemment Magnus replia ses genoux contre lui.
- Quand j'étais petit, mon père disait que si on voulait quelque chose très fort on pouvait l'avoir. Je ne voulais plus les entendre Alexander. Voilà ce que je voulais plus que tout au monde et quand il s'en est pris à Catarina... Je n'ai pas fait que le souhaiter, je l'ai pleuré et hurlé en n'en perdre la voix. Puis d'un coup, je n'ai plus rien entendu. Mon vœu s'était réalisé.
- Quand tout s'est terminé, qu'on m'a ramené à mon père, j'ai eu peur d'entendre a nouveau. J'ai eu peur que tout me ramène à lui. La voix de mon père, ses pleurs, ses cris où même son rire. La vérité... c'est que je crois que je n'ai jamais voulu vraiment entendre de nouveau. Jusqu'à ce que tu apparaisse dans ma vie, mais maintenant que tu es là que je suis toujours sourd, ça me torture. Je veux t'entendre Alexander.
Alec se sentait mal à cet aveu. Il n'avait jamais voulu faire de mal à Magnus mais sa simple présence le blessait.
- Je veux t'entendre... et pour ça je vais tout faire. Avoua Magnus en faisant face à Alec, un air déterminé sur le visage mélangé à de l'appréhension et une pointe de peur.
Ils plongèrent leurs regards dans l'autre. Magnus lui promettait de se battre pour aller mieux, pour eux. Par contre, Alec ne savait plus si être ensemble était la meilleure chose pour l'indonésien...
Étant partit tard vendredi soir, dimanche arriva très vite et pour leurs parents également. Assis dans le salon, tout le monde attendait que Magnus descende. Quand ce dernier franchit l'entrer et se posta devant eux, il les regarda tous.
- Ça va aller mon fils, c'est mieux comme ça. Répondit Asmodée.
Magnus sentit la douce main protectrice de son père lui caresser les cheveux. Oui, ça iras à partir de maintenant. Pour son père, pour son amant et pour lui... Il allait prendre les choses en main et se battre.
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